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Autorisation provisoire de séjour pour les parents d'Ivan
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Denis Charlet AFP ¦ Les parents d'Ivan lors d'une marche silencieuse le 10 août 2007 à Amiens
Décision indépendante de l'enquête
Les parents d'Ivan, André Dembsky et Natalia Aboueva, s'étaient vu notifier trois refus de séjour depuis leur arrivée en France, souligne M. Hortefeux dans un communiqué. Toutefois, "à titre humanitaire", afin de leur permettre de séjourner légalement en France pour rester aux côtés de leur enfant hospitalisé, M. Hortefeux annonce qu'il a demandé au préfet de la Somme de délivrer à André Dembsky et Natalia Aboueva "une autorisation provisoire de séjour de six mois".
"Cette décision est indépendante de l'enquête en recherche des causes de blessures graves diligentée par le procureur de la République d'Amiens et conduite par l'Inspection générale de la police nationale", souligne le ministre. Brice Hortefeux se tient "régulièrement informé de l'état de santé" d'Ivan, 12 ans, hospitalisé depuis jeudi au CHU d'Amiens, selon le communiqué. Le ministre rappelle la "situation administrative irrégulière" des parents d'Ivan, qui, "malgré la notification" de trois refus, "se sont maintenus en France irrégulièrement".`
Demande d'asile rejetée
Arrivés en France en août 2004, ils ont demandé à être reconnus comme réfugiés politiques. Leur demande d'asile a été rejetée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en février 2005, précise le ministre. Ce refus a été confirmé le 25 septembre 2006 "par la juridiction spécialisée en matière d'asile politique, la Commission de recours des réfugiés, au sein de laquelle siègent un représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et une personnalité nommée par le Conseil d'Etat", souligne M. Hortefeux. Enfin, une nouvelle demande a été rejetée par l'OFPRA en mars 2007, ajoute-t-il.Denis Charlet AFP ¦ Les parents d'Ivan lors d'une marche silencieuse le 10 août 2007 à Amiens
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«Des mécanismes invisibles de discrimination au sein de la fonction publique»
Stéphane de Sakutin AFP/Archives ¦ Le président du Cran Patrick Lozès en conférence du presse le 31 janvier 2007 à Paris
André Santini et Eric Woerth, ministre du Budget et de la Fonction publique, proposeront en septembre une allocation de 2.000 euros aux jeunes issus de milieux défavorisés pour les aider à se préparer aux concours d'entrée de la fonction publique. C'est bien, mais ça ne suffit pas car les noirs sont concentrés dans la catégorie C (la plus basse), mais sont quasiment absents dans la B et surtout la A. Au sein même de la fonction publique hospitalière existe une «ethnostratification» qui fait que 80% des noirs sont dans la catégorie C. Il existe donc des mécanismes de discrimination invisibles et de relégation dont la société française ne se rend pas compte. La fonction publique nous paraît d'autant plus emblématique qu'elle ne s'adresse pas aux immigrés arrivés fraîchement, mais aux populations noires intégrées.
Pourtant, on accède à la fonction publique par des concours qui testent les connaissances et doivent mettre les candidats à l'abri des discriminations
Il faut adapter le contenu des concours aux préoccupations d'aujourd'hui afin que les jeunes de banlieues, disons les choses franchement, aient une chance de les réussir. Pour le concours de postier par exemple, on demande qui a écrit la «Princesse de Clèves». Les gens du 16e arrondissement de Paris ont plus de chances de le savoir que les personnes issues des milieux défavorisées.
Certes, mais cette remarque ne vaut pas uniquement pour les populations noires
Notre discours va en effet au-delà. Nous ne disons pas que les difficultés des noirs ne sont liées qu'à la couleur de leur peau. Mais si on travaille sur les problèmes que les noirs rencontrent, on travaillera pour d'autres catégories sociales fragiles. Jaurès disait que défendre les intérêts de la classe ouvrière permettait d'améliorer la société dans son ensemble
Quels sont donc les mécanismes de discrimination spécifiques que subissent les noirs dans la fonction publique, selon vous?
Avant même le recrutement, ils ne sont pas informés suffisamment sur les différents concours ni sur les voies dérogatoires qui existent pour intégrer la fonction publique.
Une fois que le concours est passé, ils subissent un ordre social arbitraire qui leur impose les tâches les plus basses, les plus abrutissantes. S'il a à choisir entre deux personnes de même qualification, un chef de service à l'hôpital demandera le plus souvent à la personne de couleur d'effectuer le travail le plus difficile. Les noirs ne sont pas non plus assez informés sur les possibilités de promotion interne. S'ils ne passent pas les concours pour monter en grade, je ne crois pas que ce soit parce qu'ils ne souhaitent pas évoluer dans la société française. D'ailleurs, quand on interroge les fonctionnaires noirs de catégorie C, ils ne sont généralement pas au courant des possibilités de monter en B.
Comment ont réagi les membres du gouvernement à votre demande?
André Santini m'a laissé entendre qu'il fallait que l'ordre de mettre en place un Monsieur ou une Madame diversité dans la fonction publique, sur le modèle du comité de pilotage pour légal accès des femmes et des hommes aux emplois supérieurs des fonctions publiques - comme nous le demandons - vienne de plus haut. J'en appelle donc à Nicolas Sarkozy. Nommer Rama Yade, c'est bien, mais il est temps désormais d'agir vraiment.Stéphane de Sakutin AFP/Archives ¦ Le président du Cran Patrick Lozès en conférence du presse le 31 janvier 2007 à Paris
Propos recueillis par Alexandre Sulzer
20Minutes.fr, éditions du 10/08/2007 - 13h09
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Loi sur la récidive: le Conseil Constitutionnel rejette le recours du PS
Joël Saget AFP/Archives ¦ L'entrée du Conseil constitutionnel à Paris
>> Retrouvez notre dossier sur la récidive.
Ce n'est pas la seule réforme portée par l'opposition devant les Sages. D'ici au 7 septembre, ils devront rendre un avis sur les recours déposés (séparément) par les députés et sénateurs de gauche (socialistes et communistes) au sujet de la loi sur la continuité du service public dans les transports, estimant qu'elle a «pour effet d'interdire de façon implicite l'exercice du droit de grève».Joël Saget AFP/Archives ¦ L'entrée du Conseil constitutionnel à Paris
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Chute d'un enfant sans papiers : Fillon demande une enquête d'inspection
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L'enfant de 12 ans a été hospitalisé dans un état grave après avoir chuté accidentellement jeudi à Amiens du 4e étage d'un immeuble en voulant fuir avec son père la police qui s'apprêtait à les interpeller.
L'enfant aurait chuté alors qu'il suivait son père qui voulait s'enfuir en passant sur le balcon d'un voisin, alors que les forces de l'ordre allaient s'introduire dans l'appartement familial, a précisé cette source.
Selon le témoignage d'un voisin interrogé par téléphone par l'AFP, «le père a d'abord lui-même sauté par une fenêtre du 4e étage et a commençer ensuite à s'enfuir en courant. Mais son fils l'a suivi, il a voulu passer par dessus la rambarde d'un balcon et puis d'un coup il a tout lâché et il est tombé». «L'enfant à terre à commencé à crier, et le père est revenu sur place», a ajouté ce témoin habitant le même immeuble que cette famille, dans un quartier populaire du nord de la ville.
Une famille qui avait demandé l'asile politique
L'accident se serait passé vers 8h30, a-t-on indiqué au commissariat de police d'Amiens qui est intervenu dans le cadre d'une réquisition du procureur de la République de la ville.
Le père de famille, âgé de 33 ans, sa femme, âgée de 29 ans, et leur fils avaient effectué plusieurs demandes d'asile politique et de titres de séjour, toutes rejetées depuis février 2005, peu après leur arrivée en France.
L'enfant a été transporté «dans un état grave» à l'hôpital Nord d'Amiens.
François Fillon demande une enquête d'inspection
François Fillon a promis lui aussi de «faire toute la lumière» sur l'accident et demandé une enquête d'inspection, sans préjudice évidemment de l'enquête judiciaire ouverte par le Parquet». «Les conclusions de cette enquête seront rendues publiques».
Le Premier ministre a dit également «témoigner de toute sa compassion aux parents du jeune».
20Minutes.fr, éditions du 09/08/2007 - 14h52
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Mia Farrow veut échanger sa liberté contre celle d'un rebelle soudanais
Lire aussiShehzad Noorani AFP/Archives ¦ Mia Farrow et son fils au Darfour le 8 novembre 2004
«Comme vous le savez sans doute, monsieur Jamous a besoin d'une assistance médicale qu'il ne peut trouver à Kadugli. C'est pourquoi, je vous propose de prendre la place de monsieur Jamous, échangeant ma liberté contre la sienne, en sachant son importance pour les civils du Darfour et avec la conviction qu'il appliquera toute son énergie à créer une paix juste et durable que le peuple soudanais mérite et espère», écrit l'actrice au dirigeant de Khartoum, en froid avec Washington.
Mia Farrow signe son courrier avec son titre d'ambassadeur de l'Unicef, alors qu'elle avait déjà effectué un voyage en cette qualité en 2006 dans l'ouest du Soudan. Un porte-parole de cette organisation internationale a refusé de commenter l'initiative.
Mia Farrow contre Steven Spielberg
Ce n'est pas la première fois que Mia Farrow fait parler d'elle au sujet du Darfour. En mars, elle avait violemment critiqué, dans une tribune du «Wall Street Journal», la collaboration entre Steven Spileberg, conseiller de Pékin pour les Jeux Olympiques de 2008, et les autorités chinoises. «Est-ce que M. Spielberg, qui a fondé en 1994 la Fondation Shoah pour préserver les témoignages des survivants de l'Holocauste, est conscient que la Chine finance le génocide au Darfour?», s'interrogeait-elle, avant de comparer le réalisateur d' «E.T» à la réalisatrice nazie Leni Riefenstahl.
Une tribune qui avait fait sensation au point que Steven Spielberg avait, à son tour, écrit une lettre ouverte au président chinois Hu Jintao afin de lui demander de faire pression sur le gouvernement soudanais pour qu'il change de politique à l'égard du Darfour.
Le porte-parole du réalisateur, Andy Spahn, avait également annoncé le 27 juillet qu'il pourrait renoncer à travailler avec les autorités de Pékin. «Notre principal objectif est de mettre un terme au génocide au Darfour. Personne ne sait quel est le meilleur moyen d'y parvenir mais toutes les options sont sur la table, y compris la démission de son poste de conseiller».Shehzad Noorani AFP/Archives ¦ Mia Farrow et son fils au Darfour le 8 novembre 2004
A.S
20Minutes.fr, éditions du 08/08/2007 - 16h53
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