• Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy. Plusieurs écrivains africains se joignent à Raharimanana pour répondre au président français. (Libération, vendredi 10 août 2007)

    http://www.liberation.fr/rebonds/27...

    Sarkozy à Dakar


     
    Antananarivo, le 3 août 2007

    Monsieur le Président,

    Vous étiez venu dites-vous à Dakar nous parler - nous les Africains -, avec franchise et sincérité, vous étiez donc venu avec tout le fond de votre pensée, car c’est ainsi je crois qu’on qualifie la franchise et la sincérité, un échange sans fard et sans arrière-pensée. Nous prenons donc acte de la conception que vous avez de ce continent et de ses habitants. Vous étiez venu dites-vous pour nous assurer que la France s’associera à nous si nous voulons la liberté, la justice et le droit, mais permettez-moi d’être franc et sincère également.

    Au lendemain de votre discours, que faisiez-vous donc avec Omar Bongo, quarante ans de règne dans la dictature, un doyen dites-vous, et quel doyen dans la corruption et l’aliénation de son pays ! De quelle liberté, de quelle justice, de quel droit parlez-vous ? Je n’ose même pas vous poser la question concernant votre sourire à cet autre grand dictateur africain : Muammar al-Kadhafi ! Que dire du don nucléaire que vous lui promettiez ? Il serait maintenant fréquentable ? Sincèrement ? Mais soit... Nous les Africains manquons un peu de raison et ne comprenons pas ces subtilités qui nous éloignent de la nature et de l’ordre immuable des saisons.

    Vous étiez donc venu - vidi vici complétera l’autre, regarder en face notre histoire commune. Fort bien ! Votre posture tombe à propos pour une génération d’Africains et de Français avides de comprendre enfin ces drames continuels frappant l’Afrique. Il nous reste simplement à tomber d’accord pour définir le sens de ce mot histoire. Car quand vous dites que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire, vous avez tort. Nous étions au cœur de l’histoire quand l’esclavage a changé la face du monde. Nous étions au cœur de l’histoire quand l’Europe s’est partagé notre continent. Nous étions au cœur de l’histoire quand la colonisation a dessiné la configuration actuelle du monde. Le monde moderne doit tout au sort de l’Afrique, et quand je dis monde moderne, je n’en exclus pas l’homme africain que vous semblez reléguer dans les traditions et je ne sais quel autre mythe et contemplation béate de la nature. Qu’entendez-vous par histoire ? N’y comptent que ceux qui y sont entrés comme vainqueurs ? Laissez-nous vous raconter un peu cette histoire que vous semblez fort mal connaître. Nos pères, par leurs luttes sont entrés dans l’histoire en résistant à l’esclavage, nos pères par leurs révoltes, ont contraint les pays esclavagistes à ratifier l’abolition de l’esclavage, nos pères par leurs insurrections - connaissez-vous Sétif 1945, connaissez-vous Madagascar 1947 ? ont poussé les pays colonialistes à abandonner la colonisation. Et nous qui luttions depuis les indépendances contre ces dictateurs soutenus entre autres par la France et ses grandes entreprises - le groupe de votre ami si généreux au large de Malte par exemple, ou la compagnie Elf.

    Savez-vous au moins combien de jeunes Africains sont tombés dans les manifestations, les grèves et les soulèvements depuis cette quarantaine d’années de dictature et d’atteinte aux droits de l’homme ?

    Fait-on partie de l’histoire quand on tombe dans un coin de rue d’Andavamamba, les bottes des militaires foulant votre corps et vous livrant aux chiens ? Croyez-vous vraiment que jamais l’homme (africain) ne s’élance vers l’avenir, jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin ? Jamais dites-vous ? Devons-nous l’interpréter comme ignorance, comme cynisme, comme mépris ? Ou alors, comme ces colonisateurs de bonne foi, vous vous exprimez en croyant exposer un bien qui serait finalement un mal pour nous. Seriez-vous aveugle ? Dans ce cas, vous devriez sincèrement reprendre la copie nous concernant. Vous avez tort de mettre sur le même pied d’égalité la responsabilité des Africains et les crimes de l’esclavage et de la colonisation, car s’il y avait des complices de notre côté, ils ne sont que les émanations de ces entreprises totalitaires initiées par l’Europe, depuis quand les systèmes totalitaires n’ont-ils pas leurs collaborateurs locaux ? Car oui, l’esclavage et la colonisation sont des systèmes totalitaires, et vous avez tort de tenter de les justifier en évoquant nos responsabilités et ce bon côté de la colonisation. Mais tout comme vous sûrement, nous reconnaissons qu’il y a eu des « justes ». Or vous savez fort bien que les justes n’excusent pas le totalitarisme. Vous avez tort de penser que les dictateurs sont de nos faits. Foccart vous dit peut-être quelque chose ? Et les jeux des grandes puissances - dont la France évidemment, qui font et défont les régimes ? Paranoïa de notre part ? Oui, nous devons résister, et nous résistons déjà, mais la France est-elle franchement de notre côté ? Qui a oublié le Rwanda ? Vous appelez à une « renaissance africaine », venez d’abord parler à vos véritables interlocuteurs, de ceux qui veulent sincèrement et franchement cette renaissance, nous la jeunesse africaine, savons qu’ils ne se nomment pas Omar Bongo, Muammar al-Kadhafi, Denis Sassou Nguesso, Ravalomanana ou bien d’autres chefs d’Etat autoproclamés démocrates.

    Nous vous invitons au débat, nous vous invitons à l’échange. Par cette lettre ouverte, nous vous prenons au mot, cessez donc de côtoyer les fossoyeurs de nos espérances et venez parler avec nous. Quant à l’Eurafrique, en avez-vous parlé à Angela ?

    Sincèrement et franchement à vous.

    Raharimanana et les écrivains Boubacar Boris Diop (Sénégal), Abderrahman Beggar (Maroc, Canada), Patrice Nganang (Cameroun, Etats-Unis) Koulsy Lamko (Tchad), Kangni Alem (université de Lomé), et l’éditrice Jutta Hepke (Vents d’ailleurs).  

     

    Sarkozy loue la "démocratie gabonaise" !

       
    Les images de sa conférence de presse à Libreville 

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  • L’opposition se saisit de la crise des «subprimes»

    Le porte-parole du PS Julien Dray au siège de ce parti à Paris le 29 mars 2004

    Stéphane de Sakutin AFP ¦ Le porte-parole du PS Julien Dray au siège de ce parti à Paris le 29 mars 2004

     
    L’opposition se saisit de la crise financière pour interpeller le gouvernement. «Nous interrogerons le gouvernement sur les conséquences de cette crise boursière sur la croissance à venir et sur sa stratégie économique, avant et après cette crise», a prévenu Julien Dray, député de l'Essonne et porte-parole du PS, dans une interview donnée au Parisien. Jeudi, Christine Lagarde a affirmé qu’il n’y aurait pas de «contamination» de la crise financière actuelle à l’économie réelle et qu’elle maintenait ses prévisions de croissance pour la France en 2007.

    Laurent Fabius fait, lui, la leçon au gouvernement dans une interview accordée à Libération, daté de vendredi. «Cette crise était prévisible», sermonne le socialiste. Il remarque un «flottement» dans la réaction des autorités alors même qu’il « fallait une réponse psychologique forte». Interrogé sur les solutions à la crise, l’ancien premier ministre appelle le pouvoir politique à mettre «sur la table la question des hedge funds», ces fonds d’investissements spéculatifs.

    Le PS demandera aussi des explications sur «le niveau d'implication des banques françaises et des investisseurs institutionnels, notamment les compagnies d'assurances dans la crise immobilière américaine», au vu du fait que «la bourse française est celle qui a le plus réagi à cette crise», d’après Julien Dray.

    Derrière le krach, «des millions d’hommes et de femmes»

    Pour sa part, le parti communiste dénonce l’inaction du gouvernement dans un communiqué diffusé vendredi. «Après dix jours de silence, le gouvernement et le président de la République semblent bien décidés à ne rien faire», observe le PCF. Quant à la ministre de l’Economie Christine Lagarde, elle a beau avoir écourté ses vacances, elle n’est qu’une «simple spectatrice de la crise». Et le PCF de rappeler que «derrière la possibilité de krach, ce sont des millions d'hommes et de femmes qui risquent le surendettement et le chômage».

    Comme en écho, Claude Mailly, le secrétaire du syndicat Force Ouvrière, stigmatise une «financiarisation débridée de l'économie» pouvant «menacer l'économie réelle, dont l'emploi». Dans un communiqué, il appelle les autorités à «prendre leurs responsabilités», après avoir «abdiqué» devant le marché.

    Stéphane de Sakutin AFP ¦ Le porte-parole du PS Julien Dray au siège de ce parti à Paris le 29 mars 2004

     
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    20Minutes.fr, éditions du 17/08/2007 - 18h28


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    La Banque africaine de développement fait un don de 554.000 dollars US au PEAC

    Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient de faire un don de 554.000 dollars américains au Pool énergétique d’Afrique Centrale (PEAC). L’accord de don a été signé récemment à Brazzaville par le représentant de cette institution financière africaine au Congo, M. Coulibaly, et le secrétaire permanent du PEAC, Bruno Kapandji Kalala.

    CSA du 06/10/2007

    La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre centrafricain des Finances, des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, Sylvain Ndoutingaï, président en exercice du conseil des Ministres du PEAC, et du Ministre congolais de l’Energie et de l’Hydraulique, Bruno Itoua.

    Le don de la BAD permettra au PEAC de financer les études de faisabilité et les dossiers d’appel d’offres de cinq (5) projets du programme pilote d’électrification transfrontalière concernant sept (7) Etats à savoir le Cameroun, le Gabon, le Tchad, la République Centrafricaine (RCA), la République du Congo, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Guinée Equatoriale.

    Ces études portent sur l’électrification transfrontalière de Zongo (RDC) à partir de Bangui (RCA) ; l’électrification de 7 villages de la RCA à partir de Mobaye (RDC) ; l’électrification de Léré, Pala, Ribao, Mombéré, Mamboroua et Binder (Tchad) à partir de Guinder (Cameroun) ; l’électrification des localités de Kye-Ossi (Cameroun), Ebebiyin (Guinée Equatoriale) et Meyo-Kye (Gabon), ainsi que de Divenié (Congo-Brazzaville) à partir de Malinga (Gabon).

    L’électricité est un facteur déterminant du développement socioéconomique ; mais elle continue à faire défaut dans la plupart des pays d’Afrique Centrale. Les Ministres centrafricain et congolais ont salué la signature de cet accord de don, estimant que c’est le début de solution aux problèmes d’électrification que connaît la sous-région.

    Selon le représentant de la BAD au Congo, «les activités du don seront exécutées sur une période de 12 mois et s’articuleront autour des études de faisabilité APD et DAO et le renforcement des capacités techniques et d’audit financier». M. Coulibaly a émis le vœu de voir se concrétiser les 5 projets retenus et réaffirmé la disponibilité de la BAD à renforcer la coopération avec les institutions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

    Pour le secrétaire permanent du PEAC, «il s’agit du début du processus des réalisations concrètes sur le terrain des études de faisabilité bancables et de construction des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’électricité, conformément à la décision du conseil des ministres du PEAC, prise en juillet dernier à Bangui, demandant au secrétariat permanent du PEAC de concentrer les activités du plan d’action 2007-2010 sur des actions visant l’alimentation en électricité des populations dans l’espace CEEAC)».

    Créé en 2003 à Brazzaville, le PEAC est un organisme spécialisé de la CEEAC. Il est chargé de la mise en œuvre de la politique énergétique, du suivi des études, de la construction des infrastructures communautaires, de l’organisation des échanges de l’énergie électrique et des services connexes dans l’espace CEEAC.

    Le président en exercice du conseil des ministres du PEAC a déclaré que «l’une des contraintes qui bloquent le développement du secteur électrique en Afrique centrale est l’absence des études de faisabilité bancables de nombreux projets identifiés depuis plusieurs années. D’où le manque d’attraction de la part des promoteurs et bailleurs de fonds potentiels ».


     
    Source: Congo-site.

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  • Le crédit d'impôt, une promesse de Sarkozy retoquée

    L'entrée du Conseil constitutionnel à Paris

     

    La loi prévoyait un crédit d'impôt égal à 20% des intérêts des emprunts immobiliers payés au titre des cinq premières années de remboursement pour l'acquisition ou la construction d'un logement affecté à l'habitation principale, dans la limite de 7.500 euros pour un couple (soit 1.500 euros par an).

    Joël Saget AFP/Archives ¦ L'entrée du Conseil constitutionnel à Paris

     

    Le Conseil constitutionnel a validé jeudi la loi instaurant un service minimum dans les transports et celle dite «paquet fiscal», deux promesses électorales de Nicolas Sarkozy. Mais il a restreint la portée des avantages fiscaux prévus pour les emprunts immobiliers.

    Les parlementaires de gauche avaient demandé aux sages présidés par Jean-Louis Debré de censurer plusieurs dispositions de ces deux textes.

    Rupture d'égralité et charge trop lourde

    Mais la haute juridiction n'a retoqué qu'un point dont elle s'est autosaisie: le crédit d'impôt pour prêts immobiliers déjà contractés. Elle y a vu une «rupture d'égalité» entre contribuables, et une charge trop lourde pour l'Etat (7,7 milliards d'euros).

    Les sages ont considéré que ce serait un «soutien au pouvoir d'achat au bénéfice des seuls contribuables propriétaires de leur habitation principale».

    Réaction immédiate

    François Fillon a aussitôt annoncé que le gouvernement proposerait un nouveau dispositif permettant aux Français ayant déjà souscrit un emprunt immobilier de bénéficier aussi d'exonérations fiscales.

    «Le gouvernement tiendra les promesses du projet présidentiel», a-t-il assuré dans un communiqué, «le crédit d'impôt jouera à plein pour tous les Français qui souhaitent acquérir une résidence principale».

    La mesure devait bénéficier à ceux qui achèteront un logement après l'entrée en vigueur de la loi, mais aussi à ceux qui avaient acquis leur habitation principale depuis moins de cinq ans.

    Remous

    Le sujet avait déjà créé des remous au sein du gouvernement en mai. Il avait valu aux ministres Eric Woerth (Budget) et Christine Boutin (Logement) de se faire «recadrer» par Nicolas Sarkozy. Ils avaient en effet annoncé que cette exonération fiscale s'appliquerait aux acquisitions réalisées après le 6 mai 2007, date de l'élection du président de la République.

    Joël Saget AFP/Archives ¦ L'entrée du Conseil constitutionnel à Paris

     
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    © 2007 AFP



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  • www.laurent-fabius.net – Dernière minute<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P></O:P>

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    L’ex-ministre des Finances Laurent Fabius, dénonçait mercredi dans un communiqué le « manque de clairvoyance, de transparence et de cohérence de la plupart des prétendus spécialistes » dans la crise des subprimes. Pour Libération, il s’explique.<O:P></O:P>

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    Qui sont ces « prétendus spécialistes » que vous fustigez ?<O:P></O:P>

    Pour moi, il y a eu un défaut de prévoyance considérable de la part des prêteurs américains, puis des banques - en particulier des fonds et des hedge funds - ensuite des autorités de régulation et des agences de notation. Car, ce qui me frappe d’abord, c’est que cette crise était prévisible. Quand on a une masse de crédits distribués sans aucune garantie et qu’en même temps l’économie se contracte, il finit forcément par y avoir un retournement. Quand ces créances ont été titrisées, il était aisé de prévoir le risque. Autre chose qui me frappe : la contagion. Le système est si imbriqué que, très vite, on arrive à une crise. Et l’aspect psychologique joue à plein puisque, à partir d’une affaire localisée, faute de transparence, on aboutit à une crise planétaire ! Le marché a vite compris que tout cela était opaque.<O:P></O:P>

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    Les banques centrales ont-elles eu raison d’injecter massivement des liquidités ? <O:P></O:P>

    Bien sûr. A partir du moment où le système interbancaire était bloqué puisque les banques refusaient de se prêter de l’argent, il fallait éviter la thrombose. Mais ces injections révélaient aussi que la crise était plus importante que prévu. Rajoutant à l’effet psychologique et à la spirale de crise. Je dirais donc que la situation actuelle est le résultat d’un manque de clairvoyance, d’un défaut de transparence et d’un effet contagion qui rend le système très fragile.<O:P></O:P>

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    Avez-vous le sentiment qu’il y a un pilote à la tête de la finance mondiale ?<O:P></O:P>

    Il ne peut pas y avoir un pilote ; il faut qu’il y ait des pilotes. Et ces pilotes, ce sont les autorités américaines (pour ce qui est des prêts immobiliers), les régulateurs nationaux, les agences de notation, les banques centrales - qui doivent impérativement se coordonner davantage - et les gouvernements eux-mêmes qui doivent tout faire pour éviter la contagion entre économie financière et économie réelle.<O:P></O:P>

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    La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a affirmé qu’elle ne croyait pas à la contagion de l’économie française.<O:P></O:P>

    Moi, j’ai bien peur qu’il y ait des conséquences sur la France. Car il y a une addition de facteurs qui poussent dans le même sens : climat de crise financière, décisions ponctuelles du gouvernement qui vont avoir des effets sur la consommation, telles la hausse de l’électricité, et aussi l’augmentation des prix de l’alimentation... Tout cela donne un climat morose, là où on nous annonçait une reprise. Alors que la croissance mondiale est très forte, cette crise risque d’aboutir un peu partout, y compris en France, à un freinage des investissements et de la consommation.<O:P></O:P>

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    Aux manettes, que feriez-vous ?<O:P></O:P>

    Je m’assurerais de l’existence d’une bonne coordination entre les autorités financières internationales, d’une vraie discussion avec la Banque centrale européenne car elle ne doit surtout pas relever ses taux. Et je mettrais sur la table la question des hedge funds (il faut espérer que les Américains vont réagir sur le sujet comme Angela Merkel le réclame depuis des mois) et des bulles financières. Car ce qui se passe dans l’immobilier peut arriver dans d’autres secteurs, je pense notamment à certains marchés énergétiques. Le problème c’est que l’économie se « financiarise » totalement ; or les rendements financiers exigés sont sans commune mesure avec l’économie réelle. Comme les phénomènes de chute sont accélérés, cela donne à la fois un effet domino et un effet casino.<O:P></O:P>

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    Les autorités politiques et financières réagissent-elles comme il faut ? <O:P></O:P>

    Avant tout, il faut faire preuve de sang-froid et développer une vision internationale coordonnée. Or, dans cette crise, on a eu un sentiment de flottement. D’autant que nous sommes en août et que beaucoup sont en vacances. Il fallait une réponse psychologique forte des autorités publiques. Pour le moment, je constate qu’on est en pleine tempête.<O:P></O:P>

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    Interview réalisée par Alexandra Schwartzbrod.<O:P></O:P>

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    Retrouvez ce texte sur www.laurent-fabius.net.<O:P></O:P>

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