• François Hollande : “Les socialistes et le marché” discours de clôture du forum

    Le premier secrétaire, François Hollande, a clôturé le deuxième forum de la Rénovation, “les socialistes et le marché”, le samedi 15 décembre à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris.

    Chers Amis, Chers Camarades,

    Tout le charme du Parti socialiste est d’applaudir, dans le même moment, celui qui nous dit qu’il faut reconnaître une bonne fois pour toute l’économie de marché et ne plus y revenir dans notre congrès et celui qui nous dit que nous devons éviter le retour vers l’homme de Cro-Magnon en luttant contre le capitalisme tel qu’il est.

    La rénovation a été regardée de manière narquoise –il est vrai que nous en parlons depuis tant d’années, depuis sans doute la création du Parti socialiste. Elle a été regardée de manière sceptique : qu’allait-il en sortir ? Quelle serait la forme des débats ? Quelles seraient les conclusions ? Toujours cette tentation, pour les socialistes, à douter d’eux-mêmes ! Nous avons commencé ce processus qui permettra de préparer notre congrès qui viendra après les élections municipales et cantonales. Ce processus se poursuivra bien au-delà du congrès, car nous n’en avons pas fini si nous voulons régler les grandes questions qui nous sont adressées.

    Celle d’abord de la mondialisation, du marché. Nous l’avons abordée aujourd’hui ; celle de l’avenir de la Nation : lorsqu’à Avignon, l’on s’est interrogé sur la pertinence de parler de la Nation quand le sujet –et il est encore d’actualité- était celui du pouvoir d’achat, il s’est produit une crise de la Nation à Villiers-le-bel. Nous sommes devant le défi du vivre ensemble dans notre société.

    Nous aurons à régler les questions de l’individu, de son émancipation, de son épanouissement, mais dans le cadre d’une société solidaire.

    Si nous affrontons correctement ces défis-là, si nous y apportons les réponses appropriées, alors, au-delà même de nos orientations, nous pourrons trouver les réponses concrètes pour les prochaines échéances si nous sommes conscients de notre identité et fiers de la porter.

    LE MARCHE

    Il est vrai qu’il existe un paradoxe : les socialistes ont toujours agi en économie de marché et ils l’ont plutôt bien gérée chaque fois qu’ils ont eu la responsabilité du pouvoir. Ils ont même fait en sorte d’élargir le champ du marché ; et ce fut notamment sous le premier septennat de François Mitterrand.

    Nous avons réussi dans cette économie de marché –et nous ne le disons jamais suffisamment- à obtenir de biens meilleurs résultats que la droite sur la croissance, sur les comptes publics, sur la compétitivité, sur le commerce extérieur. Ne nous laissons pas faire la leçon par la droite ou par les biens pensants sur la capacité qu’ont les socialistes à diriger l’économie française ou, en tout cas, à lui donner une orientation qui lui permet d’être plus productive et plus redistributive.

    Il y a ce paradoxe qui fait que, aussitôt revenus dans l’opposition, nous sommes interpellés. Alors, avez-vous accepté, une bonne fois, l’économie de marché vous, les socialistes ! Vous êtes pour ou contre l’économie de marché ? Vous êtes pour ! Vous vous êtes reniés ! Vous êtes contre ! Vous êtes des archaïques ! Pas facile… Alors, on dit que l’on est ni pour ni contre, on fait avec. Ce serait donc la synthèse ! Il faut la refuser. Dites que vous êtes pour l’économie de marché, mais que vous êtes des socialistes qui veulent agir dans l’économie de marché.

    Et, s’il y a parfois ce malaise, cette ambivalence, c’est parce que l’on confond les termes. L’économie de marché est là, nous la reconnaissons et nous savons qu’elle est sans doute la forme la plus efficace pour produire de la richesse. Mais nous ne la confondons pas avec le capitalisme lui-même et ses évolutions : capitalisme industriel, capitalisme financier et aujourd’hui capitalisme mondialisé. Nous ne confondons pas non plus l’économie de marché avec le libéralisme, c’est un piège !

    Nous sommes pour l’économie de marché ; nous avons un rapport critique au capitalisme et nous sommes contre le libéralisme économique. Voilà notre identité. Et s’il y a effectivement un aggiornamento à faire, c’est-à-dire une déclaration de principe à écrire, nous devons reconnaître l’économie de marché, le rapport critique au capitalisme et la volonté de combattre le libéralisme. Et, cet aggiornamento doit se faire par les textes et pas simplement par les faits. C’est pourquoi le travail que nous avons initié à travers ces forums de la rénovation est de marquer toutes les convergences qui sont apparues encore aujourd’hui, de les écrire (c’est la tâche de la commission présidée par Anne Hidalgo), de l’écrire dans la déclaration de principe qui devra être adoptée lors de notre prochain congrès. Et, en même temps, de pointer aussi les divergences, les contradictions, ce qui fait que nous ne sommes pas tous d’accord, même si nous sommes tous socialistes, et ce sont ces questions-là qui devront être délibérées à l’occasion de notre congrès et tranchées.

    Voilà le processus de rénovation que nous avons engagé : clarification, unité des socialistes autour d’une déclaration de principes et délibération collective sur ce qui nous sépare.

    Si le débat est revenu sur le marché, c’est que la mondialisation a changé le débat de nature.

    En changeant de taille, le marché a changé aussi de règles ou, plus exactement, il a perdu ses règles. Jusque-là, l’Etat Nation pouvait réguler l’économie de marché. L’Etat Nation pouvait maîtriser le capitalisme par la démocratie. L’Etat Nation pouvait fixer des limites à la domination de l’argent. Il se trouve qu’avec la mondialisation, nous sommes obligés à la coopération, obligés à l’internationalisation des politiques, obligés à la création d’une Europe forte, d’une Europe politique. Dans ces conditions-là, nous avons par rapport à la question du marché à changer de taille, de rôle et d’intervention. Mais, pour autant, nous ne perdons pas, dans l’Etat Nation, notre capacité à agir. Ce serait une erreur considérable de penser qu’au prétexte qu’il faut maintenant mondialiser les politiques, organiser l’Europe, il n’y aurait rien à faire, rien à penser dans le cadre de l’Etat Nation.

    TROIS CONVERGENCES SORTIES DE CE DEBAT

    1/ - Le capitalisme ne permet pas d’atteindre l’optimum économique, social et écologique

    Nous sommes d’accord pour placer le socialisme dans un rapport critique au capitalisme.

    Le capitalisme est forcément organisé autour de la rentabilité immédiate, ce qui n’est pas la rentabilité sociale, ce qui n’est pas la rentabilité de long terme que nous devons donner à l’organisation de l’économie. Il ne permet pas non plus d’atteindre l’optimum social, car il crée des inégalités. Et il n’appartient pas non plus au capitalisme de régler ce qui fait, précisément, son mal premier : il porte nécessairement la crise. Il n’y a pas dans l’histoire du capitalisme de moments où il n’y ait pas eu des crises et des crises cycliques. Et le rôle que nous devons donner  la politique dans ce rapport critique au capitalisme, c’est d’éviter les crises et de les dominer.

    Le capitalisme a toujours connu des crises, et encore récemment : crise immobilière, crise financière, les bulles spéculatives. C’est parce que le capitalisme produit de la crise qu’il faut un Etat et un service d’intérêt général, qu’il faut une régulation conçue dans l’Etat nation, à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale.

    Nous sommes également au clair dans le rapport critique au capitalisme pour dire qu’il y a des domaines qui appartiennent pleinement au marché, qu’il y en a d’autres qui sont, en revanche, hors marché : que ce soit la santé, l’éducation, le vivant. Et qu’il y a des domaines où le marché et la puissance publique doivent former un compromis. C’est en ce sens qu’il faut éviter cette coupure simpliste entre ce qui est le marché et ce qui relève de l’Etat.

    Il y a le domaine propre du marché, le domaine propre de la puissance publique et le domaine où la régulation, l’intervention, la redistribution doivent exister. S’il y a un concept à retenir sur ce que nous voulons en matière d’économie avec le marché, avec le compromis, avec l’intervention de la puissance publique, c’est l’économie de besoins. Le rôle de l’économie, c’est de satisfaire les besoins. Tantôt c’est le marché qui permet d’arriver à cette satisfaction, tantôt c’est le bien public qui doit être la seule forme de réponse et, tantôt, c’est la régulation. L’idée étant, à chaque fois, de créer de la valeur pour l’ensemble de la société.

    2/ - La stratégie de croissance

    Les socialistes sont pour la croissance ; une croissance durable, une croissance sociale, une croissance écologique. Ils sont pour la création de richesses. Nous devons pointer, là, que la droite a échoué sur le plan économique depuis cinq ans et sept mois. Nous avons aujourd’hui le plus faible niveau de croissance de toute la zone euro ; notre endettement public est celui qui progresse le plus de toute la zone euro ; le déficit de notre balance commerciale atteint 32 milliards d’euros en 2007, sans doute 35 en 2008 et ce ne sont pas les contrats commerciaux qu’annonce Nicolas Sarkozy –au mépris d’ailleurs des droits de l’Homme- qui feront que le commerce extérieur se trouvera équilibré en 2008.

    C’est trois maux essentiels : faible croissance, niveau élevé de l’endettement, dégradation de la compétitivité de l’économie française, témoignent qu’il n’y a pas eu de stratégie de croissance cohérente, voulue par la droite depuis 2002.

    Nous devons donc opposer une stratégie. C’est d’abord de redresser la compétitivité des entreprises. Le premier problème aujourd’hui, c’est la spécialisation industrielle, c’est la compétitivité des entreprises, c’est la qualité de notre commerce extérieur.

    Faudrait-il pour autant abandonner la politique de la demande ? Sûrement pas. Mais, s’il n’y a pas un appareil productif, s’il n’y a pas les services financiers efficaces, s’il n’y a pas des infrastructures qui nous donnent justement la garantie d’une croissance durable, nous ne pourrons pas satisfaire la demande comme nous le souhaitons.

    Notre premier enjeu, donc, c’est la compétitivité, l’efficacité des entreprises. Ce qui suppose une politique de la Recherche, une politique d’Education, une politique de qualification, une politique de l’environnement. Tout se tient.

    La stratégie de croissance est aussi une stratégie de redistribution. Ne laissons pas penser que la justice sociale serait un frein au développement et à la croissance.

    C’est un facteur de croissance : une meilleure consommation, une meilleure organisation du travail, une meilleure qualification des salariés, une plus juste rémunération du travail, une contrainte posée à la rémunération du capital… Tout cela permet d’élever le taux de croissance.

    La stratégie de croissance doit servir l’intérêt général. C’est en ce sens que le développement durable, l’environnement, les services publics sont une condition, un facteur de croissance.

    3/ - Le mode de développement

    Les socialistes portent une utopie ; c’est de considérer que l’évolution du monde, de la société doit forcément être portée par l’idée de progrès. C’est une belle utopie qui est, en plus, une grande réalité depuis que nous travaillons à changer la société.

    Certes, il y a aujourd’hui du chômage, un creusement des inégalités. Mais, l’Etat du monde, l’Etat de la France sont meilleurs qu’ils ne l’ont été il y a 20, 30 ou 50 ans. Il faut en terminer avec cette idée qu’il y aurait eu un « âge d’or », que le meilleur serait dans le passé ! Pour nous, socialistes, le meilleur c’est l’avenir, à condition que nous le construisions, que nous l’organisions.

    Le modèle de développement que nous devons porter, c’est une économie de marché écologique et sociale fondée sur la Recherche, l’éducation, la qualification, la connaissance, l’environnement. Fondée aussi sur une autre organisation des politiques : ce qui relève de l’Etat –il doit y avoir une politique industrielle-, ce qui relève aussi des acteurs locaux qui portent également des instruments de croissance et de développement.

    Le modèle de développement, c’est aussi une démocratie sociale reconnue et pas simplement une convocation des acteurs sociaux dans une conférence à l’Elysée. La démocratie sociale, ce sont des syndicats respectés, c’est le principe des accords majoritaires, c’est la représentation des syndicats en fonction de leur influence réelle dans le monde de l’entreprise, c’est un financement des organisations syndicales qui soit clair et transparent ; c’est aussi la lutte contre une répression patronale dans les entreprises. C’est aussi cela un mode de développement.

    Nous avons enfin à porter l’utopie qui est celle de l’égalité, de l’épanouissement, de l’accomplissement par un mode de développement.

    TROIS SUJETS DE DEBAT

    Ils devront être tranchés entre nous.

    1/- Ce qui relève du rôle de l’Etat

    Pour certains, l’Etat ne devrait être qu’un régulateur, un organisateur, un facilitateur, même si nous partageons tous l’idée d’un Etat social, d’un Etat prévoyant.

    Certains d’entre nous voudraient un Etat plus distend, d’autres le voudraient plus présent. Certains disent qu’ils voudraient renvoyer sur les acteurs locaux l’essentiel de la politique industrielle ou de localisation des activités, comme il a été décentralisé les politiques de formation.

    Il y a aussi un débat entre nous sur le rôle de l’Etat dans la fiscalité. À la fois sur le niveau de la fiscalité pour financer les dépenses collectives, et sur la structure de cette fiscalité. Certains imaginent que c’est par la fiscalité de consommation, d’autres sur le capital, d’autres pensent qu’il faut changer même les modes de prélèvement. Ces sujets qui n’ont pas été abordés aujourd’hui devront être réglés à l’occasion de notre congrès.

    2/ - Libre-échange et idée de protection

    Je ne crois pas qu’il y ait ici un seul socialiste qui considère que le libre-échange serait sans règles et sans principes le contexte dans lequel nous devrions inscrire notre action. Pas plus qu’il n’y a un seul socialiste qui pense qu’en élevant les barrières douanières, en établissant je ne sais quel protectionnisme, nous pourrions avoir une stratégie de croissance autonome. Mais, quand même ! Entre le libre-échange et le protectionnisme, il y a toutes les graduations de ce que doit être une politique commerciale extérieure.

    Il faut en débattre, mais sans caricature, sans faux-semblant. Et il faut en débattre avec nos amis socialistes européens, car c’est avec l’Europe que nous aurons à fixer les règles du jeu, les normes.

    Nous ne sommes pas loin –comme souvent- de la position d’équilibre. Il y a deux règles qui devraient pour nous être les conditions d’une politique de protection. C’est la règle du juste commerce pour que les inégalités de développement soient corrigées et que nous puissions, en même temps, garder, préserver nos spécialisations industrielles. La deuxième règle, c’est le travail décent.

    C’est d’ailleurs la norme que porte l’Organisation Internationale du Travail (OIT) : accepter l’échange autant qu’il est possible, mais ne jamais accepter que cet échange puisse être obtenu sur le travail des enfants ou sur l’exploitation de la misère, ou sur la sous-rémunération des hommes et des femmes qui y contribuent.

    Il y a aussi la question des fonds souverains. Là aussi, nous devons poser des règles. Jusqu’à quel point les Etats peuvent-ils constituer des fonds financiers qui leur permettent d’acheter les grandes entreprises du reste du monde ? Jusqu’à quel point pouvons-nous accepter à la fois l’ultra-libéralisme sur le plan de l’échange international et le souverainisme sur le plan de l’appropriation des moyens de production ?

    Nous avons donc à évoquer cette question de la limitation du rôle des fonds et, en même temps, ne faudrait-il pas que l’Etat en France, à travers des instruments financiers ou des organismes (caisse des dépôts notamment), constitue des fonds de capitaux qui permettent d’investir y compris dans notre appareil productif et au plan européen. Ces fonds seraient contrôlés démocratiquement par le Parlement, y associeraient réellement les partenaires sociaux car il existe aussi des fonds salariaux –notamment dans les pays scandinaves- qui permettent aux salariés et à leurs représentants de s’organiser dans le capitalisme pour s’approprier une part du capital productif.

    Il ne faudrait pas, là non plus, par une espèce de cécité considérer qu’il n’y aurait plus de place pour des fonds venant de l’Etat, de la puissance publique ou des partenaires sociaux pour s’approprier une part du capital productif. Il ne s’agit pas de revenir aux nationalisations. Il s’agit d’avoir des instruments financiers qui nous permettent d’être partie prenante de la politique industrielle et de l’intervention publique.

    3/ - Quel rôle conférons-nous à l’Europe ?

    Certains pensent que l’Europe en tant que marché, en tant qu’entité, est en soi un moyen de peser sur l’économie de marché et d’engager les régulations indispensables.

    D’autres pensent, au contraire, que l’Europe n’est qu’un cheval de Troie de la mondialisation et que loin d’ériger des normes, elle les sacrifie. Là aussi, gardons-nous des caricatures. L’Europe est forcément à la fois un marché et une régulation. Mais à quel niveau fixons-nous les curseurs ? Nous aurons de nouveau ce débat.

    Ce que je crois, néanmoins, c’est qu’il nous faut partir de ce qui nous unit. Nous sommes conscients que l’Europe est un levier indispensable dans la maîtrise du capitalisme et de l’économie de marché. À condition qu’il y ait un véritable gouvernement économique et à la condition que la Banque Centrale Européenne ait à rendre compte de ses interventions.

    CONCLUSION

    Nous avons, grâce à ce forum, avancé. Avancé sur des concepts difficiles, avancé pour être plus clairs vis-à-vis des Français, avancé pour être plus lucides sur nous-mêmes.

    Je crois au Parti socialiste et je ne suis pas le seul. Je crois que c’est le seul instrument politique possible pour permettre l’alternance dans notre pays. Je n’ai pas le patriotisme de parti au cœur –même si j’aime le Parti socialiste. Je vois bien que lorsqu’il est rallié, moqué, lorsque l’on veut atteindre ce qui fait notre identité, ce n’est pas pour servir la gauche.

    Cela n’empêche pas de renouveler tout ce qui doit l’être, à la fois nos modes de décisions, notre pensée et nos dirigeants. Faisons tous les changements possibles, mais n’oublions jamais que c’est le Parti socialiste qui permet, aujourd’hui, à la gauche d’être ce qu’elle est. C’est le PS qui permet de donner une espérance ; c’est le PS qui permet de donner une opposition forte à la politique gouvernementale.

    Je ne laisserai pas le Parti socialiste soumis à la moquerie, la caricature. Aujourd’hui, la France a besoin d’un grand Parti socialiste. Il nous appartient, mais aussi à nos électeurs qui n’en peuvent plus, qui s’inquiètent, qui s’interrogent.

    Nous sommes dans cette bataille qui doit être une bataille d’idée car on ne reconquiert rien, dans une société démocratique, sans idée. On doit être dans une bataille au jour le jour car, face à ce pouvoir qui ne renonce à rien, nous devons être une opposition forte, crédible, présente autant qu’il est possible. Nous devons être fiers de nous-mêmes.

    L’identité du Parti socialiste, c’est le changement, le changement par la réforme, c’est la réforme par le changement. C’est mettre le changement en mouvement, c’est l’organiser. C’est de faire en sorte que nul ne soit inquiet pour son avenir. C’est de faire en sorte que les transitions indispensables d’un monde à l’autre, d’une société à l’autre, soient organisées, préparées, facilitées par nous.

    Nous avons cette belle idée de progrès en partage. À nous de faire qu’elle redevienne une espérance commune. Sur le plan économique, nous devons assumer ce que nous sommes : pour la croissance, pour une économie de marché où l’Etat joue son rôle et où les besoins sont notre seule référence, pour une redistribution, pour un partage différent entre ce qui revient au capital et ce qui revient au travail. Nous sommes pour une redistribution efficace. Nous sommes pour un mode de développement durable qui permet effectivement de donner aux générations futures un monde meilleur. Nous sommes pour une société émancipatrice qui fait de l’individu un citoyen.

    Si nous sommes conscients que c’est cette politique que nous voulons, cette stratégie que nous voulons offrir au pays, cette doctrine que nous voulons proposer (économie de marché sociale et écologique), il faut les porter avec fierté et arrêter de nous excuser d’être trop réalistes pour les uns, trop idéalistes pour les autres, trop volontaristes pour certains, trop pragmatiques pour les autres, trop tièdes, trop timides, trop frileux… Trop tout.

    On ne sera jamais trop socialistes. On doit d’abord être socialistes. C’est en étant justement conscients de ce que nous portons, fiers de ce que nous pensons et capables d’offrir une alternance au pays que nous pourrons susciter la confiance.


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    La gauche rassemblée pour augmenter le pouvoir d’achat des Français

    Le « groupe de liaison de la gauche et des écologistes » composé de représentants du Mouvement Républicain et Citoyen, du Parti Communiste Français, du Parti Radical de Gauche, du Parti Socialiste et et des Verts s’est réuni le 11 décembre pour aborder les sujets d’actualité. A la sortie, ils ont présenté une “déclaration commune” dans laquelle le collectif formule un grand nombre de propositions pour augmenter le pouvoir d’achat des Français.

    DÉCLARATION COMMUNE

    Le « groupe de liaison de la gauche et des écologistes » créé lors de la réunion du 13 novembre dernier et comprenant le Mouvement Républicain et Citoyen, le Parti Communiste Français, le Parti Radical de Gauche, le Parti Socialiste et Les Verts s’est réuni comme prévu le 11 décembre pour aborder les sujets d’actualité.

    Les partis présents ont fait le constat commun d’un échec du président de la république et de sa majorité, dont la politique se caractérise sur la forme par une grande brutalité et une absence de concertation, par exemple sur la carte judiciaire, et sur le fond par la mise en cause de notre modèle social, par exemple sur la fiscalité ou les retraites, et la remise en cause du temps et du droit du travail.

    Nicolas Sarkozy s’était autoproclamé « président du pouvoir d’achat. » Il en avait fait un axe de sa campagne électorale. Aujourd’hui, plus de six mois après son élection, cette promesse n’a été tenue que pour une poignée de Français : les plus favorisés, au travers du « bouclier fiscal » et de la suppression de la quasi-totalité des droits de succession qui bénéficie surtout au 5% des plus riches.

    Pour tous les autres, tout a augmenté, sauf les revenus. La grande majorité des salariés a été privée de toute progression de pouvoir d’achat, le SMIC n’a pas été relevé pour la première fois depuis de nombreuses années. Les retraites n’augmenteront que de 1,1% en 2008, soit deux fois moins que l’inflation. Les précaires, les chômeurs, les allocataires des minima sociaux et les handicapés ont vu leur situation se dégrader depuis sept mois. Le MEDEF continue à faire pression sur les rémunérations et à précariser toujours plus les contrats de travail. La détaxation des heures supplémentaires ne règle en rien la question du niveau des salaires et ne concernera qu’une petite minorité. La politique de Nicolas Sarkozy, c’est gagner moins pour payer plus.

    Dans le même temps, la qualité de la vie est dégradée par la hausse du poids des dépenses fixes (logement, assurance, remboursements de crédit), qui grève le pouvoir d’achat et détériore la qualité de la vie.

    Pour la majorité des Français, le pire reste à venir : le gouvernement ne prévoit rien pour les salaires, rien pour les pensions de retraite, rien contre la flambée des prix. Par contre, il prépare une nouvelle aggravation de la précarité, la suppression des 35 heures et la remise en cause de la réduction du temps de travail et une série de hausse de taxes : franchises médicales et redevance télévisuelle pour les personnes pour l’heure exonérées. Le Chef de l’État a fait des annonces pourtant sur des mesures dont les effets seront lointains et aléatoires, donc incertains.

    Face à cette situation, les partis de gauche et écologistes demandent la mise en œuvre de mesures d’urgences et structurelles destinées à améliorer rapidement le pouvoir d’achat.

    Pour augmenter les revenus, ils proposent l’augmentation immédiate de la prime pour l’emploi de 50 %, une augmentation immédiate du SMIC, l’ouverture d’une conférence nationale sur les salaires visant une augmentation générale des rémunérations, à une lute contre le temps partiel subi et un progrès significatif de l’égalité salariale hommes/femmes, la sécurisation des parcours professionnels la mise en œuvre d’un plan de rattrapage des traitements dans la fonction publique, la revalorisation immédiate des petites retraites et l’amélioration des conditions de travail et contractuelles des salariés précaires.

    Pour faire baisser les prix des produits alimentaires, ils proposent de répercuter les marges obtenues par la grande distribution sur les producteurs en faveur des consommateurs te l’adoption d’une incitation fiscale pour faire baisser les prix des produits alimentaires de première nécessité et rapprocher les lieux de production des consommateurs.

    Pour diminuer le coût du logement, ils proposent un encadrement des loyers pour l’année 2008 en indexant sur le seul coût de la vie, une politique d’isolation énergétique des logements, la création d’un service public de la caution, le respect de la loi obligeant les communes à avoir 20% de logement sociaux.

    Pour maîtriser le coût de l’énergie, ils proposent de maintenir l’évolution des tarifs du gaz et de l’électricité dans le cadre de l’inflation, de généraliser le « chèque transport » pour aider les salariés dans leurs déplacements, financé par une taxe sur les superprofits des compagnies pétrolières.

    Les partis de gauche et écologistes demandent que des incitations fermes soient prises en faveur d’un gouvernement économique de la zone euro et d’une initiative européenne pour le financement d’investissement de long terme (rechercher, formation, ferroutage, économie d’énergie et énergie renouvelable) et d’une baisse des taux d’intérêts de la BCE comme c’est le cas aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

    Avec les leviers dont la gauche dispose aujourd’hui, elle s’engage sans se substituer à l’Etat à prendre des initiatives pour le pouvoir d’achat et améliorer la qualité de vie.

    S’agissant de la réforme constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Lisbonne, ceux des partis de gauche et écologistes qui ont exigé un référendum rappellent leur position.

    Les élections municipales et cantonales de mars 2008 vont être un rendez-vous essentiel pour donner plus de force à l’opposition à la politique menée par le président de la République et sa majorité et pour faire barrage à sa mise en œuvre dans les communes et départements. Les partis présents travaillent dans le respect des positions de chacun au rassemblement le plus large des forces de gauche et écologistes, autour de projets politiques clairs pour battre la droite, faire gagner la gauche et permettre des gestions favorables aux intérêts des citoyens.


    Réunion du 11 décembre 2007
    du « Groupe de liaison et d’échange de la gauche et des écologistes »


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    Colonisation : quand les socialistes assumeront-ils cet héritage ?

    Pour l’historien Pascal Blanchard, l’occultation par le Parti socialiste du rôle historique de la gauche française dans le processus colonial pèse sur son approche de l’immigration et sur sa capacité à conceptualiser la diversité.

    L’occultation du fait colonial est-elle une spécificité française ? La question vaut d’être posée. Deux pays éprouvent de ce point de vue une réelle difficulté à se pencher sur leur passé colonial: le Japon et la France. Tous les deux sont encore piégés par ce passé et connaissent des mémoires en conflit. À l’échelle de l’Europe, la plupart des nations ex-colonisatrices ont pourtant eu des réactions spécifiques, et elles ont, pour l’essentiel, mieux appréhendé que la France ce passé. Partout, les gauches européennes ont été partie prenante de ces prises de conscience, à l’exception de la France.

    Au Japon comme en France, l’histoire coloniale renvoie à des enjeux politiques contemporains et à l’identité même de nos deux nations,à « l’identité nationale » en quelque sorte. Pour la France,c’est de toute évidence le rôle de la République qui est interpellé dans ce débat, et au Japon la place de l’empereur dans cette expansion ultramarine. Dans les deux pays, enfin, les différentes gauches n’arrivent pas à faire émerger une réflexion sur ce passé capable d’offrir une alternative à la pensée dominante et aux aveuglements du présent face au passé. Néanmoins,cinquante ans après la défaite de Diên Biên Phû et le début du conflit algérien, cette politique de la non-mémoire semble se fissurer. Le silence n’est plus possible; du moins cette absence de prise de parole commence à interroger l’opinion et en particulier les partis de gauche. Une page est sans doute aujourd’hui tournée(1), et depuis, la «mémoire coloniale» semble investir de toutes parts la société française et fait débat dans notre présent. Pour autant, l’enjeu politique n’est pas encore relayé avec force par les partis de gauche en France, comme si ce débat faisait « peur ».

    De fait, l’histoire des socialistes français est intimement liée à la question coloniale, il faut une fois pour toute l’accepter.Elle fut clairement une idée de gauche à la fin du XIXe siècle, ce qui ne signifie pas que la droite monarchiste ou nationaliste n’y ait pas pensé antérieurement, mais l’engagement colonial de la IIIe, puis de la IVe République est une réalité qui s’inscrit aussi dans l’histoire de la gauche française, avec ses débats, ses oppositions, mais aussi ses engagements sans ambiguïté et ses égarements par rapport à ses valeurs les plus fondamentales.

    Qu’on le veuille ou non, l’impérialisme et le colonialisme contemporains sont étroitement associés à l’histoire de notre République.L’école,l’armée et la colonie formaient les trois piliers de la IIIe République. Jules Ferry ne fut pas seulement l’homme de l’école, il fut aussi celui de la coloniale! La gauche doit assumer l’ambiguïté de cet engagement qui a perduré jusqu’àGuy Mollet.Elle doit aussi rappeler qu’au moment où Jules Ferry, à la Chambre des députés, en juillet 1885, affirmait: « Il faut le dire nettement: oui, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Comment justifier, sinon, notre présence aux colonies…», il a existé, au même moment, un autre élu de cette assemblée, et de gauche, Jules Maigne, pour lui couper la parole et lui rétorquer : « Vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l’homme!»

    N’est-il pas temps, pour la gauche, et le Parti socialiste, de s’interroger sur le principe même de diversité et la manière dont elle appréhende la «différence»? On ne peut faire l’économie des questions propres au colonialisme et se pencher sur la question de la diversité en occultant les questions du passé. Nous ne pouvons vivre sans héritage, nous le savons, mais forts des combats menés par nos aïeux, il nous faut aussi savoir être critique là où des engagements sont paradoxaux face aux valeurs que nous défendions, ici, en métropole. À cet égard, nous sommes les héritiers des regards d’hier. Certains, au sein de la gauche socialiste, ont ouvert ce débat depuis une dizaine d’années, sans pour autant être suffisamment relayés à l’intérieur du parti. On pense à Pierre Joxe qui, en 1998, écrivait : «Il y a encore chez nous l’habitude d’avoir des sujets, de coexister avec des individus de statut inférieur, de faire travailler à notre profit des hommes n’ayant pas tous les droits de l’homme et encore moins ceux de citoyens. (…) D’une certaine façon, il manque à la France une prise de conscience sur les crimes commis en son nom durant la période coloniale et durant la décolonisation(2). » Pour en sortir, poursuivait-il, il faut faire appel à une « culture historique, qui existe chez une fraction de la gauche et de l’intelligentsia,mais qui n’a pas été présente dans le débat politique, qui a été occultée, alors qu’elle serait nécessaire pour comprendre certaines difficultés actuelles ».

    Dans ce contexte, comment la complexité de l’histoire de l’immigration et de notre passé colonial peut-elle être intégrée à notre héritage commun? En refusant de construire le musée de l’immigration, il y a quelques années, le gouvernement de Lionel Jospin a démontré l’incapacité de la gauche à apporter une réponse concrète à une demande sociale simple de reconnaissance d’une histoire «commune ».En quoi construire un lieu de savoirs aurait-il été en contradiction avec le message de la gauche ? La gauche française a sans doute manqué l’occasion de réfléchir sur un discours cohérent face à l’immigration. D’ailleurs, la droite en 2002, a su s’emparer d’une telle question. À un niveau similaire, la gauche, après des années dans l’action gouvernementale,n’a pu mettre en oeuvre un véritable projet pour bâtir un lieu de savoirs sur la colonisation, l’esclavage et les outre-mers. Ces deux espaces de «savoirs» et de connaissance auraient pu être de véritables projets « forts » de la gauche au pouvoir ; au lieu de cela, elle ne laisse que l’héritage des commémorations de l’esclavage, de la traite et des abolitions comme traces de son action gouvernementale.

    Pascal Blanchard,


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    Des députés socialistes appellent à l'union

    Le logo du Parti socialiste

    Eric Feferberg AFP/Archives ¦ Le logo du Parti socialiste

     

    Une cinquantaine de parlementaires socialistes ont cosigné un appel contre les divisions de leur parti et pour que celui-ci assume son «devoir d'opposition», selon un communiqué reçu dimanche à l'AFP.

    «Dans tout le pays, écrivent les signataires, on proteste, on manifeste y compris dans l'actuelle majorité! Et c'est précisément à ce moment-là que l'on tente de faire revivre la division des socialistes et de la gauche à propos du débat européen

    «Nous nous respectons», poursuivent-ils: «Nous refusons la stigmatisation ou la revanche. Nous voulons tourner la page, nous voulons l'union. Nous lançons un appel: assez de divisions! Retrouvons notre devoir d'opposition et de reconstruction!»

    Bartolone, Cambadélis, Hamon, Tasca…

    «Partout, la contestation s'installe», énumèrent-ils: «Parmi les salariés et les retraités en difficulté avec leur pouvoir d'achat, dans les professions libérales avec la nouvelle carte judiciaire, chez les jeunes avec les étudiants, les pêcheurs, les agriculteurs, les fonctionnaires, mais aussi dans la culture sans oublier le tollé éthique à propos du recours à l'ADN pour maîtrise de l'immigration.»

    Parmi les signataires figurent notamment les députés Claude Bartolone, Philippe Martin, Jean-Christophe Cambadélis, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Christian Paul, Jean-Marie Le Guen et Sandrine Mazetier, la sénatrice Catherine Tasca et le député européen Benoît Hamon.

    Eric Feferberg AFP/Archives ¦ Le logo du Parti socialiste

     
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    20Minutes.fr, éditions du 11/11/2007 - 20h36


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    PS : une démission qui trouble l'unité sur le traité européen

    Le dirigeant socialiste Benoît Hamon, le 22 mai 2007 à Bezons

    Vincent Nguyen AFP/archives ¦ Le dirigeant socialiste Benoît Hamon, le 22 mai 2007 à Bezons

     

    Il joue les trouble-fêtes. En démissionnant de son poste de secrétaire national au projet européen, le socialiste Benoît Hamon a troublé la sensation d'unité que le PS entendait mettre en avant après que son bureau national a voté en faveur du traité européen simplifié.

    Pour lui, le parti a commis une «erreur» en refusant d'opter pour l'abstention, qui aurait permis de faire la synthèse des positions. «Je ne veux pas être l'interprète de cette cacophonie ou de cette polyphonie», lance-t-il dans un couloir de la rue de Solferino, entouré d'une nuée de journalistes. Et de dénoncer le «retour des vieux réflexes et des arguments lapidaires» au parti. «C'est une drôle de manie de retomber dans le piège du clivage tendu par Nicolas Sarkozy», dénonce celui qui aurait aimé que le parti se contente d'exiger un référendum, une «obligation démocratique comme l'avait martelé Ségolène Royal pendant la campagne».

    «Nous avons une position»

    De son côté, François Hollande se réjouit devant les micros que la question soit «derrière nous». «Nous avons désormais une position», proclame-t-il.

    Même le turbulent noniste Jean-Luc Mélenchon, souriant, se dit «content» à la sortie du bureau national. «Le débat a été digne et dense», fait-il valoir.

    Mais si l'ancien noniste Vincent Peillon vante la «position claire» du parti et si Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius, se félicite que le PS «mette fin à la discussion», certaines questions restent en suspens. Notamment: le parti devra-t-il encore trancher quelle position adopter lors de la réforme constitutionnelle permettant la ratification par voie parlementaire du traité? En clair, les parlementaires socialistes voteront-ils en faveur de l'amendement constitutionnel ou s'abstiendront-ils car ils auraient préféré la voie référendaire? «Nous n'avons pas abordé aujourd'hui les modalités du scrutin, ça vaut mieux comme ça», glisse depuis un ascenseur l'ancien ministre aux Affaires européennes, Pierre Moscovici.

    Le PS «regrette» qu'il n'y ait pas de référendum

    Officiellement, François Hollande se contente de «regretter» que Nicolas Sarkozy ne consulte pas les Français par référendum. «Mais cela ne devait pas nous empêcher de nous prononcer sur le contenu du traité.» Vincent Peillon se montre lui aussi prudent et dit attendre «de voir précisément en quoi consistera la réforme constitutionnelle».

    Quant à Benoît Hamon, interrogé par 20minutes.fr, il ne semble pas croire qu'un PS, favorable sur le fond au contenu du traité, puisse s'abstenir de voter pour contester le mode de ratification. «Oui, c'est oui, non, c'est non, l'abstention, c'est l'abstention», tranche-t-il.

    Dernier doute: les parlementaires socialistes opposés au traité pourront-ils voter contre? «Chacun devra assumer les positions du parti mais on va être tolérant», répond François Hollande sur un mode un peu elliptique. Benoît Hamon a là encore sur cette question un avis divergent: «Il va être très dur de leur demander de s'aligner.»

    Vincent Nguyen AFP/archives ¦ Le dirigeant socialiste Benoît Hamon, le 22 mai 2007 à Bezons

     
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    Alexandre Sulzer


    20Minutes.fr, éditions du 06/11/2007 - 21h15


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