• [31/08/07]

    "Je veux que le PS soit admiré des Français".


    Ségolène Royal à La Rochelle

    La Rochelle 2007 - Discours d'ouverture
    Discours de Ségolène Royal pour les Universités d'été du PS

     

     

    A l'occasion de l'université d'été du Parti Socialiste à La Rochelle, Ségolène Royal a déclaré vouloir que "le PS soit admiré des Français", affirmant qu'elle allait s'investir pleinement dans "la réflexion collective" des socialistes.

    "Je suis là pour que mon parti change et redevienne attractif (...), je veux que l'imagination revienne (...), je veux que le Parti socialiste soit admiré des Français.

    Voilà le rêve que je fais pour le PS
    ".

    Ségolène Royal a dit déceler "une ambiance nouvelle" à La Rochelle en dépit des "inquiétudes" exprimées ici ou là sur le PS. "Quelque chose se passe à l'université d'été", a-t-elle soutenu.

    Ellel a insisté sur la "soif très profonde" des militants de "se remettre au travail", qualifiant de "queue de comète" et de "contre-mouvement de ce qui est en train de se produire ici" la sortie de nombreux ouvrages de socialistes, critiques sur sa campagne et le PS.

    "La responsabilité des dirigeants est d'être bien conscients de cette aspiration des militants. Je vais à l'encontre du pessimisme sur la difficulté à reconstruire. Les choses iront plus vite que prévu".

    Ségolène Royal a relevé que le prochain congrès (au plus tôt au printemps 2008) aura lieu à "une date assez éloignée", ce qui "permet qu'il ne soit pas l'enjeu de l'université d'été" 2007.

    Exprimant sa "disponibilité studieuse", Ségolène Royal a indiqué qu'elle assisterait à trois des 18 ateliers prévus d'ici samedi soir, confirmant sa volonté, exprimée samedi dernier à Melle (Deux-Sèvres), de participer au "'travail collectif".

    Se félicitant de "la qualité" des intervenants extérieurs --des spécialistes de sciences politiques notamment--, elle a souhaité que le PS "redevienne un lieu d'attraction des meilleurs" chercheurs et intellectuels. "Ce doit être un lieu d'excellence".

    http://www.desirsdavenir.org/


    votre commentaire
  • «L'université d'été ? Un verrouillage unanimiste»

    Le sénateur PS de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon, le 12 mai 2007 à Paris

    Jean Ayissi AFP/Archives ¦ Le sénateur PS de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon, le 12 mai 2007 à Paris

     
    Entretien avec le sénateur socialiste de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon, auteur de «En quête de gauche» (éd. Balland)

    Vous avez décidé de ne pas vous rendre à l'université d'été du PS à La Rochelle. Pourquoi?


    Je n'accepte pas la façon dont la gauche du parti à laquelle j'appartiens a été écartée. Elle ne sera représentée que, dans une seule plénière, par Henri Emmanuelli, un proche de Hollande. Bien sûr, la direction va dire que l'on m'a proposé de participer. Mais on m'a dit qu'il serait impossible de m'héberger et que mon temps de parole – depuis la salle — serait très limité. C'est un traquenard.
     
    N'était-ce pas justement l'occasion de faire valoir votre vision de la rénovation?


    Auparavant, l'université d'été permettait de confronter des idées. Cela rendait l’exercice utile et sympathique. Mais la dimension échanges a progressivement disparu pour faire de cet événement un verrouillage unanimiste. C'est devenu un simple cadre de congratulations où la direction agit comme si chacun avait fait sa conversion idéologique. Qu'est-ce que j'irais donc y faire? Applaudir François Hollande? Si je ne dis rien, on dit que j'approuve la direction. Si je parle, on m'accuse de semer la zizanie.
     
    Ne craignez-vous pas que vos critiques virulentes n'affaiblissent le parti au profit de la droite?

    C’est un argument de terrorisme intellectuel : se taire ou être accusé de faire le jeu de l’adversaire. Comme si les ralliements d’anciens dirigeants socialistes et la critique molle des survivants ne lui suffisaient pas ! Mais pour dénoncer la présence de Sarkozy à l’université du MEDF, il n’y avait que moi. Ceux qui ont décidé d’écrire un livre— nous ne nous sommes pas concertés — veulent donner un certain niveau de débat intellectuel. Mais nous sommes méprisés comme des importuns par François Hollande, le chef des sophistes. Lorsque j'ai dit au premier secrétaire que j'étais contre le concept d'«ordre juste», il m'a simplement répondu : «tu préfères le désordre injuste?». Ces jeux de mots ne sont pas à la hauteur des pistes de réflexion que nous devons explorer pour rénover le parti. Je reste disponible pour les ateliers de la rénovation qui se tiendront à l'automne mais je ne me laisserai pas domestiquer. La méthode pour faire entendre ma voix, c'est moi qui la choisirai.

    Jean Ayissi AFP/Archives ¦ Le sénateur PS de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon, le 12 mai 2007 à Paris

     
    <script>document.getElementById("legendePhotoVisible").innerHTML = document.getElementById("legendePhotoInVisible").innerHTML;</script>


    Propos recueillis par Alexandre Sulzer


    20Minutes.fr, éditions du 30/08/2007 - 19h23


    votre commentaire
  • Lettre d'information
    du Parti socialiste

    Actu
    Diagnostic pour la rénovation


    A partir de vendredi 31 Août et jusqu'au dimanche 2 septembre, le Parti socialiste tient son Université d'été à La Rochelle. Retrouvez en ligne les compte-rendus des ateliers, les vidéos et toute l'actualité de l'Université d'été.


    Voir le site
    Télécharger le programme

    Quel est le mot d’ordre de l’Université d’été cette année, après ces élections de 2007 ?

    L’Université d’été 2007 proposera un diagnostic à l’aide d’analyses de chercheurs extérieurs. Nous aurons l’occasion de débattre avec des citoyens de gauche et peut-être de nous convaincre.
    Une évolution nécessaire, sans rabâcher les vieux schèmes radicaux pour inventer une nouvelle gauche et pour éviter de réduire l’Homme à un consommateur individualiste.

    Jean-Christophe Cambadélis
    Secrétaire national aux Acteurs sociaux et Président de l’Université d’été

    Lire la suite

    Point presse de Stéphane LE FOLL, député européen
    * L’optimisme du gouvernement face aux réelles difficultés des Français
    * Question de méthode
    * Les déclarations de Bernard KOUCHNER
    * L’université d’été des Verts
    Lire le compte rendu du point de presse

    Communiqués

    Sarkozy veut remplacer le CDI par la PDI : période d’essai à durée indéfinie
    Lire le communiqué

    Politique économique - Le Président de la République vient aujourd’hui de manquer son rendez-vous avec le devoir de vérité que les Français sont en droit d’attendre
    Lire le communiqué

    Les trois erreurs de Nicolas Sarkozy, les trois questions des socialistes
    Lire le communiqué

    Impôt minimum : les zig zag fiscaux du gouvernement
    Lire le communiqué


    votre commentaire
  • Nos quatre points cardinaux

    30 août 2007

    Tribune publiée par le journal Libération (version longue).

    Sans penser à mal, nous sommes en train de commettre collectivement un crime contre les générations de demain.

    Malgré tous les discours, l’avenir et sa préparation sont en effet les sacrifiés de la politique telle qu’elle va. L’agitation tient souvent lieu d’action. L’instantané médiatique sert de ligne d’horizon. L’émotion supplante la réflexion. Or la France et l’Europe ont besoin d’un cap pour le long terme. Et pour fixer un cap, il faut des points cardinaux.

    X

    Notre premier point cardinal, ce devrait être l’environnement. En dépit des cris d’alarme, la plupart des dirigeants politiques et économiques continuent de laisser polluer et saccager notre planète.

    Les conditions météorologiques extrêmes de cet été sont pourtant un nouveau signal. Pour prendre le seul problème du gaz carbonique largement responsable de l’effet de serre et des dérèglements climatiques, en supposant même que nous parvenions à stabiliser les émissions par habitant, celles-ci augmenteront pour des raisons démographiques de 40 % dans les 40 prochaines années. Cela s’appelle une catastrophe.

    Une stabilisation globale impliquerait de ramener en une décennie les émissions 40 ans en arrière, non seulement pour les Européens, qui s’y sont engagés, mais pour l’ensemble de la planète. On n’en prend pas le chemin !

    Nous colloquons, nous protestons, mais nous détruisons. Dans le palmarès de ce qu’il faut bien appeler les éco-criminels, les Etats-Unis viennent en tête. L’Europe commence seulement d’agir. Quant à la Chine - dont 2008 sera la grande année - lorsqu’elle « s’éveillera » au risque environnemental, que restera-t-il à sauver ?

    La conclusion est aveuglante, il existe un besoin urgent, vital au sens propre, d’actions politiques : économiser drastiquement l’énergie et en diversifier les sources ; encourager massivement la recherche et l’innovation ; respecter des normes sévères anti-pollution dans les domaines industriel et agricole ; révolutionner les transports, l’habitat et la fiscalité vers cet objectif ; adapter nos modes de consommation et d’alimentation ; mettre en place une Organisation mondiale de l’environnement. Aucune de ces tâches n’est compatible avec une approche traditionnelle, confiant au seul marché le soin d’agir. Nous avons besoin d’une régulation nationale et internationale forte, d’une priorité absolue reconnue au long terme, à la personne humaine et à la vie, thèmes qui doivent être précisément ceux de la gauche. A la France, en lien avec l’Europe, d’engager la rupture sur ce terrain-là.

    X

    Le deuxième point cardinal, c’est l’allongement de la durée de vie, le vieillissement. Là aussi, les données chiffrées sont à la fois négligées et implacables.

    Toujours dans les 40 ans qui viennent, la population mondiale dépassera 9 milliards d’habitants contre 6 aujourd’hui. Cet accroissement sera concentré à près de 40 % sur l’Afrique et à plus de 50 % sur l’Asie, ce qui redistribuera le jeu mondial. L’Inde, la Chine, le Brésil se renforceront, les États-Unis seront bien placés, l’Afrique pauvre risque de s’appauvrir encore plus, le Japon, la Russie et l’Europe vieilliront, avec une situation particulièrement critique pour l’Europe du Sud et pour l’Allemagne. Ces bouleversements soulèveront d’immenses problèmes d’environnement - toujours lui -, de croissance, de niveau de vie, de santé, de migrations, d’urbanisme, d’aménagement du territoire.

    La préoccupation du vieillissement recoupe notamment les questions de santé et de retraite. En France, elles n’ont pas été vraiment traitées pendant la campagne électorale. Il est impératif de le faire maintenant. Sur le premier point, l’instauration d’un « franchise médicale », qu’il vaudrait mieux appeler « taxation médicale », outre son caractère injuste, ne constitue pas une solution à la hauteur des défis : c’est d’abord sur l’offre de soins et sur la prévention qu’il faut agir. Sur les retraites, posons aux Français la question de fond, celle du degré de solidarité qu’ils souhaitent. Nous possédons un atout, notre excellente démographie, mais nous connaissons une faiblesse grave, le médiocre taux d’emploi des jeunes et des seniors. Là aussi, l’action est urgente, elle ne peut pas être différée.

    X

    L’exigence du développement partagé et de l’égalité réelle fournit le troisième point cardinal. Chacun constate que notre société se délite sous les coups de boutoir des affrontements entre quartiers, générations, ethnies, religions. Citoyenneté, laïcité, solidarité sont mises en cause alors qu’elles devraient être notre triangle magique.

    L’appartenance pleine à notre communauté nationale doit être assurée par et pour chaque citoyen. Quels que soient son habitation, sa confession, son âge, sa couleur de peau, chacun(e) a droit à une égalité réelle et pas seulement incantatoire. Pour cela, l’action publique doit être rendue plus ciblée et plus efficace. La lutte contre les discriminations doit être renforcée. La laïcité, valeur essentielle de la gauche, constitue un véritable trésor dans un monde miné par la confusion violente entre le domaine de César et celui de Dieu ; elle est probablement ce que la République française peut proposer de plus utile aux autres nations pour réduire les conflits. Dans l’hexagone, nous devons réaffirmer cette laïcité à l’école, pour l’État et plus largement pour toute la société. Elle sera convaincante si elle s’accompagne d’égalité en actes. C’est là qu’intervient la solidarité.

    X

    Précisément, le financement solidaire constitue notre quatrième point cardinal. Pour l’Union européenne, le vieillissement de la population et la mauvaise maîtrise de nos finances publiques aboutiraient, si aucune mesure correctrice n’est prise, à faire passer la part de la dette par rapport au produit intérieur brut de plus de 60 % aujourd’hui au chiffre faramineux de 250 % en quatre décennies. Dans un contexte où la répartition entre riches et pauvres est tragiquement inégalitaire, où le partage est déséquilibré entre capital et travail comme entre actifs et inactifs, et alors même que la marchandisation s’étend, cette question du financement solidaire est décisive.

    Je plaide pour que certains domaines soient « sanctuarisés » et pour un accès universel aux services essentiels : éducation, culture, santé, eau, assainissement. C’est une mission de la gauche d’agir en ce sens par tous les canaux disponibles, notamment l’édiction de normes internationales et la construction de services publics modernes, ainsi que par la généralisation la plus large des sciences et des techniques.

    Le rôle des entreprises et des entrepreneurs privés est crucial mais nous devons veiller aussi à assurer des moyens d’action efficaces à la puissance publique nationale, européenne et internationale. Ils sont indispensables au respect de l’intérêt général ; on vient encore de le constater avec la crise financière née des « subprimes » américaines. La gestion publique doit être profondément réformée. Les cas de maladministration doivent être sanctionnés. Ils ne doivent pas pouvoir être utilisés pour délégitimer l’intervention et les ressources publiques. Sinon, la crise ira de plus en plus à la crise, le déséquilibre au déséquilibre, et la pauvreté à la pauvreté !

    Cela vaut notamment pour la France. Nos comptes ont viré au rouge cramoisi, et il y a malheureusement lieu d’être interrogatif face aux choix économiques et fiscaux actuels. Attendons les premiers résultats pour juger ; mais consacrer plus de 10 milliards d’euros chaque année à des mesures fiscales qui ne muscleront vraiment ni la demande (plutôt l’épargne) ni l’offre (ce qui serait pourtant nécessaire) risque de procéder d’un contresens économique pour se terminer par de profonds contrechocs sociaux.

    X

    Ce que je veux dire, c’est ceci : que les responsables politiques, au lieu de de s’agiter médiatiquement et de polémiquer inutilement, veuillent plutôt considérer ces quatre points cardinaux, ces quatre problèmes de fond : environnement, vieillissement, développement, financement. Et qu’ils s’engagent sur leurs solutions. Le citoyen-électeur retrouvera peut-être alors le sentiment qui seul nourrit les projets, mobilise les pays et permet le progrès : la confiance.

    http://www.laurent-fabius.net/article966.html


    votre commentaire
  • J’ai essayé de cerner les principaux problèmes qui seront posés dans les années qui viennent

    30 août 2007

    Invité du matin sur France Inter, Laurent Fabius développe les "quatre points cardinaux" qui doivent orienter l’action politique pour bien préparer l’avenir.

    Cliquez sur ’play’ pour lancer la diffusion. Vous devez disposer d’un module de lecture des fichiers mp3.

    http://www.laurent-fabius.net/article967.html  (cliquez directement sur ce lien , si cela ne fonctionne pas)


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires