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29 au 31 août : Fouras 2007 "Gauche année zéro ?"
20 juilletAprès notre 3ème defaite consécutive à lélection présidentielle, le mot rénovation est devenu le passage obligé de tout discours socialiste. Cela neffraie pas les militants du pôle rénovateur que nous sommes puisque de Dijon au Mans, nous navons cessé doeuvrer pour cela.
Mais plutot que de se précipiter tête baissée vers les chantiers de la rénovation proposés par le 1er sécretaire, il convient de prendre le temps de faire un diagnostic lucide et sans concessions de létat de la gauche en France, au plan idéologique, programmatique, stratégique et organisationnel. Pas par goût exacerbé de lautocritique, mais par volonté dengager véritablement notre refondation dont chacun pressent quelle sera beaucoup plus ardue et longue que ne le croit lactuelle direction du parti.
Il ne sagit pas, en effet, de se contenter des quelques mini forums du parti, organisés en vase clos et coincés entre la rentrée et les municipales. De cette méthode nous connaissons par avance le résultat : la reconduction des mêmes erreurs et des mêmes responsables renforcés de quelques cautions jeunes pour faire crédible. Serait alors refermée la parenthèse présidentielle tandis que notre parti, installé confortablement dans son statut deternel opposant attendrait dun vote sanction déventuelles victoires électorales aux scrutins intermédiaires. Acceptant tacitement une répartition des pouvoirs qui laisserait a la droite les victoires nationales, la gauche se recroquevillant sur ses bastions locaux, une telle méthode conduira inéluctablement a la marginalisation de notre parti et laissera les mains libres a Nicolas Sarkozy.
Notre ambition est toute autre. Nous pensons que cette nouvelle défaite présidentielle nous contraint pratiquement a repartir de zéro, doù nos debats : "Gauche,année zéro ?".
Doivent être passés au crible notre doctrine, inadaptée a la société dissociée dans laquelle nous vivons (sur ce point, relire absolument avant Fouras le diagnostic de la société française que nous avions écrit en 2005...et qui na jamais été discuté par le parti), notre stratégie politique qui doit privilégier un nouveau rapport à la société et a ses acteurs plutot que de se poser classiquement la seule question des alliances, et la conception même de lorganisation de notre parti qui doit désormais accepter le fait présidentiel et sadapter en conséquence sauf a se satisfaire durablement dêtre contourné par lextérieur.
Nous organiserons donc 3 tables rondes sur ces thèmes : Doctrine, Stratégie et Refondation du parti, au cours desquelles, avec quelques invités de qualité nous chercherons a identifier les points sur lesquels il faudra travailler dans les mois et années qui viennent. Nous chercherons aussi a associer largement a nos travaux des sympathisants et des citoyens engagés car le nouveau parti socialiste que nous voulons batir est dabord un parti peinement ouvert sur la société. Les participants a luniversité dété sont invités a préparer toute contribution écrite quils jugeraient utiles et a envisager des prises de paroles de 5mn afin que lexpression soit la plus riche et la plus diverse possible.
Dans cet inventaire de la refondation de la gauche, nous ne partons pas de rien. Il y a les acquis de la campagne présidentielle qui aura, en quelques mois fait plus pour débloquer quelques sujets (mondialisation, europe, développement durable, démocratie sociale et institutionnelle..) que le parti depuis 10 ans. Il y a aussi nos écrits de ces dernières années dont la lecture rétrospective fait du bien. Il y a enfin des camarades dautres sensibilités qui souhaitent batir avec nous le pole rénovateur et seront invités a nous dire comment ils voient sa construction.
Fouras 2007, université dété de laudace, de limagination et de loptimisme de ceux qui croient la rénovation possible pour peu que lon sen donne les moyens et quon y consacre les efforts nécessaires. Fouras, si près de la Rochelle, si loin déja.
Thierry Mandon (Maire de Ris-Orangis)
> le nouveau bulletin dinscription est disponible dès aujourdhui, à télécharger ci-dessous (format pdf)
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Lettre d'information
du Parti socialiste« Refonder la République »
Le projet socialiste pour la France, adopté par les militants lors dune convention nationale, le 1er juillet 2006, contenait une partie III intitulée «Refonder la République ».
En voici lintégralité.Notre République doit être profondément rénovée. Moralement dabord, tant la droite a pratiqué la confusion des pouvoirs et bafoué les règles de léthique politique en privatisant lÉtat. Politiquement ensuite, pour remettre dans nos institutions la préoccupation première de lintérêt général. Socialement enfin,pour que tous les acteurs de la société puissent être associés à la décision publique
La République, cest évidemment des institutions, mais cest tout autant des valeurs. Pour être fidèle à son principe, la République doit mener une lutte déterminée contre toutes les discriminations et toutes les intolérances. Elle doit permettre lintégration de tous dans la vie politique et sociale. Elle permet à la fois lexpression des diversités et elle rassemble dans un patrimoine culturel commun. Les Français veulent être mieux représentés. Ils veulent des élus et des gouvernements qui assument pleinement leurs responsabilités. Ils veulent pouvoir être consultés dans lélaboration des politiques publiques. La laïcité est au coeur de notre pacte républicain où chacun doit honorer ses devoirs pour que lÉtat puisse garantir le respect des droits de tous : respect mutuel, tolérance, liberté de croire ou de ne pas croire, liberté de pratiquer sa religion dès lors que cette pratique ne porte pas atteinte à lordre public. Lislam doit se voir reconnaître les mêmes droits et assumer les mêmes devoirs que les autres. Nous proposerons une Charte de la laïcité, adossée à la Constitution, pour que soient respectés les principes républicains dans tous les lieux publics (hôpitaux, services publics ).
Une nouvelle République
Après une victoire de la gauche lors des élections présidentielles et législatives, nous organiserons dans les six mois un référendum, mis en oeuvre par larticle 11 de la constitution, pour soumettre aux Français un ensemble de réformes démocratiques.
Une République parlementaire
Le président de la République sera responsable. Le statut pénal du chef de lÉtat sera réformé. En cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec lexercice de son mandat,le président de la République pourra être destitué à linitiative de lAssemblée nationale. Il ne présidera plus le Conseil supérieur de la magistrature et ne nommera plus les membres du Conseil constitutionnel. Le quinquennat ne sera renouvelable quune seule fois.
Le Premier ministre sera lié par un contrat de majorité. Il sollicitera la confiance avant dengager son action. Il présentera, au début de chaque session parlementaire, un programme de travail donnant lieu à débat. Le gouvernement sera composé de manière paritaire.
Le pouvoir du Parlement sera renforcé : co-maîtrise de lordre du jour avec le gouvernement, suppression du vote bloqué et de larticle 49-3, stricte limitation de larticle 38 sur les ordonnances et des recours à la procédure durgence (art.45), augmentation du nombre de commissions parlementaires permanentes, reconnaissance de la fonction dévaluation de la loi, vrai statut pour lopposition.Dans cet esprit, sera instauré le mandat unique pour les parlementaires ainsi que la limitation renforcée du cumul des fonctions (présidents de gouvernements communaux ou de syndicats) et du cumul dactivités professionnelles. Pour les ministres, le cumul avec une fonction exécutive locale sera interdit. LAssemblée nationale sera rendue plus représentative par lintroduction dune dose de proportionnelle et lélection au suffrage universel direct de députés représentant les Français de létranger. Environ un député sur cinq devrait être élu à la proportionnelle sur des listes nationales, complémentaires des candidatures par circonscriptions. Celles-ci seront redécoupées pour représenter plus équitablement les territoires. Cette réforme dampleur sapplisappliquera dès les élections législatives de 2012.
Le Sénat entrera dans lère de lalternance par lextension du mode de scrutin proportionnel départemental à partir de 3 sièges et la modification du collège sénatorial. Son droit de veto en matière constitutionnelle sera supprimé.
Le Parlement sera mieux associé à lélaboration de la politique étrangère et de défense ainsi quà la conduite des négociations commerciales internationales et au contrôle des institutions financières internationales.
Le Conseil constitutionnel verra sa composition modifiée. Ses membres seront désignés à la majorité des deux tiers par le Parlement.
Une démocratie plus directe
Nous favoriserons la loi dinitiative citoyenne au terme dune procédure de dépôt dune pétition signée par un million de signatures dans 30 départements au moins.
Nous reconnaîtrons la prise en compte séparée des bulletins blancs.
Nous ouvrirons le droit pour les citoyens de saisir le Conseil constitutionnel.
Nous reconnaîtrons le droit de vote pour les scrutins locaux aux résidents étrangers acquittant des impôts depuis cinq ans dans notre pays.
Nous procèderons à la rénovation du Conseil économique et social, pour faire de cette instance une troisième chambre effective, en rénovant sa composition, en la consultant fréquemment et en intégrant ses recommandations dans le débat national. Les conseils dexpertise de lÉtat seront placés sous son autorité.
Un nouvel âge de la décentralisation
Il faut faire franchir à la décentralisation une nouvelle étape après avoir réalisé un bilan de celle-ci.
Démocratiser
Nous donnerons aux élus les moyens de se consacrer pleinement à leurs fonctions : la limitation du cumul des mandats dans le temps à trois mandats consécutifs et du cumul des fonctions ainsi que la mise en place concomitante dun statut de lélu. Nous introduirons le scrutin de liste pour le département, inspiré de celui des élections régionales et municipales. Et nous abaisserons également le seuil de la représentation proportionnelle aux communes de 2 000 habitants.
Nous favoriserons également la participation électorale des citoyens par le regroupement des élections locales le même jour, lharmonisation de la durée des mandats à 5 ans et des modes de scrutin.Le renouvellement des conseils généraux aura lieu le même jour.
En ce qui concerne lélection des représentants des intercommunalités, nous identifierons les représentants sur la liste des municipales. Simplifier
Nous clarifierons les compétences des différentes collectivités territoriales dans le sens de la garantie de leur autonomie financière et la justice dans la répartition des moyens.
Nous refonderons les relations entre lÉtat et les collectivités locales en organisant des transferts de compétences intégralement compensées, en rapprochant les trois fonctions publiques, en nouant un contrat entre lÉtat et les territoires, à travers une Conférence nationale territoriale.
Partager
Nous corrigerons les injustices de la taxe dhabitation en prenant en compte les revenus des contribuables. La taxe professionnelle sera partiellement mutualisée en mettant en place un impôt à taux unique assis sur la valeur ajoutée. Les contraintes pesant sur les collectivités locales dans la détermination des taux seront allégées. La spécialisation des impôts sera débattue pour que chaque collectivité dispose dun impôt principal en relation avec la nature de ses compétences.
Nous réduirons les écarts de richesse entre territoires en mettant en oeuvre une péréquation forte, pièce maîtresse de toute politique de justice territoriale.
Valoriser les outre-mers
Les outre-mers sont un atout pour la République. Il sagit de permettre laffirmation des identités ultramarines au sein dune République qui saccepte et se revendique multiculturelle. Cette approche signifie naturellement promouvoir limage des outre-mers dans une France fière de sa diversité, valoriser le potentiel économique des ultramarins, favoriser un développement durable.
Ces territoires constituent une chance considérable en termes de biodiversité et de ressources naturelles. Mais ces territoires ont également des handicaps structurels sur lesquels la République doit faire un effort particulier. En effet, à linstar de lUnion européenne, lÉtat doit reconsidérer sa démarche dans les contrats de plan État-région e augmentant de manière significative sa participation financière, pour réduire les contraintes structurelles dues à léloignement, la taille de leur territoire, le relief et le climat difficiles, la démographie, la limitation du marché local.
Cest sur une base contractuelle, régulièrement évaluée, que nous entendons respecter clairement les choix de la population et des élus doutremer pour assumer la meilleure gouvernance en utilisant toutes les possibilités quoffre la Constitution.
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« Soyons prêts pour les combats démocratiques qui sannoncent »
Deux mois et demi après son arrivée à lÉlysée, Nicolas Sarkozy a engagé de nombreux chantiers. Loccasion pour François Hollande de dresser un premier bilan de la période qui sest ouverte le 6 mai dernier. Il évoque également le processus de refondation du Parti socialiste.
Nicolas Sarkozy sest exprimé à Épinal sur la future réforme des institutions. Le PS a dénoncé une « dérive présidentialiste ». Pourtant, est-ce quil ny avait pas une hypocrisie à ce que le droit ne dise pas ce quest la pratique du pouvoir ? Nicolas Sarkozy a une certaine propension à tout vouloir trancher, ordonner, régenter. Sa pratique du pouvoir renforce les excès de la Ve République, à savoir la concentration des décisions en un seul lieu. Cest le pouvoir personnel. Ce nest pas ma conception de la démocratie.Il y a donc nécessité à un rééquilibrage de nos institutions. Le projet socialiste a fait le choix de la république parlementaire qui allie un président responsable, un Premier ministre lié par un contrat de majorité, un parlement respecté. Nicolas Sarkozy est précis sur ce qui renforce ses prérogatives présidentielles ; il est interrogatif sur ce qui pourrait les limiter. Il demande par exemple à se rendre au moins une fois par an devant le Parlement ; en revanche, il est plus évasif lorsquil sagit de supprimer les procédures contraignantes qui brident linitiative législative du Parlement.Mais finalement, la quasi-disparition du poste de Premier Ministre est-elle un problème ? Nest-ce pas une façon de rendre le président plus responsable ? La difficulté tient au fait que cest malgré tout le Premier ministre qui demeure responsable devant le Parlement. Nous aboutissons donc à un paradoxe. Cest le président et non le chef du gouvernement qui, en fait, « détermine et conduit la politique de la nation », mais cest le seul Premier ministre qui peut, en droit, être renversé par lAssemblée.Dans un régime présidentiel, comme aux États-Unis, le parlement dispose habituellement de moyens de contrôle renforcés. Rien pour le moment ny ressemble dans ce que suggère le chef de lÉtat. Le seul « statut de lopposition » qui vaille, cest le renforcement des droits de lAssemblée nationale.Parmi les nombreux points soulevés, quels sont ceux qui vous semblent prioritaires et sur lesquels pourrait éventuellement sélaborer un consensus ?
Tout ce qui concourra à laffermissement des pouvoirs du Parlement aura notre agrément. Suppression de larticle 49-3, du vote bloqué, de la procédure durgence, possibilité pour les assemblées de fixer pour partie leur ordre du jour, mandat unique
Mais, là encore, jobserve la timidité du Président qui na évoqué par exemple la suppression de larticle 49-3 (adoption dune loi sans vote) que pour exprimer sa propre « réserve ».
Il nomme une « commission sur les institutions », mais il encadre déjà sa réflexion. Elle devra être « au-dessus des partis », mais visiblement pas au-dessus de lui
Pourquoi avoir stigmatisé la participation à la commission de modernisation de la vie politique qui sera présidée par Édouard Balladur ?
Toute réforme institutionnelle ne peut être adoptée au Parlement réuni en Congrès que par une majorité des trois cinquièmes. Ce qui suppose, si lon veut aboutir, de rechercher un consensus. La bonne formule aurait été celle de la commission parlementaire. Commencer par lécarter de la réflexion augure mal du sens des réponses à apporter.
Louverture, ce nest pas choisir ses opposants sur chaque sujet. Louverture, cest accepter un dialogue franc et ouvert avec lopposition, dialogue à partir duquel les compromis peuvent être envisagés.
Sagissant des institutions, nous verserons nos propositions au débat et nous verrons le traitement que leur réservera lÉlysée dans la préparation de son projet.
À quelles conditions le PS est-il prêt à jouer le jeu de louverture ?
Ne soyons dupes de rien. Nicolas Sarkozy pratique louverture médiatique, mais la fermeture programmatique. Il cite Jaurès, mais met fin à limpôt sur la fortune. Il nomme des personnalités issues de la diversité, mais opère lamalgame entre immigration et menace sur lidentité nationale.
Lattraction du pouvoir peut être forte. Ce nest pas nouveau. Mais que chacun prenne la mesure de ce quil accepte. On ne peut continuer à se prétendre de gauche et cautionner une politique résolument de droite. À chacun de prendre garde de ne pas finir comme dans la fable du corbeau et du renard, sauf à vouloir occuper un « fromage ».
Justement, vous dites que la droite mène une politique résolument à droite. Ce nest pas une surprise !
Non. Mais Nicolas Sarkozy est, comme tous les hommes de droite, tenté de le faire oublier. Sa politique est malheureusement sans surprise. Au plan économique et social, ladoption du paquet fiscal est une caricature. Le bouclier fiscal permettra, selon le ministère des Finances, à un petit millier de contribuables disposant dun patrimoine financier supérieur à 15 millions deuros de bénéficier dune restitution moyenne de 250 000 euros par an. Ce qui coûtera à la collectivité 272 millions deuros !
LUMP a également porté de 20 % à 30 % labattement de lISF sur la valeur de la résidence principale
Et elle a autorisé une nouvelle déduction pour les investissements dans les PME. Sans lavouer, la droite vient de porter un coup décisif à limpôt sur la fortune.
La transmission de la richesse dune génération à lautre na pas été oubliée non plus. Alors que 75 % des successions étaient déjà exonérées, un couple avec deux enfants disposant de 1,5 millions deuros pourra désormais transmettre lintégralité de son patrimoine sans que ses ayants droit naient à acquitter quoi que ce soit, soit un gain de 200 000 euros par foyer fiscal dans cet exemple précis.
Le chef de lÉtat parle de « choc de confiance »
Ce « choc » ne touche quune poignée de Français. Cette politique nest pas de nature à donner au pays un surcroît de croissance. Pire, elle sera financée par la dette, la diminution des services publics, la vente dactifs et laugmentation des taxes pour le plus grand nombre (franchises de santé ou TVA sociale).
Pour bénéficier de la politique de Nicolas Sarkozy, il faut commencer par être riche. Cest le principe du « pour gagner plus, il faut déjà avoir plus ».
Ce nest pas tout à fait le discours de Nicolas Sarkozy
Ce nest pas son discours qui doit le plus solliciter notre vigilance, mais ses actes. Nicolas Sarkozy dit aimer lécole et ses enseignants, mais cest son gouvernement qui sapprête à supprimer plus de 17 000 postes en 2008 !
Cest Nicolas Sarkozy qui, la main sur le cur, en rajoute sur le droit opposable au logement, mais cest le même qui préfère accorder près de 4 milliards deuros pour exonérer les intérêts demprunts alors que cette somme aurait pu permettre le doublement de la construction de logements sociaux.
Cest le candidat Sarkozy qui promettait de faire baisser la dette sous les 60 % du PIB ; cest le même qui accepte quelle franchisse 65 % à la fin de lannée !
Peut-on au moins reconnaître au gouvernement de sêtre immédiatement mis au travail ? Il y a par exemple le vote de la loi sur la récidive et les mineurs délinquants
Cest un très bon exemple. Il illustre la précipitation dans laquelle le gouvernement travaille.
Cest quand même un véritable sujet ?
De quoi parle-t-on ? Dune nouvelle réforme de la loi pénale alors que lencre nest pas encore sèche pour les trois réformes précédentes. Y avait-il véritable urgence à légiférer ? Le gouvernement précédent avait-il laissé la France dans un tel état dinsécurité ?
Les sanctions existent et le débat au Sénat a permis de relever que les juges et les jurés appliquent déjà avec sévérité la loi pénale. Les condamnations en matière criminelle sont dores et déjà supérieures aux peines plancher que veut instituer Rachida Dati. En revanche, 30 % des peines prononcées aujourdhui ne seront pas exécutées demain, faute de moyens suffisants alloués au ministère de la Justice. En revanche, la loi alourdira les peines pour les délits. Avec le projet actuel, nous allons essentiellement engorger nos prisons de délinquants y compris mineurs qui, faute de structures adaptées pour les encadrer et préparer leur réinsertion, vont entrer dans un processus descalade. La loi Dati est paradoxalement une machine à créer de la récidive.
On parle toutefois de « loi Dati », est-ce que ce nest pas un progrès ?
Le progrès, cest une femme issue de la diversité qui devient garde des Sceaux. La régression, cest hélas la loi que cette même ministre défend au nom du gouvernement.
Est-ce que la nomination de plusieurs ministres issus de la diversité nest pas une pierre jetée dans le jardin du PS ?
Dois-je rappeler que nous ne sommes pas au pouvoir ? Je souligne tout de même que depuis le congrès de Dijon, nous avons toujours veillé à ce que notre exécutif à nous, le bureau national, soit justement représentatif de la société française. Faouzi Lamdaoui, Malek Boutih, Safia Ottokoré, Kader Arif, Harlem Désir, Bariza Khiari, Ouarda Karraï, sont la démonstration de ce Parti socialiste qui valorise tous les talents.
Je ne suis pas certain que nous soyons étrangers à la décision de Nicolas Sarkozy. Sur la parité comme sur la diversité, nous avons été les précurseurs et tant mieux si la droite nous emboîte le pas et même nous précède au plan gouvernemental. Il nous faudra être encore plus ambitieux.
Vous rappelez que le PS a été à lorigine de certaines innovations dans la vie politique. Dans cette ligne, comment va sorganiser le processus de refondation annoncé ?
Nous allons nous remettre ensemble au travail dès luniversité dété de La Rochelle. Jinsiste sur la nécessité de nous livrer à cette refondation, ensemble. Le calendrier politique de la rentrée sera chargé (débat budgétaire, réforme des institutions, préparation des municipales ) mais rien ne serait pire que de repousser à des jours meilleurs la réflexion. Je lancerai donc dès le mois de septembre trois groupes de travail, rassemblant toutes les générations, pour aboutir à trois grands forums thématiques qui se dérouleront entre le 24 novembre et le 20 janvier.
Il sagira au terme de ces trois rendez-vous de nous accorder sur les diagnostics, les principes fondamentaux et les valeurs sur lesquels doit reposer une politique socialiste. Il sagit de réaffirmer dès cette période une ambition qui se déclinera ultérieurement sous la forme dun programme.
Nous entreprendrons parallèlement dès le début de lannée 2008 une double réflexion, dabord sur lévolution nécessaire de notre fonctionnement (adhésions, fonctionnement, etc.) et, plus stratégiquement, sur les modalités dune structuration de la gauche.
Donc, si on comprend bien, il vaut mieux commencer par de bonnes vacances
Oui pour bien sopposer, il faut commencer par bien se reposer. Bonnes vacances à toutes et tous ! Et merci pour le travail accompli pendant tous ces mois de campagne. Certes, nous navons pas gagné. Mais, soyons fiers de nos valeurs et prêts pour les combats démocratiques qui sannoncent.
Propos recueillis par Thomas Colognac et Éric Lamien
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Le texte sur l'autonomie des universités lundi devant les députés
Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Dans un souci d'apaisement face à une communauté universitaire mécontente de certaines mesures, le président Nicolas Sarkozy, après avoir reçu les parties prenantes, avait modifié le texte initial présenté le 4 juillet par Valérie Pécresse (Enseignement supérieur).
Les députés se penchent à partir de lundi sur le projet de loi sur l'autonomie des universités, un texte déjà voté le 13 juillet par les sénateurs et largement déminé par le gouvernement qui veut éviter tout embrasement de la communauté universitaire.
Ce projet de loi prévoit la généralisation de l'autonomie à toutes les universités dans un délai de 5 ans. Il s'agit d'une autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines. Les universités pourront également devenir propriétaires de leurs biens immobiliers.
Pour améliorer la gouvernance des universités, les conseils d'administration seront ramenés de 60 à environ 30 membres et s'ouvriront à des personnalités extérieures (7 ou 8). Le président sera élu par le CA pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois. Son autorité sera renforcée et il disposera d'un droit de veto sur les affectations.
Le texte modifie la procédure de recrutement des personnels et enseignants-chercheurs en permettant au président d'embaucher des contractuels.
Dans un souci d'apaisement face à une communauté universitaire mécontente de certaines mesures, le président Nicolas Sarkozy, après avoir reçu les parties prenantes, avait modifié le texte initial présenté le 4 juillet par Valérie Pécresse (Enseignement supérieur). Il avait retiré le caractère optionnel de l'autonomie, la sélection en première année de master (bac+4) et la limitation des CA à 20 membres.
Après l'examen en première lecture par le Sénat et avec la même volonté de ne pas jeter de l'huile sur le feu, le rapporteur du texte, le député UMP Benoist Apparu a fait voter, en commission, un amendement rétablissant le mode d'élection des présidents d'université prévu par le gouvernement et modifié par les sénateurs.
Ces derniers ont donné la possibilité à des personnalités extérieures de participer à la désignation des présidents suscitant l'inquiétude des syndicats.
Si le texte convient aux présidents d'université, qui le réclamaient, les syndicats étudiants demeurent circonspects. Les personnels et enseignants-chercheurs redoutent, quand à eux, que tous les pouvoirs, notamment celui de leur recrutement, soient concentrés entre les mains des présidents d'université.
Les députés socialistes considèrent que le texte "n'est pas à la hauteur d'une véritable réforme" qui devrait "clarifier les rapports entre universités, organismes de recherche et grandes écoles", traiter "du premier cycle universitaire, de la place des doctorants et post-doctorants et de la précarité des étudiants", a expliqué à l'AFP Alain Claeys (Vienne, PS).
"Ce texte qui traite uniquement de la gouvernance devrait être l'acte final d'une réforme", déplore-t-il, tout en approuvant une autonomie "nécessaire".
Le PS "est dans une logique d'abstention" mais décidera de son vote en fonction des réponses à ses amendements, a-t-il souligné.
Le groupe Nouveau Centre (NC) a d'ores et déjà annoncé son soutien à un texte qui "va dans le bon sens".
Pour Valérie Pécresse dont ce sera le baptême du feu à l'Assemblée comme ministre, ce texte, a-t-elle dit lors de son audition en commission, "constitue le socle dune vaste réforme de lenseignement supérieur qui nécessitera du temps".
La discussion à l'Assemblée nationale est prévue jusqu'au mercredi 25 juillet.
Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Dans un souci d'apaisement face à une communauté universitaire mécontente de certaines mesures, le président Nicolas Sarkozy, après avoir reçu les parties prenantes, avait modifié le texte initial présenté le 4 juillet par Valérie Pécresse (Enseignement supérieur).
© 2007 AFP
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Alain Mabanckou : Jai constaté que le Président de la République accorde un intérêt particulier à
Alain Mabanckou : Jai constaté que le Président de la République accorde un intérêt particulier à la littérature, la culture et lenseignementLécrivain congolais Alain Mabanckou a été reçu le 20 juillet à Brazzaville par le Chef de lEtat Denis Sassou-Nguesso. Au sortir de laudience, il a déclaré : «Jai constaté que le Président de la République accorde un intérêt particulier à la littérature, la culture et lenseignement dans notre pays».
CSA du 21/07/2007
Enseignant dUniversité à Los Angeles dans lEtat de Californie aux Etats-Unis dAmérique, Alain Mabanckou est lun des écrivains qui défendent actuellement la littérature congolaise et africaine au niveau international. «Le Président de la République ma remercié davoir remporté le Prix Renaudot en 2006. Il ma encouragé de continuer dans cette lancée et à servir de modèle aux jeunes congolais», a-t-il confié.
Et dajouter : «Nous avons également parlé du système éducatif, de la nécessité de pouvoir assurer un bel enseignement pour que les jeunes congolais puissent avoir une éducation profonde». Passionné de la littérature, Alain Mabanckou, a écrit des uvres qui font sa notoriété dans le paysage littéraire international.
Lon peut citer pêle-mêle Légende de l'errance, Bleu Blanc Rouge, Verre Cassé et Mémoire de Porc-épic. Cest avec Bleu Blanc Rouge que lécrivain congolais a remporté le Grand prix littéraire dAfrique noire en 1999. Né en 1966 à Pointe-Noire, il est lauréat du Prix Renaudot 2006 avec le roman Verre cassé.
Alain Mabanckou a étudié à lUniversité Marien Ngouabi de Brazzaville, avant daller à lUniversité de Paris-Dauphine (France) où il obtient un Diplôme détudes approfondies (DEA) en Droit des affaires. Attaché à la culture, lécrivain a exprimé sa disponibilité denseigner à lUniversité Marien Ngouabi.
Il a estimé que lon pouvait développer un système denseignement à distance entre lalma mater du Congo et les universités américaines. «Les universités américaines sont très développées sur le plan informatique. Cela permettra à lUniversité Marien Ngouabi dêtre au rendez-vous des grandes universités», a-t-il expliqué, ajoutant quil entend appuyer linstallation des bibliothèques et la promotion des écrivains au Congo.Source: congo-site
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