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Par berosia le 4 Novembre 2007 à 18:01
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Hollande dénonce "la mystification" Sarkozy et appelle à "refonder la gauche"
Jean-Pierre Muller AFP ¦ Discours de François Hollande, le 4 novembre 2007 à Saint-Médard-en-Jalles, lors du 8e congrés du Mouvement des Jeunes Socialistes
Le premier secrétaire du PS François Hollande a dénoncé dimanche, en clôture du 8e congrès du Mouvement des jeunes socialistes à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), "la mystification" de Nicolas Sarkozy et a appelé à "refonder la gauche".
Dans un discours devant les délégués du MJS, qui ont élu à leur tête Antoine Détourné, 26 ans, M. Hollande a estimé que six mois après l'élection présidentielle, "la mystification arrive à son terme", notamment "en matière de pouvoir d'achat, où il n'y a pas le compte, loin de là".
Il a recensé "les trois actes majeurs" qui ont, selon lui, marqué les premiers mois du quinquennat de Nicolas Sarkozy, mentionnant le paquet fiscal et "ses 15 mds d'euros distribués en pure perte pour la croissance", l'instauration des franchises médicales, qui voient "les malades payer pour les malades", et les tests ADN, "qui ont choqué au-delà des clivages politiques".
Le dirigeant socialiste a appelé à "refonder la gauche" et estimé que la recomposition de l'opposition devrait se faire "ensemble et avec d'autres, toute la gauche réunie" pour organiser un mouvement qui ne soit "pas simplement un parti, une coalition ou une alliance", évoquant la piste d'"une fédération".
Devant la presse, François Hollande, pour qui "la gauche plurielle ou une union de la gauche à l'ancienne, c'est terminé", a jugé que le PS devait "proposer une autre donne à ses partenaires", même s'il est "trop tôt pour proposer un schéma".
"La perspective, ça n'est pas un parti unique, mais une construction commune de la gauche", dont toutes les composantes sont invitées "à dépasser (leurs) frontières", excluant toutefois une alliance avec le MoDem de François Bayrou ou avec l'extrême-gauche, "qui ne veut pas parvenir aux responsabilités".
A propos de la hausse du pétrole, M. Hollande a jugé qu'il y avait "un côté Marie-Antoinette, +Il n'y a pas de carburant? Qu'on leur donne du vélo+" dans la suggestion de la ministre de l'Economie Christine Lagarde de privilégier la marche ou la bicyclette pour atténuer le poids de la facture pétrolière pour les ménages.
Il a souhaité le rétablissement de "la TIPP flottante" (qui permettait de diminuer les taxes à mesure qu'augmentait le prix du pétrole, ndlr) et "la mise en application du chèque-transport", ainsi que l'instauration d'une "fiscalité aménagée" pour les professionnels, tels que taxis ou marins-pêcheurs.
Mis en place en février 2007, le chèque-transport est un titre de paiement sur le même modèle que le chèque-restaurant ou le chèque-vacances.
Plus tôt dans la journée, François Hollande "s'est félicité" devant la presse de la prochaine libération des trois journalistes français détenus au Tchad dans l'affaire de l'Arche de Zoé et a demandé une "mission d'information" parlementaire pour faire la lumière sur ce dossier.
Interrogé par la presse en marge du 8e congrès du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), le premier secrétaire du PS a demandé une "mission d'information au sein du Parlement pour qu'il y ait toutes les données de cette affaire qui soient connues".
Jean-Pierre Muller AFP ¦ Discours de François Hollande, le 4 novembre 2007 à Saint-Médard-en-Jalles, lors du 8e congrés du Mouvement des Jeunes Socialistes
© 2007 AFP
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Par berosia le 1 Novembre 2007 à 17:44
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Mieux comprendre le budget : la stratégie de Sarkozy décryptée
Le budget 2008 ne comporte malheureusement aucune innovation. Héritier dune politique traditionnelle de droite, il ne favorise ni le travail pour tous ni la compétitivité de la France dans le monde. Et les cadeaux fiscaux destinés aux plus aisés seront en fin de compte payés par la majorité des ménages, déjà touchés par la baisse de leur pouvoir dachat.
Quelle est la stratégie économique de Nicolas Sarkozy ?
La stratégie mise en oeuvre par le Président nest pas nouvelle. Ce nest quune autre version des politiques conservatrices des années 1980 : pour réduire le périmètre de laction de lÉtat, on opère dans un premier temps des baisses dimpôts à crédit. Puis on constate lampleur des déficits, et pour les pallier, on privatise ce qui ressortissait jusqualors de la solidarité nationale (santé, vieillesse ).
En digne héritier de cette politique, Nicolas Sarkozy fait de la baisse des impôts des plus fortunés un élément dincitation au travail et de croissance. Il suffirait, selon une vieille croyance de droite, de soutenir les plus riches pour ensuite, par un mécanisme appelé « économie de ruissellement », aider les plus modestes.
Cette stratégie peut-elle relever léconomie française ?
Non. Pourquoi une politique qui a échoué dans les années 2002-2007 réussirait-elle dans les années à venir ? Elle na apporté ni croissance ni bienêtre pour tous, bien au contraire.
Cantonnée à moins de 2 % depuis cinq ans, la croissance est faible et risque de le rester. Cette politique favorise une détérioration du déficit public et laggravation de la dette, déjà pointées du doigt par Bruxelles. Depuis 2003, la dette na cessé daugmenter pour sétablir fin 2006 à 66 % du PIB (1 000 euros de plus par an et par Français !). Le déficit public hexagonal reste au niveau de 2,5% du PIB, alors que le reste de lEurope a vu ses déficits publics baisser (la moyenne européenne est de 1,5 % du PIB).
Parallèlement, on constate que le revenu des salariés les plus modestes a baissé. De 1991 à 2006, le nombre de salariés rémunérés au Smic est passé de 8,6 % à 15,1 % de la population active. Une politique basée sur des cadeaux offerts aux plus riches ne fait pas progresser léconomie française. Des investissements à plus long terme, par exemple dans la recherche, auraient sûrement été plus fructueux.
Quels sont les effets réels du bouclier fiscal ?
À maintes reprises, Nicolas Sarkozy a répété, pendant la campagne présidentielle, quil fallait « nettoyer les niches fiscales qui rendent le système opaque et inégalitaire et remettre à plat tous les grands prélèvements ». Mais la loi en faveur du travail, de lemploi, et du pouvoir dachat (dite TEPA), récemment votée, ne va pas dans ce sens. Elle multiplie les niches fiscales, notamment en matière dISF. Le passage du bouclier fiscal à 50 % et la possibilité de déduire de lISF les placements dans les PME, qui sajoutent à la quasi-suppression des droits de succession, vident la fiscalité sur le patrimoine de son contenu.
Déjà, la réforme de limpôt sur le revenu, au cours du quinquennat précédent, engendrait une dégradation de la justice fiscale. Limpôt est moins progressif, et réhabilite aujourdhui des inégalités de naissance. « Une société où le pouvoir et la richesse se transmettent, sans avoir à faire preuve de mérite, a un petit goût dAncien Régime qui nest guère favorable au dynamisme économique », souligne le Parti socialiste. Les premiers effets du bouclier fiscal le montrent. En 2008, 1 080 foyers se partageront ainsi 272 millions deuros, soit 270 000 euros par ménage. Cette perte pour lÉtat représente plus de trois années de Smic ! Et lexpérimentation du revenu de solidarité active (RSA) proposée par Martin Hirsch, ou la défiscalisation des revenus du travail des étudiants, ne représentent quun coût de 70 millions deuros sur un total de 15 milliards.
Pourquoi le recours aux heures supplémentaires nest-il pas efficace dun point de vue économique ?
Face à la perte de pouvoir dachat des Français, lunique réponse de la droite repose dans la formule: «travailler plus pour gagner plus». Autrement dit, faites des heures supplémentaires et vos revenus augmenteront. Cest dabord oublier que seul le patron peut décider ou non de faire réaliser des heures supplémentaires à ses employés, le salarié na pas le choix. Cest surtout ne pas prendre en compte que ceux qui ont le plus besoin de travailler sont les chômeurs. Et cest rire au nez du million de salariés à temps partiel. La mesure ne touche donc quune frange limitée de la population. Enfin, et cest révélateur, le gouvernement luimême ny croit pas, puisque le stock dheures quil prévoit de défiscaliser est strictement égal à lactuel.
Au regard des 15 milliards deuros que va coûter la loi «TEPA», le Président aurait pu se concentrer sur lentrée dans la vie active des jeunes, ou la reprise du travail pour les chômeurs de longue durée ou de plus de 50 ans. De plus,défiscalisées, les heures supplémentaires namélioreront pas la situation de la Sécurité sociale. À lavenir, ce sont les salariés qui devront payer cette perte de cotisations.
Comment se situe léconomie de la France au niveau international ?
Avec un déficit du commerce extérieur de 30 milliards deuros en 2006, un record, la France perd des points au niveau international. Depuis 2002, année après année, le déficit na cessé de se creuser. Pourtant, alors que la période 1997-2001 a connu une croissance mondiale morose, celle qui sest ouverte depuis ouvre une dynamique nouvelle. Depuis 2002, la croissance mondiale est comprise entre 4 % et 5 %. Mais la France conserve une croissance molle, en dessous de 2 %. Lampleur du déficit commercial montre bien que lHexagone souffre dun manque de compétitivité profond, et pas seulement de la valeur élevée de leuro ou du prix du pétrole. Pourquoi ne réussit-il pas à profiter des fruits de la croissance mondiale ? Un premier élément de réponse ne se trouve-t-il pas dans lincapacité de lÉtat à investir dans linnovation et la recherche ?
Doit-on craindre des mesures plus draconiennes dans un futur proche?
Tout est dans le calendrier électoral : un budget officiel, sans aspérités, avant les municipales de 2008 ; un budget caché, qui imposera une austérité généralisée, après les municipales. La liste des nouveaux impôts est déjà prête : la hausse de la CRDS : le vote en 2005 (à loccasion de lexamen de la loi organique visant à réformer les lois de financement de la Sécurité sociale) dun amendement oblige le gouvernement à augmenter la CRDS en cas de nouveau transfert de dettes à la CADES (Caisse damortissement de la dette sociale), ce qui arrivera inévitablement, au vu des déficits des comptes sociaux annoncés pour 2008 ;
la mise en place dune TVA sociale, dont on changera le nom : la hausse de la TVA, camouflée sous le nom de « TVA sociale », est simplement reportée, comme laffirment ouvertement certains membres du gouvernement. Pour payer les 15 milliards de cadeaux faits aujourdhui, il faudrait augmenter la TVA de 3 points a minima. Cette hausse de TVA se traduira par une hausse immédiate des prix. Les ménages modestes, qui consomment une part beaucoup plus importante de leurs revenus que les ménages plus fortunés, seront les premiers à en subir les effets. Cette séance de rattrapage ne sera pas pour autant suffisante pour rétablir les comptes publics et saccompagnera dun plan de rigueur, comme Christine Lagarde, ministre de lÉconomie, la très clairement laissé entendre.
Fanny Costes
Source : Laustérité près de chez vous, document réalisé par le groupe socialiste à lAssemblée nationale.
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Par berosia le 31 Octobre 2007 à 05:06
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Qui vote quoi au PS sur lEurope
Laurent Lamacz AFP/Archives ¦ Laurent Fabius, Ségolène Royal, le maire de Lens Guy Delcourt, Lionel Jospin, Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et François Hollande le 16 septembre 2006 à Lens
Ils ont voté oui, ils continuent.
Cest la position du premier secrétaire, François Hollande, qui «déplore» qu'il n'y ait pas de référendum, mais qui votera oui «personnellement».
Il ne sera pas seul. Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, ou Pierre Moscovici, partisan d'un «oui critique» ont déjà annoncé quils voteraient oui aussi.
Ils ont voté non, mais maintenant ils disent oui.
Une position un peu acrobatique expliquée par Vincent Peillon à 20minutes.fr. «Je crois que la bonne solution, et je le dis en tant que partisan du non, cest de dire oui, aux conditions du oui socialiste, qui nest pas le même que le oui de Sarkozy.»
Non cest non.
Jean-Luc Mélenchon nest pas du genre à changer davis. Il avait voté non, il va continuer. «Je voterai contre sa ratification et je ne serai pas le seul. Il faut respecter le Non exprimé le 29 mai 2005. Ce nouveau traité ne répond à aucune des préoccupations exprimées alors par les Français. Ce nouveau traité nest en effet ni simplifié, ni plus social, ni plus démocratique. Il conforte le cours libéral de la construction européenne rejeté par notre peuple.»
Ils ont voté non, et maintenant, ils ne veulent plus voter.
Laurent Fabius, ancien chef de file des nonistes, plaide maintenant pour une non participation au vote, expliquant que «c'est la solution la plus logique qui permettrait de rassembler les socialistes»: «Si le président décide que ce ne sont pas les Français qui seront consultés, ça me paraît un déni de démocratie et donc je refuserai de participer au vote».
Même position pour Henri Emmanuelli, qui refuse de participer au vote du Parlement, «un mauvais coup contre la démocratie». Il a rappelé que les socialistes avaient promis pendant la campagne, s'ils étaient élus, d'organiser un référendum sur un nouveau traité.
Au fait, quelle est la position officielle du parti?
Elle ne sera connue que le 6 novembre. Pour linstant, les socialistes ont surtout décidé de ne pas en parler. Seule indication de Stéphane Le Foll, bras droit du premier secrétaire François Hollande: le PS est «toujours favorable à un référendum» mais «ne s'opposera pas à l'adoption» lors du Congrès déjà prévu par Nicolas Sarkozy.Laurent Lamacz AFP/Archives ¦ Laurent Fabius, Ségolène Royal, le maire de Lens Guy Delcourt, Lionel Jospin, Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et François Hollande le 16 septembre 2006 à Lens
Pierre Koetschet
20Minutes.fr, éditions du 30/10/2007 - 14h02
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Par berosia le 29 Octobre 2007 à 15:45
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Conseil national du 27 octobre - François Hollande : Nicolas Sarkozy est en difficulté et nous devons le souligner
À loccasion du conseil national du 27 octobre, François Hollande est revenu devant ce parlement du parti sur les premières pistes de rénovation abordées durant les première semaines du processus de rénovation. Les graves difficultés que rencontre Nicolas Sarkozy dans la mise en place de sa politique et la préparation des élections municipales ont également été abordées par le Premier secrétaire du PS.
Chers Camarades,
Nous devons relever trois grands défis qui nous sont posés et pas simplement au terme dune consultation électorale qui sest dénouée comme chacun le sait, mais pour affronter les échéances qui viennent.
Le premier défi est de savoir qui nous sommes, nous les socialistes, face à lenjeu national qui, finalement, décide de beaucoup. Décide de notre rapport au monde, décide de notre engagement européen et décide aussi du contrat social que nous voulons promouvoir.
Le second défi est celui de la mondialisation ; non pas simplement de savoir comment on la domine à léchelle internationale nous avons déjà nos réponses-, mais de savoir comment, justement en France et en Europe, nous lappréhendons, nous la gagnons. Et non pas de la juger nous lavons fait entre nous à de nombreuses reprises : une ouverture au monde qui offre des retombées économiques, mais aussi qui déstructure des territoires et creuse des inégalités. Donc, cest de savoir comment nous la dominons économiquement, comment nous pouvons être plus compétitifs en France et en Europe.
Le troisième défi est celui de lindividu, en sachant bien que nous sommes le parti de lémancipation personnelle, individuelle, que le but même du socialisme est de faire de chacune et de chacun un être en tant que tel, un citoyen pouvant à la fois connaître son bonheur privé et participer par son action à la solidarité qui fonde aussi sa propre réussite.
Si nous parvenons à non seulement poser des questions mais à apporter des réponses sur ces trois sujets-là, je pense que notre rénovation aura été utile et naura pas été simplement la préparation de notre congrès.
Trois textes peuvent ne sortir :
- Le premier, cest une charte de citoyens du XXIè Siècle ; cest une bonne issue pour le premier thème.
- Le deuxième, cest la déclaration de principes du Parti socialiste, dont la dernière mouture remonte à un congrès, celui de Rennes je ne crois pas que lon ait gardé du congrès de Rennes ce résultat. Cest dommage car cela peut servir pour dautres échéances de congrès. Tous les socialistes avaient été daccord pour adopter la déclaration de principes, mais navaient pas pu trouver au moment du congrès un Premier secrétaire. Il est vraiment, en même temps, que lorsque nous sommes daccord nous ne le disons pas suffisamment. Déclaration de principes, cela veut dire quil va nous falloir revisiter celle que nous avions adoptée il y a maintenant plus de quinze ans et définir ce que lengagement socialiste veut dire, le fondement même du socialisme aujourdhui et demain.
- Le troisième, cest le programme fondamental. Cest une idée dAlain Bergounioux. Au-delà même de la déclaration de principes, quelles sont les grandes orientations, les grands objectifs que nous nous assignons et pas simplement pour les 5 ans qui viennent, mais pour les dix ou les vingt ans et qui donne de la cohérence, de la force à notre action politique. Si nous pouvons le faire, nous aurons bien travailler. Et cela nempêchera pas les différences dapproche, les sensibilités ; nous avons à préparer un congrès et un congrès devra forcément, sur la base des motions, déterminer les orientations, les stratégies et le leadership ; mais, nous aurons préparé le socle commun.Lactualité récente nous sert pour mener à bien ce travail. Je prends trois illustrations :
1 Le déficit commercial de la France
Il atteint un niveau historique. Sil ny avait pas leuro aujourdhui, le franc aurait été sans doute dévalué à plusieurs reprises depuis 5 ans et assurément depuis 6 mois. Mais, comme il ny a plus cette contrainte-là, nous accusons un record historique quant à nos échanges extérieurs sans quil y ait de débat public là-dessus.
Le projet de loi de finances pour lannée prochaine prévoit 35 milliards deuros de déficit du commerce extérieur. Cest 30 milliards et cest déjà considérable- pour lannée 2007. Quest-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que la place de la France dans la mondialisation aujourdhui nest pas assurée. Cela veut dire que notre compétitivité, celle des entreprises, malgré tout ce qui a été accordé en termes davantages fiscaux, de baisses de cotisations sociales, de modération salariale, ne peut prendre toute sa place dans les échanges, dans la division internationale du travail.
Très différente est la situation allemande ; particulière est la situation espagnole Bref, nous avons, nous les socialistes, à régler cette question de la compétitivité de léconomie française.
2 Les polémiques sur limmigration
Elles sont justifiées et elles tirent leurs origines du fait de la 4ème loi sur ce sujet en à peine 5 ans. Elles renvoient aussi à une conception de lidentité nationale. Quest-ce quune Nation, si ce nest de forger ce qui est possible et ce qui ne lest pas, ce qui fonde lidentité, ce qui fonde aussi une conception de la République, des principes la laïcité. Nous en avons une illustration brûlante avec les tests ADN, et pas simplement ces tests, et le fichier ethnique. Nous avons donc le devoir de définir une politique dimmigration à partir de la conception que nous devons faire prévaloir de la Nation et de la République. Limmigration devient une conséquence dun choix lié à une politique de la Nation et de la République.
3 La protection sociale
Son avenir est de nouveau posé. Le déficit de la Sécurité Sociale, cest 12 ou 13 milliards deuros, la moitié pour lassurance maladie, lautre moitié pour les retraites. Ces problèmes sont devant nous. Comment les réglons-nous ? A partir de quelle participation individuelle ? De quelle responsabilité ? A partir de quelle solidarité ?
Si nous navons pas cette discussion sur à la fois de ce qui relève des comportements de chacun et de ce qui relève de la solidarité et donc de limpôt et de la contribution publique-, nous serons toujours mal à laise. Et nous naurons pas, à ce moment-là, de discours compréhensible pour la société qui, à un moment et cest ce qui sest produit lors de lélection présidentielle, pense quil est possible de sen sortir individuellement. Et ne croyons pas que cette idée den sortir individuellement touche simplement les catégories supérieures ; ce serait trop simple même si, en définitive, cela a été le message que Nicolas Sarkozy leur a adressé une fois élu. Mais, quand on sait que la moitié des salariés de notre pays gagne moins de 1500 euros net par mois, quand on sait aussi le creusement des inégalités depuis au moins 5 ans, et pas simplement entre les revenus du capital et ceux du travail, mais au sein même des revenus du travail, il faut comprendre que nous avons le devoir de dire à ceux qui sont les plus nombreux quils peuvent certes attendre beaucoup de la Nation, beaucoup de la Nation, mais quils doivent sen sortir aussi individuellement par le travail. Et si on devait donner une identité au Parti socialiste : nous sommes le parti du travail, nous sommes le parti qui rémunère le travail, nous sommes le parti qui donne ou qui permet de donner du travail, nous sommes le parti qui réhabilite le travail, nous sommes le parti qui évite lexploitation du travail. Voilà le sens aussi que nous devons donner à notre rénovation.
LES ELECTIONS MUNICIPALES ET NOS ALLIANCES
Nous sommes le parti dominant de la gauche et point besoin de faire le rappel chiffré. Près de 30 %, mais il se trouve que la gauche elle-même nest pas majoritaire. Cest un problème. Et, même à 30 %, nous ne pouvons pas lêtre seuls.
Je demande donc que nous ne cédions pas y compris à la veille de ces élections municipales où la tentation est grande- au vertige du parti unique qui pourrait faire ses listes seul, sorganiser seul ce qui dailleurs ne nous prémunirait pas de quelques divisions entre nous. La tentative de gagner seuls peut vouloir dire le risque de perdre seuls.
Il ny aura de rénovation du Parti socialiste que si elle sinscrit dans une refondation de la gauche elle-même. Cette question nous est posée : avec qui voulons-nous une bonne fois travailler ? Il faut le dire clairement. Et avec qui nous ne voulons pas travailler, cela va de soi.
Il faut aussi dire à qui nous voulons nous ouvrir. Dabord aux citoyens, cest mieux ; et aux adhérents plus nombreux, cest encore davantage pour nous de force pour nous soutenir.
Troisième question : quelle coalition, voir quel parti voulons-nous construire ensemble.
Mais, ces interrogations doivent être également posées aux autres. Quelle union organiser au moment des élections, mais surtout au lendemain des élections ? Quelle structure bâtir ensemble ? Serait-ce simplement des rencontres, une fédération, une confédération. Il faut que nos partenaires répondent eux aussi à cette question. Et quel avenir pour chacune des formations politiques de la gauche.
Au stade où nous en sommes, nous avons fait lexpérience du « comité riposte » ; il a riposté et sest éteint. Nous avons maintenant lobligation de réussir le « comité de liaison » ; il peut sappeler autrement, mais quimporte, il faut bien que régulièrement les forces de la gauche se parlent et travaillent. Et cest à partir de cette relation régulière, respectueuse, confiante, quil faut aller plus loin et présenter le plus rapidement possible une alternative commune et déjà au moment des élections municipales.
Pour les élections municipales, la stratégie cest le rassemblement de la gauche et dailleurs nous aurons plus de listes dunion de toute la gauche quen 2001. Les Verts ont des démarches locales dans la moitié des villes de plus de 50 000 habitants et peut-être y en aura-t-il davantage. Dans la moitié de ces villes, là où nous sommes présents, connaîtront des listes dunion de la gauche. Et nous aurons finalement limité le nombre de primaires.
Avec le Parti communiste, nous devons avoir la même attitude : ouvrir largement nos listes, respecter le suffrage lorsque les communistes sont en tête cest normal, lorsque nous sommes très largement en tête depuis longtemps, cest aussi normal.Je souhaite quil y ait donc pour ces élections municipales et nous sommes aujourdhui bien engagés dans ce sens- le plus de liste dunion possible.
Reste la question qui revient : que faisons-nous avec le Centre ? Nous répondons toujours la même chose : nous avons posé des conditions, elles sont très simples : nous ne refusons jamais les concours lorsque lon présente les mêmes contrats politiques, que lon accepte nos alliés et que lon est dans lopposition à Nicolas Sarkozy. Chacun doit se déterminer. On me dit que le Modem nest pas dans cette stratégie. Jen prends acte. Il nous arrive de pouvoir nous retrouver quelques fois, au-delà de la gauche. Je lai relevé sur les institutions et on en reparlera. Je ne me suis pas plains, sur limmigration, quau-delà même de la gauche, il y ait eu au Centre ou même à lUMP des hommes et des femmes qui refusaient les tests ADN ou le fichage ethnique. Et sur le financement des partis, le spectacle qui nous a été offert, livré gratuitement enfin, jusquà nouvel ordre, faudra vérifier- de savoir qui allait vraiment payer la séparation entre le Nouveau Centre et François Bayrou, à travers un changement des règles qui sont celles du financement des partis, nous étions effectivement plus du côté de ceux qui disaient quon ne pouvait pas faire la rétroactivité de la loi et quon ne pouvait pas non plus changer les règles au prétexte darranger le pacte majoritaire ou ce quil en reste.
Nous sommes lucides cependant ce quest la stratégie du Modem ou de François Bayrou. Il nest pas dans une stratégie dalliance avec nous ; il est dans une stratégie de préparation et il en a bien le droit- de la prochaine élection présidentielle où il veut être candidat et si possible au second tour. Nous navons pas affaire à un partenaire, mais à un concurrent qui parfois peut se retrouver sur les mêmes positions que nous. Sans nous en plaindre, faisons attention néanmoins que ce ne soit pas à notre détriment.
Les élections municipales sont le premier grand rendez-vous démocratique de laprès présidentiel. Cela ne peut pas être un troisième tour, ni même une revanche ou un rattrapage, parce que les élections municipales et cantonales constituent un scrutin avec des enjeux territoriaux que lon ne peut pas transformer. Il faut donc accorder à ces élections leur signification, leur portée, leur singularité. Cest pour élire des maires et des présidents de conseils généraux ainsi que les conseillers municipaux et généraux qui vont avec.
Il faut pourtant considérer quil y aura aussi une portée nationale, ne serait-ce que parce que Nicolas Sarkozy lui-même leur donner cette signification. Nous avons bien compris quil est en campagne. On peut dire quil lest toujours, mais là nous devons considérer quil est redevenu car cette première élection de son quinquennat va déterminer la suite de son quinquennat et peut-être même le rythme de ses réformes ou de ce quil appelle ses réformes et la marche politique qui sera la sienne.
Cest donc un enjeu majeur. Elle nous offre loccasion dêtre utiles à nos concitoyens. Cest comme cela quil faut se présenter aux suffrages. Nous ne sommes pas là uniquement pour recueillir une contestation. Nous sommes là pour exercer des responsabilités dans nos villes, dans nos départements, avec lappui des régions que nous dirigeons (20 sur 22) pour changer une partie de la vie de nos concitoyens et améliorer leur sort.
Nous présenterons donc avec le concours de la FNESR un projet national pour les élections locales. Ce texte sera adopté lors de notre convention du mois de décembre en même temps que nos listes.
A cet égard, pour les listes, je tiens à vous rappeler quune commission électorale travaille, le conseil national aura aussi à se déterminer dans le débat qui va souvrir. Nos listes respecterons bien sûr la parité pour les élections municipales, cest la loi. Pour les élections cantonales, je souhaite que la parité soit dans le sens titulaire/suppléant mais que les titulaires ne soient pas seulement des hommes et des suppléants suppléantes. Sur ce sujet, alors que cest de la responsabilité des fédérations, il va falloir exercer un peu plus de vigilance et dautorité.
Quant à la diversité, je ne ferai la leçon à personne ; mais jen entends tellement demander quelle soit partout présente et elle lest plus souvent quon ne le dit. Cessons tout de même de nous battre la coulpe. Nous sommes le parti qui a présenté le plus de candidats issus de la diversité aux dernières élections régionales et aux dernières élections législatives. Pas assez, mais disons-le quand même. Sinon personne ne le dira à notre place. Cest pourquoi, le premier devoir des socialistes, si cest possible, est de dire du bien deux-mêmes. Si toute la presse en disait tellement de nous, je préconiserais que lon se retienne. Mais, comme ce nest pas toujours le cas, dites du bien de ce que vous faites, de ce que vous pensez, de ce que vous engagez, de ce que vous réalisez et ne commencez pas par parler de vous comme vous noseriez pas parfois parler de la droite.
Nous avons fait, sur la diversité, un certain nombre détapes utiles et il va falloir en faire dautres et ce sera une obligation et une volonté que nous aurons à exprimer.
LES DIFFICULTES DU POUVOIR
Nicolas Sarkozy est en difficulté et nous devons le souligner. Difficultés sérieuses, profondes et qui viennent assez tôt, à peine six mois après lélection présidentielle.
La première difficulté est économique. La croissance sera inférieure à 2 % en 2007 et encore davantage en 2008.
La difficulté est financière : les déficits sont records, lendettement progresse et il y a un moment où cela sarrête.
La difficulté est sociale, et pas simplement avec les salariés des régimes spéciaux, mais avec les fonctionnaires, les avocats, les médecins. Il y a un climat social qui devient lourd car des promesses ont été faites et les résultats ne sont pas là.
La difficulté est politique : on la vu à travers des débats qui nont pas été faciles pour la majorité sur limmigration ; on le voit aujourdhui avec les franchises médicales. Des camarades qui ont participé au débat à lAssemblée nationale me disaient quil y avait des expressions au sein de la majorité qui était sûrement silencieuse, mais surtout qui étaient celles de labsence. Pas facile quand on est député daller voter un impôt sur les malades pour financer dautres malades ! Là aussi, il ne sera pas commode pour le Président de la République de faire voter ainsi son groupe dans un contexte aussi impopulaire.
Lépreuve de vérité arrive donc fatalement. Même si la stratégie de communication de Nicolas Sarkozy est den repousser léchéance, en espérant que la magie des mots empêchera la fatalité de se produire, comme sil pouvait retenir ce qui inévitablement va se produire, la réalité elle-même ne peut être façonnée par le verbe ou dissoute par le discours quand elle lui est contrainte ou contraire.
La faute majeure quil a commise et elle le poursuivra tout au long de ses 5 ans, cest le paquet fiscal quil a fait voter en juillet de cette année. Ce sera un boulet budgétaire (15 milliards deuros pour 2009, 9 milliards pour 2008). Cest aussi un fardeau économique. Chacun sait que les heures supplémentaires telles quelles ont été défiscalisées, déchargées, est une usine à gaz pour les entreprises et aucun pouvoir dachat supplémentaire pour ceux qui, hélas pour eux, ne travailleront pas forcément davantage et même pour ceux qui travailleront plus.
Cest enfin une faute sociale. Comment, après avoir fait des cadeaux qui consistent pour 2500 contribuables à pouvoir recevoir un chèque de 100 000 euros il y a même des relances pour retrouver les contribuables qui ne se seraient pas présentés. Quand on est dans cette situation où lon fait des cadeaux aux plus favorisés et quon demande à tous les Français, quelle que soit leur condition sociale, de participer à leffort, cela devient plus difficile.
La question majeure en cette rentrée et elle le sera aussi au moment des élections municipales- cest le pouvoir dachat. Les prix sont en hausse (prix alimentaires, prix des carburants, prix des loyers) et les salaires sont en berne. Tous les conflits qui se produiront dans les prochaines semaines seront des conflits sur le pouvoir dachat. Et cela demeurera en 2008, car il na aucune marge de manuvre pour réaliser les promesses que Nicolas Sarkozy à faites.
Et tout lenjeu des élections municipales est de savoir si le plan de rigueur qui a finalement été occulté, masqué, dissimulé, va finalement apparaître.
A nous den prévenir les Français, à nous aussi de faire en sorte que nos réussites à loccasion de ces élections permettent den atténuer le coût.
CONCLUSION
Le pouvoir a organisé des contre-feux. Le premier contre-feu à son impopularité sont les réformes liées aux régimes spéciaux. Bien sûr quil faut les réformer, bien sûr quil faut assurer pour tous les Français des conditions identiques pour les départs à la retraite ; en tenant compte néanmoins de deux principes : la négociation et la pénibilité, cest-à-dire les différences despérance de vie comme critère.
Mais ce que veut faire Nicolas Sarkozy, en passant jusquà lépreuve de force comme hier en allant voir des cheminots pour exciter leur mobilisation, cest créer une épreuve de force dans le pays pour, à ce moment-là, écraser, dominer, dire quil aura au moins réussi une de ces réformes tant vantées à travers la fin de ces régimes spéciaux, et nous mettre en difficulté.
Cela ne nous met pas en difficulté. Etre clair sur les principes, oui ; sur les réformes quand elles sont justes et efficaces, oui à des règles simples, oui aussi au principe de pénibilité, oui considérons que légalité ce nest pas luniformité.
Et disons aussi quil faut que la négociation sengage car je crois quil ny a rien à espérer dune épreuve de force ni pour les salariés ni pour les usagers qui auront à supporter ces conflits.Le deuxième contre-feu, cest le grenelle de lenvironnement. Il faut saluer la mobilisation des ONG, leffort de dialogue. Il était nécessaire de le faire. Il faut regarder les intentions pour ce quelles sont, louables. Cest louable de vouloir lutter contre le réchauffement climatique ; cest louable de vouloir plus de transports publics ; cest louable de vouloir faire des isolations thermiques dans les logements ; cest louable de vouloir limiter les émissions de CO2.
Le problème, cest quil y a du flou sur les sujets les plus sensibles :
- les pesticides, parce que lon ne veut pas fâcher la principale organisation agricole ;
- les OGM, parce que lon veut attendre la période des semences ;
- lénergie, parce que lon ne veut pas toucher au lobby routierEt, quand on regarde les moyens, on constate quils ne sont pas au rendez-vous. Ni sur la politique des transports : rappelons que cette majorité qui a supprimé les crédits publics au transport collectif. Ni sur le bâtiment, les offices HLM demandent queffectivement on puisse soutenir leurs efforts disolation thermique, mais rien nest prévu.
Les manques sont aussi la fiscalité écologique : on dit que lon va étudier la taxe carbone. Il faut là-dessus être sans illusion, quand le gouvernement dit quil va étudier, cest comme quand il crée une commission. On reparlera donc de la taxe carbone et on sera là pour rappeler chacun à ses responsabilités.Ce qui est en cause, et notamment la veille des élections municipales, cest de renvoyer vers les communes, les départements et les régions lessentiel de leffort. « Vous êtes pour le développement durable, très bien. Cest nous qui décidons, cest vous qui payez ». Et bien, non ! Nous ferons notre devoir ; nous prendrons des engagements en matière écologique, de développement durable, de transport collectif ; mais nous ne pouvons pas mener une politique à la place de lEtat.
Notre opposition doit être triple :
Une opposition à la méthode de Nicolas Sarkozy, faite descamotage, dexcuses, desbroufe ; ce nest jamais de sa faute, cest toujours de celle des autres.
Une opposition fondée sur des résultats ; néanmoins, noublions pas que cette majorité est en place depuis 5 ans. La continuité est la règle entre la politique économique et sociale menée par le Président de la République et celle qui avait été menée avant lui par JP Raffarin et D. De Villepin sous lautorité de Jacques Chirac.
Une opposition sur le sens même de la politique : nous sommes le parti de la réforme, de la réforme juste, de la réforme efficace et il y avait une manière dêtre efficace au lendemain de lélection présidentielle : cétait de soutenir leffort dinvestissement, dinnovation et de recherche des entreprises pour créer de la richesse. Il y avait une politique de réformes à mener pour maîtriser les déficits, indispensable si lon veut écarter la spirale de lendettement. Il y avait une politique en termes de pouvoir dachat : plutôt que de gaspiller 15 milliards deuros, offrir et pas simplement aux catégories populaires mais aussi aux classes moyennes une politique qui parle pour eux, qui agisse pour les faire bénéficier dune retombée de laction collective.
Nous avons à évoquer aussi deux sujets :
- La question de la ratification du traité européen : nous devons être responsables et collectifs. Cest mon attitude. Responsables, parce que nous avons des engagements à faire vis-à-vis de lEurope. Collectifs, parce que nous avons à chercher une solution ensemble, si elle est possible. Si elle ne lest pas, il y a une règle dans ce parti, celle de la majorité.
- Les institutions : nous venons dêtre saisis des conclusions de la commission Balladur. Il y a quelques avancées, souvent dailleurs sur nos propositions (maîtrise de lordre du jour du Parlement, limitation du 49/3, saisine du Conseil constitutionnel par les citoyens). Mais beaucoup moins nombreuses que celles que nous avions nous-mêmes évoquées lorsque nous sommes allés devant la commission Balladur. Très timides sur la proportionnelle : ils sont tombés à 20 ; bientôt ce ne sera plus quun !Timides sur la réforme du Sénat : on en parle pas. Pas davantage dailleurs du mode de scrutin. Timides aussi sur les nominations : ce serait simplement les commissions qui donneraient un avis, mais en aucune manière partager ce choix avec le Président de la République. Rien sur lindépendance de la Justice, si ce nest que lon supprime le Conseil Supérieur de la Magistrature, pour le remplacer par une autre instance. Ce nest pas cela qui fonde une politique dindépendance de la Justice ; cest comme pour le CSA, ils le suppriment pour établir un comité du pluralisme ! Cela ne suffira pas. Tout cela pour mieux faire passer le seul objet de la réforme pour Nicolas Sarkozy : SON omniprésidence, y compris daller venir devant le Parlement, pas simplement une fois par an en Congrès, mais quand il voudra devant lAssemblée nationale et devant le Sénat. Il faut dire quon le comprend : il narrive pas à sexprimer sans venir devant lAssemblée nationale et le Sénat ! On ne la dailleurs pas entendu depuis six mois ; jamais à la télévision, jamais dans les journaux, jamais dans les déplacements ! Nous regardons cette réforme uniquement à laune des avancées des droits du Parlement et à aucun moment nous naccepterons quelque renforcement du pouvoir présidentiel qui est déjà à son paroxysme.
Nous avons beaucoup de travail à mener ensemble. Beaucoup de travail sur notre pensée et nous navons pas de temps à perdre là-dessus. Beaucoup de travail pour faire des élections municipales et cantonales, finalement, un rebond et bien plus, une espérance pour nos concitoyens. Et nous avons beaucoup de travail à faire au lendemain même des élections municipales pour refonder la gauche. Nous ne le ferons que si nous sommes ensemble, responsables de notre parti, fier de notre Parti socialiste, si nous le servons avec le seul souci de contribuer non pas à lintérêt particulier de ce parti mais à lintérêt général du pays.
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Par berosia le 26 Octobre 2007 à 00:38
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Grenelle de l'environnement : réaction de Ségolène Royal
Ségolène Royal observe que plusieurs annonces de décisions faites à l'issue du Grenelle de l'environnement sont la reprise de propositions contestées à l'époque qu'elle avait faites pendant la campagne présidentielle : gel des OGM, du nombre de centrales nucléaires, plan d'économies d'énergie dans les bâtiments, Et elle ne peut donc que s'en féliciter.
De même, elle note avec satisfaction que le processus mené par Jean-Louis Borloo pour aboutir aux annonces faites, est ni plus ni moins une démarche participative.
Si des avancées positives sont à noter, deux points méritent des regrets quant aux options choisies : sur les pesticides, l'engagement pris de réduction est à la fois flou, lointain et insuffisamment contraignant. Quant à la taxe sur les énergies fossiles, elle constitue un danger pour le pouvoir d'achat des Français. Il aurait mieux valu accorder des avantages fiscaux aux produits écologiquement propres.
Ségolène Royal attend désormais, comme les Français et les participants au Grenelle de l'environnement, que les annonces faites aujourd'hui se traduisent par des actes. C'est sur les actes que devra être jugé, au final, ce Grenelle.
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