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                 La rénovation du PS, ce que je pense.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    Depuis le dernier mandat présidentiel de François MITTERRAND, il y a eu trois défaites consécutives concernant la course à la présidentielle chez les socialistes. La toute dernière en a été une de trop et depuis le mot <<rénovation>> résonne quasiment désormais à tous les rendez-vous du parti, pour espérer y remédier lors des prochaines échéances électorales.

    Cependant, la nécessité de rénover est un fait  mais elle ne doit pas être un simple slogan!

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    Plusieurs forums sur des thématiques précises, se font montre et la victoire de Nicolas Sarkozy semble être un mal nécessaire pour faire évoluer le PS. Face à une droite décomplexée, la réponse à mon sens, ce n’est pas une gauche décomplexée. La gauche du 21ème siècle est celle faisant face à l’économie de marché en conservant bien sûr ses valeurs essentielles sur les solidarités et l’internationalisme.

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    Pour nombre de nos concitoyens, la gauche rime avec assistanat, insécurité et immigration.

    C’est une facette qu’il faudra s’évertuer à effacer  bien que sachant qu’il n’y ait pas de véracité à ces assertions. Il n’y a pas de honte d’être socialiste, en plus la droite n’a pas le monopôle de la sécurité.

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    En réponse à l’assistanat, il faudra développer des politiques stimulant la création et la recherche d’emplois, car il vaut mieux apprendre à pêcher que de donner à manger. Il en va de la dignité humaine, tout en étant bien sûr solidaire avec les plus démunis. Sur l’insécurité, imaginer un projet de société consistant à réduire davantage les inégalités, les injustices et mettre un accent prononcé sur l’éducation.

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    L’immigration quant à elle a souvent été un sujet tabou au PS et nos concitoyens nous reprochent d’être laxistes à ce sujet. En effet, les inégalités entre les pays du Nord et du Sud entraîneront toujours des vagues de migrations. Cependant, être internationaliste c’est aussi aider les pays du Sud à se développer par de vrais accords de partenariat économique et non des politiques de façade consistant à : << donnez-nous vos matières premières, et en échange nous vous envoyons nos produits finis >>, non ce n’est pas comme cela que l’immigration de la misère prendra fin.

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    Enfin, la rénovation du PS consiste aussi à faire évoluer les mentalités sur l’idéologie de certaines thématiques habituelles du parti et son fonctionnement. Je rends d’ailleurs un vibrant hommage à Ségolène Royal qui a œuvrée en ce sens durant la campagne présidentielle, amorçant ainsi le processus de rénovation.

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    Bertrand Kissangou.


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    Le PS approuve le nouveau traité européen, Hamon démissionne de la direction

    Benoît Hamon, membre du BN du PS, lors d'un meeting en soutien à Faouzi Lamdaoui, candidat PS dans la 5e circonscription du Val-d'Oise, le 22 mai 2007 à Bezons

    Vincent Nguyen AFP/Archives ¦ Benoît Hamon, membre du BN du PS, lors d'un meeting en soutien à Faouzi Lamdaoui, candidat PS dans la 5e circonscription du Val-d'Oise, le 22 mai 2007 à Bezons

     

    C'est un «oui» non sans conséquences. Le Bureau national du Parti socialiste a approuvé majoritairement mardi le nouveau traité institutionnel européen, a-t-on appris auprès de particiapnts à la réunion. Le vote a été le suivant: 36 oui, 20 non, 2 abstentions et 1 membre du BN n'a pas participé au vote, a indiqué Anne Hidalgo, maire-adjoint PS de Paris.

    Hamon quitte la direction

    Le vote interne a entraîné la démission de Benoît Hamon de son poste de secrétaire national au projet européen, qu'il occupait depuis novembre 2005. Emblème de la relève au parti, l'ancien président du MJS et député européen était pourtant présenté comme l'un des successeurs potentiels de François Hollande à la tête du PS. Noniste ayant voté la synthèse lors du congrès du Mans, il représentait la réconciliation entre les deux camps fortement divisé sur la question européenne.

    «Je m'y plie, elle porte pourtant en elle le ferment de la division. Nommé pour permettre le dépassement du clivage entre le oui et le non, je déplore notre échec», a déclaré l'un des leaders de l'ancien courant rénovateur NPS. En décembre 2004, c'est par un référendum interne que la question fut tranchée. Les militants socialistes avaient opté pour le oui à ce qui était alors le traité constitutionnel européen, à 60%...

    «L'impasse» d'Hollande

    Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande avait estimé, peu avant cette réunion, qu'il ne doutait pas que le Bureau national, qui se réunissait en fin d'après-midi, serait «majoritairement pour le oui» au nouveau traité institutionnel européen. «Je ne doute pas que la réponse sera majoritairement pour le oui. Ce traité est ce qu'il est. Soit on le prend et l'Europe peut avancer, soit on le refuse et l'Europe reste dans l'impasse», avait déclaré devant la presse M. Hollande.


    Vincent Nguyen AFP/Archives ¦ Benoît Hamon, membre du BN du PS, lors d'un meeting en soutien à Faouzi Lamdaoui, candidat PS dans la 5e circonscription du Val-d'Oise, le 22 mai 2007 à Bezons

     
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    S.A


    20Minutes.fr, éditions du 06/11/2007 - 19h03


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    "La droite a le sens du chef. Pas les socialistes..."

    Ségolène Royal : Opération reconquête


    Il y a un an, sa cote était au plus haut. Il y a six mois, elle a subi une défaite. L' ex-star des sondages peut-elle être autre chose qu'un espoir déçu ? Comment imposer son leadership sur le PS et préparer sa revanche en 2012 ? Ségolène Royal s'est confiée à Matthieu Croissandeau

    Opération reconquête

    La foule se presse sur le trottoir. On parle on rit, on attend. Il est 22h30 devant la Casa del Popolo Vie Nuove, dans les faubourgs de Florence. Ce 18 octobre, quelque 300 militants sont venus fêter la naissance du Parti démocrate, issu du rapprochement des démocrates chrétiens de la Marguerite et des démocrates de gauche. Ses fondateurs ont convié une invitée de marque pour porter le nouveau mouvement sur les fonts baptismaux. Une portière claque, les flashes crépitent... Ségolène Royal fait son apparition. On croit rêver. C'est comme si tout recommençait. Même sourire, même «Marseillaise» qui résonne dans la salle, même drapeau bleu-blancrouge sur l'estrade, même ovation chaleureuse sur les bancs... Le temps aurait-il suspendu son vol dans le ciel de Toscane ?

    Six mois après sa défaite à la présidentielle, Ségolène Royal est ailleurs mais debout. Depuis la rentrée, elle distille ses apparitions au compte-gouttes, préférant s'offrir de grands bols d'air, hors des frontières étroites de son Poitou-Charentes et de l'ambiance mortifère de Solférino. Après le Québec et la République tchèque en septembre, l'Argentine et le Chili le week-end dernier, elle s'envolera prochainement pour le Brésil, puis Harvard, avant Londres et peutêtre l'Inde. A chaque étape, elle fait salle comble. A chaque étape aussi, les mêmes effusions. Au Québec, c'est un car de touristes espagnols qui lui est tombé dans les bras, raconte-t-elle. En Italie, ce sont des jeunes femmes qui se bousculaient pour être prises en photo avec elle. A Paris, les mauvaises langues prétendent qu'elle est désormais plus populaire à l'étranger que dans l'Hexagone, oubliant au passage que, selon les derniers sondages, 71% électeurs de gauche comptent sur elle pour 2012.

    Il y a un an presque jour pour jour, le pays tombait sous le charme de Ségolène. La candidate fraîchement désignée par un vote massif des militants écrasait tout sur son passage : les sondages, ses rivaux du PS et même le futur président... Mais aujourd'hui que reste-t-il de la madone ? Son sourire ou son programme ? La ferveur des meetings ou les boulettes de la campagne ? La défaite ou les 17 millions de Français qui lui ont apporté leurs suffrages ? L'espoir ou l'indifférence ? Après six mois d'omniprésence médiatique, l'ex-candidate a mis la sourdine, prenant le risque de l'effacement. Les dernières tribunes qu'elle a livrées à la presse sur l'international ou l'économie, pourtant plus charpentées que certains de ses discours de campagne, n'ont guère rencontré d'écho. Samedi dernier, c'est à peine si son absence a été remarquée à la Mutualité, où ses camarades socialistes tenaient un conseil national. Loin des yeux... «Elle prend de la distance, pas du recul, prévient l'adjoint à la culture parisien Christophe Girard, qui a dîné avec elle à Buenos Aires. Elle observe tout.»

    N'en déplaise à ses détracteurs, Ségolène Royal ne s'est pas retirée de la vie politique. Au lendemain de la défaite, son caractère trempé et son agenda chargé lui ont évité de sombrer dans la dépression qui marque d'ordinaire les lendemains de déconvenues électorales.
    «J'ai d'abord tenu pour mon entourage. Je portais le deuil des autres», résumet-elle aujourd'hui joliment. «Maman Royal» s'est d'abord occupé des siens, de ses enfants, notamment de son fils Thomas, qui s'était beaucoup investi dans la campagne, au risque de s'y brûler les ailes. Un instant seulement elle a hésité à jeter l'éponge, quand ses camarades l'ont invitée à battre l'estrade au Zénith entre les deux tours des législatives. «Je me disais : s'ils sont si malins, qu'ils se débrouillent sans moi, se souvient-elle. J'y suis allée en rampant...» Mais le naturel a vite repris le dessus. Question de survie pour l'ex-candidate : «Si j'avais marqué la moindre hésitation à ce moment-là, aujourd'hui je serais morte.»

    Déprimée non, mais désorientée sans aucun doute. Au PS, personne n'a oublié la «semaine sanglante», selon l'expression de Pierre Mauroy, qui depuis a pris ses distances avec sa candidate favorite. En quelques jours, fin juin, Ségolène Royal annonce coup sur coup sa rupture avec François Hollande, confirme ses ambitions pour le poste de premier secrétaire et la candidature en 2012, tout en expliquant qu'elle n'a pas cru à deux mesures phares de sa campagne, les 35 heures et le smic à 1 500 euros. Et puis ? Et puis rien, justement. Après avoir beaucoup parlé, Ségolène Royal a fini par taire ses ambitions. La femme pressée s'est résolue à accepter le calendrier dilatoire de la rénovation que lui proposait son ex-compagnon. «Pour la première fois elle a joué à front renversé, analyse aujourd'hui un de ses soutiens, qui regrette amèrement qu'elle ait loupé le coche. Elle a choisi de ne rien faire alors que sa principale force, aux yeux de tous, c'était précisément le mouvement.»

    Faute d'avoir su ou pu forcer son destin pour prendre le PS, la cheftaine naturelle est aujourd'hui redevenue une prétendante parmi d'autres. Dans la grande tradition mitterrandienne, Ségolène Royal assure vouloir donner
    «du temps au temps» et feint d'entretenir le suspense sur ses ambitions. Par prudence : «Personne ne peut dire ce qui va se passer dans un an, ça ne sert à rien, les choses se méritent», explique-t-elle. Par égoïsme aussi : «J'ai passé ma vie à porter les autres. Aujourd'hui mes enfants ont grandi, je suis une femme libre, la campagne est terminée. J'ai besoin de me reconstruire une épaisseur intérieure.»

    Du temps, Ségolène Royal s'en accorde pour consulter, travailler,
    «densifier son discours», résume un proche. Comme elle le faisait quand elle était au ministère de la Famille entre 2000 et 2002, elle rencontre les experts qu'elle avait vus parfois en coup de vent pendant la campagne. Fini le temps où elle avalait cinquante notes par jour à tort et à travers. Royal a ressorti son petit cahier, approfondi ses connaissances économiques avec Thomas Piketty ou Philippe Aghion, travaillé sur les questions internationales avec un groupe de jeunes diplomates, multiplié les voyages à l'étranger.

    Et puis il y a ce livre auquel elle met la dernière main, avec sa plus proche conseillère, Sophie Bouchet-Petersen. Sans doute l'exercice le plus dur qu'elle se soit imposé depuis sa défaite.
    «Parce qu'il a fallu déconstruire ce qui s'était passé, le reformuler et donc le revivre, confie Ségolène Royal. Parce que dans ces caslà ce qui n'a pas marché vous saute aux yeux comme sous une loupe grossissante.» Donner sa version des faits, renvoyer dans leurs cordes tous ses contradicteurs, qui «refont le match sans le moindre respect dû à la combattante», écrire pour ses partisans et ses électeurs aussi, qui ont vécu cette histoire autant qu'elle... L'introspection prend du temps, au grand dam de son conseiller-éditeur Bernard-Henri Lévy, qui s'arrache les cheveux de la voir parcourir le globe au lieu d'écrire. Mais qu'importe. Des ouvrages que prépare l'ex- (future ?) candidate, celui-là est le plus important : il doit permettre de solder la folle aventure de 2007 tout en posant les fondations de la prochaine.

    Car il y aura bien une prochaine. Ségolène Royal l'a redit à sa manière, inimitable, en inaugurant la semaine dernière avec quelques proches les locaux parisiens que lui loue généreusement Pierre Berge :
    «Quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera jamais...» Son objectif reste bien d'affirmer son leadership sur le PS pour prendre sa revanche en 2012. Reste à savoir comment. C'est là que le bât blesse. Dans un PS qui a le nez sur les municipales et qui se vide de ses adhérents , Ségolène Royal n'est plus forcément un sujet d'actualité. «Sa cote reste haute», dit Jean-Louis Bianco, son ancien directeur de campagne, qui concède toutefois «une interrogation chez certains cadres du parti, qui aimeraient qu'elle structure ses amis». Assommés par la défaite, déboussolés par ses déclarations à l'emporte-pièce, ses partisans ont parfois le sentiment d'être abandonnés. «Il y a une impression de surplace pour les troupes, confirme un de ses premiers soutiens, qui a tiré plusieurs fois, en vain, le signal d'alarme. Pour la constitution des listes aux municipales, on se fait zigouiller de partout. Dans les fédérations tenues par des «antiRoyal», les militants ont payé double : non seulement leur championne a perdu, mais en plus ils n'ont pas de réseaux ni de courants pour les défendre ou les protéger.»

    Ségolène Royal, qui n'a jamais brillé par son sens de l'organisation collective, s'en tient à quelques réunions hebdomadaires auxquelles participent, entre autres, ses exdirecteurs de campagne François Rebsamen et Jean-Louis Bianco, ses vieux copains JeanPierre Mignard et Michel Sapin, les députées Aurélie Filippetti et Delphine Batho, ou encore le député européen Vincent Peillon. Mais pas question de s'organiser en courant. Par peur de se faire instrumentaliser ou de se banaliser.
    «Si je commettais cette faute tactique, je me mettrai au niveau des autres», assure t-elle, convaincue que sa candidature même malheureuse à la présidentielle lui confère un statut hors norme par rapport à ses rivaux.

    Au-dessus du parti, mais pas à côté... La présidente de Poitou-Charentes, qui reste persuadée que sa victoire aurait été possible si elle avait bénéficié de l'unité de son camp, a retenu la leçon. Comme le résume une de ses proches : «Nous avons bu le calice de la dysharmonie entre le PS et la candidate jusqu'à la lie. Plus jamais ça. Il faut un parti en ordre de marche, c'est clair et indiscutable.» C'est aussi tout le problème. Car la rénovation ségoléniste est loin de faire l'unanimité. «La droite a le sens du chef, les socialistes ne l'ont pas, constate Mme Royal. Il va falloir qu'ils l'apprennent !» Pour y parvenir, elle souhaite d'abord transformer le PS en parti de masse, quitte à baisser encore s'il le faut le prix des adhésions; favoriser l'émergence d'une majorité cohérente en supprimant la représentation proportionnelle dans les organes de direction; distinguer enfin les instances qui débattent des idées de celles qui s'occupent de la désignation. L'ex-candidate est convaincue qu'elle ne gagnera pas si la partie se joue dans un PS claquemuré et replié sur luimême. Elle vient de relancer son association Désirs d'Avenir et plaide désormais pour que le prochain postulant socialiste à l'Elysée soit désigné par des primaires ouvertes aux sympathisants. «Merci de nous avoir donné cette leçon de démocratie, je souhaite que le PS puisse suivre votre exemple», a-t-elle déclaré à ses amis démocrates italiens l'autre jour, lors de sa visite à Florence.

    Reste à convaincre ses camarades français et à déjouer les plans de ses rivaux... Bertrand Delanoë ? Elle l'observe. A y regarder de plus près, la présidente de Poitou Charentes ne voit pas grand-chose qui le distingue d'elle sur le fond. Elle s'amuse en experte de la mayonnaise médiatique qui monte autour du maire de Paris. Elle sait trop bien comment ces histoires-là se terminent, pour en avoir elle-même éprouvé le retour de bâton. François Hollande ? Elle n'en parle pas. Ses amis le font pour elle, qui rêvent d'une réconciliation politique au prochain congrès, pour permettre à Ségolène Royal de voir revenir à elle les bataillons militants des grandes fédérations du parti. Les autres ? Ils n'existent pas ou presque. L'ex-candidate ne tarit pas d'éloge sur Pierre Moscovici. Elle voit aussi Manuel Valls. Audelà de leurs compétences respectives, ces deux-là présentent l'immense qualité à
    ses yeux de s'être montrés «propres» et «corrects» pendant la campagne. Ségolène Royal a beau tenter de tourner la page de la présidentielle, elle n'oublie rien, ni personne...

    L'ami Mignard

    Pour Désirs d'Avenir, c'était elle. Demain, ce sera lui ! Ségolène Royal a choisi de relancer l'association qu'elle avait crée il y a un an et demi et d'en confier les rênes à son vieux complice Jean-Pierre Mignard. La nomination de l'avocat parisien devrait être ratifiée avant la fin décembre lors d'une assemblée générale qui réunira les comités locaux. L'occasion d'un nouveau départ : «Plus que jamais j'ai besoin de vous», a écrit Ségolène Royal la semaine dernière, à ses adhérents. Combien sont-ils aujourd'hui ? Une dizaine de milliers, selon Mignard, qui rappelle qu'à Désirs d'Avenir deux militants sur trois ont leur carte du PS. Une estimation qui laisse dubitatifs nombre de socialistes. «On ne les voit pas beaucoup en sections», commente un premier secrétaire fédéral. Plus qu'une écurie ou un courant, Mignard conçoit «son» mouvement comme un laboratoire d'idées : «Notre objectif reste quand même d'aider le PS», explique-t-il.  Cet ancien partisan de Jacques Delors et des transcourants se verrait bien en aiguillon de la rénovation au service d'un parti réduit au rôle de «grand synthétiseur». «Notre vocation n'est pas de prendre le pouvoir en interne», insiste-t-il. S'il le dit...

    PS, la grande hémorragie

    T'as payé 20 euros ? T'as 20 secondes...» On a connu plus avenant comme invitation à prendre la parole... «Le militant s'était présenté comme un adhérent à 20 euros, une manière de s'ostraciser lui-même», se défend l'auteur de ce trait d'humour, Jean-Jacques Urvoas, premier secrétaire du Finistère. L'an dernier, sa fédération a vu, comme beaucoup d'autres au PS, ses effectifs gonfler de près de 50% pour la désignation du candidat socialiste à la présidentielle. «Et puis la plupart ont disparu dès le lendemain du vote, poursuit le premier fédéral. On ne les a pas vus de la campagne.»

    Où sont passés les nouveaux adhérents ? Il y a un an, ils faisaient la fierté d'un parti revigoré et moderne. Aujourd'hui, ils illustrent sa déliquescence et son recroquevillement. D'une fédération à l'autre les situations varient, mais partout le même sentiment domine : c'est l'hémorragie. Dans le Nord, 4 000 sur 12 000 ont jeté l'éponge. A Paris, on parle de 10 000 disparitions, soit près de la moitié des effectifs...  Les chiffres ne sont pas définitifs, le PS offrant la possibilité de reprendre sa carte à tout moment. Mais certains indices parlent d'eux-mêmes. Dans le 18e arrondissement de Paris, où une âpre bataille opposait un secrétaire de section au maire sortant Daniel Vaillant pour conduire la liste aux municipales, moins d'un adhérent sur trois a fait le déplacement pour aller voter, alors même que les deux prétendants avaient mobilisé le ban et l'arrière-ban de leurs soutiens.

    Selon les premières estimations, 40 000 militants ont déjà disparu de la circulation sur un total de 250 000. Mal accueillis parfois, peu impliqués souvent, beaucoup de petits nouveaux ne se sont jamais faits aux règles surannées de la vie des sections. La plupart étaient venus pour «décider», comme les y invitait à l'époque la Rue-deSolférino. Pas pour assister impuissants au spectacle de la défaite et de la division. A Paris dans le 20e arrondissement, 150 militants ont été sondés récemment par téléphone. «Plus de la moitié nous ont répondu qu'ils ne voulaient plus entendre parler du PS pour le moment, qu'ils attendaient que cela change...», résume le sénateur David Assouline. A qui profite la fuite ? Le départ de ces «supporters», comme les surnomment leurs détracteurs, réjouit les tenants d'un parti à l'ancienne. «C'est oublier un peu vite que les départs concernent aussi de «vieux» militants», confie Olivier Falorni, premier secrétaire de la fédération charentaise, qui a vu ses effectifs fondre de 50%.

    Source: Matthieu Croissandeau


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    Mieux comprendre le budget : la stratégie de Sarkozy décryptée

    Ministère de l'économie et des financesLe budget 2008 ne comporte malheureusement aucune innovation. Héritier d’une politique traditionnelle de droite, il ne favorise ni le travail pour tous ni la compétitivité de la France dans le monde. Et les cadeaux fiscaux destinés aux plus aisés seront en fin de compte payés par la majorité des ménages, déjà touchés par la baisse de leur pouvoir d’achat.

    Quelle est la stratégie économique de Nicolas Sarkozy ?

    La stratégie mise en oeuvre par le Président n’est pas nouvelle. Ce n’est qu’une autre version des politiques conservatrices des années 1980 : pour réduire le périmètre de l’action de l’État, on opère dans un premier temps des baisses d’impôts à crédit. Puis on constate l’ampleur des déficits, et pour les pallier, on privatise ce qui ressortissait jusqu’alors de la solidarité nationale (santé, vieillesse…).

    En digne héritier de cette politique, Nicolas Sarkozy fait de la baisse des impôts des plus fortunés un élément d’incitation au travail et de croissance. Il suffirait, selon une vieille croyance de droite, de soutenir les plus riches pour ensuite, par un mécanisme appelé « économie de ruissellement », aider les plus modestes.

    Cette stratégie peut-elle relever l’économie française ?

    Non. Pourquoi une politique qui a échoué dans les années 2002-2007 réussirait-elle dans les années à venir ? Elle n’a apporté ni croissance ni bienêtre pour tous, bien au contraire.

    Cantonnée à moins de 2 % depuis cinq ans, la croissance est faible et risque de le rester. Cette politique favorise une détérioration du déficit public et l’aggravation de la dette, déjà pointées du doigt par Bruxelles. Depuis 2003, la dette n’a cessé d’augmenter pour s’établir fin 2006 à 66 % du PIB (1 000 euros de plus par an et par Français !). Le déficit public hexagonal reste au niveau de 2,5% du PIB, alors que le reste de l’Europe a vu ses déficits publics baisser (la moyenne européenne est de 1,5 % du PIB).

    Parallèlement, on constate que le revenu des salariés les plus modestes a baissé. De 1991 à 2006, le nombre de salariés rémunérés au Smic est passé de 8,6 % à 15,1 % de la population active. Une politique basée sur des cadeaux offerts aux plus riches ne fait pas progresser l’économie française. Des investissements à plus long terme, par exemple dans la recherche, auraient sûrement été plus fructueux.

    Quels sont les effets réels du bouclier fiscal ?

    À maintes reprises, Nicolas Sarkozy a répété, pendant la campagne présidentielle, qu’il fallait « nettoyer les niches fiscales qui rendent le système opaque et inégalitaire et remettre à plat tous les grands prélèvements ». Mais la loi en faveur du travail, de l’emploi, et du pouvoir d’achat (dite TEPA), récemment votée, ne va pas dans ce sens. Elle multiplie les niches fiscales, notamment en matière d’ISF. Le passage du bouclier fiscal à 50 % et la possibilité de déduire de l’ISF les placements dans les PME, qui s’ajoutent à la quasi-suppression des droits de succession, vident la fiscalité sur le patrimoine de son contenu.

    Déjà, la réforme de l’impôt sur le revenu, au cours du quinquennat précédent, engendrait une dégradation de la justice fiscale. L’impôt est moins progressif, et réhabilite aujourd’hui des inégalités de naissance. « Une société où le pouvoir et la richesse se transmettent, sans avoir à faire preuve de mérite, a un petit goût d’Ancien Régime qui n’est guère favorable au dynamisme économique », souligne le Parti socialiste. Les premiers effets du bouclier fiscal le montrent. En 2008, 1 080 foyers se partageront ainsi 272 millions d’euros, soit 270 000 euros par ménage. Cette perte pour l’État représente plus de trois années de Smic ! Et l’expérimentation du revenu de solidarité active (RSA) proposée par Martin Hirsch, ou la défiscalisation des revenus du travail des étudiants, ne représentent qu’un coût de 70 millions d’euros sur un total de 15 milliards.

    Pourquoi le recours aux heures supplémentaires n’est-il pas efficace d’un point de vue économique ?

    Face à la perte de pouvoir d’achat des Français, l’unique réponse de la droite repose dans la formule: «travailler plus pour gagner plus». Autrement dit, faites des heures supplémentaires et vos revenus augmenteront. C’est d’abord oublier que seul le patron peut décider ou non de faire réaliser des heures supplémentaires à ses employés, le salarié n’a pas le choix. C’est surtout ne pas prendre en compte que ceux qui ont le plus besoin de travailler sont les chômeurs. Et c’est rire au nez du million de salariés à temps partiel. La mesure ne touche donc qu’une frange limitée de la population. Enfin, et c’est révélateur, le gouvernement luimême n’y croit pas, puisque le stock d’heures qu’il prévoit de défiscaliser est strictement égal à l’actuel.

    Au regard des 15 milliards d’euros que va coûter la loi «TEPA», le Président aurait pu se concentrer sur l’entrée dans la vie active des jeunes, ou la reprise du travail pour les chômeurs de longue durée ou de plus de 50 ans. De plus,défiscalisées, les heures supplémentaires n’amélioreront pas la situation de la Sécurité sociale. À l’avenir, ce sont les salariés qui devront payer cette perte de cotisations.

    Comment se situe l’économie de la France au niveau international ?

    Avec un déficit du commerce extérieur de 30 milliards d’euros en 2006, un record, la France perd des points au niveau international. Depuis 2002, année après année, le déficit n’a cessé de se creuser. Pourtant, alors que la période 1997-2001 a connu une croissance mondiale morose, celle qui s’est ouverte depuis ouvre une dynamique nouvelle. Depuis 2002, la croissance mondiale est comprise entre 4 % et 5 %. Mais la France conserve une croissance molle, en dessous de 2 %. L’ampleur du déficit commercial montre bien que l’Hexagone souffre d’un manque de compétitivité profond, et pas seulement de la valeur élevée de l’euro ou du prix du pétrole. Pourquoi ne réussit-il pas à profiter des fruits de la croissance mondiale ? Un premier élément de réponse ne se trouve-t-il pas dans l’incapacité de l’État à investir dans l’innovation et la recherche ?

    Doit-on craindre des mesures plus draconiennes dans un futur proche?

    Tout est dans le calendrier électoral : un budget officiel, sans aspérités, avant les municipales de 2008 ; un budget caché, qui imposera une austérité généralisée, après les municipales. La liste des nouveaux impôts est déjà prête : – la hausse de la CRDS : le vote en 2005 (à l’occasion de l’examen de la loi organique visant à réformer les lois de financement de la Sécurité sociale) d’un amendement oblige le gouvernement à augmenter la CRDS en cas de nouveau transfert de dettes à la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale), ce qui arrivera inévitablement, au vu des déficits des comptes sociaux annoncés pour 2008 ;

    – la mise en place d’une TVA sociale, dont on changera le nom : la hausse de la TVA, camouflée sous le nom de « TVA sociale », est simplement reportée, comme l’affirment ouvertement certains membres du gouvernement. Pour payer les 15 milliards de cadeaux faits aujourd’hui, il faudrait augmenter la TVA de 3 points a minima. Cette hausse de TVA se traduira par une hausse immédiate des prix. Les ménages modestes, qui consomment une part beaucoup plus importante de leurs revenus que les ménages plus fortunés, seront les premiers à en subir les effets. Cette séance de rattrapage ne sera pas pour autant suffisante pour rétablir les comptes publics et s’accompagnera d’un plan de rigueur, comme Christine Lagarde, ministre de l’Économie, l’a très clairement laissé entendre.

    Fanny Costes
    Source : L’austérité près de chez vous, document réalisé par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale.


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    Hollande dénonce "la mystification" Sarkozy et appelle à "refonder la gauche"

    Discours de François Hollande, le 4 novembre 2007 à Saint-Médard-en-Jalles, lors du 8e congrés du Mouvement des Jeunes Socialistes

    Jean-Pierre Muller AFP ¦ Discours de François Hollande, le 4 novembre 2007 à Saint-Médard-en-Jalles, lors du 8e congrés du Mouvement des Jeunes Socialistes

     

    Le premier secrétaire du PS François Hollande a dénoncé dimanche, en clôture du 8e congrès du Mouvement des jeunes socialistes à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), "la mystification" de Nicolas Sarkozy et a appelé à "refonder la gauche".

    Dans un discours devant les délégués du MJS, qui ont élu à leur tête Antoine Détourné, 26 ans, M. Hollande a estimé que six mois après l'élection présidentielle, "la mystification arrive à son terme", notamment "en matière de pouvoir d'achat, où il n'y a pas le compte, loin de là".

    Il a recensé "les trois actes majeurs" qui ont, selon lui, marqué les premiers mois du quinquennat de Nicolas Sarkozy, mentionnant le paquet fiscal et "ses 15 mds d'euros distribués en pure perte pour la croissance", l'instauration des franchises médicales, qui voient "les malades payer pour les malades", et les tests ADN, "qui ont choqué au-delà des clivages politiques".

    Le dirigeant socialiste a appelé à "refonder la gauche" et estimé que la recomposition de l'opposition devrait se faire "ensemble et avec d'autres, toute la gauche réunie" pour organiser un mouvement qui ne soit "pas simplement un parti, une coalition ou une alliance", évoquant la piste d'"une fédération".

    Devant la presse, François Hollande, pour qui "la gauche plurielle ou une union de la gauche à l'ancienne, c'est terminé", a jugé que le PS devait "proposer une autre donne à ses partenaires", même s'il est "trop tôt pour proposer un schéma".

    "La perspective, ça n'est pas un parti unique, mais une construction commune de la gauche", dont toutes les composantes sont invitées "à dépasser (leurs) frontières", excluant toutefois une alliance avec le MoDem de François Bayrou ou avec l'extrême-gauche, "qui ne veut pas parvenir aux responsabilités".

    A propos de la hausse du pétrole, M. Hollande a jugé qu'il y avait "un côté Marie-Antoinette, +Il n'y a pas de carburant? Qu'on leur donne du vélo+" dans la suggestion de la ministre de l'Economie Christine Lagarde de privilégier la marche ou la bicyclette pour atténuer le poids de la facture pétrolière pour les ménages.

    Il a souhaité le rétablissement de "la TIPP flottante" (qui permettait de diminuer les taxes à mesure qu'augmentait le prix du pétrole, ndlr) et "la mise en application du chèque-transport", ainsi que l'instauration d'une "fiscalité aménagée" pour les professionnels, tels que taxis ou marins-pêcheurs.

    Mis en place en février 2007, le chèque-transport est un titre de paiement sur le même modèle que le chèque-restaurant ou le chèque-vacances.

    Plus tôt dans la journée, François Hollande "s'est félicité" devant la presse de la prochaine libération des trois journalistes français détenus au Tchad dans l'affaire de l'Arche de Zoé et a demandé une "mission d'information" parlementaire pour faire la lumière sur ce dossier.

    Interrogé par la presse en marge du 8e congrès du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), le premier secrétaire du PS a demandé une "mission d'information au sein du Parlement pour qu'il y ait toutes les données de cette affaire qui soient connues".

    Jean-Pierre Muller AFP ¦ Discours de François Hollande, le 4 novembre 2007 à Saint-Médard-en-Jalles, lors du 8e congrés du Mouvement des Jeunes Socialistes

     
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    © 2007 AFP


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