L’Italie assiste le Congo dans la mise en œuvre d’un projet de création d’une garde côtière à Pointe-Noire. Le ministre des Transports maritimes et de la Marine marchande, Louis Nombo Mavoungou, s’est entretenu le 29 mai à Brazzaville avec une délégation de la garde côtière italienne et de la société Fincantieri. Les études de faisabilité de ce projet ont été réalisées par la société Fincantieri, en collaboration avec la garde côtière italienne.

Brice Elion/CSA du 29/05/2007

Ces études ont été examinées par la partie congolaise et transmises à la partie italienne. Le projet de création d’une garde côtière à Pointe-Noire revêt une grande importance pour le Congo. Il permettra de renforcer la surveillance de l’espace maritime et de lutter contre les actes illicites à l’encontre des navires, tels les vols à mains armées, le terrorisme, le trafic de drogue, etc.

La délégation de la garde côtière italienne a été conduite dans la capitale congolaise par le commandant en chef de cette structure, l’Amiral Luciano Dassatti. Spécialisée dans la construction des navires civils et militaires, la société Fincantieri a été conduite par Ezio Vernetti.

«Nous avons parlé de la coopération entre l’Italie et le Congo dans le domaine de la surveillance maritime», a déclaré M. Dassatti, ajoutant que la partie congolaise devra apprécier les études de faisabilité réalisées et voir si elles correspondent aux exigences de la République du Congo.

Dotée de plus de 3000 km de côte, l’Italie est expérimentée en matière de surveillance côtière en Europe. Elle appuie le Congo qui abritera, en dehors de sa garde côte, le corps de la garde côtière de la zone 4 regroupant le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, l’Angola et le Sao Tomé et Principe.

Après s’être entretenue avec le ministre congolais des Transports maritimes, la délégation de la garde côtière italienne et de la société Fincantieri a eu une séance de travail avec des experts congolais. Le projet de la garde côtière congolaise est une réponse à la recommandation de l’Organisation maritime internationale (OMI) sur la mise en place d’un réseau sous-régional intégré de garde côte.

Les transports maritimes représentent près de 80% du commerce extérieur du Congo. La sécurité du secteur maritime mérite d’être renforcée afin de permettre une bonne exploitation des ressources que regorge la mer. M. Nombo Mavoungou a précisé l’importance du projet de création de la garde côtière nationale en ces termes :

«La mer est une source intarissable en ressources halieutiques, minérales et énergétiques (…). De nos jours, les mers sont assujetties aux actes de piraterie, de terrorisme, de vols à mains armées, de trafic de drogue et autres stupéfiants. C’est ainsi que pour préserver la sécurité de l’environnement de l’industrie maritime et portuaire de notre pays, le projet de mise en place d’une garde côtière nationale demeure une préoccupation pour le département des transports maritimes et de la marine marchande».

L’arrivée à Brazzaville de la délégation de la garde côtière italienne et de la société Fincantieri a été annoncée en avril par l’Ambassadeur d’Italie au Congo, Angelo Travaglini, à l’issue d’une audience avec le ministre des Transports maritimes et de la Marine marchande.

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