• Ultimes tractations autour de la réforme des institutions

    Les députés entament l'examen de la réforme des institutions. Durée: 1mn37
      AFPTV ¦ Les députés entament l'examen de la réforme des institutions. Durée: 1mn37
     
    L’heure de vérité approche pour la réforme des institutions. Le Parlement devrait se réunir en Congrès à Versailles le 21 juillet pour statuer sur le texte qui doit recueillir, pour être adopté, les trois cinquièmes des votes.
     
    L’UMP ne cache pas que le combat sera très serré: Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, pronostique en connaisseur que cela se jouera «autour de cinq voix». «Mathématiquement, la majorité n’aura pas besoin des socialistes pour l’approbation de la réforme, mais il leur faut absolument faire le plein des votes de leur côté», résume le député PS Christophe Caresche à 20minutes.fr.

    Une dizaine de députés UMP récalcitrants
     
    Alors que le texte passe actuellement en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, François Fillon a réuni les parlementaires de la majorité mercredi à Matignon. Le Premier ministre a rappelé que le vote place «chaque parlementaire, qu’il soit de la majorité ou de l’opposition, en face d’un choix personnel».

    Une mise au point qui vaut pour le PS, renvoyé dans le camp de l’immobilisme, mais aussi pour la dizaine de députés UMP gaullistes qui ont annoncé qu’ils voteraient contre la réforme. «Nous avons constaté des avancées mais le compte n’y est pas», expliquait Bernard Debré mardi sur 20minutes.fr. L’Elysée tente actuellement de mettre la pression sur ces députés.

    Unanimité retrouvée au PS

     
    L’UMP comptait également sur la défection de quelques socialistes. En mai dernier, 17 députés PS avaient signé une tribune dans «Le Monde» se disant prêts à voter le texte. Mais depuis, l’unanimité est de retour chez les socialistes: mardi, le bureau national a décidé d’un seul bloc de voter contre la réforme.

    Christophe Caresche, un des signataires de l’appel des 17, aurait «aimé que le PS soit plus dynamique dans la recherche d’un compromis» mais estime qu'«aucun parlementaire ne devrait s’abstenir ou voter "oui", vu la radicalisation du groupe parlementaire sur le sujet». «C’est un dialogue UMP-UMP, dénonce Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande. La question se règle entre eux. Aucun dialogue avec l’opposition».
     
    Les petits partis à la rescousse

    C’est que l’UMP semble avoir abandonné le combat pour convaincre le PS. Christophe Caresche rapporte une confidence de Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement: «Nicolas Sarkozy hésite à lâcher de nouvelles concessions au PS parce qu’il a le sentiment que de toute façon, ça ne suffira pas».

    Le PS «radicalisé», l’UMP se rabat sur les petits partis, comme le Nouveau Centre et les Radicaux de gauche. Ces deux partis ont déjà annoncé qu’ils étaient disposés, sous conditions, à voter pour. Mais le vote sera tellement serré qu’il ne faudra certainement aucune défection dans les rangs de l’UMP et des partis qui le soutiennent.

     

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    Vincent Glad


    20Minutes.fr


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  • Fillon accuse Royal de «perdre le contrôle d'elle-même»

    Ségolène Royal, le 23 mai 2008 à La Rochelle  Les amabilités continuent entre Ségolène Royal et l’UMP. Mercredi matin, sur RTL, François Fillon l’a accusée de «perdre le contrôle d'elle-même». Et d’ajouter: «Elle a fait une grosse bourde il y a quelques jours en rompant seule ce qui était l'unanimité nationale autour de la libération d'Ingrid Betancourt. Elle se rend compte qu'elle a fait une bourde, donc elle allume un deuxième incendie.»

    Mardi soir, Ségolène Royal a fait un rapport entre la fouille de son appartement et ses attaques contre Nicolas Sarkozy, sur France 2, évoquant «une drôle de coïncidence», quelques jours après sa sortie sur Ingrid Betancourt.

    «J'observe que la semaine dernière, le lendemain où j'ai dit qu'il fallait mettre fin à la mainmise du clan Sarkozy sur la France, mon domicile a été mis à sac», a affirmé l'ex-candidate PS à l'élection présidentielle. Comme on lui demandait s'il s'agissait d' »une forme d'accusation formulée contre le pouvoir en place », la présidente de la région Poitou-Charentes a répondu: «C'est une drôle de coïncidence. Et c'est la seconde fois (que cet appartement est fouillé, ndlr), la première a eu lieu pendant la campagne présidentielle.»





    L’ex-candidate socialiste à la présidentielle a contesté le terme de « cambriolage » de son appartement parisien le 27 juin, parlant à deux reprises de « mise à sac ».

    «Il y a un rapt, il y a un vol sur la publicité de France 2 et de France 3 pour enrichir les amis de M. Sarkozy, MM. Bouygues, Lagardère, Bolloré, qui s'apprêtent en plus à se positionner pour la privatisation d'EDF et d'Areva (...) à un moment où il y a une crise énergétique », a-t-elle aussi accusé.

    Ségolène Royal a assuré qu'elle « ne subirait aucune intimidation pour empêcher ce mauvais coup contre la France ». Plus généralement, elle a averti: « Je ne suis sujette à aucun chantage et donc ma liberté de parole sera totale ». mique totalement déplacée".

    Xavier Leoty AFP/archives ¦ Ségolène Royal, le 23 mai 2008 à La Rochelle

     
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    E. D. avec agence


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  • Immigration: «La politique des quotas est déjà plus ou moins à l'oeuvre»

    Une employée accole un titre de séjour sur un passeport, le 25 octobre 2004 à Paris au centre d'accueil et d'intégration de nouveux immigrés

     «Inefficaces», «irréalisables ou sans intérêt». C'est ainsi que la Commission Mazeaud, chargée d’«envisager le cadre juridique nécessaire à la définition de quotas d’immigration en France», aurait qualifié ces derniers, selon des informations parues dans la presse ce lundi. S'agit-il pour autant d'un camouflet envers la politique d'immigration du gouvernement et surtout de Nicolas Sarkozy, qui a plaidé à plusieurs reprises en faveur des quotas depuis son élection à l'Elysée?

    Pierre Mazeaud a beau avoir été président du Conseil constitutionnel jusqu'en 2007, «il ne s'agit que d'un avis, qui n'a aucune valeur législative», fait remarquer le constitutionnaliste Guy Carcassonne. «La commission fournit une réponse politique et morale à une question strictement juridique, ce n'était pas l'objet», indique-t-on par ailleurs au cabinet du ministre Brice Hortefeux.

    Des quotas envisageables par branche professionnelle ou métier

    Certes, cette notion de quotas a été jugée par deux fois, par le Conseil constitutionnel, contraire au principe d'égalité qui concerne aussi bien les Français que les étrangers vivant en France. Ce qui pourrait laisser penser qu'un projet de loi du gouvernement sur la question serait retoqué à son tour.

    Cependant, si la commission réfuterait l'idée de quotas concernant l'asile - Brice Hortefeux l'avait lui-même exclue - le regroupement familial ou encore la nationalité ou une région du monde, elle note que concernant l'immigration de travail, «des quotas (par branche ou par métier) sont envisageables au niveau national ou européen». Même s'ils «ne sont pas indispensables à la maîtrise du flux», précise-t-elle.

    «Il y aura des surprises vendredi»

    Ce qui fait dire à l'entourage du ministre que, finalement, «Pierre Mazeaud valide totalement la politique actuelle du gouvernement. La version publiée par la presse n'est pas terminée, il y aura des surprises vendredi (date de la publication officielle, ndlr), ajoute-t-on, en sous-entendant que les quotas par pays ou région du monde pourraient être approuvés.

    Dans la version actuelle, rapporte «Libération», la commission considère déjà que «les contingents par pays» peuvent être justifiés «par l'intérêt commun du pays d'accueil et du pays d'origine» et salue la politique de gestion concertée des flux avec les pays d'origine.

    «Une politique de quotas qui ne dit pas son nom»

    Or, selon les associations d'aide aux immigrés, ces accords ne sont autres qu'une politique de quotas qui ne dit pas son nom. «Ils ont avant tout vocation à passer des accords de réadmission des immigrés dans leur pays d'origine ou de transit, moyennant des compensations avec les dits pays, comme l'obtention de visas ou de cartes de séjour professionnelle en fonction des métiers sous tension en France», analyse Patrick Delouvin, chargé des questions d'asile à Amnesty International.

    «Finalement cela revient à la politique conduite par Brice Hortefeux depuis un an», basée sur des «quotas conventionnés», établis «par convention avec les pays source d'immigration», confirme l'UMP. Pour la commission, ces accords, tels ceux signés avec le Sénégal, le Gabon, le Bénin, le Congo et la Tunisie, sont «appelés à devenir des outils tout à fait essentiels de la nouvelle politique migratoire de la France» et devraient être «généralisés» d'ici à «2012».

    Thomas Coex AFP/Archives ¦ Une employée accole un titre de séjour sur un passeport, le 25 octobre 2004 à Paris au centre d'accueil et d'intégration de nouveux immigrés

     
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    C. F. (avec L. de C.)


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  • Chérèque: «Sarkozy a une vision archaïque du syndicalisme»

    Nicolas Sarkozy, le 24 juin 2008
    PS Julien Dray a ironisé sur les déclarations «infantiles», qui «donnent toute la mesure de la manière dont il conçoit le dialogue social». Selon le porte-parole du PS, «comme on dit dans les cours de récréation: rira bien qui rira le dernier».
     
    Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque rejoint la liste des leaders syndicaux outrés par les propos de Nicolas Sarkozy, samedi. «Le président de la République a une vision très archaïque du syndicalisme (...) Notre objectif est d'amener des résultats, ce n'est pas la grève, la grève est le moyen ultime», a-t-il déclaré dimanche soir à Nouméa, sur Télé Nouvelle-Calédonie (RFO).

    Et d’ajouter: «Mesurer l'efficacité d'un gouvernement au nombre de grèves correspond a une vision archaïque du dialogue social. Je crois que le président de la République doit encore progresser dans sa vision du syndicalisme».

    Tollé

    Car la phrase du chef de l'Etat pourrait rester dans les mémoires. «Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit», a lancé Nicolas Sarkozy, samedi lors du conseil national de l'UMP. Cette sentence provoqué les applaudissements des 2.000 cadres du parti.

    Elle a aussi suscité un tollé dans les rangs syndicaux. Pour Jean-Claude Mailly (FO), Nicolas Sarkozy a eu «un mot de trop», vu le «réel mécontentement des salariés». Selon Jacques Voisin (CFTC), le chef de l'Etat risque d' «attiser les conflits», au moment où les syndicats feraient preuve d'une «attitude très responsable» pour les éviter. Nicolas Sarkozy «joue avec le feu» prévient Maryse Dumas, l'une des secrétaires confédérales de la CGT, pour qui ces déclarations ne sont qu’«une opération diversion» face à l'insuccès de sa politique.

    Christian Mahieux (SUD-Rail), n'est pas plus amène avec le président. «Ces déclarations relèvent de la méthode Coué et de la provocation. S'il est vrai que la loi sur le service minimum dans les transports rend plus difficile l'organisation des mouvements mais, il est faux de dire que ça se passe mieux pour les usagers.»

    Mobilisations décevantes

    Il n'empêche qu'en mai et juin, les grèves n'ont pas eu le succès espéré par les syndicats. Christian Mahieux en convient. «En multipliant les journées d'action on a épuisé les forces militantes. Mieux vaudrait entamer un mouvement interprofessionnel long.»

    Gérad Aschieri (FSU) juge lui aussi «désolants» et «faux», les propos du président. Pour autant, le leader syndical enseignant remarque que le taux de grévistes dans le pays chute «depuis plusieurs années», notamment dans le privé. «Mais d'autres formes de protestation, localisées et dures, se développent: des occupations, des menaces de jeter des produits toxiques dans une rivière... On ne peut pas dire que le climat social est apaisé.»

    L'énorme quantité de commentaires sous cet article provoque des problèmes d'affichage, nous vous prions de nous en excuser...

    Ammar Abd Rabbo AFP ¦ Nicolas Sarkozy, le 24 juin 2008

     
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    Stéphane Colineau


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  • Les déclarations de Ségolène Royal provoquent des remous au PS

    Ségolène Royal, le 7 juin 2008 à Tonneins

     «Une enfant qui veut gâcher la fête»

    La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade a réagit aux propos de Ségolène Royal. «Je suis très choquée qu'elle réagisse comme ça. On a l'impression d'une enfant qui veut gâcher la fête».

    «Quand on voit que même la famille d'Ingrid Betancourt a remercié Nicolas Sarkozy, ça devrait faire l'unanimité», a-t-elle ajouté, reprochant à l'ex-candidate à l'Elysée de «vouloir gâcher ce moment de communion nationale, de joie, de plaisir partagé, en arrivant comme un éléphant dans un magasin de porcelaine».

     

     
    Alors que les déclarations de Ségolène Royal ont provoqué des réactions ce mercredi au sein de la majorité, au PS aussi les critiques ont fusé. Et ce, à quelques mois du congrès de Reims qui doit permettre de désigner le nouveau leader du parti.

    «Manque d'élégance morale»


    Jack Lang a fustigé la «rare mesquinerie» et le «manque d'élégance morale» de l'ex-candidate PS à la présidentielle, dont il avait été le «conseiller spécial». «Pour le moment ces critiques ne sont pas du bon niveau», a déclaré de son côté le député PS fabiusien Philippe Martin, jugeant «assez tristes et un peu consternants» les propos de Ségolène Royal.

    L'opposition frontale à Nicolas Sarkozy revendiquée par l’ex-candidate «risque de devenir obsessionnelle», a ironisé pour sa part un cadre socialiste adversaire de la présidente de Poitou-Charentes, sous le couvert de l'anonymat.

    A peine rentrée de Québec, Ségolène Royal a tenté de couper court à une «polémique indécente soulevée par la droite» sur des «propos sortis de leur contexte». «Le moment n'est pas à la polémique politicienne», a-t-elle conclu.

    Jean-Louis Bianco défend Ségolène Royal

    «Cette polémique ridicule et indécente prouve que Ségolène Royal est pour certains de ses camarades socialistes et la droite l'adversaire à abattre», a estimé de son côté l'un des principaux lieutenants, Jean-Louis Bianco, sur LCI.fr.

    Un autre ancien proche de Ségolène Royal pendant la présidentielle, Julien Dray, a appelé à faire cesser critiques et attaques.

    Pierre Andrieu AFP ¦ Ségolène Royal, le 7 juin 2008 à Tonneins

     
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    Avec Agence


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