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Vux de Francois Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, à la presse, jeudi 10 janvier 200
Vux de Francois Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, à la presse, jeudi 10 janvier 2008
Je veux vous présenter, au nom de lensemble du Parti socialiste, nos meilleurs vux pour lannée 2008.
En ce début dannée 2008, en entendant les uns ou les autres ou, plus exactement, toujours le même, je me disais que ce qui nous menaçait cétait en définitive la confusion des enjeux, le tourbillon des images, la perte de sens des mots qui sont utilisés ou proférés, linstrumentalisation des peurs et, pour tout dire, la résultante de tout cela qui peut être le fatalisme ou la résignation.
Face à ces menaces, je veux former le souhait quen 2008 nous marquions deux volontés : la lucidité et lengagement. La lucidité est indispensable, elle est au cur de tout. Elle ne vaut pas simplement pour un parti, pour des hommes et des femmes eux-mêmes engagés. Elle vaut pour une société, elle vaut pour des citoyens.
Lucidité de létat du monde qui est grave, préoccupant
Les tensions internationales sont encore lourdes. Ce qui se passe en Irak tous les jours, en Afghanistan, ce qui sest produit au Pakistan avec les conséquences que lon ne sait pas encore, ce qui est à luvre en Iran, le conflit en Palestine même sil nous est dit aujourdhui par Bush quil voudrait un traité de paix dici la fin de son mandat (il reste très peu de temps).
Il y a là toutes les causes dun embrasement toujours possible. Et il nen reste pas moins, même sil peut y avoir ici ou là une espérance aujourdhui peut-être de libération des otages en Colombie et demain le retour dIngrid Betancourt, que sil ny a pas un travail sur les causes mêmes des phénomènes qui sont là au cur de toutes ces tensions, il y a toujours la crainte du pire.
Il faut aussi juger létat du monde à travers les déséquilibres économiques mondiaux considérables : le prix du pétrole qui dépasse 100 dollars le baril, une montée de linflation et donc sans doute une remontée des taux dintérêts, la récession possible aux USA, linstabilité des monnaies ($ - Euro), et les délocalisations toujours présentes.
Il faut avoir cette lucidité, sinon nous sommes dans la peur ou la béatitude.
Lucidité de létat de la France
Létat de notre économie est tout à fait inquiétant. Aucune des prévisions associées à la loi de finances qui a été votée à lautomne dernier nest aujourdhui réaliste.
La croissance de léconomie française pour 2008 sera sans doute plus proche des 1,5 % que des 2,25 % espérés. Elle sera lune des plus faibles de la zone euro et est essentiellement due à latonie de linvestissement.
Lendettement public dépasse 65 % de la richesse nationale et le déficit de lensemble des administrations excédera les fameux critères européens et obligera à un plan de rigueur au lendemain des élections municipales.
Le troisième indicateur, et il est en définitive le plus révélateur de la faiblesse de notre économie depuis maintenant près de 6 ans, est le déficit du commerce extérieur. Nous venons dapprendre quil atteindra sans doute 40 milliards deuros en 2007. Pour la première fois depuis 1991, le déficit sur un mois de notre balance commerciale sera constaté hors énergie, cest-à-dire hors du phénomène que nous connaissons aujourdhui de montée du prix du pétrole. Cela en dit long sur lampleur de la dégradation de la compétitivité de léconomie française.
Il nous faut en pointer la responsabilité. Ce nest pas un phénomène qui vient de lextérieur. Ce nest pas le défaut de travail des salariés. Cest lincapacité quont eue les gouvernants depuis 2002 de soutenir linvestissement privé, de faire un effort pour la Recherche, pour la qualification, pour la formation ; cest labsence de toute politique industrielle. Nous en voyons maintenant le prix.
Il faut le dire aux Français : on ne peut pas vivre avec une économie qui importe plus quelle nexporte. Et ce nest pas un phénomène européen. Au moment où nous allons avoir 40 milliards de déficits de notre commerce extérieur record historique- lAllemagne va dégager 200 milliards deuros dexcédents. Là se trouve linsuffisance de la croissance. Là se trouvent aussi les problèmes de pouvoir dachat que rencontrent aujourdhui nos concitoyens.
Voilà létat de notre économie. Mais quel est aussi létat social après 6 ans de droite au pouvoir et 8 mois de présidence Sarkozy ?
Le pouvoir dachat et il faut que nous en parlions puisque dautres ont omis de le faire dans une conférence de presse. Le pouvoir dachat qui avait été le thème majeur de lélection présidentielle est annoncé par les statistiques officielles comme devant être inférieur pour 2008 à ce quil a été faible au demeurant- en 2007. Les Français nont rien à attendre des dispositions qui viennent dêtre votées puisque, de laveu même de ceux qui les ont présentées, il ny aura pas dimpact sur le pouvoir dachat quand, dans le même temps, se creusent les inégalités entre les revenus du travail et les revenus du capital.
Létat de la France, cest aussi ce que certains ont appelé une société de défiance : défiance à légard des pouvoirs publics, défiance à légard des entreprises, défiance même à légard des autres, de nous-mêmes, tellement nous doutons de notre capacité collective à agir, à produire et à vivre ensemble.
Ce nest donc pas un problème de civilisation, mais tout simplement un problème de société dont les causes tiennent à létat de notre démocratie et à la forme du pouvoir. Un exemple : il a fallu attendre le travail dune rédaction pour que lon apprenne le vrai chiffre des voitures brûlées la nuit de la Saint Sylvestre. Sil ny avait pas eu ce travail, la Ministre de lIntérieur serait encore en train de nous dire que cela a été une amélioration quand le travail journalistique permet de démontrer le contraire. Comment peut-on espérer du côté des citoyens une confiance dans les pouvoirs publics, dans linformation si, précisément, elle est sapée par ceux qui en ont la responsabilité.
Lucidité sur létat de notre démocratie
Le problème nest pas nouveau. La concentration des pouvoirs ne date pas dil y a 8 mois ; lopacité dans la décentralisation est aussi vieille que la décentralisation elle-même. Je reconnais bien volontiers que les partis politiques comme les syndicats existent avec des légitimités trop étroites. Je sais ce quil en est depuis trop longtemps du dialogue social dans notre pays, de la fragilité de la presse écrite, du considérable poids des médias audiovisuels détenus par quelques-uns. Mais, convenons quand même que, même dans ce contexte déjà préoccupant, depuis lélection de Nicolas Sarkozy, les défauts du système sont devenus le système lui-même.
Nous sommes devant un pouvoir personnel. Et, paradoxalement, celui qui veut tout le pouvoir, exerce tout le pouvoir fait aveu dimpuissance. Le pouvoir est personnel parce que nous sommes tombés dans lomniprésidence. Le Président décide de tout, mais aussi sur tout ; au-delà même de lEtat, il est Chef de lEtat, Chef de gouvernement, Chef de la majorité, Chef de lUMP, Chef de campagne il présentera bientôt les éléments de campagne pour les élections municipales devant lUMP.
Nous sommes dans une confusion des genres. Cette position institutionnelle est aussi une posture personnelle : cest le « Président moi-je ».
LEtat, cest « moi-je ». Cest « moi-je » par rapport aux institutions : dérive ultime de la Vè République. Il convoque hier le Parlement, comme sil en avait le droit. Il voudrait même changer la Constitution pour sinviter en permanence à lAssemblée nationale et au Sénat. Ce serait plus commode. Méfiez-vous, il va sinviter chez vous aussi, dans vos rédactions et peut-être à votre domicile ! Un de ses lointains prédécesseurs sy était essayé, il venait déjeuner, dîner Espérons quil nen demandera pas davantage !
Président « moi-je » par rapport aux médias : il est votre invité dhonneur. Vous ny pouvez plus rien ! Le pire, même ! Cest que le temps de parole qui est le sien nest pas compté dans le temps gouvernemental et dans le temps majoritaire. Le Conseil Supérieur de lAudiovisuel que nous avons saisi se prétend lié par une décision du Conseil dEtat ; les chaînes de télévision liées par le CSA. Et Nicolas Sarkozy nest lié par rien, sauf à ses relations avec les propriétaires des grands médias. De la même manière, la fin de la publicité à la télévision publique nest pas une mesure comme on la dit- pour conforter le Service public. Il y faudrait là bien plus que des recettes exceptionnelles sur la publicité, mais laugmentation de la redevance qui en termes de pouvoir dachat naurait pas que des effets heureux. Cette annonce-là dont je ne sais ce quelle sera, nest quun pourboire, une récompense, une compensation à je ne sais quel système de transport !
Et il y a le rapport à lui-même. Le sarkozysme nest pas une doctrine, cest un narcissisme. Un narcissisme compassionnel parce que le pire, cest quil se plaint. Il nous parle de lui à satiété et ce que je demande aujourdhui, cest le droit de ne pas savoir. Mais, même quand on parle de lui, et quil a fait tout pour cela, il finit par sen plaindre. Ce Président « mas-tu vu » nous installe tous, citoyens, responsables publics, journalistes, en voyeurs. Nous ne voulons pas voir, nous connaître les résultats.
Un pouvoir impuissant
Le Président parle avec ses mots, avec ceux des autres mais les mots appartiennent à tous et cest dailleurs leur valeur. Nous sommes-là dans un régime du verbe. Nicolas Sarkozy capte, capture, picore ses références, concepts. Lessentiel pour lui est dêtre dans le coup déclat permanent. Il multiplie les commissions on en a recensé près de 100 ! commande des rapports, annonce des grenelle, convoque des prix Nobel. Cest lillusion du mouvement , cest lart de la diversion, le sens du contre-pied qui peut aussi le faire trébucher ; on la vu sur les 35 heures.
Cette profusion révèle une impuissance . On lui parle aujourdhui de relance de la consommation et il nous fait laveu : les caisses sont vides. Mais qui a donc vidé les caisses depuis 8 mois et peut-être davantage, si ce nest une majorité qui a voté 15 milliards de cadeaux fiscaux et dexonération de cotisations sociale ?
On lui parle de pouvoir dachat et il sen offusque. Comment ! Le débat politique se réduirait à la subalterne question, dérisoire affaire, médiocre revendication du pouvoir dachat ! Il faut avoir une vision plus haute ! La civilisation ! Mais, la civilisation, cela rapporte combien au 1 er janvier 2008 ? Et, quand on sest proclamé le « candidat du pouvoir dachat », le « Président du pouvoir dachat », on doit rendre des comptes.
On lui parle de croissance et il répond comme dautres à dautres époques quelle ne dépend pas de lui, que lenvironnement international décide de tout. Mais, nétait-ce pas le même Nicolas Sarkozy qui disait formule audacieuse- quil irait « la chercher avec les dents » ? Je ne sais plus combien il lui en reste vu le résultat !
On lui parle de rupture et il précise quelle ne peut être faite en 8 mois. Nous en convenons. Mais, en même temps, nous rappelons que Nicolas Sarkozy avait été ministre pendant plus de 4 ans et demi avec la même majorité.
Je ne lui reproche pas dagir, mais dagir mal.
Un pouvoir inquiétant
Inquiétant dabord sur le Droit du travail.
Sur la durée légale du travail : Nicolas Sarkozy vient de se contredire. Avant-hier, il en avait sonné la fin avec une formule gourmande, rapide, lespoir de la fin des 35 heures à la fin de lannée 2008. Hier, il les a rétablies. Sa majesté a bien voulu concéder quil y aurait toujours les 35 heures, en précisant quil navait rien dit de différent.
Mais, lintention demeure, car la lettre de François Fillon, Premier ministre, aux partenaires sociaux ouvre bien la possibilité daccords dérogatoires non pour des assouplissements des 35 heures, mais pour le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Ce qui veut dire que dans les entreprises, si la formule du Premier ministre lemporte et il faudra une loi, qui aurait un accord majoritaire, il serait possible de fixer une durée du travail supérieure aux 35 heures pour déclencher le paiement des heures supplémentaires.
Et il ne sagit pas dassouplissements qui ont déjà eu lieu à trois reprises : en 2003, le premier assouplissement avait porté le nombre dheures supplémentaires de 130 à 180 h/an ; en 2004, le contingent dheures supplémentaires avait été porté de 180 à 220 h. Et il est même possible, toujours selon un texte pris postérieurement de déroger par accord dentreprise à ce contingent dheures supplémentaires. On peut donc aller au-delà des 220 heures. Il y a néanmoins une limite ; la limite étant le droit européen : impossible de travailler sur une semaine plus de 48 h ; et le droit français : impossible de travailler plus de 44 heures par semaine sur 12 semaines consécutives.
Sil doit donc y avoir des accords dentreprise après la lettre de François Fillon, ce ne sera pas sur les assouplissements, mais sur la dérogation à la durée légale de travail.
Lintention de Nicolas Sarkozy et du gouvernement nest pas lassouplissement, mais la fin de la durée légale du travail qui, certes, existera toujours dans le Code du travail, mais à laquelle il sera possible de déroger par des accords dentreprise.
Sur le Contrat de travail : je souhaite que les partenaires sociaux trouvent un accord. Mais, sil ny avait pas daccord, on connaît déjà ce quest la volonté gouvernementale. Cest la période dessai qui, pour les cadres, pourrait aller jusquà un an pas loin du CNE- et pour les autres salariés, une période dessai de trois mois renouvelable. Sajoute à cela le retour du contrat de mission. Cest-à-dire, dans une certaine mesure, la fin aussi du contrat à durée indéterminée.
Inquiétant, ensuite, sur le pouvoir dachat
Les franchises médicales sappliquent depuis le 1 er janvier et ne sont quune première étape, compte tenu de lampleur des déficits.
Le plan de rigueur : il y aura une augmentation elle est mécanique- de la Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) et le retour de la TVA qui nest même plus habillée de social. Nous savons bien que, compte tenu de lampleur des déficits, compte tenu de la faible croissance, compte tenu des cadeaux fiscaux qui ont été accordés, compte tenu du fait que les caisses sont vides, cest bien dune augmentation de la TVA dont il sagit. On lappellera autrement peut-être : charge sur la consommation plutôt que sur la production. Leffet sera direct sur les Français.
Inquiétant aussi sur les principes
En matière de Droit pénal : un texte vient dêtre voté à lAssemblée nationale et il permettra, sans décision de justice, de prolonger un enfermement. Même sil faut traiter cette question insupportable pour les victimes et leur famille des criminels récidivistes, la réponse ne peut pas être simplement des mesures denfermement au-delà de la peine ; faut-il aussi quil y ait traitement médical. On ne peut pas remettre en cause des principes du droit pénal, alors que ne sont pas aujourdhui fournis les instruments du traitement médical dans les prisons françaises.
En matière de Laïcité : Dans le discours que Nicolas Sarkozy a prononcé le 20 décembre 2007, il y a eu là des conceptions qui ne sont pas celles qui ne sont pas seulement les nôtres car nous ne sommes pas propriétaires de la laïcité, mais qui sont les principes de toute la République, et notamment de tous ceux qui se sont succédés aux responsabilités du pays hormis la période de Vichy- après le vote de la loi de 1905. Il y tient des propos sur la reconnaissance de la religion qui ne sont pas pour nous ceux dune laïcité républicaine.
Quand Nicolas Sarkozy dit qu un homme qui croit est un homme qui espère et lintérêt de la République, cest quil y ait beaucoup dhommes et de femmes qui espèrent », cest laisser penser que, pour être de bons citoyens, il faut être dabord des croyants. Je ne dénie pas aux croyants le fait dêtre de bons citoyens, mais il a y aussi ceux qui ne croient pas ! Et qui espèrent pourtant, qui espèrent pour la vie daujourdhui et pas forcément pour la vie au-delà de la vie.
Il ajoute : « La morale laïque risque toujours de se changer en fanatisme quand elle nest pas adossée à une espérance qui comble linspiration à linfini ». Cela voudrait-il dire que lorsque lon na pas une aspiration à linfini, on aurait une morale laïque qui pourrait tourner au fanatisme ? Mais, ny a-t-il pas de la part de ceux pas tous, une toute petite minorité- qui ont justement cette aspiration à linfini le risque de tomber dans le fanatisme, parce que la vie ici-bas naurait pas de sens ?
Il poursuit : « Dans la transmission des valeurs, linstituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé ». Je remarque que, dans cette formule, limam et le rabbin ont été oubliés. Parce que, ajoute Nicolas Sarkozy « Il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme dun engagement porté par lespérance ».
Il faudrait donc, pour transmettre une morale, pour transmettre des valeurs, avoir le souci du sacrifice de sa vie ? Je ne dénie à aucun représentant religieux la capacité de fournir cette morale ; mais je ne lui reconnais pas cette capacité au nom de cette aspiration à linfini, mais au nom de sa croyance, de sa valeur propre.
La laïcité na jamais été pour nous la négation des religions, au contraire, mais leur séparation dans lespace public. Pour nous, la construction de la citoyenneté obéit dabord à des principes fondés sur la laïcité.
Cest pourquoi, jamais la loi de 1905 na été aussi actuelle et précieuse. Et, je demande au Président de la République de clore définitivement le débat sur la remise en cause de cette grande loi républicaine.
Tel est le pouvoir aujourdhui : pouvoir personnel, pouvoir impuissant, pouvoir inquiétant.
Face au « tout pouvoir », je veux faire du Parti socialiste en 2008 un contre-pouvoir. Pas simplement être contre le pouvoir, mais un autre pouvoir au service des Français.
Je fixe deux objectifs pour lannée prochaine :
Le PS doit être le premier parti de France à loccasion des élections municipales et cantonales en termes de suffrage comme de collectivités dont nous aurions, si les électeurs nous donnent leur confiance, la responsabilité. Si nous voulons être un contre-pouvoir, il faut être le premier parti en France. Cest possible.
Le second objectif est que le PS doit devenir le parti de toute la France, en termes de génération, de diversité, de territoire, de catégories sociales. Ce sera lenjeu de son Congrès au lendemain des élections municipales.
Etre un contre-pouvoir, cest être une force à quatre dimensions :
- Une force dopposition : à un système économique déséquilibré et à un ordre politique injuste .
Une telle opposition exige bien plus quune critique ou une dénonciation, mais une déconstruction des mécanismes économiques et politiques et une réflexion sur la mondialisation, la Nation, lindividu, et une imagination sur les outils des politiques publiques. Il faut faire le choix de la raison sur lémotion, de lintelligence collective sur les intuitions dun seul, de la démocratie sur la dictature des circonstances et de lurgence.
- Une force de proposition :
Dabord sur lEconomie : compte tenu de ce nous décrivons de létat de léconomie française, la première priorité est une politique qui renforce loffre productive dans notre pays avec un investissement massif dans la Recherche, dans linnovation, dans la qualification, dans la formation. Dans cette politique-là, il faudra aussi faire des choix industriels et avoir les outils correspondants. Il y a un débat sur la caisse des dépôts dont certains signes peuvent annoncer sa privatisation. Ou lon en fait un fonds public à capacité dinvestissement et pas simplement de protection cest parfois nécessaire face aux fonds souverains car il ny a pas de raison que la France nen dispose pas. Mais aussi avec une capacité danticipation, dinnovation. Voilà ce que doit être un instrument public et la Caisse de dépôts doit être cet instrument-là.
La deuxième priorité, cest le désendettement public. Les allègements dimpôts, quand un pays connaît un déficit public proche de 3 %, un endettement public de 65 % de la richesse nationale, sont une augmentation demprunts. Tout allègement dimpôts qui a été consenti sera payé par les générations futures. Donc, le premier devoir même sil nest pas plaisant à entendre- cest déviter quil y ait des allègements fiscaux tels quils ont été pratiqués depuis 6 ans et encore davantage depuis 8 mois.
La troisième priorité en matière déconomie, cest la maîtrise des prix. Nous avons fait plusieurs propositions : la mise en place du chèque transport, la diminution de la TVA sur les produits de première nécessité et le respect de la loi sur le logement social. Et il faudra bien sûr une politique de revenus à travers la prime pour lemploi et les conditionnalités des exonérations de cotisations sociales, non pas la négociation, mais la conclusion daccords salariés.
Sur la réforme des institutions : nous proposons une réforme des institutions fondée sur quatre principes :
Des droits du Parlement (maîtrise de lordre du jour, capacité à voter la loi sans entrave )
Décentralisation : clarification des compétences, des responsabilités, des financements
Démocratie sociale : reconnaissance des accords majoritaires fondés sur la représentativité réelle des organisations syndicales
Droits des citoyens : capacité pour les citoyens de saisir le Conseil constitutionnel pour les exceptions dinconstitutionnalité, mais aussi le vote des étrangers aux élections locales. On parle du changement du préambule de la Constitution, de la lutte pour la discrimination positive, mais avant de faire ces changements dont on parle et lon verra lesquels, faisons au moins que ceux qui vivent sur notre territoire depuis longtemps, qui y travaillent, qui payent des impôts puissent voter.
Sur la Diplomatie : Nicolas Sarkozy a évoqué une diplomatie de la réconciliation. Cela ne peut pas fonder une action politique extérieure. Se réconcilier avec qui, sur quoi, pour quoi, au nom de quoi ? La politique extérieure doit être, pour nous, fondée sur trois principes :
Le premier : la paix, la recherche de la paix, et nous avons là suffisamment de sollicitation pour ne pas perdre notre temps.
Le deuxième : ce sont les droits de lHomme et les valeurs universelles. Cela nappartient pas à un continent, à quelques pays privilégiés ! Cest le droit de tous.
Le troisième : cest le multilatéralisme et lONU. Il ny a pas besoin de créer je ne sais quelle institution parallèle à lONU. Il faut revenir au cur même des décisions qui se prennent au niveau du Conseil de sécurité et de lassemblée de lONU.
- Une force daction :
Nous revendiquons un pouvoir ; celui qui est à notre portée, celui des territoires de France, non pour faire des villes, des départements, des régions, des lieux de résistance ou de revanche par rapport à lélection présidentielle, mais pour être utiles à nos concitoyens. Et les élections municipales et cantonales porteront aussi sur la question du pouvoir dachat : transports publics, laccès au logement, les gardes des enfants, laccompagnement des personnes dépendantes, laccompagnement scolaire, la fiscalité locale. Nous allons faire de la question du pouvoir dachat, question secondaire maintenant pour Nicolas Sarkozy et principale pour nous, et du développement durable double exigences de satisfaction de besoins immédiats et de préparation de lavenir- le fondement de laction publique.
Au lendemain des scrutins de mars, si la gauche qui sest largement rassemblée à loccasion de ces élections municipales peut être en capacité de gérer en plus des 20 régions métropolitaines (et des 4 de loutre-mer), une majorité des départements et de nombreuses villes, rien quen termes dinvestissements publics, elle sera en mesure de mobiliser plus de financement, plus dactions structurelles que lEtat lui-même en termes déquipement civil. Cela veut dire que le pouvoir nest pas seulement le pouvoir dun seul, le pouvoir dune famille politique, il nest pas le pouvoir dun camp qui a gagné lélection présidentielle. Il est à prendre aussi, à revendiquer, à exercer à loccasion des élections municipales. Il faut le dire aux Français pour quils ne se découragent pas, quils ne se désespèrent pas. La gauche peut exercer non pas simplement une parcelle du pouvoir, mais une part de la responsabilité publique et de lutilisation des fonds dintérêt général.
- Une force de rénovation : ce sera lobjet de notre Congrès qui portera sur tous les aspects de la vie du PS : Déclaration de principes, statuts, orientations, stratégies et leadership. Ce sera au lendemain des élections municipales que nous ouvrirons ce processus. Pas avant. Nous devons là être tournés vers les Français plutôt que vers nous-mêmes. Dici là, le 20 janvier, aura lieu le rassemblement annuel de nos secrétaires de sections qui coïncidera avec le troisième forum de la rénovation sur lindividu et la solidarité et qui marquera le lancement de notre campagne pour les élections municipales et cantonales.
Une réunion du comité de liaison de la gauche la troisième en trois mois- se tiendra le 22 janvier et une rencontre avec lensemble des organisations syndicales se tiendra fin janvier, début février.
CONCLUSION
Lannée 2008 sera difficile pour les Français. Ils ne seront pas seuls face aux épreuves, réduits au silence de leur déception ou à lexpression de leur colère. Là est le rôle dune force politique : offrir une traduction concrète dune attente et dune espérance. Permettre le changement partout où la possibilité daction nous est offerte. Fournir une explication du monde et des choses.
Si jai un vu personnel à formuler, cest celui que les valeurs comme la raison, le respect, lintérêt général lemportent sur lémotion, la facilité, largent et lesbroufe.
Si la lucidité et la volonté lemportent, jai confiance dans lissue de cette confrontation. Elle est autant morale que sociale. Et peut-être jamais en ce début dannée nous navons eu autant besoin de rigueur morale et de justice sociale.
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Présentation de Thierry MANDON
Thierry Mandon, maire de Ris-Orangis est né le 30 décembre 1957, à Lausanne .
Licencié en droit et en sociologie et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1987, Thierry Mandon est élu député socialiste de l'Essonne de 1988 à 1993. Consultant dans un groupe de Conseil en stratégie et en ressources humaines de 1993 à 1995, il est élu Maire de Ris-Orangis en juin 1995 en évinçant le maire sortant communiste Daniel Perrin.
En 1994, il devient Conseiller général du canton de Ris-Orangis et s'implique dans la gestion des questions d'intérêt départemental en tant que premier Vice-Président du Conseil général de l'Essonne en charge des Finances et de l'Action économique de mai 1998 à mars 2001.
Thierry Mandon est Président du Groupement dIntérêt Public Genopôle®, Vice-Président du Conseil général de l'Essonne chargé du développement économique, des Grands projets et de l'Emploi et Président de l'Agence pour l'économie en Essonne.
Il est porte-parole et co-responsable du Pôle Projet du courant Rénover maintenant.
En juin 2007, Thierry Mandon est malheureux candidat aux législatives de la 9e circonscription de l'Essonne .
Extrait d'une vidéo de T.Mandon réagissant sur les premières mesures gouvernementales en juin dernier durant les législatives.Avec une liste rassemblant le PS, Verts, Radicaux, acteurs associatifs et citoyens représentative de Ris-Orangis dans sa diversité (blanc-black-beur), faisons gagner Ris-Orangis avec Thierry Mandon.
Pourquoi?
* pour mener à bien les changements profonds engagés ces dernières années sur Ris:
- Réhabilitation du plateau avec la piscine neuve, un centre culturel Robert Desnos rénové, la réhabilitation de 1300 logements et a création de nouveaux parcs verts.
- Redynamisation du bas de Ris-Orangis avec la création d'un des tout premiers éco quartiers près de 600 logements.
- La création d'une coulée verte reliant le bois de St Eutrope aux berges de Seine.
- Création d'une maison des solidarités qui regroupera en un seul et même lieu tous les services d'action sociale de la ville, du département et des associations.
- Soutien apporté à la démarche de la MJC d'ouverture plus large de ses actions aux Rissois grâce à des aides de la C.A.F.
- Le plan local personnes âgées-dépendance.
- Nouvelle action locale de sécurité globale en tirant le bilan de la mise en place de vidéosurveillance aux abords des 2 collèges et du centre commercial du Moulin à vent et, si nécessaire en la complétant, en analysant les résultats obtenus par notre brigade de nuit, créée il y a quelques mois et en consolidant nos actions de prévention en direction des jeune majeurs.
- Donner un nouvel élan dans l'environnement et le développement durable, la réussite scolaire, la diversification dans les offres de logements, la vie associative et des quartiers, la politique des âges et les transports en commun...
La jeunesse Rissoise se mobilise pour améliorer ses conditions de vie!
Prenez la parole en répondant en ligne sur:
http://rispourtouslesjeunes.skyrock.com/
http://myspace.com/rispourtouslesjeunes
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Texte d'une interview de S.Royal donnée à VSD aujourd'hui
Le 31 décembre, vous vous êtes rendue dans une caserne de pompiers, à Paris. Le mot dordre affiché dans la salle dappels altruisme, efficience, discrétion vous a frappée. En quoi ?
Il sagit de belles valeurs qui devraient aussi correspondre à laction politique ! Altruisme signifie se mettre, avec générosité, au service des autres, ce que nous faisons. Efficience renvoie à la nécessité de lefficacité.
Or, les Français attendent des résultats de laction. Discrétion est sans doute la valeur qui manque en ce moment. Elle rappelle chacun à son devoir de pudeur. Traditionnellement dans la fonction publique, il existe une réserve républicaine, malheureusement en voie de disparition. Il faut la réhabiliter. Je forme le vu que la vie politique revienne à plus de discrétion, de réserve et de rigueur.
Depuis quelques semaines, vous vous faites plus présente sur le terrain. Ces ren-contres avec les Français vous paraissent-elles une façon efficace de vous opposer à Nicolas Sarkozy ?
Mon problème nest pas de mopposer systématiquement à lui, mais je constate quaujour-dhui le pays a besoin defficacité dans les résultats de laction politique. Aller sur des territoires, dans des entreprises ou avec des associations qui connaissent des difficultés oblige le pouvoir en place à bouger. Par exemple, après ma visite dans lusine Charles Jourdan au contact du désespoir des salariés, le ministre a fait une réunion de travail. Tant mieux. Cela me permet aussi de faire des propositions pour que la France retrouve de nouvelles raisons despérer et dentreprendre.
Car on sent monter une profonde inquiétude : le moral des ménages est au plus bas, une enquête sur les jeunes montre que les Français sont parmi les plus pessimistes dEurope. Face à lespérance que soulève une élection présidentielle, quel que soit le candidat qui la emportée, les gens attendent quil se passe quelque chose. Jai été une des actrices principales du dernier scrutin présidentiel, et ma responsabilité me conduit à donner toute mon énergie, à faire pression afin que ça bouge vraiment et que la politique se montre plus efficace.
Vous avez limpression que laction jusquà présent mise en uvre par le président na pas porté ses fruits ?
Mais nous le voyons tous. Je souhaite que la France réussisse et obtienne des résultats qui vont dans le bon sens. Or, on assiste à un creusement des inégalités, avec les mesures fiscales par exemple. Le contre-choc commence à être ressenti. Nicolas Sarkozy a pensé que, en enrichissant les plus riches, leur croissance allait entraîner tout le monde. Ce nest absolument pas ce qui se passe : on a les inégalités sans la croissance. Il faut essayer autre chose et, notamment, repenser les relations dans lentreprise.
Vous vous portez candidate à la tête du PS. Pourquoi faire cette annonce avant les élections municipales, au risque de voir vos opposants vous accuser de semer la désunion ?
Je nai fait aucune annonce de cette nature. Et je refuse les polémiques du passé. Jai simplement expliqué que, jusquen décembre, javais conduit une première étape, durant laquelle javais travaillé à mon rythme. Jai eu aussi besoin de me reposer, décrire le bilan de la campagne. De plus en plus de personnes me demandaient pourquoi je ne parlais pas. Pourquoi je ne suis pas à leurs côtés pour avancer. Donc, japprofondis le tra-vail avec tout un groupe, car je crois quil est de ma responsabilité, avec dautres, de mettre un potentiel au service du rassemblement des socialistes, y compris ceux qui nont pas été à mes côtés. Jespère parvenir à les convaincre quil faut accélérer les propositions concrètes. Cest le silence et linaction qui seraient coupables !
Comment ?
En travaillant en équipe, en me déplaçant. Je voudrais encourager une nouvelle génération et donner de nouvelles raisons despérer. La France possède un potentiel, elle mérite beaucoup mieux que les résultats économiques et les régressions sociales dont nous souffrons aujourdhui.
Allez-vous soutenir la candidature de Bertrand Delanoë ?
Bien sûr. Je souhaite très vivement sa réélection, car cest un excellent maire pour Paris. Je serai à ses côtés autant quil le voudra.
Quel est actuellement votre état desprit ?
Serein et studieux. Je suis entourée damis fidèles et de conseillers talentueux. Nous regardons vers lavenir sans polémiquer avec qui que ce soit. Je préside une région innovante et cest très gratifiant parce que très concret. Je vais rencontrer les Français qui bougent en allant soutenir des candidats aux élections municipales. Je reste persuadée que cest dans le mouvement que nous gagnerons de nouvelles mairies, car les Français ont besoin de sentir quil existe dautres façons de faire, despérer et dentreprendre par rapport à la fin des illusions et des slogans sans lendemain.
Recueilli par Marie-Aude Panossian
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Ségolène Royal dénonce la "provocation" de Nicolas Sarkozy qui veut supprimer "un vrai besoin humain"
"L'invité politique de Christophe Barbier" - LCI
"Les 35 heures correspondent à un vrai besoin humain", a estimé mercredi Ségolène Royal, dénonçant "la provocation et l'improvisation" dont a fait preuve Nicolas Sarkozy en reconnaissant vouloir mettre fin aux 35 heures lors de sa conférence de presse à l'Elysée.
"S'il n'y a plus de durée légale du travail, à ce moment-là comment va-t-on mesurer les heures supplémentaires?". Elle a dénoncé une mesure "inapplicable" et "un coup porté aux salariés", provoquant "une grande déception, une grande colère" dans le pays. "Pourquoi brutaliser à la fois les salariés pour qui les 35 heures correspondent à un vrai besoin humain, celui de se reposer, de s'occuper de sa famille, et les entreprises qui ont eu beaucoup de mal à les mettre en place, qui aujourd'hui sont à peu près stables?". "A force de vivre comme un milliardaire et de se déplacer dans les jets privés de ses amis", Nicolas Sarkozy "ne se rend plus compte de la situation actuelle de la France, de l'angoisse des Français, de leurs inquiétudes, de leurs désillusions aussi". "Je pense qu'il faut qu'il redescende sur terre."> Voir la vidéo de l'intégrale de l'émission
Les Français veulent de Ségolène Royal comme Première secrétaire du PS
Selon le sondage Ifop pour Paris Match du jeudi 10 Janvier 2008.
Ségolène Royal recueille 53 % d'opinions favorables
Quand on pose la question aux français:
Parmi les personnalités suivantes, laquelle souhaitez-vous désignée Premier Secrétaire du Parti Socialiste en 2008?
25 % répondent Ségolène Royal (+2) et 33 % parmi les sympathisants socialistes.
23 % répondent Bertrand Delanoe (-3) et 24 % parmi les sympathisants socialistes.
10 % répondent Arnaud Montebourg et 12 % parmi les sympathisants socialistes.
10% répondent Laurent Fabius (=) et 12 % parmi les sympathisants socialistes.
Le retour de Ségolène Royal lui profite : elle reprend la tête dans l'ensemble de l'opinion, 25% (+2) contre 23% (-3 à Bertrand Delanoe), et plus encore à gauche (33% contre 24%) et au PS (33% contre 24%).
Selon un autre sondage du Figaro, à la question : Pour chacune des personnalités suivantes, voulez-vous me dire si vous souhaitez lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ?
47% répondent Ségolène Royal (soit +7 par rapport au derniers sondage) dont 74% des sympathisants de Gauche.
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"Le temps des illusions se termine, celui de l'inquiétude commence"
Point Presse de Ségolène RoyalSégolène Royal a estimé ce mardi que "le temps des illusions se termine et que celui de l'inquiétude commence", en réagissant à la conférence de presse de Nicolas Sarkozy.
"L'on peut dire que le temps des illusions se termine et que celui de l'inquiétude commence".
"C'est la désillusion qui fait place à l'angoisse et à la peur du lendemain, puisque nous attendions des réponses aux questions de la vie chère, des salaires, des petites retraites, au droit d'accès à la santé, au logement".
"Le peuple français attend maintenant que, rapidement, le président de la République passe des discours aux actes" devant "l'absence de résultats". Elle a regretté que le chef de l'Etat n'ait eu "aucune phrase, aucun mot sur le bilan de ses sept mois" à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy qui a mis en place "une centaine" de commissions, est "un président qui a été le propre commentateur de son inaction, le président de la +commissionnite+ et du commentaire de l'exaspération des Français".
Ségolène Royal a réclamé "le doublement de la prime pour l'emploi" et l'a appelé à "s'attaquer au secteur de la grande distribution", ce qui implique de "réformer les lois" pour "faire en sorte que les prix baissent".
Elle a demandé "solennellement" au président Sarkozy de "tenir l'engagement" pris pendant la campagne présidentielle d'augmenter de 25% les petites retraites et les pensions de reversion, en précisant le calendrier d'application de cette promesse.
M. Sarkozy ayant souhaité la fin des 35 heures, Ségolène Royal y a vu "une forme de provocation et une forme d'improvisation : une forme de provocation parce que ça préfigure en fait la fin de la durée légale du travail, une forme d'improvisation parce que ça met par terre une de ses principales propositions".
"S'il n'y a plus de durée légale du travail, il n'y a plus moyen de calculer la réalité des heures supplémentaires. Donc, il va falloir qu'il revoie sa copie".
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