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    [05/03/08]

    Ségolène Royal accuse François Fillon de "préparer un plan de rigueur"

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    Ségolène Royal a jugé, hier à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis "évident que la droite prépare un plan de rigueur", appelant les Français à "mettre un coup d'arrêt à une immoralité tous azimuts" par leur vote aux élections municipales et cantonales.

    Ségolène Royal reprenait, en région parisienne, ses déplacements de soutien aux candidats socialistes à ces scrutins avant le vote du 1er tour dimanche.

    "Je pense qu'il est évident que la droite prépare un plan de rigueur", a déclaré Ségolène Royal, en dépit du démenti formel, un peu plus tôt, du Premier ministre François Fillon. "D'ailleurs M. Fillon ne l'a pas caché. Il a parlé de « réajustement ». C'est vraiment un euphémisme! Qu'est-ce que ça signifie ? Ca veut dire une augmentation des impôts", a déclaré à la presse Ségolène Royal.

    Ségolène Royal a demandé au chef du gouvernement d'"avoir la franchise de la clarté et de la vérité des mots, parce que cacher ce qui se passera demain, c'est le contraire de la morale publique".

    Lors d'une réunion publique, avec le maire sortant et candidat Claude Dilain, Ségolène Royal a dénoncé "une accumulation de scandales". "Ce que les Français découvrent, c'est que finalement, les petits et les moyens paient toujours pour les gros", ce qui "nourrit une colère sourde", a-t-elle protesté.

    S'agissant du "scandale de l'UIMM", Ségolène Royal s'en est prise au "trésor caché" des dirigeants de la métallurgie qui "s'enrichissaient aux dépens des ouvriers" et "fermaient des usines".

    "Il faut mettre un coup d'arrêt à cette immoralité tous azimuts, il faut donner un avertissement très fort" à l'exécutif dimanche prochain, a-t-elle affirmé.

    Selon Ségolène Royal, "jamais les élections municipales n'ont été un enjeu aussi important dans les 36.000 communes de la République française". "La vie quotidienne va se décider dans les communes, les départements et les régions" en fonction de la politique des édiles locaux, a-t-elle fait valoir.

    Ségolène Royal a commencé sa tournée en Seine-Saint-Denis par Epinay-sur-Seine. Elle y a reçu un accueil particulièrement chaleureux, peinant à progresser dans un centre commercial où elle a été pressée de toutes parts par quelque 400 supporters.

    Après une étape à Aulnay-sous-Bois puis Clichy, Ségolène Royal devait tenir un meeting à Aubervilliers.
     

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  • Sarkozy en Afrique du Sud: «un discours historique qui donne contenu à la rupture»

    Nicolas Sarkozy devant le Parlement au Cap, le 28 février 2008

    Remy de la Mauviniere AFP ¦ Nicolas Sarkozy devant le Parlement au Cap, le 28 février 2008

     
    Le président de la République a prononcé jeudi au Cap en Afrique du Sud un discours qui augure peut-être une révolution dans la diplomatie française sur le continent. Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat à la Coopération a accordé un entretien exclusif à 20 minutes.

    Pourquoi avoir choisi l'Afrique du Sud, qui n'est pas un pays du «pré carré» pour ce discours?

    Le président avait décidé de longue date de venir en Afrique du Sud, pays qui symbolise beaucoup de changements et une réconciliation. Il avait déjà reçu le président Mbeki. Il sait que le redémarrage de l'Afrique, qui est vraiment le continent de demain, se jouera en partie en Afrique du Sud. Nous y avons une forte présence française, un partenariat économique important, qui peut se développer.

    Ce discours historique sur le changement de la relation entre la France et l'Afrique avait déjà été annoncé à Cotonou, puis précisé à Dakar, quand le chef de l'Etat s'est s'adressé à la jeunesse africaine. Il a ajouté du contenu à ce discours et évoqué les questions économiques. La France sera davantage aux côtés des entreprises et de l'économie formelle, c'est-à-dire de vrais emplois. Il a parlé des questions militaires et stratégiques. Il a parlé également d'un partenariat d'égal à égal.

    Justement ce discours était-il plutôt une refondation ou une précision après le discours de Dakar ?
    C'est plus qu'une précision. J'ai le sentiment que les discours précédents étaient des approches intéressantes, chaque fois importantes. Mais là on a véritablement un discours historique qui donne contenu à la rupture dont le président parlait à Cotonou, contenu au changement de notre relation à l'Afrique, qu'il a évoqué à plusieurs reprises. Aujourd'hui, il dit «oui je veux changer cette relation», mais il dit comment il entend la changer. Il y a de quoi faire pendant quelques années avec les avancées qu'il propose en matière économique, d'aide au développement, en matière militaire et stratégique

    Ces changements dans la politique française en Afrique sont-ils pour bientôt ?
    A partir de tout de suite. Pour les changements stratégiques, ça va bouger dans les prochaines semaines et les prochains mois. Sur le plan économique, ce que le président a dit, c'est pour maintenant et pour les cinq années à venir. Evidemment, ça ne se fera pas en huit jours. Mais son discours sur la partie politique aura aussi un impact psychologique.

    >> Une version vidéo de cet entretien est disponible ici.

    >> La présence française en Afrique est en débat ici.

    Remy de la Mauviniere AFP ¦ Nicolas Sarkozy devant le Parlement au Cap, le 28 février 2008

     
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    Propos recueillis par Geoffrey La Rocca, envoyé spécial en Afrique du Sud


    20Minutes.fr, éditions du 29/02/2008 - 18h47


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  • Nicolas Sarkozy: la France ne va pas «maintenir indéfiniment des forces en Afrique»

    Les présidents Nicolas Sarkozy et Thabo Mbeki le 28 février 2008 au Cap
      Eric Feferberg AFP ¦ Les présidents Nicolas Sarkozy et Thabo Mbeki le 28 février 2008 au Cap
     
    Nicolas Sarkozy avait promis lors de sa campagne qu’il romprait avec les vieilles pratiques de la «Françafrique» et ses nombreux accords de défense avec les Etats africains. Après des premiers mois hésitants et une aide militaire apportée au président tchadien Idriss Déby, le président de la République a affirmé jeudi en Afrique du Sud que la France n'avait «pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique».
     
    Quelque 9.000 soldats français sont actuellement déployés au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti. «L'Afrique doit prendre en charge ses problèmes de sécurité», a affirmé le président dans un discours très attendu devant les parlementaires sud-africains au Cap.
     
    Revenir sur des accords vieux de 50 ans
     
    Il a ainsi annoncé la «renégociation de tous les accords militaires de la France en Afrique [car] la présence militaire française en Afrique repose toujours sur des accords conclus au lendemain de la décolonisation, il y a plus de 50 ans!», s'est-il exclamé, marquant sa volonté de rupture avec la «Françafrique».
     
    «Ce qui a été fait en 1960 n'a plus le même sens aujourd'hui», a-t-il poursuivi, déclenchant les applaudissements de l'assistance. Selon lui, «la rédaction de ces accords est obsolète» et «il n'est plus concevable, par exemple, que nous soyons entraînés dans des conflits internes».
     
    «La sécurité des Africains est d’abord l’affaire des Africains»
     
    Nicolas Sarkozy a également annoncé que «contrairement à la pratique passée», tous les nouveaux accords «seront intégralement publiés». «J'associerai également étroitement le Parlement français aux grandes orientations de la politique de la France en Afrique», a-t-il promis. Selon lui, «le principe de transparence» est «le meilleur antidote aux fantasmes et aux incompréhensions».
     
    Il propose enfin que «la présence militaire française en Afrique serve en priorité à aider l'Afrique à bâtir, comme elle en a l'ambition, son propre dispositif de sécurité collectif». «Il ne s'agit pas d'un désengagement de la France en Afrique» mais «la sécurité de l'Afrique c'est d'abord, naturellement, l'affaire des Africains», a-t-il conclu.

    Eric Feferberg AFP ¦ Les présidents Nicolas Sarkozy et Thabo Mbeki le 28 février 2008 au Cap

     
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    Avec agence


    20Minutes.fr, éditions du 28/02/2008 - 16h52


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  • Delanoë donne de la voix pour en récolter

    Meeting de Bertrand Delanoë, le 27 février 2008, au Zénith de Paris.

     

    S. ORTOLA / 20 MINUTES ¦ Meeting de Bertrand Delanoë, le 27 février 2008, au Zénith de Paris.

     
    La salle n’était pas comble, mais l’enthousiasme était là. Mercredi soir, Bertrand Delanoë donnait son grand meeting de campagne au Zénith, devant 3.000 sympathisants. Il a fait son entrée en fendant la foule, s’arrêtant pour discuter avec Lionel Jospin.

    Darmon, Semoun...

    Les artistes sont là pour assurer le spectacle. Gérard Darmon soigne son intro: «J’ai failli ne pas arriver, ça roulait mal. Françoise de Panafieu s’interposait avec son comité de soutien. Heureusement, un mec m’a pris en stop, il conduisait un 4x4 diesel: Denis Baupin, très sympa.» Succès garanti.

    Elie Semoun débarque, échange avec Darmon, puis lui lance un «casse-toi, pauvre con». La foule redouble d’applaudissements. S’enchaînent les interventions, du généticien Axel Kahn sur la laïcité, de Marie Desplechin puis du résistant Raymond Aubrac, littéralement acclamé. Aux premiers rangs, des jeunes à qui des chauffeurs de salle font signe de donner de la voix scandent: «Paris à gauche». Rien n’est laissé au hasard. Le candidat PS peut entrer en scène.

    «J'assume même Vélib'»

    «Le droit au logement pour tous, c’est un vrai enjeu de civilisation», assène-t-il pour répondre aux critiques, puis il promet: «En 2011, il n’y aura plus un seul logement insalubre à Paris.» Vient ensuite l’épineux sujet des déplacements: « J’assume les moins 20% de voitures à Paris, mais j’assume aussi les moins 32% de pollution. J’assume même Vélib’», crie-t-il. Un appel est lancé aux «partenaires» de gauche, leur future collaboration évoquée. Mais officiellement, rien n’est joué.

    S. ORTOLA / 20 MINUTES ¦ Meeting de Bertrand Delanoë, le 27 février 2008, au Zénith de Paris.

     
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    Magali Gruet


    20Minutes.fr, éditions du 27/02/2008 - 22h11


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  • Mayotte privée de droit du sol

    Débarquement sur le port de Dzaoudzi, sur l'île de Mayotte, le 17 octobre 2005

    Richard Bouhet AFP/Archives ¦ Débarquement sur le port de Dzaoudzi, sur l'île de Mayotte, le 17 octobre 2005

     
    Vers une intégration à deux vitesses? Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Christian Estrosi envisage de ne plus donner la nationalité française aux enfants nés à Mayotte de parents en situation irrégulière. «Une décision exceptionnelle» a-t-il reconnu, vendredi sur France 2. Mais pourquoi cette mesure draconienne?
     
    «30% de population clandestine»
     
    «Nous avons aujourd'hui à Mayotte 30% de la population qui est en situation clandestine, irrégulière et, dans dix ans, elle pourrait être majoritaire par rapport à la population franco-mahoraise», a-t-il souligné. Pourquoi une telle détérioration? «Nous sommes là, dans les heures qui viennent, sous une invasion imminente de la fédération des Comores en direction de l'île d'Anjouan, qui est à 70 km de Mayotte», a-t-il déclaré. En effet, le gouvernement fédéral des Comores a obtenu le soutien de l'Union africaine et de Paris pour une opération militaire contre les autorités «illégales» de l'île autonome d'Anjouan. Ce climat de tensions pourrait conduire les habitants de l’île à converger vers Mayotte toute proche.

    Un spectre contre lequel «il est important d'envoyer un signe fort», selon le secrétaire d'Etat. Il assure qu’il s’agit, pour l’heure, d’une «expérimentation avec un inventaire qui sera fait de la loi dans cinq ans». Une proposition de loi pourrait être présentée au printemps, selon Estrosi qui précise en avoir parlé avec Nicolas Sarkozy, François Fillon et le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux. Une loi qui, si elle était adoptée, ouvrirait une brèche dans l’acquisition de la nationalité française, qui repose aujourd’hui sur le droit du sol ou le droit du sang.
     
    Pas contraire à la Constitution

     
    Et justement, selon le juriste Guy Carcassonne, spécialiste de droit constitutionnel, cet éventuel aménagement du droit du sol n’est «pas contraire à la Constitution». «Le Conseil Constitutionnel a déjà jugé, le 20 juillet 1993, que ce n'était pas un principe constitutionnel», a-t-il expliqué. Et d’ajouter: «Ce que le législateur a fait, un autre législateur peut le défaire. La seule exception est quand la loi, antérieure à 1946, a érigé un principe fondamental et ce n'est pas le cas».
     
    Ce projet pourrait donc rapidement aboutir, d’autant que l’acquisition de la nationalité française à Mayotte est un sujet qui préoccupe la droite depuis longtemps. En septembre 2005, dans un entretien publié dans le «Figaro Magazine», le ministre de l'Outre-mer d'alors, François Baroin, avait estimé qu'il «faudrait envisager» la remise en question du droit du sol pour l'accession à la nationalité française dans «certaines collectivités» ultramarines dont Mayotte. Ces déclarations avaient suscité une vague de protestations, notamment à gauche, obligeant Dominique de Villepin, alors Premier ministre, à ne pas donner suite.

    Etendu à d'autres territoires français?
     
    Aujourd’hui, des voix s’élèvent de nouveau à gauche. «Les déclarations de M. Estrosi concernant la remise en cause du droit du sol sont inefficaces, irresponsables et dangereuses», a estimé le député apparenté PS René Dosière, qualifiant ces déclarations d’intervention politicienne tout à fait dangereuse» dans le contexte électoral actuel. De son côté, la sénatrice communiste Eliane Assassi s'est déclarée «profondément scandalisée par cette annonce». Elle dénonce un projet «qui ouvre une brèche dans la remise en cause de notre droit du sol, lequel a pourtant été au fondement de la République et de la société française». Et de s’interroger: «Qui nous dit que ce projet -expérimental et limité à Mayotte- ne sera pas, demain, étendu à d'autres territoires français voire à la France métropolitaine?»
     
    Réponse de Christian Estrosi, vendredi matin: «Pour l'instant, il n'est pas question» de transposer une telle mesure «à d'autres territoires français», a-t-il insisté, se défendant de «remettre sur la table le dossier de l'immigration» à deux semaines des élections municipales

    Richard Bouhet AFP/Archives ¦ Débarquement sur le port de Dzaoudzi, sur l'île de Mayotte, le 17 octobre 2005

     
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    Avec agence


    20Minutes.fr, éditions du 22/02/2008 - 18h15


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