• Revue de presse canadienne sur le voyage de Ségolène Royal

    Revue de presse canadienne sur le voyage de Ségolène Royal


    Francophonie, changements climatiques et accommodements pour Ségolène Royal

    Par Lia LéVesque, La Presse Canadienne

    MONTREAL - Les questions que se posent présentement les Québécois sur les accommodements raisonnables sont des questions que se posent toutes les nations et l'expérience québécoise en la matière intéresse l'ex-candidate socialiste aux présidentielles françaises, Ségolène Royal.

    Mme Royal, de passage au Québec en prévision des fêtes du 400e de la Ville de Québec, a prononcé une allocution, mercredi, devant une salle bondée de l'Université de Montréal.

    Au thème prévu de la francophonie mondiale, elle a toutefois ajouté celui des changements climatiques, abordant aussi très brièvement celui des accommodements raisonnables.

    Mme Royal a reçu un accueil digne d'une vedette du cinéma américain, traînant derrière elle une suite d'une centaine d'étudiants qui cherchaient à croquer sa photo ou à l'approcher pour lui parler, la hélant par son prénom. Sa garde rapprochée avait peine à circuler dans les couloirs de l'université et dans les escaliers tant elle suscitait l'engouement. Une salle de débordement a dû être ouverte, les 750 places de l'auditorium dans lequel elle prenait la parole ayant vite été comblées.



    Ségolène Royal s'intéresse au Conseil des services essentiels

    Par Sylvain Larocque, La Presse Canadienne

    MONTREAL - Alors que fait rage le débat sur le service minimum en France, la socialiste Ségolène Royal s'est fait expliquer le fonctionnement du Conseil des services essentiels, jeudi.

    L'ex-candidate à l'élection présidentielle s'est opposée à la loi adoptée le mois dernier par l'Assemblée nationale française, ce qui ne l'a pas empêchée de se montrer vivement intéressée par l'organisme québécois, pourtant plus contraignant que le projet du président Nicolas Sarkozy.

    La loi française obligera chaque salarié des transports en commun à donner un préavis de 48 heures avant de prendre part à une grève. Elle impose aussi aux entreprises du secteur l'élaboration, avant la fin de l'année, d'un plan de "prévention des conflits", comme il en existe déjà un dans le métro parisien.

    Mme Royal a estimé qu'il y avait dans le système québécois un "équilibre entre le droit fondamental à la grève et le bon fonctionnement des services publics".

    Elle a particulièrement apprécié la "souplesse" du Conseil des services essentiels dans son fonctionnement, qui contraste, selon elle, avec le régime "assez rigide" proposé par le président Sarkozy.

    Or, les syndicats québécois critiquent régulièrement le régime des services essentiels, y voyant une limitation de leur droit de grève.

    Ségolène Royal s'est aussi montrée intriguée par le Fonds de solidarité de la FTQ, qui investit dans des PME les cotisations REER versées chaque année par des milliers de Québécois.

    Plus tard jeudi, Mme Royal devait rencontrer des chefs d'entreprises québécoises, avant de s'envoler pour Paris.



    Ségolène Royal cherche des idées neuves au Québec

    Par Guillaume LAVALLEE

    MONTREAL - Délinquance sexuelle, environnement, culture, l'ex-candidate à la présidence française Ségolène Royal a cherché au Québec des réponses à quelques questions d'actualité importantes en France au cours d'un voyage où elle a été parfois accueillie comme une "rock star".

    La visite de Mme Royal a suscité un vif intérêt dans la province francophone, les médias la suivant pas à pas, tandis que des étudiants se bousculaient pour assister à son discours, mercredi, à l'Université de Montréal.

    "Ségolène, rock star", titrait jeudi le quotidien Le Devoir au-dessus d'une photo de Mme Royal qui a passé la soirée avec le gotha culturel montréalais dont Luc Plamondon et Robert Charlebois - qui a tenté une brève imitation de Johnny Halliday.

    Au-delà de ces mondanités, Ségolène Royal dit être venue au Québec "curieuse" des réalisations de la province francophone en matière notamment de traitement des délinquants sexuels, un sujet d'actualité en France où le président Nicolas Sarkozy prône la "castration chimique" pour traiter certains de ces délinquants et la création d'hôpitaux "fermés pour pédophiles".

    Elle a visité l'unité de traitement des délinquants sexuels de l'hôpital Robert-Giffard, à Québec, discuté avec son équipe multidisciplinaire et même avec deux patients en traitement à la suite d'une décision des tribunaux.

    "Giffard, ça contrecarre l'idée que l'on ne peut rien faire, que la récidive est une fatalité", explique-t-elle. Au Canada, le taux de récidive des criminels sexuels est estimé à 17% pour ceux qui ne sont pas traités, 10% pour ceux qui sont traités, mais l'hôpital Robert-Giffard chiffre à un peu plus de 7% ce taux dans son programme de traitement.

    "Il ne s'agit pas de construire un hôpital-prison. Ce sont essentiellement des problèmes humains, les murs ont les a. Ce sont les équipes humaines qui manquent et là on voit que c'est possible et que c'est réalisable", poursuit Mme Royal.

    L'ex-candidate socialiste à la présidence a aussi discuté avec des groupes écologistes québécois du Protocole de Kyoto, des effets du réchauffement de la planète au Canada, d'éco-construction, des OGM et de commerce équitable.

    Sur l'environnement, le Québec est "très en avance par rapport au Canada et même par rapport à la France", note-t-elle, évoquant les investissements récents de la province pour développer sa filière éolienne.

    Plusieurs ténors indépendantistes ont assisté à son discours sur la diversité culturelle à l'Université de Montréal et les analystes ont fait un rapprochement entre Ségolène Royal et Pauline Marois, nouvelle chef des indépendantistes du Parti québécois (PQ), femme de "gauche" et mère de quatre enfants.

    "Nos liens avec le Parti socialiste sont étroits et puis, ils sont idéologiquement forts", note Louise Beaudoin, ex-député du PQ, longtemps chargée de promouvoir en France l'indépendance du Québec. "M. Sarkozy, on ne l'a pas entendu sur le Québec... On ne sait pas ce qu'il pense, il n'a rien dit", poursuit-elle.

    Avant Ségolène Royal, Alain Juppé qui a séjourné au Québec un an en 2005-2006, avait lui aussi jugé que la France pouvait tirer des enseignements du fonctionnement de la société québécoise, souligne son ancien collègue à l'Enap de Montréal, Christian Dufour.



    Ségolène pour le renforcement de la Francophonie

    Par Éric Clément, La Presse

    Ovationnée ce mardi midi par quelque 750 étudiants de l’Université de Montréal (UdM) venus entendre son allocution, la socialiste française Ségolène Royal a plaidé pour un renforcement de la francophonie, avec notamment la création d’une université francophone dans les grandes capitales de la francophonie.

    L’auditorium Jean-Lesage de l’UdM était trop petit pour accueillir tous ceux qui souhaitaient entendre la candidate du Parti socialiste défaite par Nicolas Sarkozy au second tour des élections présidentielles françaises, en mai dernier.

    Plus de 200 personnes ont dû rebrousser chemin et devront se contenter de lire, mercredi, son discours sur le site Internet du Centre d’études et de recherches internationales de l’UdM (www.cerium.ca).

    Mme Royal, actuellement présidente de la région Poitou-Charentes, était venue présenter son «nouveau regard sur la francophonie et le monde». Les attentes étaient grandes de la part de l’assistance. L’ancienne ministre péquiste Louise Beaudoin a mentionné à Cyberpresse avant le début du discours: «Que les Français s’intéressent à la francophonie serait déjà un grand pas en avant !»

    La francophonie et la question de la langue ont effectivement dominé les thèmes de l’allocution de Ségolène Royal. Celle-ci a insisté sur le fait qu’il fallait profiter du Sommet de la francophonie (qui aura lieu à l’automne 2008 à Québec dans la foulée des célébrations du 400ème anniversaire de la fondation de la Vieille-Capitale) pour donner «un souffle nouveau» à cette organisation de plus d’une cinquantaine d’États dans le monde qui représenteront 300 millions de personnes en 2050.

    «Tous les francophones sont de cultures, de continents différents et ne s’opposent pourtant pas, a-t-elle dit. C’est en cela que la francophonie peut devenir un modèle d’un nouvel équilibre mondial.»

    Mme Royal a dit que contrairement à ce que pensent « certaines élites », la francophonie n’est pas «dépassée». «Je crois même que notre commune défense de la francophonie préfigure les combats de demain pour une ‘mondialité’ riche de sa diversité linguistique et culturelle, respectueuse de toutes les identités», a-t-elle dit.
     


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