Démarrage de la campagne des élections législatives

La campagne des élections législatives du 24 juin prochain a démarré officiellement le 8 juin sur l’ensemble du territoire congolais, conformément aux textes en vigueur. Près de 1807 candidats sont en lice pour quelque 137 sièges à l’Assemblée nationale. A Brazzaville, les ruelles et les grandes artères sont prises d’assaut par les candidats qui ont érigé des banderoles, des photographies et d’autres effigies de campagne.

CSA du 09/06/2007

Avant même que le bal ne soit officiellement ouvert, l’on présentait déjà l’impatience des candidats qui voulaient se lancer dans la bataille depuis leurs états-majors politiques. L’ambiance de la campagne électorale ne s’arrête pas seulement au niveau des grandes agglomérations du pays comme Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie.

Les électeurs de l’intérieur du pays sont aussi à l’honneur, car certains candidats ont quitté la capitale la veille de la date du démarrage de la campagne pour se rendre dans d’autres localités. D’autres candidats cependant, sont en train de rassembler les derniers articles, afin de gagner leurs bastions.

La campagne électorale prendra fin le 22 juin prochain ; les candidats disposent de deux semaines pour séduire et persuader les électeurs à agir en leur faveur. Contrairement au scrutin de 2002, celui de cette année s’annonce très incisif, même si les candidats donnent l’impression d’avoir bien affûté leurs armes.

Les électeurs se montrent de plus en plus regardant surtout au niveau des circonscriptions où les députés n’ont pas fait montre de bonne volonté pendant la législature qui s’achève officiellement en août prochain. Le deuxième tour des élections législatives est prévu le 22 juillet.

L’opposition congolaise va aux législatives en rangs dispersés ; certains partis ayant appelé au boycott du scrutin tandis que d’autres prennent part notamment l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) de l’ancien Président Pascal Lissouba, et l’UDR-Mwinda de l’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale André Milongo.

Le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso a récemment indiqué que les élections législatives devraient se dérouler dans la paix, la transparence et la justice. Toutes les circonscriptions du département du Pool sont concernées par le scrutin. En 2002, certaines circonscriptions de ce département n’ont pas été concernées à cause des troubles sociopolitiques.

Le scrutin s’annonce très rude dans le Pool avec la présence du leader du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), Bernard Kolelas et la participation du Conseil national des républicains du révérend pasteur Frédéric Bintsamou alias Ntoumi.

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Le Président Joseph Kabila en visite de travail à Brazzaville

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, est arrivé le 2 juin à Brazzaville pour une visite de travail de 48 heures. Il a été accueilli au débarcadère fluvial de Brazzaville par son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso. Les deux Chefs d’Etat ont eu un tête-à-tête au Palais du Peuple.

CSA du 02/06/2007

L’entrée du beach a été prise d’assaut par une foule nombreuse venue de différents quartiers de Brazzaville pour réserver un accueil des plus chaleureux au premier citoyen de la RDC. Après les honneurs militaires, le Président Kabila a procédé à la salutation des corps constitués avant de recevoir un bain de foule en compagnie du Président Sassou-Nguesso.

La visite du Président de la RDC à Brazzaville s’inscrit dans le cadre des relations de coopération et d’amitié qui existent entre les deux pays, dont les capitales sont les plus rapprochées du monde. Cette visite illustre bien l’excellence des relations séculaires qui lient les populations des deux pays séparés par le fleuve Congo.

Le Président Kabila est accompagné de quelques membres du Gouvernement, ainsi que des membres de son cabinet. Il a eu un entretien avec le Président Sassou-Nguesso dans la salle des ambassadeurs au Palais du Peuple, où les délégations des deux pays ont eu une séance de travail.

Conduite par le ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, la partie congolaise était composée des ministres de l’Economie, des Finances et du Budget ; de l’Energie et de l’Hydraulique ; de la Sécurité et de l’Ordre public ; de l’Intégration sous-régionale et du NEPAD ; de la Coopération, de la Solidarité et de l’Action humanitaire ; des conseillers économique et diplomatique du Chef de l’Etat ; etc.

La délégation de la RDC est composée des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération ; de l’Intégration régionale ; de l’Energie ; de l’ambassadeur de la RDC à Brazzaville ; des conseillers et du porte-parole du Président de la République ; etc.

Le programme de la visite du Président Kabila à Brazzaville prévoit la lecture du communiqué conjoint de la séance de travail des deux parties le 3 juin, ainsi qu'un point de presse.

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L’Italie assiste le Congo dans la mise en œuvre d’un projet de création d’une garde côtière à Pointe-Noire. Le ministre des Transports maritimes et de la Marine marchande, Louis Nombo Mavoungou, s’est entretenu le 29 mai à Brazzaville avec une délégation de la garde côtière italienne et de la société Fincantieri. Les études de faisabilité de ce projet ont été réalisées par la société Fincantieri, en collaboration avec la garde côtière italienne.

Brice Elion/CSA du 29/05/2007

Ces études ont été examinées par la partie congolaise et transmises à la partie italienne. Le projet de création d’une garde côtière à Pointe-Noire revêt une grande importance pour le Congo. Il permettra de renforcer la surveillance de l’espace maritime et de lutter contre les actes illicites à l’encontre des navires, tels les vols à mains armées, le terrorisme, le trafic de drogue, etc.

La délégation de la garde côtière italienne a été conduite dans la capitale congolaise par le commandant en chef de cette structure, l’Amiral Luciano Dassatti. Spécialisée dans la construction des navires civils et militaires, la société Fincantieri a été conduite par Ezio Vernetti.

«Nous avons parlé de la coopération entre l’Italie et le Congo dans le domaine de la surveillance maritime», a déclaré M. Dassatti, ajoutant que la partie congolaise devra apprécier les études de faisabilité réalisées et voir si elles correspondent aux exigences de la République du Congo.

Dotée de plus de 3000 km de côte, l’Italie est expérimentée en matière de surveillance côtière en Europe. Elle appuie le Congo qui abritera, en dehors de sa garde côte, le corps de la garde côtière de la zone 4 regroupant le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, l’Angola et le Sao Tomé et Principe.

Après s’être entretenue avec le ministre congolais des Transports maritimes, la délégation de la garde côtière italienne et de la société Fincantieri a eu une séance de travail avec des experts congolais. Le projet de la garde côtière congolaise est une réponse à la recommandation de l’Organisation maritime internationale (OMI) sur la mise en place d’un réseau sous-régional intégré de garde côte.

Les transports maritimes représentent près de 80% du commerce extérieur du Congo. La sécurité du secteur maritime mérite d’être renforcée afin de permettre une bonne exploitation des ressources que regorge la mer. M. Nombo Mavoungou a précisé l’importance du projet de création de la garde côtière nationale en ces termes :

«La mer est une source intarissable en ressources halieutiques, minérales et énergétiques (…). De nos jours, les mers sont assujetties aux actes de piraterie, de terrorisme, de vols à mains armées, de trafic de drogue et autres stupéfiants. C’est ainsi que pour préserver la sécurité de l’environnement de l’industrie maritime et portuaire de notre pays, le projet de mise en place d’une garde côtière nationale demeure une préoccupation pour le département des transports maritimes et de la marine marchande».

L’arrivée à Brazzaville de la délégation de la garde côtière italienne et de la société Fincantieri a été annoncée en avril par l’Ambassadeur d’Italie au Congo, Angelo Travaglini, à l’issue d’une audience avec le ministre des Transports maritimes et de la Marine marchande.

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