• "Le rapport Attali a le mérite d'être là"

     
    Ségolène Royal a reçu mercredi des mains de Jacques Attali le rapport de la commission qu'il présidait, et jugé que le rapport avait le "mérite d'être là".

    "Ce rapport a le mérite d'être là, a-t-elle déclaré dans son QG du Bd Raspail. Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de regarder les propositions mises sur la table". "Je pense que tout ce qui va dans le sens du déblocage de ce qui freine l'initiative doit être pris en considération", a jugé la présidente du Conseil régional Poitou-Charentes. "La France a besoin de réformes. Ce rapport a été fait pour aider la France et moi, je veux aider la France". Elle a salué notamment "le contrat d'évolution", une des mesures du rapport Attali qui permettra d'offrir une rémunération aux chercheurs d'emploi en formation. "Quand on commence son emploi, il faut avoir des perspectives", a-t-elle commenté.

    Elle a promis à son auteur de le regarder "attentivement", avant de saluer "l'expertise" et "le désintéressement" de Jacques Attali qui se trouvait à son côté.

    L'ancien conseiller de François Mitterrand, de son côté, a affirmé : "La gauche, c'est ma famille. Il est légitime de remettre de ce rapport à celle qui incarne l'opposition", a jugé l'économiste qui avait été un partisan de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle.

    Après cette remise officielle devant les micros et caméras, Mme Royal et M.Attali se sont isolés durant un bref moment. Jacques Attali a proposé de remettre son rapport au groupe PS, à la direction du Parti et à Mme Royal qui a accepté la première, a-t-elle affirmé.

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  • L'HEBDO DES SOCIALISTES N°474

    Comment sera mis en œuvre, et financé, le revenu de solidarité active (RSA) ? Qui sera concerné ? Le risque est de voir cette mesure, dont la conception était innovante, être dénaturée par un gouvernement plus soucieux d'effets d'annonce que de solidarité. À cet égard, la fusion ANPE/Unedic, telle qu'elle est imposée, annonce plutôt le démantèlement du service public de l'emploi qu'une plus grande efficacité au service des chômeurs.
    Le 20 janvier, la 13 e réunion des secrétaires de section, à Paris, a été un moment fort de rassemblement de tous les socialistes pour le lancement des municipales. L'hebdo poursuit ses reportages sur des candidats en campagne, cette semaine à Laval, et sur les initiatives exemplaires portées par les municipalités socialistes, comme l'accession à la propriété pour les foyers modestes, à Nantes.

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  • Invitation : Assemblée participative sur le thème de

    Invitation : Assemblée participative sur le thème de "La ville pour tous"


    En présence de Ségolène Royal
    Chères amies, chers amis,

    Nous avons le plaisir de vous inviter à notre:

    Assemble participative sur le thème de "La ville pour tous" le samedi 26 Janvier 2008 de 10 heures à 17 heures

    Rendez vous à 9h45 à la Bellevilloise (19-21, rue Boyer - Paris 20e – M° Gambetta ou Ménilmontant)

    9h45 - 10h15 Mot d'accueil de Ségolène Royal

    10h15 - 10h45 Introduction de Jean-Pierre Mignard et Dominique Bertinotti

    10h45 -12h15 Débat "La ville contre la vie chère"

    14h00 - 15h30 Débat "Le développement durable pour tous"

    15h30 - 17h00 Débat "La démocratie participative dans la ville"

    Nous comptons sur vous pour être présents et mobiliser autour de vous.

    A samedi !

    Jean-Pierre Mignard

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  • Laurent Fabius formule six propositions pour faire face à la crise financière

    Au cours de la séance de questions au gouvernement, Laurent Fabius a formulé six propositions à prendre d’urgence pour faire face à la crise financière. En réponse, le gouvernement qui semble osciller entre fatalisme et dogmatisme, n’a pas juger utile de clarifier sa politique ou de s’engager sur des solutions précises.

     

    Texte de l’intervention de Laurent Fabius :

     

    Monsieur le Premier ministre,

     

    Les événements financiers de ces derniers jours conduisent chacune et chacun d’entre nous à analyser cette situation et aussi à proposer. Il faut le faire sans catastrophisme mais en évitant aussi la méthode Coué et ne pas faire comme si ces événements ne concernaient pas la France.

     

    Dans cet esprit, je vous voudrais formuler six propositions :

     

    1. Au niveau français, nous demandons au gouvernement de nous présenter dans les meilleurs délais des hypothèses de croissance crédibles, qui soient en ligne avec la situation actuelle.

     

    2. Dans ce cadre, nous souhaitons qu’une action particulière soit menée en direction des PME - qui vont souffrir de la contraction du crédit - et en direction des ménages - par le moyen de la Prime pour l’emploi que nous avons créée - et en direction des personnes âgées et des retraités qui ont besoin d’une revalorisation des pensions.

     

    3. Au niveau européen, car tout est lié, nous souhaitons que l’Eurogroupe prennent très rapidement position en direction de la BCE pour que prenne fin l’attitude dogmatique, à cause de laquelle, si elle continue, la crise financière américaine deviendra une crise financière européenne. C’est la responsabilité de la Banque centrale européenne.

     

    4. Nous souhaitons qu’une position européenne commune soit adoptée en direction des fonds souverains, qui sont en situation, dans ce contexte, de prendre le contrôle de grandes entreprises et de grandes banques.

     

    5. Au plan international, nous demandons que plus de transparence soit apportée en ce qui concerne les règles financières, les règles bancaires et les agences de notation.

     

    6. Nous demandons que le Fond Monétaire International se voit confié une mission d’alerte et de traitement sur ces sujets.

     

    Toutes ces propositions exigent que l’on ait un regard critique sur l’hypercapitalisme financier dans lequel la finance finit par tuer l’économie, dans lequel on trouve un mélange très dommageable de cupidité, de laisser-faire et d’incompétence.

     

    Voici nos propositions. Quelles sont les vôtres ?

     

    www.laurent-fabius.net


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  • La lettre d'information de Laurent Fabius

    Le lundi 21 janvier 2008

     

    La pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle a franchi hier la barre des 10 000 signataires. Continuez de signer et de faire signer. Plus il y aura de signataires et plus nous pourrons peser pour que la réforme institutionnelle prévue par Nicolas Sarkozy prenne en compte l'égalité audiovisuelle.

    Laurent Fabius, invité d’@rrêt sur images

    L’émission de Daniel Schneidermann est maintenant diffusée exclusivement sur le web. A l’occasion du lancement de la pétition populaire pour l’égalité audiovisuelle, Laurent Fabius est l’invité du site. Pendant plus de 45 minutes, il dialogue avec Daniel Schneidermann. Ensemble, ils font un tour d’horizon des rapports médias et politique sous le règne de Nicolas Sarkozy. Cliquez ici pour visionner les vidéos.

    Rassemblement des socialistes à la Mutualité - 20 janvier 2008

    Intervention de Laurent Fabius à l’occasion du rassemblement des secrétaires de section à la salle de la Mutualité, pour marquer le lancement de la campagne nationale du Parti socialiste en vue des élections du 9 et du 16 mars.

    Chers camarades, je m’exprime ici d’abord comme candidat aux élections municipales à Grand-Quevilly où nous avons 72 % de logements sociaux, ce qui montre qu’on peut atteindre les 20 % sans drame.

    La question est parfois posée, elle a été fort bien posée, et ensuite écartée bien sûr par Bertrand, par Ségolène : élection nationale ou élection locale ? La réponse est évidente : locale d’abord. Les conseillers généraux, les élus municipaux ont des projets locaux à faire valoir. Pour avoir pris connaissance de pas mal de ces projets locaux, je crois que le mot principal à travers nos cinq propositions, c’est le mot « solidarité », car c’est celui-là qui fait le lien avec tous les autres et qui nous distinguent fondamentalement des listes de droite.

    Mais au-delà, est-ce que ce sera un scrutin national ? Bien sûr que oui. D’abord parce que, excusez l’évidence, c’est la première fois, depuis les élections législatives et présidentielles, que tous les Français sont appelés aux urnes. Ensuite, parce que le Président de la République lui-même, dans ce temple de l’objectivité républicaine qui s’appelle le conseil de l’UMP, avec son ami Tony Blair, a dit qu’il entendait s’impliquer dans les élections municipales et départementales. Et puis parce que nous-mêmes, nous nous apprêtons à faire la même chose, parce que ces élections auront bien sûr un impact sur la vie nationale et parce que, c’est l’élément supplémentaire que j’apporte, selon le résultat de ces élections, la politique qui sera suivie ne sera pas la même.

    Si au soir du deuxième tour, j’allais dire « Dieu nous en garde ! », c’est un succès de la droite, qu’entendra-t-on ? Le président de la République qui, une fois n’est pas coutume, apparaîtra à la télévision nous dira : « Ma politique a été confirmée, je continue et même, je double. »

    Si c’est la gauche, comme nous le souhaitons tous, qui l’emporte, il y aura nécessairement des inflexions.

    Je souhaite, c’est le message que je veux apporter à notre réunion, que ces élections dans sept semaines soient des élections carton jaune. Je m’explique : carton jaune d’abord sur la question de l’amputation du pouvoir d’achat.

    Le président de la République a fait campagne, non pas comme on le dit souvent, pour dire : « Je serai le président du pouvoir d’achat », non ; la formule exacte est : « Je serai le président de l’augmentation du pouvoir d’achat ». Tous les mots y sont, simplement pas dans le bon ordre : l’augmentation du pouvoir d’achat du Président, oui !

    Quand on regarde, vous êtes sur les marchés en ce moment pour la campagne, que nous dit-on ? « Tout augmente, sauf les salaires. » Alors je sais bien qu’il y a le « travailler plus pour gagner plus », mais je n’ai pas vu beaucoup de salariés se précipiter avec leur feuille de paie, disant : « M. le député, M. le candidat au conseil municipal ou au conseil général, regardez comme ma paie a augmenté ! » Il y en a sûrement, le regretté François Mitterrand disait : « Il y a des poissons volants, mais ce n’est pas la majorité des poissons. »

    Les chômeurs en tout cas, pas concernés ; les temps partiels, pas concernés ; les retraités, pas concernés ; les retraités, en tant que premier adjoint à la mairie de Grand-Quevilly, à la fin de l’année, j’ai eu le banquet des personnes âgées et j’ai fait le tour des tables, comme chacun d’entre nous le fait, et qu’est-ce que j’ai entendu ? « 1,1 % : on se moque de nous ! » 25 % qui était promis, as-tu dit Ségolène, 1,1 %. Et on pourrait continuer la liste. Carton jaune contre l’amputation du pouvoir d’achat.

    Vous me direz : « Mais si tout le monde était appelé à l’effort », oui, mais tout le monde n’est pas appelé à l’effort. On rappelait le bouclier fiscal, et il ne faut pas citer les choses de manière abstraite, il faut citer les chiffres dans le Nord-Pas-de-Calais qui n’est quand même pas la région la plus riche de France, 111 personnes ont reçu en moyenne un chèque du Trésor public de 89 500€. Et j’invite tous ceux qui font campagne, c’est-à-dire vous tous, à se procurer la moyenne dans chaque région, car elle est publique.

    Si encore l’effort avait été demandé à tous les Français pour mettre l’accent sur les priorités, oui : éducation, recherche, PME, innovation, mais rien ! Rien ! Alors cela mérite un carton jaune. Mais le carton jaune, nous n’avons pas la possibilité d’expulsion ! Mais le carton jaune doit aller plus loin et servir d’avertissement pour la suite, car dès après les élections de mars, il y aura des décisions.

    Cette année, par une coïncidence extraordinaire, avril tombe après mars, et on nous a annoncé en avril des décisions sur l’assurance maladie ; en mai, des décisions sur la retraite ; en juin, un collectif budgétaire et une modification des règles du contrat de travail. Que se passera-t-il ?

    On va reparler, mais il faut en reparler dès maintenant, de l’augmentation de la TVA, de l’augmentation de la CSG, de l’allongement de la CRDS, de l’aggravation des taxations médicales et de ce qui se prépare si les résultats ne sont pas au rendez-vous. Oui, sans doute, on gardera la durée légale du travail mais on fera en sorte que dans chaque entreprise où le salarié est en situation de difficulté, de faiblesse par rapport à l’employeur, on puisse avoir des dispositions plus défavorables que la loi. C’est cela qui est dans les tuyaux. Et il faut donc, au soir du 9 et du 16 mars, qu’il y ait une protestation, un carton jaune de la population française pour dire : « Non, il faut changer de politique, n’aggravez pas une politique qui d’ores et déjà a échoué. »

    Carton jaune aussi, mes camarades, sur ce que j’appellerai pudiquement la « pratique du pouvoir ». L’autre jour, dans sa conférence de presse, le président de la République a pris à parti un journaliste parce qu’il avait eu l’audace de parler de monarchie. Mais quand on prend l’étymologie, quand un seul concentre toutes les décisions, cela s’appelle quand même comme ça. Les citoyens ont élu un président de la République, et ils se retrouvent avec une monarchie élective.

    Alors je pense qu’il faut dire ce qu’on pense de cela. Monarchie élective, non ; phénomène de cour, non ; Premier ministre autrefois collaborateur, maintenant paraît-il, cela changera ; les ministres faire-valoir, rivés à leur téléphone, attendant un signe d’encouragement pour passer une nuit calme, ce n’est pas possible.

    La proximité avec les intérêts financiers et l’occupation, il n’y a pas d’autre terme, des écrans et des médias audiovisuels, c’est pourquoi j’insiste, François l’a fait l’autre jour, je l’ai fait aussi moi-même, sur la nécessité impérieuse d’établir dans ce pays l’égalité audiovisuelle parce que c’est une clé de la démocratie.

    Qu’est-ce qu’on attend d’un président de la République en ce moment ?

    Il y a de graves menaces et de graves crises ; il y a la menace du terrorisme, mais nous l’opposition, on ne nous informe de rien. Il y a la menace de la dissémination nucléaire ; je n’ai pas, a priori, d’opinion sur la question de savoir s’il faut ou non vendre des centrales à tel ou tel pays du Moyen-Orient, mais je sais que si la France veut faire de cela une politique, il faut qu’elle nous explique comment l’utilisation de ces centrales ne se traduira pas à terme par un risque d’augmentation de la dissémination nucléaire.

    Il y a le risque, et pas le risque, la menace climatique et il y a la menace financière et c’est là-dessus qu’on attend le chef de l’Etat. Donc au lieu de s’occuper de tâches latérales, qu’il explique au pays, à l’Europe et au monde ce que sont les solutions de la France pour en discuter et pour avancer.

    Qu’est-ce que j’ai entendu en faisant campagne comme vous ? On attendait d’un chef de l’Etat dignité ; on attendait de l’efficacité ; on attendait une certaine sobriété et l’on a un étalage agité et parfois même immature.

    Voilà ce que j’avais à dire, mes camarades.

    Nous avions demandé un référendum sur le Traité européen. Il semble que M. Sarkozy fasse en sorte que ce référendum n’ait pas lieu. Oui, mais voilà, les élections du 9 et 16 mars, elles, ne pourront pas être annulées.

    Nous les affrontons avec des atouts, et si nous ne gagnons pas, cela ne pourrait venir que de nos propres insuffisances. On les connaît, on les a pour une part expérimentées : il y a la division et de ce point de vue-là, le rassemblement d’aujourd’hui fait plaisir, et fera plaisir bien au-delà de nos rangs.

    Il y a la dispersion qui consisterait à ne pas se concentrer sur cette échéance-là, et puis il y a la dilution qui pourrait faire croire à certains, à tort, que c’est en multipliant les œillades à la droite qu’on rassemble la gauche.

    Le rassemblement oui, mais n’oublions pas d’abord notre base politique et sociale.

    Ce que je veux dire pour terminer est tout simple : les 9 et 16 mars, on votera pour de bons candidats socialistes aux mairies ; pour de bons candidats socialistes dans les conseils généraux, mais on votera aussi je l’espère en brandissant un carton jaune contre l’amputation du pouvoir d’achat et contre les pratiques du pouvoir.

    On rappellera à ceux qui nous président que notre conception des choses, celle des Français, n’est pas : « On est élu un dimanche et puis c’est le bon plaisir et puis rendez-vous cinq après ! » Non, entre temps, il y a les rendez-vous avec le quotidien des Français. Ce rendez-vous là, pour nous, c’est le 9 et le 16 mars et nous pouvons faire en sorte que ce soit un rendez-vous gagnant. Merci.


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