• Si la gauche veut des idées, en librairie le 8 juillet

    Le livre écrit à quatre mains, par le sociologue Alain Touraine et Ségolène  Royal sort en librairie le 8 juillet.

    « Si la gauche veut des idées », en voilà !

    C'est  un livre de rencontres.

    Alain Touraine a proposé cet échange à Ségolène Royal, qui l’a accepté !

    Le résultat : sept rencontres successives entre l’un des plus grands sociologues, qui a tant participé aux débats d'idées de la gauche depuis mai 1968, et la candidate qui a tant fait bouger les lignes de cette gauche lors de l'élection présidentielle.

    C'est  un livre étonnant.

    Quand le sociologue avance ses analyses, la femme politique se rappelle les paroles des pêcheurs de la Rochelle en colère, des ouvriers écoeurés de Gandrange ou des mères de famille désorientées, pour développer ses convictions et ses propositions.  Quand le sociologue conclut par un appel aux politiques, à tous les politiques, elle pose cette question inhabituelle, presque incongrue : qu'est-ce qu'un parti ?

    C'est enfin un livre inédit.

    Un livre où  le sociologue dessine à chaque rencontre un tableau de la société et de la politique française - sans  concession pour la gauche bien au contraire - et où à  la femme politique donne tour à tour, quitte à contredire le chercheur, sa conception de l'individu et de la société, de la mondialisation et de l'action publique, de l'écologie et de l'éducation, de l'économie et du social, de la République et de la France... et même du Parti socialiste !

    Ce n'est pas un livre tourné vers le passé, ce n'est pas le livre-programme d'une candidature, ce n'est pas un livre polémique : c'est la  vérité d'une femme politique de gauche d'aujourd'hui, qui préconise la lucidité radicale et ne veut pas confondre le réalisme et le renoncement, le réalisme et le fatalisme. C'est un livre de réflexion pour l'action.

    Regarder la société et le monde tels qu'ils sont, c'est constater que les inégalités explosent, que la mondialisation a échoué. C'est prendre la mesure de la gravité particulière de la crise que nous vivons quand un jeune vous dit : « Je n'ai pas peur de l'avenir, j'ai peur de ne pas en avoir ».

    Changer l'économie de marché, changer aussi les interventions publiques, démocratiser la mondialisation, révolutionner la démocratie française, renouer un pacte éducatif, réformer autrement les retraites... L'ambition est de retrouver une maîtrise sur nos destinées individuelles et collectives.

    Au sociologue qui ne croit plus au socialisme, l'ancienne candidate explique pourquoi et comment le socialisme est capable d'être une idée neuve !

    Si la gauche veut des idées, elle en trouvera dans ce livre.

    Lire des extraits parus dans Le Monde, daté du 27 juin 2008


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  • Déclaration de principes du PS

    La déclaration de principes du Parti socialiste, qui avait été déjà approuvée par les militants, a été adoptée par les délégués de la convention le 14 juin par 518 voix, avec trois contre et 17 abstentions.

    Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l’humanisme et dans la philosophie des Lumières. Il fait siennes les valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité, proclamées par la Révolution Française. Il est né de la rencontre entre une pensée critique, riche et diverse, et l’action du mouvement ouvrier qui, pendant deux siècles, ont porté une contestation de l’organisation sociale façonnée par le capitalisme et ont défendu le projet d’une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits. Il revendique le souvenir de 1848, avec l’abolition de l’esclavage, de la Commune, l’héritage de la République, de son œuvre démocratique, et de son combat pour la laïcité, les grandes conquêtes sociales du Front Populaire, de la Libération, de mai 68, de mai 81 et des gouvernements de gauche qui se sont succédé depuis. Il participe des grandes batailles politiques et intellectuelles pour la liberté et la justice, de l’Affaire Dreyfus à l’abolition de la peine de mort. Il fait sienne la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.

    Ces ambitions sont plus que jamais d’actualité. Pour les socialistes, l’être humain est un être doué de raison, libre, un être social qui grandit de sa relation aux autres, ouvert à toutes les potentialités. C’est pour cela que les conditions dans lesquelles il vit sont essentielles. Bâtir un monde nouveau et meilleur, respectant la dignité de la personne humaine et assurant la sauvegarde de la planète est la tâche première des socialistes, celle qui motive un engagement renouvelé pour le progrès au fil des générations, par-delà les moyens mis en œuvre, qui, eux, se formulent différemment  dans le temps selon les enjeux et les problèmes.

    Le socialisme démocratique veut être explication du monde, une pédagogie de l’action, une promesse d’avenir pour l’humanité. Sa nature est «d’aller à l’idéal et de comprendre le réel », d’inventer le futur et de travailler dans le présent, d’assumer les tensions et les contradictions qui en résultent et font la vie humaine.

    I - NOS FINALITES  FONDAMENTALES

    Art 1

    Être socialiste, c’est ne pas se satisfaire du monde tel qu’il est, c’est vouloir changer la société. L’idée socialiste relève, à la fois, d’une révolte contre les injustices et du combat pour une vie meilleure. Le but de l’action socialiste est l’émancipation complète de la personne humaine.

    Art. 2

    L’égalité est au cœur de notre idéal. Cette volonté n’a de sens que par et pour les libertés. Egalité et liberté sont indissociables. Aux injustices et aux violences du monde, l’idée socialiste oppose un engagement pour une humanité libre, juste, solidaire, fraternelle. Elle porte un message universel, dès lors qu’il s’agit de défendre les droits fondamentaux de chacun et de tous. Pour les socialistes, ces objectifs ne peuvent être atteints à partir du fonctionnement spontané de l’économie et de la société. La redistribution permanente des ressources et des richesses est nécessaire pour donner une réalité à l’égalité des droits, offrir à chacun les chances de conduire sa vie, réduire les écarts de condition et combattre la pauvreté.

    Art 3

    Le développement durable doit permettre de répondre aux besoins du présent, sans compromettre l’avenir des générations nouvelles. Les finalités du socialisme démocratique portent pleinement la volonté de préserver notre planète aujourd’hui menacée particulièrement par les risques de changement climatique et la perte de la biodiversité, de protéger et de renouveler les ressources naturelles, de promouvoir la qualité de l’environnement. Cette nécessité demande des réponses qui ne privilégient pas la rentabilité immédiate, mais concilient l’intérêt général et les intérêts particuliers. Conscients de l’étroite interaction des activités humaines et des écosystèmes, les socialistes inscrivent la prise en compte de la planète au même rang de leurs finalités fondamentales que la promotion du progrès et la satisfaction équitable des besoins.

    Art 4

    Le progrès, synonyme d’amélioration des conditions de la vie humaine, est une valeur fondamentale pour les socialistes. Ils pensent que l’exercice de la raison doit être accessible à tous, acceptable par tous, applicable à tout. Ils promeuvent la connaissance, la recherche, la culture.

    Ils veulent mettre les avancées scientifiques et technologiques au service des hommes et de la planète. Celles-ci posent des questions essentielles pour l’avenir de l’humanité. Les socialistes défendent le principe de précaution qui permet d’effectuer des choix collectifs par l’arbitrage démocratique et subordonne l’acceptabilité des risques, inséparables du développement de la science, à l’utilité des innovations et à la légitimité de leurs utilisations.

    Le progrès économique et social ne peut plus être apprécié à l’aune de la seule croissance de la production marchande, mais doit l’être à l’aide d’indicateurs reflétant la qualité effective des conditions d’existence et de travail des individus.

    Art 5

    La démocratie représente, à la fois, une fin et un moyen. Elle incarne une valeur et un combat universels. Elle conditionne la nature même de l’action socialiste. Elle ne se résume pas à une méthode. Être socialiste, c’est penser que les femmes et les hommes décidés à agir ensemble peuvent influer sur l’évolution de leur vie, de leur société et du monde. Notre socialisme est une conception et une pratique de la citoyenneté dans tous les domaines et sous toutes ses formes. Démocratie politique et démocratie sociale, démocratie représentative et démocratie participative forment un tout pour permettre la délibération et la décision collectives.

    II - NOS OBJECTIFS POUR LE XXIème SIECLE

    Art 6

    Les socialistes portent une critique historique du capitalisme créateur d’inégalités, facteur de crises, et de dégradations des équilibres écologiques, qui demeure d’actualité à l’âge d’une mondialisation dominée par le capitalisme financier.

    Les socialistes sont partisans d’une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux qui a pour finalité la satisfaction des besoins sociaux essentiels. Le système voulu par les socialistes est une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, un secteur public efficace, des services publics de qualité accessibles à tous, un tiers secteur d’économie sociale et solidaire.

    Les socialistes affirment que certains biens et services ne doivent pas relever du fonctionnement du marché quand ils concernent les droits essentiels. Ils font de la création et de la redistribution des richesses un enjeu majeur de l’action politique.

    Art 7

    Les socialistes défendent un nouveau modèle de développement, à l’échelle de la planète, qui conjugue la croissance, l’innovation, l’impératif écologique, la création d’emplois, la protection sociale. Les socialistes se préoccupent non seulement de la quantité des richesses produites et de leur distribution, mais aussi de la manière de les produire et du contenu de la production. Les socialistes agissent pour que la croissance économique et la production de richesses s’effectuent en réduisant les prélèvements sur les ressources non renouvelables et en renforçant la cohésion sociale.

    Art 8

    Le travail humain est un enjeu  et un droit fondamental, c’est un moyen individuel et collectif d’insertion, de reconnaissance, d’émancipation. Les socialistes refusent et combattent une société duale où certains tirent leurs revenus de l’emploi et d’autres sont enfermés dans l’assistance ou l’exclusion. Ils défendent le principe d’une société qui donne à tous les moyens de vivre dans la dignité et lutte contre les handicaps de la vie. La qualité de l’emploi est un objectif fondamental qui suppose une rémunération juste, des droits garantis et respectés, un accès à la formation tout au long de la vie favorisant la promotion professionnelle et sociale, un droit à la santé au travail. Le travail doit aller de pair avec un mode de vie qui donne du temps libre, l’accès à la culture et au sport, offrant à chacun la possibilité de construire sa vie et de participer à la vie publique, et fait toute sa place au secteur non marchand.

    Art 9

    Une tâche tout aussi importante est de réactualiser ce qui est l’apport propre du socialisme démocratique dans le siècle dernier, l’État social, qui permet aux réponses collectives de satisfaire les besoins individuels dans leur diversité. Celui-ci privilégie d’abord l’investissement productif au détriment de la rente et de la spéculation. Il doit être un État qui investit et émancipe en privilégiant l’éducation, la recherche, l’innovation, la culture. Il assure une protection contre les risques sociaux. Il repose sur une redistribution assumée et la mise en œuvre d’une fiscalité progressive. Il doit garantir pour tous, la sécurité des personnes et des biens sans laquelle il n’y a pas de liberté réelle. La régulation est un des rôles majeurs de l’État pour concilier l’économie de marché, la démocratie et la cohésion sociale et territoriale.

    Art 10

    Lutter pour la paix, la sécurité collective, le co-développement correspond à la vocation internationaliste des socialistes. C’est notre horizon pour le siècle qui commence. Le combat pour une communauté internationale pacifique est indissociable de la défense des droits de l’Homme, et de la lutte pour la justice sociale. Il demande également de reconnaître les intérêts propres des États et des peuples, de travailler à dégager les intérêts communs pour construire un monde équilibré, juste et sûr. Il exige aussi un double effort pour conforter, réformer et démocratiser les institutions internationales. Il demande enfin une gestion solidaire des biens publics mondiaux au premier rang desquels le climat, l’eau, la bio-diversité. C’est pourquoi, nous avons besoin du renforcement des Nations unies, et du poids de l’Union européenne et de sa détermination.

    Art 11

    La volonté des socialistes est de contribuer à faire de la France un pays ouvert, respecté dans le monde, oeuvrant pour la paix, les droits de l’Homme et le développement durable. La France est, de par son histoire, à la fois, singulière et universaliste, elle doit être fidèle à ce double héritage. Elle doit combattre les discriminations et protéger les droits fondamentaux des immigrés.

    III - NOTRE PARTI SOCIALISTE

    Art 12

    Le Parti socialiste est un  parti républicain. Il s’organise au service de l’engagement citoyen. Il fait siennes les valeurs de la République, la  Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la Laïcité. Il prône la séparation des pouvoirs, garantie d’un régime de responsabilité politique. Il défend le pluralisme et l’indépendance de l’information dans les médias. Pour lui, la Nation n’est pas une juxtaposition de communautés, mais un contrat entre citoyens libres. Elle respecte les droits de toutes celles et de tous ceux qui vivent sur son sol, et veille à ce que chacun accomplisse ses devoirs vis-à-vis d’elle. Le Parti socialiste se donne pour ambition de favoriser l’adhésion de toutes et de tous aux valeurs de la République.

    Art 13

    Le Parti socialiste est un parti laïque. Il défend la séparation des Églises et de l’État et le caractère laïque de l’école publique. Il veille à la liberté de conscience. La laïcité est plus qu’un principe de tolérance, elle est un combat contre tous les fondamentalismes, tous les intégrismes, et tous les sectarismes. Elle entend promouvoir et organiser un espace commun, respectant les religions, dès lors qu’elles s’exercent dans le cadre de la loi et ne sont pas un obstacle pour les libertés individuelles et collectives. La laïcité est une condition de notre vivre ensemble dans la République.

    Art 14

    Le Parti socialiste est un parti réformiste. Il entend exercer les responsabilités de gouvernement, à tous les niveaux, afin de changer la société. Il porte un projet de transformation sociale radicale. Il sait que celle-ci ne se décrète pas, qu’elle résulte d’une volonté collective forte assumée dans le temps, prenant en compte l’idéal, les réalités et l’histoire. Le Parti socialiste veut contribuer à changer la vie avec la société et par la société, par la loi et le contrat. Il ne considère jamais les rapports de force d’un moment comme figés ou indépassables. Il entend lutter contre tous les déterminismes sociaux, source d’injustices et d’inégalités.

    Art 15

    Le Parti socialiste est féministe. Il agit en faveur de l’émancipation des femmes. Il œuvre pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la parité et la mixité de la société. Il garantit aux femmes l’accès aux droits fondamentaux qui assurent la maîtrise de leur corps. Il défend  l’égalité salariale et professionnelle entre les hommes et les femmes.

    Art. 16

    Le Parti socialiste est un parti humaniste. Il lutte contre toutes les formes de discriminations quelles que soient les origines et les causes. Il condamne la marchandisation du corps humain et du vivant. Il combat toutes les atteintes à l’intégrité et à la dignité humaines en raison de l’orientation sexuelle.

    Art 17

    Le Parti socialiste est un parti décentralisateur. Il met le respect de la diversité des territoires, au cœur de ses valeurs. Il veut allier la présence d’un Etat régulateur, garant de l’égalité républicaine et de l’équilibre – y compris financier- entre les territoires, à une démocratie locale vivante et innovante.

    Art 18

    Le Parti socialiste est attaché aux grands principes de la  Justice. Il veille à la protection des libertés tant publiques qu’individuelles. La justice est une valeur et une institution. Elle est garante de la réalité des droits de chacun. Elle doit être accessible, indépendante et égale pour tous. Elle a pour mission de sanctionner mais aussi de contribuer à la prévention et d’aider à la réhabilitation et à la réinsertion dans la société.

    Art 19

    Le Parti socialiste met la culture et l’éducation au centre de ses valeurs.

    La culture permet à la fois, de rassembler et de libérer. Face au danger de l’uniformisation et la marchandisation, la culture, avec l’apport irremplaçable des artistes et des créateurs, contribue à construire un monde fondé sur la diversité, le dialogue, l’ouverture. Les technologies numériques peuvent y concourir à condition d’en préciser le cadre démocratique et les règles pluralistes.

    L’éducation et la formation sont une condition majeure de l’émancipation de chacun, et de la démocratisation de notre société. Elles décident de l’avenir de notre pays. Le Parti socialiste doit veiller à ce que tous aient le même accès à l’éducation et à la formation.

    Art 20

    Le Parti socialiste est un parti européen. Il agit dans l’Union européenne qu’il a non seulement voulue de longue date, mais contribué à fonder. Il revendique le choix historique de cette construction et la place dans la perspective d’une Europe politique, démocratique, sociale et écologique. Pour les socialistes, celle-ci doit avoir pour mission, par ses politiques communes d’assurer la paix sur le continent et d’y contribuer dans le monde, de favoriser une croissance durable et le progrès social, de conforter le rôle des services publics, de promouvoir la créativité et la diversité culturelle, d’aider à relever les défis planétaires par l’exemple d’association qu’elle offre. Engagé au sein du Parti socialiste européen, le Parti socialiste entend tout mettre en œuvre pour le renforcer dans ses structures afin que soit porté un message socialiste en Europe.

    Art 21

    Le Parti socialiste est un parti internationaliste. Il condamne toutes les oppressions et exploitations et les formes modernes d’esclavagisme. Il œuvre pour le respect du droit des enfants. Il reconnaît pleinement le droit d’asile. Il combat la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.

    Le Parti socialiste milite pour un ordre international juste et respecté, pour une coopération entre les peuples, pour une vraie politique de développement. Il défend le rôle de l’ONU et des institutions internationales. Il souhaite que l’Internationale Socialiste devienne un véritable mouvement progressiste, à l’échelle du monde.

    Art 22

    Le Parti socialiste est un parti populaire ancré dans le monde du travail. Il est le produit des combats politiques et des luttes sociales menés depuis le XIXème siècle pour plus de justice et d’égalité sociales. Ouvert sur la société, il entend exprimer l’intérêt général du peuple français.

    Art 23

    Le Parti socialiste est un parti démocratique. Il respecte chacun de ses adhérents. Il organise un débat politique transparent et ouvert. Il veille à la diversification des responsabilités partisanes et électives à tous les niveaux. Il fait de la parité entre les hommes et les femmes un principe. Il prend en compte dans un dialogue permanent les forces et les mouvements de la société civile, en particulier les syndicats, les associations, les organisations non gouvernementales, dans le respect de leur indépendance. Le Parti socialiste est un parti qui défend une éthique politique dans l’engagement militant. Il repose sur une adhésion volontaire qui demande que les décisions, les textes et les règles, délibérés et adoptés en commun, soient respectés.

    Art 24

    Le Parti socialiste veut rassembler toutes les cultures de la gauche. Il ne se résigne pas aux divisions héritées du passé. Organisant en son sein depuis toujours un libre débat, il appelle tous les hommes et toutes les femmes qui partagent ses valeurs à rejoindre ce combat.


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    Les ateliers de la rénovation, Paris, 1er juin 2008

     

     Compte-rendu (version en pdf en pièce jointe, également disponible sur le site www.reconstruirelagauche.fr)

     

    Atelier n°1

     

    « Retour sur la déclaration de principes du Parti socialiste »

     

    Dans son introduction, Laurent Baumel, maire de Ballan-Miré et responsable national du PS aux Études, a souligné que répondre aux nouveaux enjeux de la France nécessitait, pour les socialistes, de mener une réflexion de fond sur leur identité. Il a salué le travail réalisé en ce sens par les Reconstructeurs.

     

    Pour Thierry Mandon, maire de Ris-Orangis, la nouvelle déclaration de principes du Parti socialiste comporte différents aspects marquants. Dans un contexte marqué par l'échec des socialistes à l'élection présidentielle et donc par la nécessité absolue de s'adapter, le texte comporte des aspects positifs. C'est le cas de la prise en compte du poids de l'écologie et de la grande actualité des valeurs socialistes. Thierry Mandon a tenu à se faire le porte-parole des propositions du Pôle Écologique du PS en appelant à voter ses amendements dans les fédérations au cours des conventions fédérales. Enfin, il a insisté sur le caractère primordial de la démarche de texte unitaire, porteuse de modernisation, de rénovation, sans repentance et sans recul.

     

    Atelier n°2

     

    “Nous voulons prendre au sérieux la rénovation de la gauche et du PS”

     

    Le PS ne pourra mobiliser l'ensemble de la société qu'en retrouvant l'esprit collectif qui a longtemps fait sa force. Pour les intervenants de cette table-ronde, l'urgence est au jeu collectif et pas au choc des individus.

     

    Sandrine Mazetier, députée de Paris, précise d'entrée que la reconstruction n'est pas qu'une affaire de congrès : à l'avenir, les socialistes devront davantage se respecter, s'écouter à nouveau les uns les autres sans se focaliser sur des divergences du passé. Il faut miser sur la diversité des socialistes, condition de leur unité. C'est ainsi qu'ils pourront « accoucher » d'un nouveau parti.

     

    Guillaume Bachelay, conseiller général de Seine-Maritime et maire-adjoint de Cléon, met en avant la nécessité de retrouver un esprit de camaraderie au sein du parti. Pour lui, il est temps de reconstruire le parti de « l'émancipation de l'individu et de la transformation sociale ». « Là où il y a des destructeurs, des liquidateurs, il faut pacifiquement des reconstructeurs ». Par nature, le PS est loin de l'esprit du libéralisme. Notre objectif de faire du PS le grand parti de la gauche pouvant recueillir 35% des le premier tour.

     

    Dans la salle, de nombreux intervenants ont regretté l'absence de réaction du Parti socialiste sur les sujets qui font l'actualité et qui intéressent la vie des Français. C'est le cas pour le récent jugement du Tribunal de Grande Instance de Lille qui fait de la virginité d'une femme avant le mariage une qualité essentielle : ce jugement a été qualifié « d'atteinte à la dignité de la personne humaine, à l'intégrité de la femme et aux valeurs de la République ».

     

    Pour reconstruire, il est primordial de se remettre au travail, d'organiser à nouveau des conventions nationales sur les thèmes majeurs. Ces conventions avaient joué un rôle non négligeable lors de la dernière victoire des socialistes, en 1997. Les sujets choisis doivent être ceux qui sont au coeur de la société, par exemple la souveraineté politique dans la mondialisation ou encore les stratégies de croissance pour lutter contre les délocalisations.

     

    Le PS doit se doter de nouveaux outils de communication : une chaîne de télévision pourrait ainsi être créée sur Internet. Il doit mener une véritable campagne d'adhésion.

     

    Enfin, le message du PS doit être celui la fierté de son identité socialiste. Les épithètes sans cesse ajoutés à « socialisme », tels « moderne » ou « archaïque », sont superflus : il n'y a qu'un socialisme. Il faut porter haut et fort les couleurs de cette identité, par nature productive, redistributrice et protectrice.

     

    Suivant le mot de Guillaume Bachelay, le PS doit définitivement sortir du triangle des Bermudes « sondages, images, naufrages ».

     

    Henri Weber, député européen, a souligné que c'était une même conception de l'action politique et une même ambition pour le Parti socialiste qui regroupaient les Reconstructeurs. Ces derniers refusent soumission aux règles de la démocratie médiatico-sondagière et de la présidentialisation à outrance. Les Reconstructeurs veulent construire le parti de toute la gauche. Ils veulent aussi être les champions du retour de la puissance publique et de la négociation collective dans la vie économique et dans la société afin de maîtriser et de rendre équitable la mondialisation. La relance et la  réorientation de l'Union européenne est un de leurs objectifs majeurs afin de lui donner un second souffle. Les Reconstructeurs veulent nouer un nouveau Pacte social entre les salariés et les entrepreneurs, sous l'égide de l'Etat : ils veulent agir pour la modernisation de l'économie et de la société face aux changements du monde.

     

    Après être revenu sur l'utilisation et le sens du qualificatif de « pétaudière » qu'il avait appliqué au PS quelques jours plus tôt, Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, a souligné que la réunion des Reconstructeurs n'était « ni inclusive, ni exclusive, ni conclusive, mais qu'elle était déjà décisive » au sens où elle permettait, par le libre débat, de réunir non pas « une seule tête mais plusieurs têtes qui pensent ensemble ». Tournés vers l'avenir, les socialistes doivent travailler à la construction d'une « alternative politique qui soit à la fois réaliste et imaginative ». Avant de désigner leur candidat à l'élection présidentielle, ils doivent se mettre ensemble au travail.« Il faut que le PS se mette au travail ». A la suite d'Henri Weber, il a estimé que la question essentielle est celle du dépassement du PS, seul moyen de renouer avec la victoire. Il s'est enfin félicité qu'avec les Reconstructeurs, « un vent nouveau souffle sur le Parti socialiste ».

     

    Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire et président du Conseil général, a préconisé une défense sans concessions des grandes oeuvres de la gauche (RMI, 35 heures...), véritable patrimoine commun . Assumer le passé est nécessaire pour savoir ce que les socialistes feront de leur avenir. D'où l'initiative des Reconstructeurs qui sont conçus comme « une force d'interposition pour nous débarrasser de la guerre des chefs ».

     

    Atelier n°3

     

    “Nous voulons un autre modèle de croissance crédible et réaliste dans la mondialisation”

     

    Philippe Martin, député du Gers et président du Conseil général, appelle à une nouvelle déclaration des Droits de l'homme qui soit à la fois solidaire et écologiste.

     

    Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Île-de-France, souhaite un Parti socialiste d'opposition intelligente et de soutien aux efforts des collectivités territoriales.

     

    « Nous acceptons la mondialisation mais nous nous devons de la rendre acceptable » a poursuivi Jean-Paul Huchon. Il faut une relance de la démocratie sociale au sein des entreprises, travailler à sécurisation des parcours professionnels, organiser de nouveau la croissance planétaire, trop d'abus ayant eu lieu dans ce domaine. Le rôle de la recherche et de l'innovation, véritable moteur de l'économie et accélérateur de la croissance à venir, doit être encore revalorisé.

     

    Selon Marie-Noëlle Lienemann, députée européenne, un régime équitable permettant la négociation de « bloc à bloc » doit se substituer au libre-échangisme.

     

    Eric Loiselet, Premier secrétaire fédéral du PS de la Haute-Marne, a rappelé que la financiarisation de la société était néfaste à l'économie et devait être impérativement régulée. Les socialistes acceptent l’économie de marché à la condition expresse de la distinguer du capitalisme. Le capitalisme trouve son aboutissement dans la financiarisation dérégulée alors que l'économie de marché trouve son aboutissement dans l'économie de production, au sein de laquelle s'émancipe le travail. Évoquer le coût du travail lorsque l'on parle de productivité n'a pas de sens.

     

    Pour Claude Bartolone, député de la Seine-Saint-Denis et président du Conseil général, le Parti socialiste doit s'atteler à bâtir un projet alternatif solide car le monde a changé. S’il a perdu en 2002 et 2007, c'est d’abord parce qu'il n'a pas su proposer un tel projet aux Français.

     

    La lutte doit s'organiser immédiatement au sein du PS contre les tentatives de démantèlement du Code du travail. Les socialistes doivent aussi renouer avec leur idéal d'une Europe politique et sociale. Nous quittons une décennie de débat sur les institutions pour entrer dans un temps long de débat sur les politiques communes sur lesquelles nous devons réfléchier et agir en commun. Nous partageons les mêmes objectifs d’une Europe sociale et d’une Europe forte.

     

    « Fier de faire travailler ensemble carpes et lapins », Claude Bartolone résume l'enjeu central en lançant « Qu'est ce que l'on a à dire aux salariés? », « ceux qui payent aujourd'hui » par leur précarité et la baisse drastique de leur pouvoir d'achat suite à la défaite de la gauche.

     

    Pierre Moscovici, député du Doubs, a estimé que la question fondamentale à laquelle les socialistes doivent répondre est « qu'est-ce qu'être socialiste au 21ème siècle». Le PS doit clarifier ses options et non se contenter de trouver un candidat. Être socialiste, c'est avant tout lutter contre les inégalités, ce qui impose de se garder de tout débat superficiel. Le socialisme a évidemment à voir avec la question des libertés. Il prône l'égalité entre les femmes et les hommes, défend les droits des homosexuels, mène depuis toujours des combats visant à accroître les libertés individuelles. Le Parti socialiste ne doit pas prôner le libéralisme mais l'égalité réelle.

     

    Atelier n°4

     

    “Nous voulons fonder un nouveau pacte républicain sur nos valeurs”

     

    La solidarité est au coeur du Pacte Républicain. Les socialistes prônent l’émancipation des individus et refusent l'avènement de l’individu égoïste et solitaire. Pour promouvoir l'individu solidaire, il faut redonner toute sa valeur à l'engagement associatif, au bénévolat, en passant peut-être par l'instauration d'un service civique.

     

    Pour Mao Peninou, Conseiller de Paris et du 19e arrondissement de Paris, il s'agit non pas tant de fonder un nouveau Pacte Républicain que de rétablir le Pacte Républicain existant. Du fait de la ségrégation entre villes et banlieues, quartiers riches et pauvres, il existe aujourd'hui une partie de la population pour laquelle le Pacte Républicain ne s'applique pas. L'état de droit doit être rétabli sur l'ensemble du territoire. Les mêmes droits, les mêmes possibilités de s'en sortir où que l'on soit sur le territoire de la République, doivent être garantis.

     

    Flora Labourier, Secrétaire nationale du Mouvement des Jeunes Socialistes, rappelle  qu'un pacte est d'abord un accord entre individus. Cet accord étant implicite dans le cas du Pacte Républicain, son maintien nécessite la croyance dans la capacité du système à générer du progrès social. Au coeur du Pacte républicain se place donc la question sociale. La faillite de ce pacte fondateur est aussi celle du PS. D'une part, l'adjectif « social » est presque devenu au fil du temps pour le PS un tabou ; d'autre part, les socialistes n'ont pas su continuer à faire fonctionner l'ascenseur social.

     

    Le député de Seine-Maritime Laurent Fabius a estimé de son côté que la démarche des Reconstructeurs était « ce qu'il y a de plus nouveau, de plus utile aux Français qui a été fait au Parti socialiste depuis des années ».

     

    Les Reconstructeurs « sont des militants, des responsables, qui n'ont pas toujours travaillé ensemble mais là, qui ont décidé de travailler ensemble pour bâtir un projet de gauche ».

     

    C'est en ce sens que les ateliers de la rénovation seront utiles pour répondre à la crise du Pacte Républicain : la population ne croit plus dans la capacité de la politique à traduire les valeurs socialistes dans la réalité. L'ancrage à gauche est indispensable au moment où « les trois couleurs de la République reculent devant la seule couleur de l'argent ».

     

    Cette clarification est nécessaire au-delà des frontières de l'hexagone. En Europe, une spirale négative s'est installée pour la gauche. Les socialistes et les sociaux-démocrates sont le plus souvent en grande difficulté, à l'exception peut-être de l'Espagne, au moment même où les nuages s’accumulent sur l’économie mondialisée : subprimes, dégradation de l’environnement, dérégulation, baisse du pouvoir d'achat et crise alimentaire. Paradoxalement, alors que ces crises conduisent  à un plébiscite des valeurs de la gauche, c'est la droite qui sort gagnante.

     

    Laurent Fabius résume les dysfonctionnements internes au PS à ce propos tenu devant lui par un secrétaire de section quelques semaines plus tôt : « Au PS il y a une chose que j'apprécie et une que j'aime moins. Ce que j'aime c'est que l'on me demande souvent mon avis. Ce que j'apprécie moins c'est qu'on en tient jamais compte. » Pour renouer avec les victoires, Laurent Fabius appelle au retour à un débat sincère et fraternel pour construire un projet gagnant de gauche.

     

    Face à la véritable révolution conservatrice lancée par la droite, Christian Paul, député de la Nièvre, qualifie le rassemblement des Reconstructeurs de moment d'autant plus « précieux » qu'il n'a pas eu d'équivalent depuis 2002.

     

    Le Pacte républicain lui paraît être autant un bouclier qu'une promesse. L'exemple de l'éducation, point central du pacte, est le symbole de la volonté d'une droite nationale-libérale de s'attaquer au fondement même du pacte. Il constate que le PS n'a pas été le premier opposant aux réformes touchant à l'Education nationale. Il a été supplanté par les lycéens et même par les collégiens qui ont reçu la Palme d'or à Cannes, pour un film à l'opposé de la politique de Nicolas Sarkozy.

     

    Refonder le Pacte Républicain passe pour Christian Paul par la réinvention de l'action publique, afin de redonner toute sa place à la puissance publique.

     

    Invitée à conclure ce dernier atelier de la journée, Martine Aubry, maire de Lille et présidente de la Communauté urbaine, s'est exclamée d'entrée : « Comment cela, nous n'avons rien à faire ensemble ? Mais nous sommes socialistes ! ». « Il n'y a pas besoin" » d'accoler un qualificatif au mot « socialiste », a-t-elle ajouté, estimant que « ceux qui ont honte de le dire n'ont rien à faire dans notre parti ».

     

    Le laisser-faire de la droite, qui consiste à permettre au marché de s'insinuer dans l'ensemble des sphères de l'économie, a fragilisé le Pacte républicain.

     

    La désagrégation du lien social conduit désormais à envier son voisin parce qu'il a un travail, à envier son collègue parce qu'il est en CDI. Les citoyens se résignent au discours dominant qui explique que la seule solution réside dans la concurrence entre tous.

     

    Face à cette offensive de la droite, le Parti socialiste doit marteler « qu'il n'y a pas de liberté sans égalité ». Être moderne n'est pas prôner une dérégulation générale, par ailleurs de plus en plus rejetée. Même l'ancien directeur du Fonds Monétaire International Rodrigo Rato demandait plus de régulation.

     

    La politique ne peut se résumer à consulter la population sur ses souhaits. Elle consiste avant tout à mettre en avant des valeurs. Les socialistes doivent porter les leurs avec fierté : « il faut remettre la phrase dans le bon ordre et dire qu'il n'y a pas d'ordre sans justice ». Les socialistes ne doivent pas avoir avoir honte des congés payés, de l'abolition de la peine de mort, de la CMU ou des 35 heures. Il faut d'ailleurs rappeler à la Droite que « la France n'a jamais été aussi forte que lorsqu'elle portait haut ses valeurs et son Pacte Républicain ».

     

    « Si nous continuons comme cela, nous gagnerons le congrès en novembre » a conclu Martine Aubry, très applaudie, appelant les Reconstructeurs à renouer avec « une gauche collective, solidaire et joyeuse ».

     


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  • Claude Allègre: Hollande est un type très intelligent, mais les idées c'est pas son truc»

    Claude Allègre le 28 août 2002 

     C’est un Claude Allègre visiblement en forme qui a donné, samedi, une interview au «Parisien», n’hésitant, comme il aime le faire, à distribuer les bons et les mauvais points à ses ex-camarades du parti socialiste.

    Il félicite ainsi Bertrand Delanoë pour son «livre courageux» et pour avoir dit que «le marché est une réalité et que liberté est un mot de gauche», et l’invite à s’allier pendant Martine Aubry : «Ils ont tous les atouts pour constituer un tandem gagnant et redonner à la gauche sa crédibilité».

    Ecarter Hollande

    Et une fois de plus l’ex-ministre de l’Education de Lionel Jospin ne peut pas s’empêcher de critiquer Ségolène Royal, accusée de vouloir «mener le PS comme une armée». Mais sa pire attaque est peut-être pour l’ex-concubin de Royal, François Hollande.

    Pour Allègre, le patron du PS est «un type très intelligent, un excellent manoeuvrier, mais les idées c’est pas son truc. Je souhaite que les futurs dirigeants du PS le tiennent à l’écart.»

    Martin Bureau AFP/Archives ¦ Claude Allègre le 28 août 2002

     
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    C. L.


    20Minutes.fr, éditions du 01/06/2008 - 13h02


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  • Les grosses fédés du PS disent non au duel Royal - Delanoë

    Le logo du parti socialiste

     

    Casting: sous la houlette de l'ancien premier ministre Pierre Mauroy, de très nombreux responsables nordistes de premier plan s'associent à la contribution: on y retrouve le président du Conseil général Bernard Derosier, le vice-président de la région, Bernard Roman, ou encore le maire de Roubaix René Vandierendonck.
    En revanche pas de Martine Aubry pour le moment, qui a annoncé hier qu'elle allait présenter son propre texte. Mais «elle participe aux réunions», indique Gilles Pargneaux.
     
    Nord, Pas-de-Calais, et Bouches du Rhône. Réunies, ces fédérations représentent plus 30.000 militants socialistes. Et elles tapent du poing sur la table. Interrogé par 20minutes.fr, le patron des socialistes du Nord, Gilles Pargneaux, révèle que sa fédération travaille à une contribution commune avec celle du Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône. Regroupés par leur irritation face à Delanoë et Royal, accusés de «mettre la charrue avant les bœufs», ils veulent «s’en tenir au calendrier fixé par François Hollande», dont ils sont proches. «Il est sur la même longueur d’onde», affirme Gilles Pargneaux.

    Ne pas «présidentialiser le congrès»

    Parmi les personnalités «intéressées» par la démarche se trouve le président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais Daniel Percheron. Du côté des Bouches-du-Rhône, le président du Conseil général Jean-Noël Guérini, fait partie des noms évoqués par Gilles Pargneaux, tout comme le premier secrétaire du PS du département, Eugène Caselli.

    >> Voir aussi le blog collectif de la rénovation du PS.


    Plus étonnante est la mention de Patrick Menucci, proche de Ségolène Royal, mais qui partagerait le même diagnostic: «nous avons trouvé inopportun que des personnalités présidentialisent le congrès en se déclarant candidats au poste de premier secrétaire», résume Gilles Pargneaux.

    Eric Feferberg AFP/Archives ¦ Le logo du parti socialiste

     
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    Emile Josselin


    20Minutes.fr


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