• Les dix questions posées aux adhérents du PS par Mme Royal

    LE MONDE | 04.04.08 | 09h48  •  Mis à jour le 04.04.08 | 10h01

    Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes

    Voici les dix questions formulées dans la consultation lancée par Ségolène Royal et intitulée "Comment le congrès du Parti socialiste peut-il être utile aux Français?" Celles-ci pourront être modifiées ou complétées par les adhérents du Parti socialiste. Un site Internet sera mis en service dans les prochains jours.

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    <script type=text/javascript> if ( undefined !== MIA.Pub.OAS.events ) { MIA.Pub.OAS.events["pubOAS_middle"] = "pubOAS_middle"; } </script> 1. Il faut sortir du fossé entre un discours pseudo révolutionnaire dans l'opposition et un conformisme économique au pouvoir : de quelle façon ?

    2. Le socialisme ne peut pas se contenter d'aménager le capitalisme financier à la marge : comment produire et répartir autrement la richesse ?

    3. Que reprendre des modèles progressistes des autres pays et que rejeter ?

    4. Il faut pousser l'agilité des entreprises, le goût du risque et l'esprit d'entreprendre, tout en améliorant la situation des salariés et leurs sécurités sociales. Avec quel compromis ?

    5. Il faut rééquilibrer le rapport de force entre le travail et le capital par une meilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l'entreprise ?

    6. Comment rompre avec la redistribution passive et bureaucratique comme principal moyen de s'attaquer aux injustices sociales ?

    7. Comment améliorer le projet européen pour ne pas oublier les intérêts des peuples et des pays ?

    8. Les peuples du Nord doivent être protégés de la concurrence internationale sans que les peuples du Sud ne soient victimes du protectionnisme. Avec quelles nouvelles règles ?

    9. Les Etats et le marché doivent assurer la sauvegarde écologique de la planète : quel nouveau modèle de développement ?

    10. Le Parti socialiste doit intégrer toutes les nouvelles formes de militantisme et d'engagement citoyen, ainsi que les réussites du travail des élus locaux. Il doit aussi décider efficacement, avec le sens de la discipline collective. Quelles nouvelles règles communes pour y parvenir sereinement ?

     

    http://www.prensaescrita.com/diarios.php?codigo=EUR&pagina=http://www.lemonde.fr


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  • Interview de Ségolène Royal sur RTL.


    Jean-Michel Aphatie : Bonjour Ségolène Royal.

    Ségolène Royal : Bonjour ...

    Xavier Bertrand a commencé dès 7h30 ce matin des consultations sur la prochaine réforme des retraites. Convenez-vous, Ségolène Royal, de la nécessité d'augmenter progressivement la durée de cotisations à 41 ans ?

    Non, pas dans ces conditions. On vient d'ailleurs d'entendre une auditrice. Il faut savoir aujourd'hui qu'une retraite sur deux est inférieure à 700 euros par mois. On sait également qu'il y a un taux de chômage très élevé chez les plus de 55 ans, ça veut dire que si on augmente aveuglément -comme le propose le gouvernement- la durée de cotisations, le niveau des retraites déjà faible va baisser puisque de plus en plus de salariés n'arrivent déjà pas à cotiser pendant 40 ans. Deuxièmement

    Et comment résoudre le problème

    Deuxièmement, le gouvernement avait promis de résoudre le problème de la pénibilité. Or, aujourd'hui, c'est la 17ème séance de négociations entre patronat et syndicats depuis 2003 et on sait que les salariés qui travaillent dans les métiers pénibles : les ouvriers du Bâtiment, les caissières, les ouvriers exposés dans les industries métallurgiques et minières à des difficultés ou à des risques, par exemple, chimiques ... les maladies professionnelles, etc ... Attendez !

    et si on ne cotise pas plus longtemps !

    tous ces salariés ont une durée de vie de 10 ans inférieure à d'autres métiers ; et cette question-là n'est toujours pas réglée. Il est impossible - Vous m'entendez ! - il est impossible et injuste d'imaginer l'augmentation de la durée de cotisations si on ne règle pas d'abord cette question du chômage des seniors, cette question de la prise en compte des métiers pénibles et ...

    Mais les problèmes financiers ?

    ...troisièmement, et troisièmement ...

    Mais les problèmes financiers font que si on ne cotise pas plus longtemps ...

    Attendez ! parce qu'on sort quand même d'une élection présidentielle avec beaucoup de promesses. ... et donc troisièmement, si on ne règle pas l'augmentation du Minimum Vieillesse et des petites retraites que Nicolas Sarkozy avait promis d'augmenter de 25%. Donc, quand le gouvernement aura résolu ces trois problèmes, on verra la question de l'allongement.

    Les trois problèmes que vous citez coûteraient très cher alors que le problème, c'est un problème d'équilibre financier : si on ne cotise pas plus longtemps, il faudra cotiser plus ?

    Mais s'il y avait moins de chômage aussi, ça ferait rentrer les durées de cotisations. S'il y avait moins de chômage des Seniors, 38% seulement des plus de 55 ans des salariés sont au travail, Monsieur Aphatie.

    Le chômage est à un taux historiquement bas aujourd'hui. Donc, comment on explique la difficulté des Régimes financiers de Retraite ?

    Mais parce que la France est dans une situation tout à fait particulière qui, à la fois, a le taux de chômage des Jeunes les plus élevés et le taux des salariés de plus de 55 ans les plus élevés parce qu'il n'y a pas de Politique Economique qui réussisse à résoudre aujourd'hui correctement ces problèmes, alors que des promesses ont été faites ; et parce qu'il faut chercher des solutions nouvelles, comme l'a dit Bernard Thibault.

    Il n'y a aucun sacrifice financier à faire, d'après vous, pour sauver le Régime de Retraite par répartitions ?

    Il y a des remises à plat d'un certain nombre de circuits financiers. Il y a des pistes d'investigation et d'imagination. Regardez, aujourd'hui il y a 65 milliards d'euros d'aide économique aux entreprises, et on sait que certaines entreprises bénéficient de ces aides alors qu'elles n'en ont pas besoin et que ça fait des effets d'aubaine. Remettons ce système à plat et conditionnons les exonérations à de vraies politiques de l'emploi ou à des augmentations salariales.

    Donc, vous appelez le Parti Socialiste, en tout cas, à s'opposer à l'augmentation de la durée des cotisations de retraite ?

    Dans les conditions actuelles, absolument, et sous réserve de résoudre les trois problèmes que je viens d'évoquer.

    Les recettes de l'Etat seront moins importantes que prévu en 2008 ; et le déficit budgétaire sera, lui, plus important qu'annoncé en 'est ce qu'annonce le Premier ministre, aujourd'hui, dans une interview à l'Express. Est-ce que vous saluez cet effort de transparence financière, aujourd'hui, du gouvernement ?

    Mais il n'y a aucun effort de transparence financière. Et les Parlementaires socialistes ont demandé justement une expertise, un audit, une mise à plat, une transparence de la totalité des Comptes Publics. Comment prétendre, à la fois, dire comme l'a dit Nicolas Sarkozy que les caisses sont vides, qu'il n'y a donc plus rien à distribuer contrairement d'ailleurs à ce qu'il a dit dans la Campagne, et aujourd'hui croire un Premier ministre qui nous dit que tout va bien et qu'aucune décision ne sera prise. De deux choses, l'une

    Est-ce que les caisses sont vides, d'après vous, Ségolène Royal ?

    Elles le sont puisque le gouvernement lui-même l'a dit. M. Fillon a même dit que l'Etat était en faillite. Donc, forcément les caisses ne sont pas pleines. Je le vois bien en tant que présidente de Région puisque l'Etat essaie de transférer vers les régions et vers les collectivités locales, une partie de ses Charges. Vous savez, quelle est la dernière nouvelle ?

    Si ce constat est partagé, Ségolène Royal ...

    Non, vous savez quelle est la dernière nouvelle - parce que parlons concret pour que les Français comprennent ce qui se passe ? Le gouvernement envisage aujourd'hui de transférer aux communes la charge des écoles maternelles. Voilà où nous en sommes venus.

    D'où sort la nouvelle ?

    Vous savez qu'aujourd'hui, il y a des mouvements de grève parmi les enseignants puisqu'on supprime des postes partout ..

    Le transfert des Charges Maternelle vers les communes, vous le sourcez comment ? J'entends ce que vous dites mais ...

    C'est à l'étude. Mais beaucoup de maires d'ailleurs ont déjà ... on le sait.

    Mais c'est à l'étude, parce qu'on vous l'a dit ?

    Mais dans la région ... oui bien sûr. C'est d'ailleurs commencé dans les lycées où on transfère les charges ...

    On regardera cette information.

    C'est commencé dans les collèges. Donc l'Etat commence à imaginer à renoncer à ses fonctions fondamentales, précisément parce que le gouvernement actuel a mal géré les choses. Il a menti sur la réalité des comptes publics et aujourd'hui, il continue à mentir, disons les choses comme elles sont, en nous racontant qu'il n'y aura aucun Plan de rigueur. Donc, soit ça veut dire que la Dette ...

    Justement, si le constat est partagé, Ségolène Royal, de caisses qui sont vides, vous convenez donc qu'un Plan de rigueur est inéluctable ?

    Mais d'abord, j'observe que c'est le gouvernement actuel aussi qui a vidé les caisses par le fameux paquet fiscal. Il a vidé ...

    Elles n'étaient pas vides avant ?

    Il a quand même jeté dans la nature 15 milliards d'euros de façon totalement inutile. Ces 15 milliards d'euros dépensés de façon totalement inutile auraient dû provoquer ce fameux choc de Croissance qu'on nous avait promis. Or, aujourd'hui, et maintenant le gouvernement l 'avoue (il le savait sans doute déjà il y a quelques mois), le taux de Croissance prévu n'est même pas celui sur lequel les prévisions budgétaires ont été fondées. Donc, le choc de croissance n'est pas là, les caisses ont été vidées, le paquet fiscal non seulement ne sert à rien mais creuse dramatiquement les inégalités puisque profite aux Français les plus aisés ; et ce n'est pas 15 milliards d'euros sur la totalité du quinquennat ... C'est 15 milliards d'euros par an, c'est-à-dire une centaine de milliards qui ont été dépensés inutilement et pas au bon endroit. Donc, si j'ose dire, il faut remettre la France à l'endroit et donner au pays une vraie politique économique.

    Daniel Cohn Bendit, hier, à propos des Jeux Olympiques à Pékin, pour le dire dans le langage de mai 68, "Il faut aller à Pékin, il faut foutre le bordel à Pékin !". Je cite Daniel Cohn Bendit. Qu'est-ce qu'il faut faire ?

    En tout cas, ce qui est insupportable, aujourd'hui, c'est quand même une forme d'inertie des démocraties. Angela Merkel a été assez courageuse de ce point de vue. Ca a été la plus courageuse puisqu'elle a remis en cause un certain nombre de négociations économiques. L'idée qui consisterait à boycotter la cérémonie d'ouverture et ensuite, à faire les Jeux comme si de rien n'était, me paraît, moi, particulièrement hypocrite parce que c'est vraiment "Silence, on tue" et "continuons comme si de rien n'était".

    Est-ce qu'il faut boycotter l'ensemble des Jeux, alors, Ségolène Royal ?

    Mais plus le temps passe, plus la menace de boycott est inefficace. Il fallait le faire tout de suite. Il fallait aussi demander des comptes au Comité International Olympique.

    Plus le temps passe, plus la menace est inefficace, vous dites ?

    Mais bien sûr.

    Donc, il ne faut plus parler de boycott.

    Mais si. Il faut quand même le faire. Mais je veux dire, ça fait quand même maintenant un certain temps que l'on voit les massacres, les bastonnades, en direct sur nos écrans de télévision ...

    Qu'est-ce qu'il faut faire, alors ?

    Je crois qu'il faut continuer à menacer de boycott les Jeux Olympiques mais il faut que plusieurs pays démocratiques le fassent en même temps.

    François Hollande, dans Paris Match aujourd'hui, pour l'élection présidentielle, il y a plusieurs personnalités possibles au Parti Socialiste, "j'en fais partie, je ne l'exclus pas". Quelle est votre réaction, Ségolène Royal ?

    Mais vous savez, Jean Michel Aphatie, je ne m'occupe pas de 2012. Vous savez, vous me l'avez dit ...

    Il y en a d'autres qui s'en occupent. Ils ont tort ?

    J'ai fait beaucoup, beaucoup de déplacements au cours de ces élections municipales. Vous savez, il y a dans le pays, une profonde inquiètude, une gravité, une exaspération, voire une colère ...

    Ceux qui s'occupent de 2012 ont tort ?

    et une véritable angoisse sur la baisse du niveau de vie.

    Ceux qui s'occupent de 2012 au Parti Socialiste ont tort ?

    Je n'ai rien d'autre à ajouter. Je ne m'occupe pas de 2012. Je m'occupe d'aujourd'hui.

    Est-ce que vous vous occupez de l'état du Parti Socialiste ? Est-ce que vous avez envie d'en devenir la Première Secrétaire, Ségolène Royal

    Nous verrons le moment venu.

    C'est quand, le moment venu ?

    Quand les candidatures seront ouvertes.

    Et elles le seront ouvertes au mois de septembre, par exemple ?

    Voilà. Il me semble.

    Et c'est là que vous vous déciderez ?

    Je verrai. Peut-être avant.

    Vous y réfléchissez ?

    Peut-être à ce moment-là. Je garde ma liberté d'initiative.

    Vous y réfléchissez ?

    J'y réfléchis, bien sûr. Ca va de soi, oui.

    Qu'est-ce que vous avez pensé de Carla Bruni, à Londres ? Elle a séduit beaucoup de monde.

    Je n'ai pas de commentaire à faire. Moi, je parle Politique. Ce qui m'a surpris, peut-être choquée.

    Mais c'est de la Politique : la représentation de la France, c'est de la Politique ?

    Oui, je crois qu'il faut que la France soit bien représentée. Mais vous ne trouverez jamais dans ma bouche le moindre propos qui dénigre la fonction. Et moi, je souhaite que le Président de la république soit à la hauteur de sa fonction, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas.

    Ce qui vous a choqué, alors en deux mots rapidement ?

    C'est quand il parle de l'engagement de la France en Afghanistan devant les Parlementaires britanniques alors qu'il n'y a pas eu le moindre débat devant les Parlementaires français. Je ne suis pas favorable au renforcement de la présence française en Afghanistan, dans le contexte actuel où on ne connaît ni les risques d'enlisement, ni les garanties qui sont prises pour protéger nos soldats.

    Ségolène Royal qui était l'invitée d'RTL ce matin. Bonne journée.


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  • Actualités
    DDA A la une
    [19/03/08]

    Ferveur pour Ségolène Royal au Salon du Livre.


    "On vous aime tellement!..." Ségolène Royal est venue signer mardi soir au Salon du Livre son ouvrage "Ma plus belle histoire c'est vous", où elle a suscité la ferveur de militants et d'anonymes venus faire dédicacer leur exemplaire et lui prodiguer encouragements.

    Durant plus d'une heure et demie,elle s'est prêtée souriante à cet exercice de dédicaces sur le stand Grasset, après une arrivée très applaudie.

    Quelque 200 personnes ont attendu patiemment leur tour, derrière des barrières, pour recueillir la précieuse signature et prendre des photos de leur icône.

    "On compte sur vous", lui glisse un professeur, tendant un exemplaire. "Bon courage", lui lance un autre visiteur tandis qu'un monsieur s'excuse de bafouiller "Je suis tellement ému".

    Un visiteur qui se présente comme "Américain d'origine russe" et qui "soutient Désirs d'avenir financièrement" lui confie avec accent "Vous êtes la lumière de ce pays", tandis qu'une femme lui dit "Vous êtes porteuse d'un vrai message. Belle route!".

    Une jeune femme lui lance, en faisant signer son exemplaire: "Je prends ma carte si vous vous présentez à la direction du PS". Rires de Mme Royal qui réplique "Prenez de toutes façons votre carte!"

    Au journaliste Paul-John Lepers qui interrompt le long défilé pour lui dire: "Vous parlez beaucoup", elle répond calmement: "On me demande mon avis, c'est normal. Je suis une responsable du Parti socialiste. J'exerce mes responsabilités".

    "Vous prenez la main, quoi..." ajoute-t-il. "On verra. Ce sont les militants qui décideront le moment venu. Vous voyez, ils sont nombreux là. Merci".

    Elle apprécie le "contact simple, authentique" avec ses lecteurs. Cet ouvrage qui tire le bilan de sa candidature à la présidentielle sorti en décembre dernier a atteint 140.000 exemplaires, selon Grasset.

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  • «Un résultat favorable à Ségolène Royal»

    Ségolène Royal (g) s'entretient avec un passant lors d'une visite de soutien au candidat PS de Longjumeau Jean-Claude Marquez (c), le 12 mars 2008

     


     

     
    Alors que les résultats tombent au fur et à mesure, François Miquet Marty, directeur des études politiques de l’institut LH2, analyse les premiers résultats du second tour des municipales.
     
    Les résultats du second tour des élections municipales laissent entrevoir une large victoire de la gauche. Comment expliquez-vous cette vague rose?
     Les électeurs ont amplifié le succès de la gauche, entre les deux tours, car ils ont voulu amplifier le message de contestation émis au premier tour. Ce vote sanction porte sur les politiques publiques engagées. Ainsi, 71% des Français jugent inefficace la politique en matière de pouvoir d’achat et 74% rejettent le style de Nicolas Sarkozy, estimant qu’il ne se contrôle pas assez et affiche trop sa vie privée.
     
    Le président de la République a déclaré qu’il tiendrait compte du résultat des élections. Va-t-il rectifier le tir de sa politique dès lundi?
    Sur la forme oui. En assistant aux obsèques de Lazare Ponticelli, lundi, Nicolas Sarkozy va redonner plus d’humilité à la fonction présidentielle. En revanche, il ne va pas changer sur le fond: il est dans une situation difficile pour mener une politique différente de celle engagée depuis neuf mois. Son pari est de ressouder le camp de droite: il est donc contraint de plaider pour une accélération des réformes. Une option qui peut être dangereuse en terme d’opinion publique car elle peut aboutir à une radicalisation de l’électorat de gauche.
     
    Quel rôle a joué l’abstention sur le scrutin?
    Elle a beaucoup pesé. Le plus mauvais taux enregistré sous la Ve République traduit deux choses: gauche et droite n’ont pas su mobiliser sur le vote sanction car le vote des électeurs a été motivé par les enjeux locaux et l’idée du devoir civique, revenue dans les esprits après l’élection présidentielle de 2002, a pris fin.
     
    Qui sont les abstentionnistes?
    Nous n'avons pas encore les détails, mais on retrouve les mêmes profils que ceux du premier tour: les jeunes, les personnes vivant dans les quartiers difficiles et une partie des électeurs de Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle.
     
    Ce scrutin signe-t-il la fin du MoDem?

    Non, même s’il devient une formation qui peine à exister au niveau local. Ainsi, la défaite de François Bayrou à Pau est une extraordinaire mauvaise nouvelle pour lui. Déjà parce qu’elle symbolise la difficulté du MoDem à s’inscrire dans la vie politique locale mais aussi parce qu’elle donne l’impression que le parti se concentre sur la personnalité de François Bayrou. Cela signifie aussi que le leader centriste n’a pas réussi à faire émerger une classe de personnalités MoDem fortes.
     
    Et quel enseignement pour la gauche?
    Les résultats sont favorables à Ségolène Royal car elle peut faire valoir sa forte implication dans la campagne, où elle s’est montrée très active, donc sa contribution à la victoire. De plus, le conseil général des Deux-Sèvres a basculé à gauche, ce qui complète les victoires en Poitou-Charente. En outre, elle prend une longueur d’avance pour la présidence du PS, toujours dirigé par François Hollande, face à Bertrand Delanoë. Le maire de Paris voit sa victoire relativisée par la vague rose: il n’apparaît plus comme LA personnalité du PS mais une personnalité parmi d’autres.

    Jean Ayissi AFP/Archives ¦ Ségolène Royal (g) s'entretient avec un passant lors d'une visite de soutien au candidat PS de Longjumeau Jean-Claude Marquez (c), le 12 mars 2008

     
    <script>document.getElementById("legendePhotoVisible").innerHTML = document.getElementById("legendePhotoInVisible").innerHTML;</script>


    Propos recueillis par Sandrine Cochard


    20Minutes.fr, éditions du 16/03/2008 - 23h00


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  • DDA A la une
    [09/03/08]

    "Il faut que ce vote sanction s'amplifie"


    Ségolène Royal sur France 2 (voir la vidéo)
    Ségolène Royal a demandé dimanche soir à François Fillon de "renoncer au paquet fiscal" voté l'été dernier, en commentant sur France 2 les résultats du premier tour des élections municipales.

    "J'ai écouté attentivement le Premier ministre. Je ne sais pas dans quel monde il vit".

    "Je demande à François Fillon de renoncer à ce fameux paquet fiscal qui a coûté 15 milliards d'euros".

    "S'il y renonce pour l'année qui vient, il pourra doubler la prime pour l'emploi de 8 millions de salariés, c'est à dire leur donner un 13e mois, et il pourra améliorer le sort des petits retraités et des petits salariés en ciblant beaucoup mieux la dépense publique".
     
    > Voir la vidéo de l'intervention de Ségolène Royal

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