• Verbatim de Ségolène Royal, dimanche 6 mai 2007 <?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P></O:P>


    "Le suffrage universel a parlé. Je souhaite au prochain président de la République d'accomplir sa mission au service de tous les Français".
    "Je remercie du fond du coeur les près de 17 millions d'électeurs, de citoyens, de citoyennes, qui m'ont accordé leur confiance. Je mesure leur déception et leur peine. Mais je leur dis que quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas. J'ai donné toutes mes forces et je continue avec vous et près de vous".
    "Je remercie tous les militants qui ont porté ce grand moment démocratique. Bien sûr les militants socialistes mais aussi tous les autres militants de la gauche et de l'écologie, ceux de Désirs d'avenir, et au-delà toutes celles et ceux qui se sont unis dans le mouvement".
    "Gardons intactes l'énergie et la joie de l'immense rassemblement populaire vibrant de ferveur qui m'ont accompagnée tout au long de cette campagne, ici et dans les outre-mers".
    "J'ai engagé un renouvellement profond de la vie politique, de ses méthodes et de <?XML:NAMESPACE PREFIX = ST1 /><ST1:PERSONNAME ProductID="la gauche. La" w:st="on">la gauche. La</ST1:PERSONNAME> forte participation traduit un renouveau de notre démocratie, et notamment pour les jeunes, partout dans le pays et en particulier dans les quartiers, qui se sont massivement inscrits pour voter. Bravo à tous ces jeunes pour cet engagement civique qui rappelle à la République le devoir de respect et d'égalité qu'elle a envers eux".
    "
    Ce que nous avons commencé ensemble nous allons le continuer ensemble
    . Vous pouvez compter sur moi pour approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles. C'est la condition de nos victoires futures".
    "Je serai au rendez vous de ce travail indispensable et j'assumerai la responsabilité qui m'incombe désormais. Mon engagement et ma vigilance seront sans faille au service de l'idéal qui nous a rassemblé et nous rassemble et qui va, j'en suis sûre, nous rassembler demain pour d'autres victoires". 
     

    Déclaration de S. Royal - 6 mai 2007

     
    A l'issue de la soirée électorale, le premier secrétaire analyse la situation. "Il n'y a pas de résignation à avoir, nous avons réussi à mobiliser des énergies formidables tout au long de cette campagne." Il se tourne d'ores et déjà vers les élections législatives : "Tout dépend de nous maintenant, les gens n'attendent pas des resistants mais des conquérents."

    F. Hollande : "Pas de résignation"


    votre commentaire

  • « Je m'appuierai sur la majorité la plus large possible »

    Au lendemain de son débat télévisé musclé avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a reçu « le Parisien » et « Aujourd'hui en France ». Elle explique ce qu'elle fera si elle est élue dimanche soir.


    AU LENDEMAIN de son face-à-face télévisé avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal apparaît hier matin, dans son quartier général du boulevard Saint-Germain à Paris (VIIe arrondissement), tranquille et déterminée. Tranquille comme une candidate qui, non contente d'avoir le 22 avril accédé au second tour, a fait mercredi soir devant tous la démonstration de sa pugnacité, elle que beaucoup jugeaient incompétente et d'abord fragile. Déterminée comme une femme qui se sent, au final, poussée par une « vraie ferveur populaire » et croit toujours, n'en déplaise aux sondages, qu'elle peut gagner sur le fil dimanche. Alors que François Bayrou a confirmé hier qu'il ne voterait pas Sarkozy, elle rêve de disposer à l'Assemblée, au-delà des clivages habituels, de « la majorité la plus large possible ». « Avec moi, martèle-t-elle, visant implicitement son rival, il n'y a aucun risque. Vous avez tout à gagner... » Réponse dimanche à 20 heures.

    Quel est, chez vous, le sentiment dominant après le débat télévisé de jeudi soir ?
    Ségolène Royal.
    J'ai défendu mes idées.

    Vous n'avez aucun regret ?
    On a toujours des regrets après un débat, parce qu'on n'a pas dit tout ce qu'on aurait voulu dire.
    Mais, globalement, ce débat a été éclairant sur le choix qui s'offre dimanche aux Français entre deux projets de société, deux visions de la France.

    Comment vous est apparu Nicolas Sarkozy ?
    Sur la défensive. Et, parfois, j'ai eu l'impression qu'il était en difficulté. Je pense notamment à nos échanges sur la sécurité, l'environnement, le nucléaire, la scolarisation des enfants handicapés. Ce dernier sujet est, pour moi, révélateur d'un certain comportement politique dont les Français ne veulent plus.

    Nicolas Sarkozy dit qu'il vous a trouvée agressive...
    C'est son habitude de se sentir agressé dès qu'on n'est pas d'accord avec lui. Or, c'est simplement le débat politique qui doit être mené avec conviction et passion. Car je crois profondément à la politique.

    Vous, vous n'estimez pas avoir été agressive ?
    Non, j'ai rempli mon rôle. Avec la volonté qu'on comprenne qu'avec moi, les intérêts des Français seront bien défendus et que je ne me laisserai pas faire.

    Votre stratégie était, à vos yeux, la bonne ?
    Je voulais que ce débat montre clairement quel est l'enjeu de dimanche et notamment en quoi Nicolas Sarkozy est responsable du bilan du gouvernement actuel. Je voulais aussi montrer la démagogie de certaines de ses propositions. Ainsi, après avoir visité un foyer de femmes battues sans papiers, il leur a promis la régularisation. Comme je n'imagine pas que le propos ne valait que pour ce foyer-là - ou alors l'impartialité de l'Etat serait remise en cause - ,vous imaginez jusqu'où sa promesse peut conduire ! D'autant qu'il a promis aussi un autre jour la nationalité française à toutes les femmes martyrisées du monde. Ce qui doit représenter au moins 200 millions de personnes ! Soit Nicolas Sarkozy promet n'importe quoi, soit il n'est pas responsable. Combien de promesses, en réalité, pourrait-il tenir ? Sûrement pas ses promesses d'allègements fiscaux, qui dépassent de loin ce que Margaret Thatcher a fait en dix ans de pouvoir et qui conduirait à la ruine des services publics. Et puis son programme est rempli d'injustices. Je ne citerai que le bouclier fiscal, qui consiste à rembourser une partie de l'impôt des plus riches contribuables, comme cette riche héritière qui vient de récupérer plus de 7 millions d'euros.

    Un échange a beaucoup frappé. Nicolas Sarkozy vous a reproché de perdre vos nerfs et vous lui avez répondu qu'il y a des indignations, même pour un chef d'Etat, sincères et saines...

    C'était un temps fort, oui. Je porte des convictions. Je ne suis pas dans le calcul. Le sort réservé aux élèves handicapés à l'école ne peut laisser personne indifférent. J'avais imposé l'accueil des enfants trisomiques à l'école maternelle et, aujourd'hui, le gouvernement est revenu en arrière et on ne veut plus d'eux : est-ce que cette situation scandaleuse, cette souffrance des familles ne méritent pas du coeur et de l'indignation ?


    « On n'imposera pas d'en haut, par la loi, une extension des 35 heures »

    Mercredi soir, l'échange sur le nucléaire a été plutôt confus...

    J'apporte une précision : le pourcentage de 17 % que j'ai évoqué représente la part du nucléaire dans la totalité de l'énergie consommée, et non la part de l'électricité produite par le nucléaire. Quant aux 50 % que Nicolas Sarkozy a cités, cela ne correspond à rien. Sur le fond, il ne sait ni que l'EPR, c'est la troisième génération du nucléaire, ni que les gisements d'uranium risquent d'être épuisés d'ici quelques dizaines d'années. Même sur le nucléaire iranien, il n'a pas maîtrisé le sujet, car, aujourd'hui, ce n'est pas le nucléaire militaire qui est en cause : la prolifération s'organise à partir du nucléaire civil.

    Sur les 35 heures, vous avez dit qu'il n'y aurait pas généralisation automatique...

    Une des révélations du débat a été l'acceptation par Nicolas Sarkozy de ce que les 35 heures constituent désormais en France la durée légale du travail, sur laquelle il ne reviendrait pas. Soit les 35 heures sont nocives à l'économie, comme le disent le Medef et le candidat sortant, et il faut qu'il ait le courage politique de les supprimer. Soit c'est un acquis social et une mesure qui a créé de l'emploi, comme je le crois, et il faut les défendre, même s'il faut tirer des leçons pour mieux faire.

    Vous, vous avez admis que la deuxième loi sur les 35 heures avait été, pour le moins, brutale...

    J'ai dit que la deuxième loi avait été précipitée et qu'il n'y aurait pas demain de généralisation des 35 heures aux PME sans accord des partenaires sociaux, branche par branche.

    Cela veut dire quoi ?

    Cela veut dire que le débat sera ouvert et que, s'il n'y pas d'accord, on n'imposera pas d'en haut, par la loi, une extension des 35 heures.

    Y a-t-il encore aujourd'hui un vrai clivage droite-gauche sur les 35 heures ?

    Non, puisque Nicolas Sarkozy s'est aligné sur ma position !

    Vous avez aussi indiqué qu'il n'y aurait pas de régularisation systématique des sans-papiers...

    Je le confirme. Les régularisations auront lieu sur des critères. Mais dans des conditions honnêtes : nous ne dirons pas, nous, avant l'examen des dossiers, combien il y aura, à l'arrivée, de personnes régularisées en créant autant de drames humains. Avec moi, les règles seront claires.

    « J'ai trouvé Nicolas Sarkozy désinvolte »

    Vous avez évoqué le cas de cette policière violée en Seine-Saint-Denis alors qu'elle regagnait son domicile après son service. Vous auriez souhaité qu'elle soit raccompagnée...

    J'ai trouvé Nicolas Sarkozy désinvolte. D'autant que ce viol atroce avait été précédé, en mars, au même endroit, d'un autre viol. Et aucune disposition concrète de protection n'avait été prise entre-temps. Dans les quartiers ultrasensibles, je considère qu'il faut raccompagner la nuit les femmes policières - et peut-être même tous les policiers -, comme cela se fait déjà au Québec. On peut imaginer qu'une patrouille puisse faire un détour pour les redéposer chez elles.

    Certains vous reprochent, à propos des enfants handicapés, d'avoir surjoué la colère...

    La capacité d'indignation d'un responsable politique sur une telle question est une qualité et non pas un défaut. Je ne veux pas qu'on exploite la misère des gens pour faire de la commisération. Or, Nicolas Sarkozy donne de plus en plus dans ce registre. Il imite George W. Bush dans cette technique du compassionnel conservateur. On pleure sur les gens. On utilise les faits divers et, lorsqu'on est aux responsabilités, on n'agit pas pour le présent et on promet pour demain. Voyez les campagnes électorales de Bush, mais, quand il y a eu la catastrophe de La Nouvelle-Orléans, on ne l'a pas vu sur le terrain !

    Il y aurait un parallèle entre Bush et Sarkozy ?

    Il porte la même idéologie néoconservatrice. Il n'hésite pas à envisager de démanteler les services publics, alors qu'on a tant besoin d'infirmières, d'enseignants. Moi, je suis pour redéployer, pour bouger, mais pas pour supprimer.

    Qu'auriez-vous envie de dire à ceux qui hésitent encore ?

    Depuis des mois, il y a eu une campagne orchestrée par la droite mettant en doute ma compétence, voire m'accusant de fragilité. Je pense que le débat a permis de rétablir la vérité aux yeux de tous les Français. Tous ceux qui me connaissent le savent : je suis une femme solide, au clair sur mes convictions, capable de défendre les intérêts de la France. Aux indécis, je dis donc : « Ayez confiance. La France sera bien présidée et ses intérêts défendus. »

    « Le seul sondage qui vaille, c'est le vote des Français »

    Vous insistez sur le fait que vous souhaitez être la présidente d'une France apaisée. Vous suggérez qu'avec Nicolas Sarkozy, le pays connaîtrait des turbulences, voire des troubles ?

    Je souhaite rassembler une majorité de Françaises et de Français sur mon pacte présidentiel et sur les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité. Je ne fais pas, comme Nicolas Sarkozy, de procès d'intention. Je pense, en effet, que ses propositions - qui consistent à privilégier toujours une catégorie au détriment des autres, à chercher en permanence un bouc émissaire, à ne pas être respectueux des Françaises et des Français, bref à jeter de l'huile sur le feu comme on l'a vu avec l'emploi de mots violents comme Kärcher - divisent et ne peuvent pas ramener la sérénité et la confiance dont nous avons besoin. La fermeté, ce n'est pas des mots, mais des actes !

    Votre première décision dimanche si vous êtes élue ?

    Ma première décision sera de constituer la meilleure équipe gouvernementale pour la France. Et, après, d'agir vite.

    Le Premier ministre sera-t-il, comme l'assure François Hollande, socialiste ?

    C'est l'hypothèse la plus probable, mais je ne m'interdis rien.

    Quel sera votre premier chantier ?

    Celui des emplois tremplins pour les jeunes. Je réunirai tout de suite les présidents de région et je leur dirai de mettre en place tout de suite, en concertation avec l'Etat et les chefs d'entreprise, le premier volet du plan prévu pour cinq ans et qui doit conduire à la création de 500 000 emplois. Sans oublier les contrats première chance pour les jeunes sans qualification. Et puis nous réunirons très vite la conférence nationale sur les salaires pour décider rapidement de la revalorisation du smic, des petites retraites et aussi des bas salaires afin que la hiérarchie des salaires ne soit pas écrasée. Il faut redonner confiance aux acteurs économiques de notre pays et faire repartir la croissance. Je m'y engage. Et puis je préparerai la rentrée scolaire pour que, dès septembre, la priorité éducative soit une réalité.

    « Avec moi, vous avez tout à gagner »

    Tous les sondages disent que Nicolas Sarkozy va gagner...

    Ah, les sondages ! Pour moi, le seul qui vaille, c'est le vote des Français. A ceux qui n'ont pas encore choisi, je dis : « Avec moi, il n'y a aucun risque, vous avez tout à gagner. » La France, si je suis élue, sera une France rayonnante et confiante dans son avenir. Je m'appuierai sur la majorité la plus large possible, car il faut sortir de l'affrontement bloc contre bloc. Je travaillerai avec tous ceux qui m'ont soutenue ou dont les idées convergent largement avec mon projet. Je tiendrai compte du vote des Français. Et notamment de celui qui s'est exprimé au premier tour. On ne peut pas faire comme si François Bayrou n'avait pas réuni sur son nom plusieurs millions d'électeurs. Une démocratie moderne, c'est aussi cette capacité à sortir de l'affrontement systématique.

    Si vous êtes élue, avec quel partenaire européen souhaitez-vous établir en premier le contact ?

    Tout de suite, avec la chancelière allemande Angela Merkel. A cause de l'Europe qu'il faut relancer.

     

    Interview réalisée par Philippe Martinat, Dominique de Montvalon et Nathalie Segaunes Photos : Philippe de Poulpiquet
    Le Parisien , vendredi 04 mai 2007



    votre commentaire
  • François Hollande : "Le 6 mai c'est l'avenir de la France qui se décide"
    À quelques heures du second tour de l'élection présidentielle, François Hollande adresse un dernier message aux électeurs : "Le 6 mai c'est l'avenir de la France qui se décide". "Il faut voter Ségolène Royal pour la France, pour l'Europe et pour une conception du monde."

    Message de François Hollande

     
    Ségolène Royal en meeting à Lille : "Osez, osez, osez!"
    Ségolène Royal avait choisi Lille pour tenir son dernier grand meeting de la campagne. Mais c'est aussi Lille qui avait choisi Ségolène Royal avec plus de 25 000 personnes venues la soutenir, une foule en liesse, une "foule sentimentale" galvanisée par le désir de victoire.
    Lire la suite
    Lire l'intégralité du discours de la candidate
    De nombreuses personnalités politiques sont venues participer au dernier meeting de la candidate. L'ancien président de la commission européenne, Jacques Delors, mais aussi Pierre Mauroy, Martine Aubry, le président du parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen et le Belge Elio di Rupo, Dominique Strauss-Kahn mais aussi de nombreux artistes comme Renaud ou Juliette se sont succédés à la tribune et livrent leurs réactions.

    Lire et voir le discours de Jacques Delors
    Lire et voir le discours de Pierre Mauroy
    Lire et voir le discours de Martine Aubry

    Ségolène Royal à Lorient : "Dressez-vous contre tous les systèmes, contre tous les pouvoirs concentrés, dressez-vous pour la morale publique, dressez-vous pour une France forte."
    En visite à Lorient, Ségolène Royal affirme qu'il y a "quelque chose d'indécent dans la campagne". Le candidat de l'UMP "ne peut pas cacher son arrogance, il arrive, c'est un bon acteur, parfois à la dissimuler".
    Lire la suite

    Europe

    Déclaration commune PS-SPD sur l'Europe
    Le Parti socialiste et le SPD allemand ont rédigé une déclaration visant à donner un nouvel élan social à l'Union européenne, notamment avec la création de minimas sociaux européens."Les deux partis entendent poursuivre l'intégration européenne en l'orientant dans un sens plus social et en procédant à la réforme nécessaire des institutions, avec comme objectif de réconcilier les citoyens avec l'Europe."
    Lire la déclaration

    Revue de presse

    "Ayez confiance. La France sera bien présidée et ses intérêts défendus."
    Au lendemain de son débat télévisé musclé avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a reçu « le Parisien » et « Aujourd'hui en France ». Elle explique ce qu'elle fera si elle est élue dimanche soir.
    Lire l'entretien 

    "Venez massivement aux urnes et venez faire mentir les sondages"
    Sur RTL, Ségolène Royal a appelé les Français à voter massivement dimanche : "Venez massivement aux urnes et venez faire mentir les sondages".
    Interrogée par un journaliste sur ses projets en cas de défaite, elle a répondu : "Arrêtez de conditionner vos électeurs sans arrêt, arrêtez de vous laisser formater par les sondages, laissez les électeurs choisir!"
    Lire la suite

    Analyse

    Le mai 68 de Nicolas Sarkozy Par Henri Weber
    "La caricature que Nicolas Sarkozy fait de Mai 68 n'est pas seulement grotesque. Elle est d'abord et avant tout inquiétante pour ce qu'elle révèle du personnage. Le candidat de droite à l'Elysée présente Mai 68 comme un mouvement purement nihiliste, destructeur de toutes les valeurs et institutions."
    Lire la suite

    Vidéos

    Captures d'écrans
    5 minutes indispensables des dernières 24h de la campagne dans les médias.
    Voir les captures d'écrans du 3 mai

    Agenda

    Dimanche 6 mai
    20h, résultats de l'élection présidentielle


    --
    Soutenez la campagne de Ségolène Royal. Faites un don !
    Paiement sécurisé par CB ou formulaire à télécharger. Cliquez ici.



    votre commentaire
  • "Je vote Ségolène" : Yannick Noah

     

    "Venez massivement aux urnes et venez faire mentir les sondages"


    Ségolène Royal sur RTL

    Sur RTL, Ségolène Royal a appelé les Français à voter massivement dimanche.

    "Venez massivement aux urnes et venez faire mentir les sondages".

    Interrogée par un journaliste sur ses projets en cas de défaite, elle a répondu : "Arrêtez de conditionner vos électeurs sans arrêt, arrêtez de vous laisser formater par les sondages, laissez les électeurs choisir !

    J'espère que je vais gagner, je crois que les choses ne sont pas faites, il ne faut pas que les électeurs se laissent assommer par les sondages.

    Moi, je leur demande d'abord de venir voter massivement et aussi de se révolter contre cette façon de faire qui consiste à dire que puisque les sondages ont parlé, les urnes ont parlé.

    Il reste deux jours, il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer, les Français réfléchissent encore, il y a des gens encore indécis, des électeurs encore qui s'interrogent.

    Dans la part d'électeurs qui se disent indécis ou hésitants, il y a là une marge de manoeuvre pour faire gagner la France et je veux que la France gagne avec les valeurs que je défends.

    Aujourd'hui, je vous demande de vous mobiliser, d'ouvrir les yeux, de regarder la confrontation d'un projet contre un autre.

    La France n'a pas besoin de plus de violence, de Français opposés les uns contre les autres, la France a besoin de se redresser en mobilisant ce qu'il y a de meilleur dans l'être humain".

    Ayez confiance. La France sera bien présidée et ses intérêts défendus.
    Ségolène Royal dans Le Parisien.
    >Lire l'article
    >Lire l'interview en intégralité

    Communiqué de Bruno Rebelle / Déclarations de Nicolas Sarkozy sur le nucléaire
    >Lire l'article

    Dressez-vous contre tous les systèmes, contre tous les pouvoirs concentrés, dressez-vous pour la morale publique, dressez-vous pour une France forte.
    Ségolène Royal à Lorient.
    >Lire l'article


     



    votre commentaire
  • Segolene - Discours meeting Lille

     

    Venez partager ce désir d’avancer ! Venez rendre à la France son sourire, son espérance, sa confiance en elle.


    Ségolène Royal en meeting à Lille

    « C’est vous, peuple de France, qui avez fait ce que je suis ici ce soir, devant vous : une femme volontaire, une femme libre, une femme combattante, une femme affranchie, une femme qui ne dépend d’aucun clan, d’aucun dogme, d’aucune puissance d’argent, d’aucun groupe de médias, une femme qui sent tout simplement qu’elle a la responsabilité de parler aussi au nom des sans voix, de ceux qui ont trop longtemps pensé que la politique ne pouvait plus rien pour eux, de ceux qui étaient désespérés d’attendre quelque chose qui ne venait pas. C’est avec vous tous et vous toutes que je veux, dimanche prochain, réussir la France présidente et vous conduire à la victoire ! »

    « Vous le savez, je ne veux pas d’une France du chacun pour soi, dominée par la loi du plus fort et par la concentration du pouvoir entre quelques mains, toujours les mêmes. Je veux une France qui soit à l’avant-garde d’une Europe sociale, qui lutte contre les délocalisations et qui protège la planète, je veux une France qui se réforme sans brutalité, sans mépris et qui répare la fracture républicaine. Voilà la France présidente que nous allons construire dimanche ! »

    « Avec vous, nous ferons reculer toutes les injustices, toutes les formes de violence, toutes les formes de brutalité. Avec vous, la France présidente remettra les citoyens au cœur de l’action politique, et la parole que vous avez prise durant cette campagne, vous devrez la garder et ne plus jamais la lâcher, parce que la démocratie aura un souffle nouveau, grâce à la réforme des institutions. La République, c’est vous, la démocratie c’est vous, je la veux pour vous, mon projet, c’est vous, et c’est tous ensemble que nous allons le construire.< /em> »

    « Je ne veux plus voir un ouvrier, une ouvrière commencer au SMIC et terminer quarante ans plus tard au SMIC. Non ! Dans une France moderne, ce n’est plus possible. La France présidente garantira à chaque salarié la possibilité de progresser dans son travail, dans sa qualification, dans son salaire, et donc de donner l’exemple de l’effort récompensé pour tous, et pas seulement pour quelques-uns. »

    « Voilà le projet que je vous propose, voilà la France moderne que nous allons construire ensemble. Voilà ce que j’appelle construire un avenir pour chacun, le respect pour chacun. Mais le progrès social pour tous, parce que cela n’est pas incompatible avec une croissance économique qui repart, bien au contraire, c’en est même la condition, la première condition, c’est cet investissement massif dans la valeur humaine, dans la ressource humaine, dans la formation professionnelle, dans la qualité des hommes et des femmes, et c’est parce que les hommes et les femmes, les salariés de ce pays, les travailleurs de toutes les professions se remettront debout en ayant l’espérance de progresser et d’avancer que la France entière se redressera et avancera. Voilà ce que nous allons bâtir ensemble. »

    « On dit aujourd’hui que la France est en déclin. C’est vrai qu’elle est tirée, et parfois désespérément, vers le bas, et que chacun se demande : « Mais quelle va être l’étape suivante ? Est-ce que je vais être un peu plus dégradé vers l’échelon du dessous ? » C’est comme cela aussi que l’on attise les jalousies, que l’on attise les haines, l’esprit de revanche. Nous, nous n’avons aucun esprit de revanche, nous avons un esprit de conquête, nous avons l’optimisme au cœur, nous avons la joie au cœur, nous voulons rendre à la France son sourire. »

    « Ce que je vous propose, c’est de faire converger les énergies positives, c’est que chacun trouve en lui-même, au plus profond de lui-même une énergie qui ne demande qu’à se déployer. Ce que je veux, c’est que chacun puisse déployer cette énergie qu’il sent au sein de lui-même, mais cette énergie qui est parfois si bridée, bridée de tant de blocages, bridée de tant de discours négatifs, bridée de tant d’ombres, ce que je veux déployer à travers le pays et en chacun de vous, ce n’est pas la part d’ombre qui sommeille en nous-mêmes, et qui est parfois dangereusement flattée ici ou là, non, ce n’est pas la part d’ombre que je veux réveiller, c’est la part de lumière, c’est la part d’espérance, c’est la part de la joie, c’est la part du sourire, c’est la part de la France qui s’aime telle qu’elle est, c’est la part de l’imagination, c’est la part du regard fraternel, du regard posé sur celui qui va moins vite, sur celui qui est plus lent, sur celui qui est différent, sur celui qui a du mal à s’intégrer, sur celui qui comprend que d’un côté, on lui propose d’aller toujours plus vite, toujours plus fort, toujours plus haut, de franchir je ne sais quelle étape, de gagner je ne sais quel maillot jaune, de franchir je ne sais quelle marche, et celui qui ne va pas assez vite, il sera laissé sur le bord du chemin ! Mais non ! Moi je vous dis : chacun ira à son rythme, et nous attendrons ceux qui vont un peu plus lentement, sans freiner ceux qui veulent accélérer. Mais nous ne laisserons pas dans le fossé ceux qui vont un peu plus lentement, au contraire, nous les prendrons par la main, et nous leur dirons : vous êtes différents, c’est un peu plus difficile, mais on va essayer tous ensemble que ces différences reculent parce que justement, on va se tenir par la main.»

    « Parce que je sais que nous allons réussir à rendre la France meilleure, je sais que nous allons réussir à donner à chacun la chance de pouvoir progresser, je sais que nous allons réussir à réaffirmer les valeurs fondamentales qui nous font tenir debout ensemble. Je sais que nous allons réussir à faire reculer toutes les formes de violence. »

    « Oui, je vous propose de bâtir une France présidente de la non-violence, de la non-arrogance, de la non-brutalité, parce que nous n’avons pas le droit, compte tenu de l’immensité des défis qu’il y a à relever, nous n’avons pas le droit de perdre de l’énergie dans les brutalités et les violences, c’est de l’énergie perdue. Je veux tout simplement qu’il n’y ait que des énergies positives. Et ce soir, à Lille, je vous demande de mobiliser vos énergies positives !»
     



    votre commentaire