• Sarkozy en Afrique du Sud: «un discours historique qui donne contenu à la rupture»

    Sarkozy en Afrique du Sud: «un discours historique qui donne contenu à la rupture»

    Nicolas Sarkozy devant le Parlement au Cap, le 28 février 2008

    Remy de la Mauviniere AFP ¦ Nicolas Sarkozy devant le Parlement au Cap, le 28 février 2008

     
    Le président de la République a prononcé jeudi au Cap en Afrique du Sud un discours qui augure peut-être une révolution dans la diplomatie française sur le continent. Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat à la Coopération a accordé un entretien exclusif à 20 minutes.

    Pourquoi avoir choisi l'Afrique du Sud, qui n'est pas un pays du «pré carré» pour ce discours?

    Le président avait décidé de longue date de venir en Afrique du Sud, pays qui symbolise beaucoup de changements et une réconciliation. Il avait déjà reçu le président Mbeki. Il sait que le redémarrage de l'Afrique, qui est vraiment le continent de demain, se jouera en partie en Afrique du Sud. Nous y avons une forte présence française, un partenariat économique important, qui peut se développer.

    Ce discours historique sur le changement de la relation entre la France et l'Afrique avait déjà été annoncé à Cotonou, puis précisé à Dakar, quand le chef de l'Etat s'est s'adressé à la jeunesse africaine. Il a ajouté du contenu à ce discours et évoqué les questions économiques. La France sera davantage aux côtés des entreprises et de l'économie formelle, c'est-à-dire de vrais emplois. Il a parlé des questions militaires et stratégiques. Il a parlé également d'un partenariat d'égal à égal.

    Justement ce discours était-il plutôt une refondation ou une précision après le discours de Dakar ?
    C'est plus qu'une précision. J'ai le sentiment que les discours précédents étaient des approches intéressantes, chaque fois importantes. Mais là on a véritablement un discours historique qui donne contenu à la rupture dont le président parlait à Cotonou, contenu au changement de notre relation à l'Afrique, qu'il a évoqué à plusieurs reprises. Aujourd'hui, il dit «oui je veux changer cette relation», mais il dit comment il entend la changer. Il y a de quoi faire pendant quelques années avec les avancées qu'il propose en matière économique, d'aide au développement, en matière militaire et stratégique

    Ces changements dans la politique française en Afrique sont-ils pour bientôt ?
    A partir de tout de suite. Pour les changements stratégiques, ça va bouger dans les prochaines semaines et les prochains mois. Sur le plan économique, ce que le président a dit, c'est pour maintenant et pour les cinq années à venir. Evidemment, ça ne se fera pas en huit jours. Mais son discours sur la partie politique aura aussi un impact psychologique.

    >> Une version vidéo de cet entretien est disponible ici.

    >> La présence française en Afrique est en débat ici.

    Remy de la Mauviniere AFP ¦ Nicolas Sarkozy devant le Parlement au Cap, le 28 février 2008

     
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    Propos recueillis par Geoffrey La Rocca, envoyé spécial en Afrique du Sud


    20Minutes.fr, éditions du 29/02/2008 - 18h47


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