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Voyage en Chine de Ségolène Royal : Réponse de Me Jean-Pierre MIGNARD, Avocat à la Cour, à Lionel Jo
Voyage en Chine de Ségolène Royal : Réponse de Me Jean-Pierre MIGNARD, Avocat à la Cour, à Lionel Jospin
Dans son livre lImpasse M. Lionel Jospin stigmatise « les propos de touriste » de Ségolène Royal lors de son voyage en Chine, qui aurait vanté les mérites de la justice chinoise.
Accompagnant, en qualité davocat de nombreux étudiants poursuivis après les évènements de la place Tien An Men, Ségolène Royal lors de ce voyage, et sur sa demande, je me dois dapporter les précisions suivantes puisque cette mise en cause concerne directement ou indirectement tous ceux qui faisaient partie de sa délégation.
Ségolène Royal a dès ses premiers pas à laéroport de Pékin demandé aux autorités chinoises à rencontrer des détenus ou condamnés, dont trois journalistes et deux avocats, dont un dit « aux pieds nus ».
Elle ma demandé, ainsi quà un parlementaire français de porter une lettre aux présidents de lassociation des journalistes chinois et à lassociation des avocats chinois pour les interroger sur le sort de ces professionnels dissidents réprimés. Nous avons accompli ensemble avec M. Bruno Le Roux député de Seine Saint Denis cette mission, en compagnie de M. Jean Luc Domenach, avec un relatif succès auprès de lAssociation des journalistes et sans résultat apparent en direction de lassociation des avocats.
Elle a remis copie de cette lettre à un représentant du comité central du PCC.
Plus tard elle a interrogé à maintes reprises le ministre du commerce extérieur en présence dune nombreuse délégation sur lavenir du Tibet et elle a protesté contre le refus du dialogue opposé au Dalai Lama.
Dans sa conférence de presse elle a notamment indiqué que si elle était élue Présidente de la République elle suspendrait la signature de la convention dextradition franco chinoise à la ratification des instruments du Pacte relatif aux droits civils et politiques de 1966 de lONU par la Chine, ce que ce pays na toujours pas fait. Ceci en contradiction avec le choix du gouvernement français de lépoque. Cétait évidemment cela linformation.
Ouvertement solidaire des démarches identiques effectuées par Mme Merkel, Ségolène Royal a fait informer les autorités allemandes de ce quelle avait entrepris durant ce voyage pour que dans lavenir puissent se coordonner leurs démarches respectives.
La campagne lançée contre Ségolene Royal, suite à un de ses propos détaché de son contexte, la été, avec un talent consommé, par Mme Myriam Levy, journaliste au Figaro, devenue depuis membre du cabinet de M. François Fillon.
Voilà les faits et rien dautre qui ressemble à une soumission quelconque de Mme Royal vis-à-vis de la justice chinoise.
Que 9 mois après M. Jospin se joigne à une contre information de nature aussi orientée et partiale, sans avoir même tenté den vérifier le bien fondé, est consternant. Quil puisse penser que les personnalités nombreuses qui accompagnaient Ségolène Royal, dont trois présidents de Région, auraient pu cautionner une quelconque complaisance vis-à-vis de larbitraire est tout simplement humiliant.
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