• Vous ne faites pas confiance au gouvernement

    Nicolas Sarkozy (C), entouré de Francois Fillon (G) et de Patrick Devedjian, le 12 janviery 2008 lors d'un meeting de l'UMP
    La lutte contre l'insécurité et la protection de l'environnement. Ce sont les deux thèmes sur lesquelles vous faites confiance au gouvernement, selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France. Sur sept thèmes soumis aux sondés, le gouvernement n'obtient donc pas de satisfecit sur cinq d’entre eux.

    Sur les questions de «l'augmentation du pouvoir d'achat» (82% de non, contre 18% de oui), «la baisse des impôts» (71% contre 27%), «la lutte contre la pauvreté et l'exclusion» (72% contre 28%), «la lutte contre le chômage» (62% contre 38%) et «l'intégration des personnes issues de l'immigration» (59% contre 40%), les sondés ne croient pas en l’action de nos dirigeants.

    L’optimisme en chute libre

    De façon globale, 33% se disent «optimistes» pour l'avenir, contre 67% pessimistes. Soit une baisse de 20 points du taux d'optimistes par rapport à une enquête similaire en décembre 2007 (53% d'optimistes) et une hausse équivalente des pessimistes (47% en décembre 2007).

    Martin Bureau AFP/Archives ¦ Nicolas Sarkozy (C), entouré de Francois Fillon (G) et de Patrick Devedjian, le 12 janviery 2008 lors d'un meeting de l'UMP

     
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    Verbatim de la rencontre que le Dalaï Lama a accordé à Ségolène Royal le 16 août 2008

    16 août 2008 - 12:07

    Prévu pour 25 minutes, l’entretien en a duré 40, dans la banlieue nantaise à 8H45, au jour et à l’heure proposés par le Dalaï Lama. Ségolène Royal était accompagnée de Jean-Louis Bianco, vice-président du groupe d’amitié franco-tibétain à l’Assemblée nationale. La rencontre ne devait être suivie d’aucune déclaration du Dalaï Lama. Celui-ci a finalement prononcé quelques mots à la presse aux côtés de Ségolène Royal à l’issue de la rencontre.

    Ségolène Royal a exprimé ses profonds remerciements au Dalaï Lama pour l’honneur qu’il lui a fait, ainsi que son admiration pour son message universel de paix et de vérité, sa sérénité et sa force intérieure qui lui permet de porter la tragédie humaine du Tibet en restant ouvert et bienveillant. Ségolène Royal a ajouté qu’elle était sûr que les Français épris de liberté le soutenaient et admiraient sa profonde sagesse et le sens qu’il donne à la vie. Elle lui a dit enfin penser aux millions de Tibétains qui aimeraient être là à sa place, auprès lui, pour recevoir ce moment d’écoute et d’échange exceptionnel.

     

    Verbatim

    Ségolène Royal : comment faites vous pour tenir, écarté de votre pays et des souffrances qu’il endure ?

    Dalaï Lama : grâce à la compassion. La compassion, c’est être concerné par les autres. Je répète souvent une prière : « aussi longtemps qu’il y aura des êtres humains puis-je demeurer vivant pour diminuer la souffrance du monde » Cette prière me donne la force intérieure et même l’enthousiasme. Ce qui est important c’est d’avoir un but juste et une motivation sincère.

     

    Ségolène Royal : comment faites vous pour communiquer avec le Tibet ?

    Dalaï Lama : c’est très difficile, il y a un blocage de l’information. Ils ont confisqué la plupart des téléphones portables. La répression est extrêmement brutale. Il n’y a pas de trêve olympique.

    Cela fait maintenant trois générations qui sont victimes de l’oppression. Se sont soulevés les grands-parents, les parents et maintenant leurs enfants. Aujourd’hui ceux qui manifestent ne sont pas seulement des moines, des nonnes, mais aussi des paysans et des étudiants à l’université de Pékin. Beaucoup de Chinois en particulier parmi les dirigeants ont été surpris de l’ampleur de ces manifestations. Peut-être vont-ils maintenant considérer la situation plus objectivement et avoir une approche plus réaliste ?

    En dépit du développement économique les Tibétains ne sont pas satisfaits de leur sort. Il faut une solution qui respecte la constitution chinoise et qui soit mutuellement acceptable. Il y a des casernes qui sont construites partout au Tibet. Il y a un vrai danger que les Tibétains deviennent une minorité dans leur propre territoire comme c’est le cas en Mongolie. Nous avons reçu une information fiable selon laquelle 1 million de Chinois supplémentaires seraient envoyés au Tibet immédiatement après les Jeux Olympiques.

     

    Ségolène Royal : ces Chinois sont-ils forcés, incités à venir ?

    Dalaï Lama : il s’agit de gens qui ne peuvent pas trouver de travail chez eux et qui bénéficient d’aides financières pour venir au Tibet.

     

    Ségolène Royal : je voudrais avoir votre avis : je souhaite aller voir par moi-même au Tibet comment les choses se passent. Cela vous paraît-il utile ?

    Dalaï Lama (qui a exprimé un étonnement joyeux) : c’est une très bonne idée ! Il faut le faire un jour mais il faut que vous puissiez y aller avec des personnes qui parlent chinois et tibétain et avoir la liberté de prendre des contacts directs en dehors de ceux qui seraient préparés officiellement. D’une grande nation, d’une super-puissance, on est en droit d’exiger plus de transparence.

    Les Chinois affirment qu’il n’y a pas de problème tibétain, que le problème c’est le Dalaï Lama. Au début des années 80, ils m’ont fait des propositions concernant mon statut. J’ai répondu que ce n’était pas le problème, le problème ce sont les droits, la culture de 16 millions de Tibétains. Le Boudhisme tibétain est partagé dans le nord de l’Inde, le Népal, la République de Mongolie et par beaucoup de Chinois. Par ailleurs, il faut bien voir que tous les grands fleuves d’Asie viennent du Tibet. Or, il y a déjà eu 40% de déforestation en 30 ans. Tout bouleversement écologique au Tibet toucherait des milliards de personnes.

     

    Ségolène Royal : plusieurs initiatives peuvent être prises : pensez-vous utile que je demande une rencontre directe entre vous même et les autorités chinoises avant la fin des JO, une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU, une inscription à l’ordre du jour du prochain Conseil européen…?

    Dalaï Lama : oui. Toutes les initiatives sont utiles mais pour que ces initiatives d’espoir soient suivies d’effet, il faut absolument qu’elles soient liées à une avancée réelle vers une solution d’autonomie négociée.

    Votre demande est très intéressante, je vais vous envoyer une des deux personnes qui négocie pour moi depuis 5 ans pour que vous puissiez être informée en détail des discussions qui ont eu lieu.

    Par ailleurs, la Chambre des Représentants et le Sénat américains et le parlement européen ont adopté des résolutions disant que le Tibet devait être considéré comme un pays occupé. Face à cette reconnaissance, les Chinois exigent systématiquement que je reconnaisse leur version de l’histoire selon laquelle le Tibet serait Chinois depuis le 13ème siècle. Après tout, il s’agit que les Chinois acceptent de reconnaître la réalité : Hong-Kong par exemple est un territoire chinois mais avec un statut d’autonomie.

     

    Ségolène Royal : comment les principes du Boudhisme peuvent-ils se transformer en force capable de résoudre les problèmes ? Comment la non-violence peut-elle être plus forte que la violence ? Comment l’humilité peut-elle donner la force face à l’oppression ?

    Dalaï Lama : c’est difficile, je développe de la compassion. J’essaie de prendre avec moi l’incompréhension et l’agressivité. C’est en tout cas, très utile pour moi. J’ai pleine confiance dans le peuple chinois. S’il savait vraiment ce qui se passe au Tibet, il serait favorable à une solution négociée mutuellement profitable.

     


    Source:desirdavenir
      

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  • Ségolène Royal rencontre le dalaï lama samedi à Nantes

    L'ancienne candidate PS à la présidentielle, Ségolène Royal, le 28 juin lors d'un meeting à Paris

    Ségolène Royal rencontre le dalaï lama ce samedi à Nantes, pour un entretien d'une demi-heure. Le chef tibétain, présent dans le cadre d'un cycle d'enseignement bouddhique, sera aussi reçu lundi à l'Hôtel de Ville de Nantes par le député-maire socialiste de la ville Jean-Marc Ayrault.

    "J'ai pris l'initiative d'inviter le dalaï lama à l'Hôtel de Ville de Nantes pour une rencontre officielle et cette invitation a été acceptée et aura lieu lundi à 16h", a souligné M. Ayrault, qui aura avant cette cérémonie "un entretien de 20 minutes" avec le leader tibétain.

    M. Ayrault sera aussi présent vendredi au Zénith de Nantes où le leader spirituel et politique tibétain prononcera un discours en début d'après-midi.

    "Recevoir le dalaï lama, c'est recevoir le prix Nobel de la paix"

    "Il y a des signes à donner vis-a-vis de la Chine, des droits de l'homme et du Tibet", a estimé M. Ayrault, en soulignant que "le drapeau du Tibet flotte sur l'Hôtel de Ville de Nantes depuis le 29 mars. "Il faut faire preuve de courage et de respect des valeurs dont on se réclame".

    "Recevoir le dalaï lama, c'est recevoir le prix Nobel de la paix, certes on peut le recevoir collectivement en décembre mais ce n'est pas la même chose. Le dalaï lama et ce qu'il représente méritent un peu plus de considération", a affirmé le patron des députés socialistes, dans une allusion à la réception par Nicolas Sarkozy le 10 décembre des prix Nobel de la paix, dont le chef tibétain.

    Plusieurs autres responsables socialistes ont critiqué l'attitude du président français qui ne reçoit pas le dalaï lama lors de sa visite actuelle en France.

    Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ L'ancienne candidate PS à la présidentielle, Ségolène Royal, le 28 juin lors d'un meeting à Paris

     
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  • Rencontre Dalaï lama-Carla Bruni: le PS dénonce une «mise en scène»

    Images de l'arrivée du dalaï lama à Paris. Durée: 1mn00.
    La visite mi-religieuse, mi-politique du dalaï-lama en France, qui a débuté lundi matin, suscite déjà des réactions. Le PS a dénoncé lundi la «mise en scène autour de l'épouse du président» Carla Bruni-Sarkozy, investie d'une «mission pseudo-diplomatique auprès du dalaï lama», qu'elle doit rencontrer lors de sa visite en France le 22 août.

    Selon Faouzi Lamdaoui, secrétaire national à l'Egalité du PS, «cette mise en scène autour de l'épouse du président, qui ne jouit d'aucune légitimité démocratique, est choquante et participe au grand imbroglio de Nicolas Sarkozy sur la question chinoise. La diplomatie sarkozyste n'a plus aucune cohérence et affaiblit la France».

    «Mélange déplorable des sphères privée et publique»

    Le responsable socialiste relève que «cette rencontre mal improvisée aura lieu à l'occasion d'une cérémonie religieuse: soit cette rencontre est privée, et elle n'aide en rien la diplomatie française, soit elle est officielle et elle heurte le principe de laïcité». Il regrette le «mélange déplorable des sphères privée et publique».

    Un porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a de son côté assuré «ne même pas comprendre qu'il y ait de polémique» à propos du fait que le président Sarkozy ne recevra pas le dalaï lama. «A partir du moment où le dalaï lama demande que les JO se passent bien, qu'il n'y ait pas de rencontres qui puissent provoquer ensuite des incidents au Tibet, franchement la faute politique aurait été au contraire de tout faire pour le rencontrer contre son gré», a-t-il déclaré sur France Inter.

    «Indécent» selon un député UMP

    La grogne est perceptible au sein-même de l'UMP. Le député Lionnel Luca, président du groupe d'études sur le Tibet à l'Assemblée nationale, juge «indécent» que le dalaï lama soit reçu à huis clos mercredi au Sénat, dans un entretien publié lundi par «Le Parisien».

    «Nous devons le recevoir à huis clos, dans le bureau d'un sénateur. C'est une honte!», s'exclame le député des Alpes-Maritimes. «Le Sénat et l'Assemblée ont reçu en grande pompe Mme Betancourt, et on fait passer le dalaï lama par la cave!», proteste-t-il.

    AFPTV ¦ Images de l'arrivée du dalaï lama à Paris. Durée: 1mn00.

     
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    V.G. (avec agence)


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  • Interview de Ségolène Royal dans Le JDD : «Thuram, un homme courageux»

    03 août 2008 - 20:51

    « Quand j’ai entendu Lilian Thuram annoncer la fin de sa carrière, j’ai pensé affectueusement à lui. Ce ne doit pas être facile à vivre.

    C’est un champion de très haut niveau qui a apporté à la France énormément de satisfactions sur tous les terrains du monde depuis plus de dix ans. Je me souviens évidemment de ses deux buts contre la Croatie en 1998, et ses doigts sur la bouche. J’étais au Stade de France, un grand moment de bonheur collectif.

    C’est aussi un sage qui a toujours tenu à mettre en avant un certain nombre de valeurs humaines. Un homme solide et courageux qui n’a pas hésité à s’élever contre les propos scandaleux de Nicolas Sarkozy, son « Kärcher » et autres « racailles » qui ont fait tant de mal aux habitants des quartiers. Il est intervenu avec ses tripes et sa propre histoire.

    Ses prises de position contre le racisme et la violence ont fait beaucoup de bien. On se souvient qu’il s’est insurgé, à juste titre, contre le discours méprisant sur l’Afrique que Sarkozy avait prononcé à Dakar l’an dernier.
    C’était courageux quand on connaît les pressions que subissent les personnalités qui s’engagent contre le pouvoir en place. On lui a fait payer, à lui et à son entourage. Son potentiel intellectuel et moral en fait une personnalité qui va continuer à apporter beaucoup à la France.
    Dense et entier, Lilian est un homme qui a, en plus, énormément d’humour.

    La dernière fois que je l’ai vu, c’était à Fort-de-France pour l’enterrement d’Aimé Césaire, qui a beaucoup compté pour lui. Il se tenait en retrait, discret, pas du tout une vedette. Sans aucun doute, une autre grande carrière l’attend maintenant. Et même si je crois que son objectif n’est pas d’être enrôlé sous quelque bannière que ce soit, c’est un homme qui continuera à se battre pour ses idées. Je l’avais rencontré pendant la campagne présidentielle. Il me soutenait sur des valeurs plutôt que sur une liste. Je vais l’inviter en tant que grand témoin au Rassemblement de la fraternité que j’organise au Zénith à Paris le 27 septembre. »

     Recueilli par F.M. et S.J. 


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