• A Nanterre, front désuni contre le FN

    A Nanterre, front désuni contre le FN

    Les stores sont baissés, le portail fermé. Le bâtiment de la rue des Suisses à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans lequel le FN doit installer son siège national fin septembre, paraît désert. « On ne voit jamais personne », raconte la voisine d'en face. « Mais, si vous vous garez devant l'entrée, des sbires sortent immédiatement pour vous faire partir. »

    Depuis l'annonce, en août, de la vente à une université chinoise du « paquebot », l'ancien siège de Saint-Cloud, Nanterre attend l'arrivée du parti d'extrême-droite. « Nous avons réfléchi à une éventuelle préemption », explique-t-on à la mairie. « Mais ce n'était pas possible car le FN a signé un bail commercial de neuf ans. Ça signifie que la municipalité (PCF) serait le propriétaire et le FN son locataire ! »

    Sur place, les riverains sont partagés. Frédéric, enseignant, parle d'un « mauvais exemple » pour ses enfants. Et s'inquiète que « ce soit chaud au début avec les jeunes de la ville ». Il dénonce aussi le comportement de certains membres du FN qui seraient rentrés dans sa résidence pour prendre des photos. Jean-Louis, lui, affiche une indifférence de façade. Mais ses propos racistes sur certains habitants du quartier trahissent ses opinions : « Moi, Le Pen, il ne me dérange pas, ce sont les juifs de la rue qui m'emmerdent ». Quant à Manuel, qui tient un restaurant, son chiffre d'affaires a augmenté et Jean-Marie Le Pen vient désormais casser la croûte chez lui. « Faut bien gagner son pain », souligne-t-il.

     
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    Alexandre Sulzer - ©2008 20 minutes


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