• «Je relativise encore plus ceux qui trahissent avec grâce et ceux qui méprisent coquettement!»

    «Je relativise encore plus ceux qui trahissent avec grâce et ceux qui méprisent coquettement!»

    Ségolène Royal, le 28 juin 2008 à Reims
    Ce n’est pas un meeting mais ça en a l’air. Le raout organisé par Ségolène Royal ce samedi soir au Zénith de Paris est censé servir à remercier les électeurs qui ont voté pour elle lors de la campagne présidentielle de 2007.

    Une chose est sûre: la soirée tombe à pic alors que s'engage la bataille pour la conquête du Parti socialiste. Avec concerts, sketches - notamment du Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine - et projection de petits films, le fête est vue comme un «grand rassemblement de la fraternité» et fait quasi salle comble (la grande salle du Zénith est prévue pour accueillir 5.000 places).

    Royal est remontée


    Ségolène Royal, sur la scène, s'en est prise aux «chiens de garde de l'Elysée», épinglant leurs réactions au cambriolage de son appartement fin juin, dans une tirade où elle n'a pas épargné des responsables socialistes non désignés.

    «On me dit: "il faut relativiser les épreuves, Ségolène, c'est de la politique, c'est normal, les coups"!» a-t-elle lancé. «Relativisons donc, depuis trois ans il y a eu la riante primaire, la courtoise présidentielle, les gentils coups bas, les tendres attaques, les doux cambriolages, les amicales pressions et les charmantes épreuves personnelles» (une allusion à sa séparation d'avec François Hollande, ndlr).
     
    Ironie et revanche?

    «Depuis un an et demi», après la défaite face à Nicolas Sarkozy, «je relativise encore plus», a-t-elle enchaîné: «certains qui s'éloignent gaiement, d'autres qui trahissent avec grâce, d'autres encore qui méprisent coquettement! Et les chiens de garde de l'Elysée qui m'ont conseillé publiquement de consulter médicalement, sous-entendant que je perdais la tête. Et de s'étonner: mais elle est encore debout? Et, en plus, elle continue?».

    Elle fait allusion aux dires du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre qui avait affirmé, après l'intrusion de son appartement parisien fin juin, que «comme toutes les victimes», Mme Royal avait «droit à une aide psychologique».

    Mais qu’importe, ce samedi soir, Ségolène Royal n’est pas prête à lâcher. «Je suis là aujourd'hui, je serai là demain. Rien ne me fera reculer sur le chemin que j'ai choisi et sur lequel nous marchons ensemble: donner à chacun le droit d'avoir et de bâtir son désir d'avenir.»

    Olivier Laban-Mattei AFP ¦ Ségolène Royal, le 28 juin 2008 à Reims

     
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    AA avec agence


    20Minutes.fr, éditions du 27/09/2008 - 20h22



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