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    INVENTEURS D'AVENIR N°2 : "LES SOCIALISTES ET LE MARCHÉ"

    La webTV du Parti socialiste présente le deuxième volet de ses émissions consacrées aux 3 forums de la rénovation. “Inventeurs d’avenir” se penche aujourd’hui sur les rapport entre les socialistes et le marché. Ponctuée d’interviews (François Hollande, Pascal Lamy, et de nombreux économistes) et de reportages (la politique de l’entreprise équitable et solidaire Biocoop, la situation de l’entreprise Kleber, menacée de délocalisation à Toul), cette émission propose un débat entre responsables socialistes.
    En première partie Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, et Karine Berger, économiste, s’intéressent aux politiques économiques de gauche.
    Guillaume Bachelay, adjoint au Maire de Cléon et membre du bureau national du PS, et Harlem Désir, député européen, tirent, dans cette seconde partie, le bilan des conséquences de la mondialisation et émettent des premières pistes de réflexion.

    - Regarder l'émission dans son intégralité
    - Regarder seulement la première partie de l'émission : Débat Anne Hidalgo / Karine Berger
    - Regarder seulement la seconde partie de l'émission : Débat Harlem Désir / Guillaume Bachelet


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    DDA A la une

    Sur la réforme des Universités


     Je dis au gouvernement qu'il ne faut pas gâcher cette bonne réforme, c'est-à-dire qu'il faut l'accompagner des moyens nécessaires pour que les inégalités ne se creusent pas entre les universités.

    J'ai toujours dit que pour lutter contre l'échec universitaire (40 % des jeunes sans diplôme à la fin de la deuxième année d'université !) il fallait plus d'autonomie et plus de moyens aux universités pour accompagner plus efficacement les étudiants.

    En revanche, la réforme telle qu'elle est conduite, comme je l'ai précisé, pose de graves problèmes :

    - l'autonomie sans moyen va creuser les inégalités entre université et les jeunes en ont parfaitement conscience

    - le problème de l'échec universitaire n'est pas du tout réglé par la réforme

    - il y a un grave malaise social chez les jeunes étudiants, dont un sur trois souffre de précarité et même de pauvreté.

    Le pacte présidentiel que j'ai défendu prévoyait :

    1/ une loi de programmation pour donner à l'université et à la recherche les moyens de l'excellence

    2/ la création d'une allocation-autonomie pour les jeunes afin de leur permettre de faire leurs études dans de bonnes conditions.
     
    Signature Ségolène Royal


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    "J'appelle le gouvernement à sortir de son entêtement"


    Ségolène Royal en Guyane
    De l'aéroport de Rochambeau, en Guyane, Ségolène Royal, a appelé vendredi le gouvernement français à "sortir de son entêtement face au mouvement social en cours".

    "Le gouvernement porte une grande partie de la responsabilité de ce qui se passe pour avoir tardé à négocier".

    "Mieux vaut tard que jamais, il faut absolument que le gouvernement accepte la proposition qui est faite par les organisations syndicales de se mettre autour d'une table pour discuter les conditions de la négociation".

    "On ne peut pas s'amuser à faire des bras de fer pour savoir qui perd la face et qui ne la perd pas. Pour que les usagers du service public sortent de la galère qu'ils subissent, il faut que le gouvernement fasse un effort puisque les syndicats en ont fait un en acceptant de négocier et en acceptant le principe de la réforme".

    "Il faut accepter de temps en temps de perdre la face. Aujourd'hui il y a du désordre en France, et les premières victimes de ce désordre, ce sont les usagers, et souvent des catégories moyennes et modestes, qui n'ont pas les moyens d'autres modes de transport, donc ils perdent du temps pour aller au travail, ce sont des familles perturbées dans leur vie, et ce sont des salariés inquiets pour leur avenir. Le désordre vient quand il y a un sentiment d'injustice. Si on veut que l'ordre qui permet à chacun de vivre bien dans notre pays revienne, il faut que le gouvernement apporte la preuve que les réformes qu'il propose sont justes".


    Ségolène Royal a achevé une visite de quatre jours à l'invitation du président du Conseil régional de Guyane, Antoine Karam (Parti Socialiste Guyanais).


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    Point presse de Julien Dray à propos des réformes et des tests ADN.



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    Colonisation : quand les socialistes assumeront-ils cet héritage ?

    Pour l’historien Pascal Blanchard, l’occultation par le Parti socialiste du rôle historique de la gauche française dans le processus colonial pèse sur son approche de l’immigration et sur sa capacité à conceptualiser la diversité.

    L’occultation du fait colonial est-elle une spécificité française ? La question vaut d’être posée. Deux pays éprouvent de ce point de vue une réelle difficulté à se pencher sur leur passé colonial: le Japon et la France. Tous les deux sont encore piégés par ce passé et connaissent des mémoires en conflit. À l’échelle de l’Europe, la plupart des nations ex-colonisatrices ont pourtant eu des réactions spécifiques, et elles ont, pour l’essentiel, mieux appréhendé que la France ce passé. Partout, les gauches européennes ont été partie prenante de ces prises de conscience, à l’exception de la France.

    Au Japon comme en France, l’histoire coloniale renvoie à des enjeux politiques contemporains et à l’identité même de nos deux nations,à « l’identité nationale » en quelque sorte. Pour la France,c’est de toute évidence le rôle de la République qui est interpellé dans ce débat, et au Japon la place de l’empereur dans cette expansion ultramarine. Dans les deux pays, enfin, les différentes gauches n’arrivent pas à faire émerger une réflexion sur ce passé capable d’offrir une alternative à la pensée dominante et aux aveuglements du présent face au passé. Néanmoins,cinquante ans après la défaite de Diên Biên Phû et le début du conflit algérien, cette politique de la non-mémoire semble se fissurer. Le silence n’est plus possible; du moins cette absence de prise de parole commence à interroger l’opinion et en particulier les partis de gauche. Une page est sans doute aujourd’hui tournée(1), et depuis, la «mémoire coloniale» semble investir de toutes parts la société française et fait débat dans notre présent. Pour autant, l’enjeu politique n’est pas encore relayé avec force par les partis de gauche en France, comme si ce débat faisait « peur ».

    De fait, l’histoire des socialistes français est intimement liée à la question coloniale, il faut une fois pour toute l’accepter.Elle fut clairement une idée de gauche à la fin du XIXe siècle, ce qui ne signifie pas que la droite monarchiste ou nationaliste n’y ait pas pensé antérieurement, mais l’engagement colonial de la IIIe, puis de la IVe République est une réalité qui s’inscrit aussi dans l’histoire de la gauche française, avec ses débats, ses oppositions, mais aussi ses engagements sans ambiguïté et ses égarements par rapport à ses valeurs les plus fondamentales.

    Qu’on le veuille ou non, l’impérialisme et le colonialisme contemporains sont étroitement associés à l’histoire de notre République.L’école,l’armée et la colonie formaient les trois piliers de la IIIe République. Jules Ferry ne fut pas seulement l’homme de l’école, il fut aussi celui de la coloniale! La gauche doit assumer l’ambiguïté de cet engagement qui a perduré jusqu’àGuy Mollet.Elle doit aussi rappeler qu’au moment où Jules Ferry, à la Chambre des députés, en juillet 1885, affirmait: « Il faut le dire nettement: oui, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Comment justifier, sinon, notre présence aux colonies…», il a existé, au même moment, un autre élu de cette assemblée, et de gauche, Jules Maigne, pour lui couper la parole et lui rétorquer : « Vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l’homme!»

    N’est-il pas temps, pour la gauche, et le Parti socialiste, de s’interroger sur le principe même de diversité et la manière dont elle appréhende la «différence»? On ne peut faire l’économie des questions propres au colonialisme et se pencher sur la question de la diversité en occultant les questions du passé. Nous ne pouvons vivre sans héritage, nous le savons, mais forts des combats menés par nos aïeux, il nous faut aussi savoir être critique là où des engagements sont paradoxaux face aux valeurs que nous défendions, ici, en métropole. À cet égard, nous sommes les héritiers des regards d’hier. Certains, au sein de la gauche socialiste, ont ouvert ce débat depuis une dizaine d’années, sans pour autant être suffisamment relayés à l’intérieur du parti. On pense à Pierre Joxe qui, en 1998, écrivait : «Il y a encore chez nous l’habitude d’avoir des sujets, de coexister avec des individus de statut inférieur, de faire travailler à notre profit des hommes n’ayant pas tous les droits de l’homme et encore moins ceux de citoyens. (…) D’une certaine façon, il manque à la France une prise de conscience sur les crimes commis en son nom durant la période coloniale et durant la décolonisation(2). » Pour en sortir, poursuivait-il, il faut faire appel à une « culture historique, qui existe chez une fraction de la gauche et de l’intelligentsia,mais qui n’a pas été présente dans le débat politique, qui a été occultée, alors qu’elle serait nécessaire pour comprendre certaines difficultés actuelles ».

    Dans ce contexte, comment la complexité de l’histoire de l’immigration et de notre passé colonial peut-elle être intégrée à notre héritage commun? En refusant de construire le musée de l’immigration, il y a quelques années, le gouvernement de Lionel Jospin a démontré l’incapacité de la gauche à apporter une réponse concrète à une demande sociale simple de reconnaissance d’une histoire «commune ».En quoi construire un lieu de savoirs aurait-il été en contradiction avec le message de la gauche ? La gauche française a sans doute manqué l’occasion de réfléchir sur un discours cohérent face à l’immigration. D’ailleurs, la droite en 2002, a su s’emparer d’une telle question. À un niveau similaire, la gauche, après des années dans l’action gouvernementale,n’a pu mettre en oeuvre un véritable projet pour bâtir un lieu de savoirs sur la colonisation, l’esclavage et les outre-mers. Ces deux espaces de «savoirs» et de connaissance auraient pu être de véritables projets « forts » de la gauche au pouvoir ; au lieu de cela, elle ne laisse que l’héritage des commémorations de l’esclavage, de la traite et des abolitions comme traces de son action gouvernementale.

    Pascal Blanchard,


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