• Cette jeune garde qui monte au PS

    GàD: Manuel Valls, Philippe Martin, Arnaud Montebourg, Aurélie Filipetti, Gaëtan Gorce et Sandrine Mazetier, le 26 août 2007 à Frangy-en-Bresse, à la traditionnelle fête de la rose

     

    Jeff Pachoud AFP ¦ GàD: Manuel Valls, Philippe Martin, Arnaud Montebourg, Aurélie Filipetti, Gaëtan Gorce et Sandrine Mazetier, le 26 août 2007 à Frangy-en-Bresse, à la traditionnelle fête de la rose

     

    La défaite à la présidentielle a fait émerger au Parti socialiste une génération de «quadras» dont certains ne cachent pas leurs ambitions, alors que le premier secrétaire François Hollande s'en ira l'an prochain après le congrès du parti.

    Quatre d'entre eux, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Gaëtan Gorce, sont assez proches de Ségolène Royal tout en revendiquant leur autonomie.

    - Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), 45 ans, se vante d'avoir résisté à la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy qui l'avait sollicité. Il n'a pas peur de tenir des propos iconoclastes, veut «faire imploser» le PS et «changer en profondeur ses idées». Il tient un discours de fermeté sur l'immigration et la sécurité: il faut «sortir d'un discours militant et compassionnel» estime l'ex-numéro 4 du PS.

    - Arnaud Montebourg, le bouillant et médiatique député de Sâone-et-Loire, 44 ans, ex-porte-parole de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle, est le seul de la jeune garde à disposer de troupes organisées dans le cadre de son réseau «Rénover Maintenant». Avant l'université d'été de La Rochelle, le premier vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a invité d'autres quadras à la «fête de la rose» sur ses terres. Cet «ennemi intime» de François Hollande a prôné la fin des «écuries», «des slogans» et «des incantations».

    - Gaëtan Gorce, 48 ans, député de la Nièvre, tape sur le même clou: «le PS a souffert des stratégies personnelles», souligne-t-il, très critique à l'égard du premier secrétaire. Il n'ira pas à La Rochelle, un rendez-vous qu'il qualifie de «sorte de concours des mondanités socialistes». Il a démissionné en juin du secrétariat national du parti, pour «ne pas contribuer à perpétuer le "système des éléphants"».

    - Vincent Peillon, 47 ans, député européen et porte-parole de campagne de Ségolène Royal, voit son ascension perturbée par un échec: il a été battu aux dernières législatives. Ce professeur de philosophie qui avait fondé le courant Nouveau Parti socialiste avec Arnaud Montebourg, plaide pour un «nouveau grand parti de gauche» et préconise «des assises de la gauche et des progressistes».

    - Benoît Hamon, 40 ans, est député européen et chargé de l'Europe à la direction du PS. Personnalité de la gauche du parti et proche d'Henri Emmanuelli, il a été de fait porte-parole du PS pendant la campagne des législatives. Très critique à l'égard de la campagne de Ségolène Royal et des thèmes qu'elle y a défendus, il est partisan d'«un retour aux fondamentaux» et d'une rénovation qui ne soit pas synonyme de glissement à droite.

    - Delphine Batho, 34 ans, députée des Deux-Sèvres, doit son entrée au Palais-Bourbon à la décision de Ségolène Royal de renoncer à sa circonscription. Proche de Julien Dray, elle est aussi secrétaire nationale du PS à la sécurité.

    - La strauss-kahnienne Sandrine Mazetier, 40 ans, militante depuis 1988, est entrée dans le club de la génération montante après avoir conquis aux dernières législatives la 8e circonscription de Paris, en battant le très médiatisé avocat UMP Arno Klarsfeld. Adjointe depuis 2001 de Bertrand Delanoë, chargée de la vie étudiante.

    Jeff Pachoud AFP ¦ GàD: Manuel Valls, Philippe Martin, Arnaud Montebourg, Aurélie Filipetti, Gaëtan Gorce et Sandrine Mazetier, le 26 août 2007 à Frangy-en-Bresse, à la traditionnelle fête de la rose

     
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    © 2007 AFP


    20Minutes.fr avec AFP, éditions du 29/08/2007 - 20h18


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  • «DSK est critiqué parce qu’il est français»

    Dominique Strass-Kahn à Sarcelles le 17 juin 2007

     

    Le directeur de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Jean-Paul Fitoussi, en 2004 à Paris

    Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Dominique Strass-Kahn à Sarcelles le 17 juin 2007

     
    La candidature de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI est critiquée par la Russie et un éditorial du quotidien «Financial Times» qui ne le considère pas comme «intellectuellement crédible». Jean-Paul Fitoussi, président de l’OFCE, dénonce ces attaques.

    Considérez-vous que les attaques dont fait l’objet Dominique Strauss-Kahn sont justifiées?

    Tout dépend des critères que l’on utilise. Si on se réfère aux critères de la qualité et de la sensibilité aux problèmes mondiaux et notamment aux problèmes des pays en développement, alors la candidature de Dominique Strauss-Kahn est intrinsèquement la meilleure. Mais aujourd’hui, Dominique Strauss-Kahn est plutôt critiqué parce qu’il est français. Certains pays, comme le Royaume-Uni, ne souhaitent pas d’un Français à la tête du FMI. Les Russes le critiquent au nom du partage des pouvoirs entre l’Union européenne et les Etats-Unis pour ce qui concerne les institutions de Bretton Woods (un Européen à la tête du FMI, un Américain à celle de la Banque mondiale). Mais le critère de nationalité n’est pas vraiment le même que celui de la qualité.

    Les Russes et le «Financial Times» remettent pourtant en cause sa «légitimité politique» et son «autorité intellectuelle»….

    En ce qui concerne sa légitimité politique, je ne vois pas vraiment ce qu’on pourrait lui reprocher par rapport au précédent président du FMI. Idem du point de vue des compétences. Il se peut que derrière, il y ait une critique de droite vis-à-vis d’un homme de gauche. La politique qu’il pourrait mettre en œuvre pourrait faire évoluer le FMI dans un sens qui ne satisferait pas forcément les milieux conservateurs.

    Ces critiques peuvent-elles avoir une incidence sur sa candidature?

    Sur sa candidature, je ne pense pas. Sur sa nomination, je ne l’espère pas. Cela serait tout de même surprenant, pour un candidat soutenu par l’Union européenne, qui comprend les Anglais. Le «Financial Times» n’est pas le porte-parole du gouvernement britannique, mais le quotidien des milieux conservateurs qui aimaient beaucoup ce que faisait le FMI lorsqu’il obligeait les pays en développement à pratiquer des cures d’austérité très coûteuses humainement.

    Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Dominique Strass-Kahn à Sarcelles le 17 juin 2007

     
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    Propos recueillis par Pierre Koetschet


    20Minutes.fr, éditions du 28/08/2007 - 18h36


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  • Sans papiers, grévistes de la faim.


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  • FMI: Strauss-Kahn n'a pas les qualités, selon le directeur du FMI pour la Russie

    Dominique Strauss-Kahn à Moscou, le 9 août 2007

     

    Maxim Marmur AFP/Archives ¦ Dominique Strauss-Kahn à Moscou, le 9 août 2007

     

    Le directeur exécutif du Fonds monétaire international (FMI) pour la Russie, Alexeï Mojine, a affirmé que le Français Dominique Strauss-Khan, candidat à la direction générale du FMI, n'a pas les qualités requises pour exercer la fonction, rapporte le Financial Times samedi.

    "Il n'y a rien dans le CV de M. Strauss-Khan qui montre clairement qu'il a les qualités techniques pour accomplir le travail", a estimé M. Mojine dans un entretien au quotidien économique.

    Il décrit l'ancien ministre français des Finances comme un "homme politique de métier" et doute que sa candidature, soutenue par l'Union européenne, soit la meilleure.

    Dominique Strauss-Khan est en compétition avec l'ancien président de la banque centrale tchèque Josef Tosovsky, dont la candidature a été présentée par la Russie.

    "Nous croyons fortement que M. Tosovsky est le meilleur candidat avec l'expérience la plus pertinente", a soutenu M. Mojine.

    "Le processus de désignation du directeur général du FMI est profondément défectueux", a-t-il estimé. "Nous pensons que le FMI fait face à une crise sévère de légitimité et l'on veut qu'il réponde aux besoins des pays en développement, nous devons sélectionner le meilleur candidat".

    "Si les pays en développement n'ont pas le sentiment qu'ils jouent un rôle dans le processus de désignation, alors ils se détourneront du FMI", plaide M. Mojine.

    La Russie s'est assurée du soutien de pays en développement siégeant au conseil d'administration à la candidature de Josef Tosovsky, selon M. Mojine, qui ne les a toutefois pas nommés, rapporte le FT.

    Selon lui, la candidature de l'ancien directeur de la banque centrale tchèque n'a pas simplement pour objectif de créer "l'apparence" d'une compétition pour la désignation du directeur général du Fonds.

    Aux termes d'une règle non écrite, l'Europe désigne le directeur général du FMI tandis que les Etats-Unis choisissent le président de la Banque mondiale.

    Les deux candidats, les seuls à s'être officiellement déclarés, doivent être auditionnés au siège du FMI après le 31 août, date limite pour le dépôt des candidatures.

    Maxim Marmur AFP/Archives ¦ Dominique Strauss-Kahn à Moscou, le 9 août 2007

     
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    © 2007 AFP


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  • « Une rentrée en douceur » - Entretien avec Sud-Ouest


    L'ex-candidate à la présidentielle fait sa rentrée politique aujourd'hui dans sa ville de Melle. Elle se dit « plus lucide, sereine et forte »

    « Une rentrée en douceur »

    Recueilli par Patrick Guilloton et Jean-Pierre Deroudille

    Mme Royal, après vos vacances, comment allez-vous ?

    Je vais très bien ! (Rires.) Je suis heureuse de me retrouver, après cette longue coupure, au contact des militants, des sympathisants, de tous ceux qui me demandaient au cours de l'été : « Qu'est-ce qu'on fait à la rentrée ? » J'assume une responsabilité. Le traumatisme de 2002 avec le départ de Lionel Jospin est resté dans les esprits, et les gens se demandaient si j'allais faire la même chose. Je leur dis que non, et qu'en même temps je ne suis pas pressée. C'est une rentrée en douceur, pas une rentrée tonitruante. Après l'aventure exceptionnelle d'une campagne, les épreuves, les chocs, les joies immenses, et les peines aussi, je suis aujourd'hui une femme différente, fidèle à mes intuitions, ma liberté de pensée et de parole. Mais plus lucide, sereine, déterminée, forte de ce que j'ai vécu et partagé.

    Cette campagne vous a-t-elle changée ?

    Je ne sais pas si c'est le terme exact. Il y a à la fois un renforcement de ma nature profonde et une dimension nouvelle qui me donnent envie de vivre à un rythme maîtrisé. Nous sommes inscrits maintenant dans un temps long. Le Parti socialiste reste à rénover, des idées neuves doivent germer, et je ne veux plus perdre la moindre seconde dans les affrontements stériles ou les violences verbales. J'ai un besoin profond d'apaisement et de maîtrise de mon temps.

    Vous allez publier un livre sur cette campagne ?

    Oui ! Il paraîtra fin octobre. C'est un bilan mais aussi une volonté de ne pas oublier la leçon.

    Quand l'avez-vous écrit ?

    J'ai pris beaucoup de notes pendant la campagne. J'ai beaucoup réfléchi cet été, même si je me suis beaucoup occupée de mes enfants. Maintenant, je vais m'y consacrer.

    C'est indispensable parce qu'il y a encore beaucoup de questions, et ce que je veux, c'est que la leçon ne soit pas perdue, que ce moment démocratique intense laisse son empreinte.

    Une chose demeure dans les esprits, c'est que sur le smic à 1 500 euros et les 35 heures, vous n'y croyiez pas ?

    Je n'ai jamais dit cela. C'est une exigence de vérité. La politique ne peut plus se faire avec des slogans trop simplistes parce qu'alors ils ne sont pas totalement crédibles. J'ai dû bâtir un projet présidentiel très rapidement. Je participais à un combat collectif. Je me suis rendu compte au cours de la campagne que les propositions du projet socialiste sur le smic et les 35 heures rencontraient beaucoup d'avis dubitatifs. Comme j'étais très en écoute, j'ai bien vu que cette proposition du smic à 1 500 euros avait beaucoup moins d'impact que celle de mon adversaire sur l'exonération des heures supplémentaires, car nous n'avions pas défini comment la mettre en oeuvre.

    Je suis peut-être trop sincère, mais on ne l'est jamais assez. Il est nécessaire de faire le bilan de ce qui a été compris par les Français. C'est pourquoi le programme du Parti socialiste devra être élaboré avec eux.

    Le PS a aussi du mal, aujourd'hui, à se situer dans l'opposition...

    Les gens ont soif de voir leurs problèmes résolus. Nous devons peser pour que les problèmes soient réglés, et pas seulement pour critiquer systématiquement.

    Vous fixez-vous des échéances ?

    On verra. Cela dépendra de ce qui va se passer dans les semaines et les mois qui viennent, comment nous pourrons fédérer et rassembler les intelligences. Il n'en manque pas à gauche et au PS, puisque même la droite y a fait appel !

    Comment jugez-vous le premier bilan de Nicolas Sarkozy ?

    Si on ne veut pas entrer dans la caricature, je dois lui reconnaître sa capacité de mouvement. Certains la jugeront excessive. C'est son style. L'important, c'est d'avoir un style, et ce n'est pas négatif. Nous avons quelqu'un qui démontre, au moins dans la forme, sa volonté que ça marche. Mais paradoxalement, le principal risque, c'est celui de l'immobilisme.

    On voit bien que les réformes les plus douloureuses qui permettraient de remettre le pays sur le chemin de la croissance n'ont pas été faites. Au lieu d'évaluer la situation, on a droit à une nouvelle agitation. Le paquet fiscal a avantagé la rente plutôt que les entreprises dynamiques.

    En matière politique, les municipales seront-elles l'occasion de conclure des alliances nouvelles ?

    J'ai tendu la main à François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle parce que les Français veulent qu'on sorte de l'affrontement bloc contre bloc. Je pense qu'en effet la question se pose d'une vaste coalition de la gauche, des altermondialistes et du Modem, sur des projets municipaux. Mais pas de façon désordonnée.

    Sur la responsabilité et la morale politiques, la dépense publique, il y a plein de questions sur lesquelles on peut se retrouver avec les centristes, mais en évitant que ce soient des alliances à la carte, qui risqueraient d'émietter le Parti socialiste, ce qui serait regrettable. Avec le Modem, qui a refusé toute proposition, les choses peuvent évoluer.

    Votre présence à l'université du PS ?

    Je ferai l'ouverture avec les cinq nouveaux députés de la région, parce que notre score a été exceptionnel ici, ce qui est aussi une forme de reconnaissance de la politique régionale. Je choisirai donc des thèmes d'action régionale qui ont un écho national, comme, par exemple, la décision de justice qui m'a donné raison contre le préfet sur les « contrats nouvelle embauche » et notre politique d'évaluation des OGM.

    L'Elysée a fait savoir que Mme Sarkozy ne témoignerait pas devant la commission d'enquête sur la Libye...

    Ce qui est anormal, c'est que des annonces élyséennes soient faites avant même que la commission se soit réunie. C'est une atteinte dans la séparation des pouvoirs. Le président, qui est si actif et si disponible, comment peut-il refuser de s'y rendre ? Il doit être cohérent et ne pas changer de principes en fonction des ses intérêts. C'est la commissaion parlementaire qui doit dire si l'audition de Mme Sarkozy est nécessaire ou pas.
     
    http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1880

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