• Ségolène Royal prend date pour la présidentielle de 2012

    Ségolène Royal prend date pour la présidentielle de 2012

    PARIS (AFP) — Ségolène Royal (PS) prend date pour l'élection présidentielle de 2012, annonçant qu'elle prendra ses "responsabilités", dans un extrait diffusé samedi soir de l'émission "Vivement Dimanche", déjà enregistrée et qui sera diffusée intégralement dimanche sur France 2.

    "Si je sens, et je l'entends beaucoup, de plus en plus autour de moi, que la gauche pour se relever, pour avancer, pour progresser, pour être en phase avec son temps et pour faire lever une nouvelle génération a besoin d'un leader, si je sens que je peux être celle-là, eh bien oui je prendrai mes responsabilités", déclare la candidate PS à la présidentielle de 2007.

    Début janvier, Mme Royal avait laissé entendre qu'elle ferait acte de candidature à la direction du PS, en se disant prête à "aller jusqu'au bout de ce qu'(elle) avait entamé au cours de cette campagne présidentielle pour rénover la gauche".

    "Si je suis capable de rassembler les socialistes sur cette offre politique, j'irai jusqu'au bout de cette démarche", avait assuré la présidente de la région Poitou-Charentes.

    Cette prise de position avait déclenché un tir de barrage au sein du PS.

    Dans un sondage Ifop publié dimanche par Le Journal du Dimanche, Mme Royal est jugée l'opposante "la plus crédible à Nicolas Sarkozy", devant François Bayrou (Modem), Bertrand Delanoë (PS) et Olivier Besancenot (LCR).

    Dans un autre sondage OpinionWay pour LCI et Le Figaro publié vendredi, Mme Royal est considérée comme la meilleure candidate au poste de premier secrétaire du PS, selon 66% des sympathisants de gauche, qui la placent juste devant Bertrand Delanoë (62%).

    Ségolène Royal veut

    "Connivence des puissants et de ceux qui jonglent avec les milliards pendant qu'à la base les petits ont du mal à vivre"


    Ségolène Royal s'exprimait à la Bellevilloise

    Ségolène Royal a dénoncé samedi matin à Paris une "connivence" entre les puissants et "ceux qui jonglent avec les milliards", à propos de ce qu'elle a qualifié d'"invraisemblable scandale de la Société Générale".

    Ségolène Royal s'exprimait à la Bellevilloise, devant quelque 500 militants de Désirs d'avenir.

    Ségolène Royal a pointé "cette espèce de connivence, en haut, des puissants et de ceux qui jonglent avec les milliards pendant qu'à la base les petits ont du mal à vivre, à survivre".

    "Il faut un rétablissement moral à partir de ce scandale, au moins que la leçon en soit tirée et que les banques, grâce à une loi bien claire, cessent de se faire du beurre sur le dos des plus modestes", a poursuivi Mme Royal. "Faisons très rapidement la réforme que je réclamais depuis longtemps: rémunérer les comptes de petits épargnants".

    Evoquant les municipales, elle a affirmé: "c'est dans les collectivités territoriales que nous allons pouvoir faire un rempart contre la politique de la droite, celle qui met les valeurs financières au-dessus de toute valeur humaine".

    "Cette invraisemblable scandale nous montre à quel point le capitalisme est devenu incompétent, irresponsable, intolérable, désinvolte", a lancé Ségolène Royal.

    Avant de s'envoler pour Florence, où se tenait une réunion du nouveau parti démocrate (centre gauche), Ségolène Royal a été ovationnée par ses partisans, réunis sur le thème de la Ville, avant de futurs débats sur le développement durable puis la démocratie participative.

    Ségolène Royal veut "que l'Etat recadre les banques"Ségolène Royal : Plus juste, la 
France sera plus forte

    Ségolène Royal "choquée par le scandale de la Société générale", a demandé vendredi à Chartres "que les 7 milliards d'euros soient remboursés aux familles qui sont plongées dans l'endettement".

    "Quand les Français ont un compte bancaire excédentaire en début de mois et le terminent à découvert, les pénalités tombent. Les banques s'enrichissent sur le dos des plus modestes. Je demande à ce que les 7 milliards d'euros soient remboursées aux familles qui sont plongées dans l'endettement".

    "Ces 5 milliards d'euros, plus les 2 millions perdus dans les subprimes représentent un tiers du déficit de la sécurité sociale", a-t-elle aussi déclaré.

    Rappelant qu'elle avait proposé durant la campagne présidentielle une réforme du système bancaire, Ségolène Royal s'est dite choquée que la démission du PDG de la société générale n'ait pas été acceptée par le conseil d'administration réuni en urgence.

    "Est-ce parce que Daniel Bouton est l'ancien directeur de cabinet d'Alain Juppé?", s'est-elle interrogée.

    Ségolène Royal a déclaré qu'elle voulait "que l'Etat recadre les banques", après l'annonce par la Société Générale de pertes colossales dues à une "fraude" massive.

    "Ca paraît invraisemblable. Voilà des patrons qui sont grassement payés pour contrôler où va l'argent des petits épargnants. Et ils découvrent que l'on peut détourner cinq milliards. C'est dire leur désinvolture à l'égard des autres"

    "Je veux que l'Etat recadre les banques, réglemente leurs activités pour qu'elles fassent ce pourquoi elles sont payées, c'est-à-dire prêter de l'argent aux ménages, aider les entreprises pour qu'elles créent des emplois".

    Pour Ségolène Royal, "face à de tels comportements, l'Etat doit être fort. Il faut une transparence sur l'utilisation des fonds bancaires. Il y a un déficit de politique, d'autorité, de volonté de réglementation".


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