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"Le rapport Attali a le mérite d'être là"
Ségolène Royal a reçu mercredi des mains de Jacques Attali le rapport de la commission qu'il présidait, et jugé que le rapport avait le "mérite d'être là".
"Ce rapport a le mérite d'être là, a-t-elle déclaré dans son QG du Bd Raspail. Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de regarder les propositions mises sur la table". "Je pense que tout ce qui va dans le sens du déblocage de ce qui freine l'initiative doit être pris en considération", a jugé la présidente du Conseil régional Poitou-Charentes. "La France a besoin de réformes. Ce rapport a été fait pour aider la France et moi, je veux aider la France". Elle a salué notamment "le contrat d'évolution", une des mesures du rapport Attali qui permettra d'offrir une rémunération aux chercheurs d'emploi en formation. "Quand on commence son emploi, il faut avoir des perspectives", a-t-elle commenté.
Elle a promis à son auteur de le regarder "attentivement", avant de saluer "l'expertise" et "le désintéressement" de Jacques Attali qui se trouvait à son côté.
L'ancien conseiller de François Mitterrand, de son côté, a affirmé : "La gauche, c'est ma famille. Il est légitime de remettre de ce rapport à celle qui incarne l'opposition", a jugé l'économiste qui avait été un partisan de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle.
Après cette remise officielle devant les micros et caméras, Mme Royal et M.Attali se sont isolés durant un bref moment. Jacques Attali a proposé de remettre son rapport au groupe PS, à la direction du Parti et à Mme Royal qui a accepté la première, a-t-elle affirmé.
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Comment sera mis en uvre, et financé, le revenu de solidarité active (RSA) ? Qui sera concerné ? Le risque est de voir cette mesure, dont la conception était innovante, être dénaturée par un gouvernement plus soucieux d'effets d'annonce que de solidarité. À cet égard, la fusion ANPE/Unedic, telle qu'elle est imposée, annonce plutôt le démantèlement du service public de l'emploi qu'une plus grande efficacité au service des chômeurs.
Le 20 janvier, la 13 e réunion des secrétaires de section, à Paris, a été un moment fort de rassemblement de tous les socialistes pour le lancement des municipales. L'hebdo poursuit ses reportages sur des candidats en campagne, cette semaine à Laval, et sur les initiatives exemplaires portées par les municipalités socialistes, comme l'accession à la propriété pour les foyers modestes, à Nantes.L'hebdo en ligne
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Invitation : Assemblée participative sur le thème de "La ville pour tous"
En présence de Ségolène RoyalChères amies, chers amis,
Nous avons le plaisir de vous inviter à notre:
Assemble participative sur le thème de "La ville pour tous" le samedi 26 Janvier 2008 de 10 heures à 17 heures
Rendez vous à 9h45 à la Bellevilloise (19-21, rue Boyer - Paris 20e M° Gambetta ou Ménilmontant)
9h45 - 10h15 Mot d'accueil de Ségolène Royal
10h15 - 10h45 Introduction de Jean-Pierre Mignard et Dominique Bertinotti
10h45 -12h15 Débat "La ville contre la vie chère"
14h00 - 15h30 Débat "Le développement durable pour tous"
15h30 - 17h00 Débat "La démocratie participative dans la ville"
Nous comptons sur vous pour être présents et mobiliser autour de vous.
A samedi !
Jean-Pierre Mignard
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Laurent Fabius formule six propositions pour faire face à la crise financière
Au cours de la séance de questions au gouvernement, Laurent Fabius a formulé six propositions à prendre durgence pour faire face à la crise financière. En réponse, le gouvernement qui semble osciller entre fatalisme et dogmatisme, na pas juger utile de clarifier sa politique ou de sengager sur des solutions précises.
Texte de lintervention de Laurent Fabius :
Monsieur le Premier ministre,
Les événements financiers de ces derniers jours conduisent chacune et chacun dentre nous à analyser cette situation et aussi à proposer. Il faut le faire sans catastrophisme mais en évitant aussi la méthode Coué et ne pas faire comme si ces événements ne concernaient pas la France.
Dans cet esprit, je vous voudrais formuler six propositions :
1. Au niveau français, nous demandons au gouvernement de nous présenter dans les meilleurs délais des hypothèses de croissance crédibles, qui soient en ligne avec la situation actuelle.
2. Dans ce cadre, nous souhaitons quune action particulière soit menée en direction des PME - qui vont souffrir de la contraction du crédit - et en direction des ménages - par le moyen de la Prime pour lemploi que nous avons créée - et en direction des personnes âgées et des retraités qui ont besoin dune revalorisation des pensions.
3. Au niveau européen, car tout est lié, nous souhaitons que lEurogroupe prennent très rapidement position en direction de la BCE pour que prenne fin lattitude dogmatique, à cause de laquelle, si elle continue, la crise financière américaine deviendra une crise financière européenne. Cest la responsabilité de la Banque centrale européenne.
4. Nous souhaitons quune position européenne commune soit adoptée en direction des fonds souverains, qui sont en situation, dans ce contexte, de prendre le contrôle de grandes entreprises et de grandes banques.
5. Au plan international, nous demandons que plus de transparence soit apportée en ce qui concerne les règles financières, les règles bancaires et les agences de notation.
6. Nous demandons que le Fond Monétaire International se voit confié une mission dalerte et de traitement sur ces sujets.
Toutes ces propositions exigent que lon ait un regard critique sur lhypercapitalisme financier dans lequel la finance finit par tuer léconomie, dans lequel on trouve un mélange très dommageable de cupidité, de laisser-faire et dincompétence.
Voici nos propositions. Quelles sont les vôtres ?
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La lettre d'information de Laurent Fabius
Le lundi 21 janvier 2008
La pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle a franchi hier la barre des 10 000 signataires. Continuez de signer et de faire signer. Plus il y aura de signataires et plus nous pourrons peser pour que la réforme institutionnelle prévue par Nicolas Sarkozy prenne en compte l'égalité audiovisuelle.
Laurent Fabius, invité d@rrêt sur images
Lémission de Daniel Schneidermann est maintenant diffusée exclusivement sur le web. A loccasion du lancement de la pétition populaire pour légalité audiovisuelle, Laurent Fabius est linvité du site. Pendant plus de 45 minutes, il dialogue avec Daniel Schneidermann. Ensemble, ils font un tour dhorizon des rapports médias et politique sous le règne de Nicolas Sarkozy. Cliquez ici pour visionner les vidéos.
Rassemblement des socialistes à la Mutualité - 20 janvier 2008
Intervention de Laurent Fabius à loccasion du rassemblement des secrétaires de section à la salle de la Mutualité, pour marquer le lancement de la campagne nationale du Parti socialiste en vue des élections du 9 et du 16 mars.
Chers camarades, je mexprime ici dabord comme candidat aux élections municipales à Grand-Quevilly où nous avons 72 % de logements sociaux, ce qui montre quon peut atteindre les 20 % sans drame.
La question est parfois posée, elle a été fort bien posée, et ensuite écartée bien sûr par Bertrand, par Ségolène : élection nationale ou élection locale ? La réponse est évidente : locale dabord. Les conseillers généraux, les élus municipaux ont des projets locaux à faire valoir. Pour avoir pris connaissance de pas mal de ces projets locaux, je crois que le mot principal à travers nos cinq propositions, cest le mot « solidarité », car cest celui-là qui fait le lien avec tous les autres et qui nous distinguent fondamentalement des listes de droite.
Mais au-delà, est-ce que ce sera un scrutin national ? Bien sûr que oui. Dabord parce que, excusez lévidence, cest la première fois, depuis les élections législatives et présidentielles, que tous les Français sont appelés aux urnes. Ensuite, parce que le Président de la République lui-même, dans ce temple de lobjectivité républicaine qui sappelle le conseil de lUMP, avec son ami Tony Blair, a dit quil entendait simpliquer dans les élections municipales et départementales. Et puis parce que nous-mêmes, nous nous apprêtons à faire la même chose, parce que ces élections auront bien sûr un impact sur la vie nationale et parce que, cest lélément supplémentaire que japporte, selon le résultat de ces élections, la politique qui sera suivie ne sera pas la même.
Si au soir du deuxième tour, jallais dire « Dieu nous en garde ! », cest un succès de la droite, quentendra-t-on ? Le président de la République qui, une fois nest pas coutume, apparaîtra à la télévision nous dira : « Ma politique a été confirmée, je continue et même, je double. »
Si cest la gauche, comme nous le souhaitons tous, qui lemporte, il y aura nécessairement des inflexions.
Je souhaite, cest le message que je veux apporter à notre réunion, que ces élections dans sept semaines soient des élections carton jaune. Je mexplique : carton jaune dabord sur la question de lamputation du pouvoir dachat.
Le président de la République a fait campagne, non pas comme on le dit souvent, pour dire : « Je serai le président du pouvoir dachat », non ; la formule exacte est : « Je serai le président de laugmentation du pouvoir dachat ». Tous les mots y sont, simplement pas dans le bon ordre : laugmentation du pouvoir dachat du Président, oui !
Quand on regarde, vous êtes sur les marchés en ce moment pour la campagne, que nous dit-on ? « Tout augmente, sauf les salaires. » Alors je sais bien quil y a le « travailler plus pour gagner plus », mais je nai pas vu beaucoup de salariés se précipiter avec leur feuille de paie, disant : « M. le député, M. le candidat au conseil municipal ou au conseil général, regardez comme ma paie a augmenté ! » Il y en a sûrement, le regretté François Mitterrand disait : « Il y a des poissons volants, mais ce nest pas la majorité des poissons. »
Les chômeurs en tout cas, pas concernés ; les temps partiels, pas concernés ; les retraités, pas concernés ; les retraités, en tant que premier adjoint à la mairie de Grand-Quevilly, à la fin de lannée, jai eu le banquet des personnes âgées et jai fait le tour des tables, comme chacun dentre nous le fait, et quest-ce que jai entendu ? « 1,1 % : on se moque de nous ! » 25 % qui était promis, as-tu dit Ségolène, 1,1 %. Et on pourrait continuer la liste. Carton jaune contre lamputation du pouvoir dachat.
Vous me direz : « Mais si tout le monde était appelé à leffort », oui, mais tout le monde nest pas appelé à leffort. On rappelait le bouclier fiscal, et il ne faut pas citer les choses de manière abstraite, il faut citer les chiffres dans le Nord-Pas-de-Calais qui nest quand même pas la région la plus riche de France, 111 personnes ont reçu en moyenne un chèque du Trésor public de 89 500. Et jinvite tous ceux qui font campagne, cest-à-dire vous tous, à se procurer la moyenne dans chaque région, car elle est publique.
Si encore leffort avait été demandé à tous les Français pour mettre laccent sur les priorités, oui : éducation, recherche, PME, innovation, mais rien ! Rien ! Alors cela mérite un carton jaune. Mais le carton jaune, nous navons pas la possibilité dexpulsion ! Mais le carton jaune doit aller plus loin et servir davertissement pour la suite, car dès après les élections de mars, il y aura des décisions.
Cette année, par une coïncidence extraordinaire, avril tombe après mars, et on nous a annoncé en avril des décisions sur lassurance maladie ; en mai, des décisions sur la retraite ; en juin, un collectif budgétaire et une modification des règles du contrat de travail. Que se passera-t-il ?
On va reparler, mais il faut en reparler dès maintenant, de laugmentation de la TVA, de laugmentation de la CSG, de lallongement de la CRDS, de laggravation des taxations médicales et de ce qui se prépare si les résultats ne sont pas au rendez-vous. Oui, sans doute, on gardera la durée légale du travail mais on fera en sorte que dans chaque entreprise où le salarié est en situation de difficulté, de faiblesse par rapport à lemployeur, on puisse avoir des dispositions plus défavorables que la loi. Cest cela qui est dans les tuyaux. Et il faut donc, au soir du 9 et du 16 mars, quil y ait une protestation, un carton jaune de la population française pour dire : « Non, il faut changer de politique, naggravez pas une politique qui dores et déjà a échoué. »
Carton jaune aussi, mes camarades, sur ce que jappellerai pudiquement la « pratique du pouvoir ». Lautre jour, dans sa conférence de presse, le président de la République a pris à parti un journaliste parce quil avait eu laudace de parler de monarchie. Mais quand on prend létymologie, quand un seul concentre toutes les décisions, cela sappelle quand même comme ça. Les citoyens ont élu un président de la République, et ils se retrouvent avec une monarchie élective.
Alors je pense quil faut dire ce quon pense de cela. Monarchie élective, non ; phénomène de cour, non ; Premier ministre autrefois collaborateur, maintenant paraît-il, cela changera ; les ministres faire-valoir, rivés à leur téléphone, attendant un signe dencouragement pour passer une nuit calme, ce nest pas possible.
La proximité avec les intérêts financiers et loccupation, il ny a pas dautre terme, des écrans et des médias audiovisuels, cest pourquoi jinsiste, François la fait lautre jour, je lai fait aussi moi-même, sur la nécessité impérieuse détablir dans ce pays légalité audiovisuelle parce que cest une clé de la démocratie.
Quest-ce quon attend dun président de la République en ce moment ?
Il y a de graves menaces et de graves crises ; il y a la menace du terrorisme, mais nous lopposition, on ne nous informe de rien. Il y a la menace de la dissémination nucléaire ; je nai pas, a priori, dopinion sur la question de savoir sil faut ou non vendre des centrales à tel ou tel pays du Moyen-Orient, mais je sais que si la France veut faire de cela une politique, il faut quelle nous explique comment lutilisation de ces centrales ne se traduira pas à terme par un risque daugmentation de la dissémination nucléaire.
Il y a le risque, et pas le risque, la menace climatique et il y a la menace financière et cest là-dessus quon attend le chef de lEtat. Donc au lieu de soccuper de tâches latérales, quil explique au pays, à lEurope et au monde ce que sont les solutions de la France pour en discuter et pour avancer.
Quest-ce que jai entendu en faisant campagne comme vous ? On attendait dun chef de lEtat dignité ; on attendait de lefficacité ; on attendait une certaine sobriété et lon a un étalage agité et parfois même immature.
Voilà ce que javais à dire, mes camarades.
Nous avions demandé un référendum sur le Traité européen. Il semble que M. Sarkozy fasse en sorte que ce référendum nait pas lieu. Oui, mais voilà, les élections du 9 et 16 mars, elles, ne pourront pas être annulées.
Nous les affrontons avec des atouts, et si nous ne gagnons pas, cela ne pourrait venir que de nos propres insuffisances. On les connaît, on les a pour une part expérimentées : il y a la division et de ce point de vue-là, le rassemblement daujourdhui fait plaisir, et fera plaisir bien au-delà de nos rangs.
Il y a la dispersion qui consisterait à ne pas se concentrer sur cette échéance-là, et puis il y a la dilution qui pourrait faire croire à certains, à tort, que cest en multipliant les illades à la droite quon rassemble la gauche.
Le rassemblement oui, mais noublions pas dabord notre base politique et sociale.
Ce que je veux dire pour terminer est tout simple : les 9 et 16 mars, on votera pour de bons candidats socialistes aux mairies ; pour de bons candidats socialistes dans les conseils généraux, mais on votera aussi je lespère en brandissant un carton jaune contre lamputation du pouvoir dachat et contre les pratiques du pouvoir.
On rappellera à ceux qui nous président que notre conception des choses, celle des Français, nest pas : « On est élu un dimanche et puis cest le bon plaisir et puis rendez-vous cinq après ! » Non, entre temps, il y a les rendez-vous avec le quotidien des Français. Ce rendez-vous là, pour nous, cest le 9 et le 16 mars et nous pouvons faire en sorte que ce soit un rendez-vous gagnant. Merci.
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