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    Le choc de méfiance

    Le choc de méfiance

    Tribune dans "les Echos"

     

    Nicolas Sarkozy nous disait que tout était prêt pour provoquer, dès l'élection, le choc de croissance, le choc de confiance. Il raillait la nécessité du dialogue social pour réformer. Il se gaussait du constat sur la dette publique. Il se moquait des propositions de création d'un « small business act » et d'une sécurité sociale professionnelle.

    Six mois plus tard, le choc promis est celui de la méfiance. Pourquoi Archaïsme, arrogance, affrontement constituent les poisons par lesquels le pouvoir en place est en train de miner les chances de redressement de la France.

    Archaïsme. A cause d'une méthode de gouvernance déplorable, la France a connu hier une journée de grève, des transports bloqués, et je dis qu'un pays moderne, confronté à la compétition mondiale ne peut pas se permettre ce type de situation. Arrogance. Une conférence nationale sur la croissance, le pouvoir d'achat et les retraites aurait du être convoquée dès la rentrée pour prendre à bras le corps, et sérieusement, tous les défis qui se posent à nous. Arrogance des cadeaux fiscaux aux privilégiés alors que la grande pauvreté s'accélère, que quatre millions de salariés sont payés en dessous du SMIC (au 1er juillet 2007, après la revalorisation du salaire minimum, plus de 60% des branches sont repassées sous la barre du SMIC pour le premier niveau de la grille salariale), tandis que se profile la réduction de l'accès aux soins. Les enquêtes récentes montrent une inquiétante aggravation des conditions de travail des salariés et une augmentation des journées perdues pour maladies professionnelles.

    Affrontement. Ce choix de méthode dépassée et nuisible ne peut conduire qu'aux blocages des réformes structurelles indispensables. C'est un pacte social clair, responsable, efficace dans lequel l'Etat, par son comportement moral, est le garant d'un objectif gagnant- gagnant qui pourrait permettre de mobiliser pleinement les énergies. Le pouvoir est en train de gâcher les bonnes dispositions de nos leaders syndicaux qui sont prêts, pour beaucoup d'entre eux, à accompagner les besoins d'agilité des entreprises. Mais en focalisant la réforme sur les seuls régimes spéciaux, tandis que les scandales politico-financiers révèlent des connivences douteuses et des enrichissements scandaleux des amis du pouvoir, alors que, sans vergogne, est promise au MEDEF la dépénalisation du droit des affaires, comment les salariés peuvent-ils avoir confiance. Je suis convaincue qu'il faut changer de toute urgence la façon de concevoir la création de valeurs et de richesses. Je suis convaincue qu'un développement durable repose aujourd'hui sur les trois piliers que sont l'économique, le social et l'environnemental et que la défaillance d'un seul peut faire crouler le tout. Nous sommes la cinquième puissance économique mondiale, mais nous devons ce rang au travail des Français qui conquièrent des marchés, qui innovent, qui prennent des risques et travaillent dur. Et je suis convaincue que nous ne tiendrons durablement ce rang que si accélérons notre capacité à mobiliser les compétences, à motiver et à former les salariés et à investir dans les PME pour leur permettre de franchir les seuils de performance. L'assainissement de nos finances publiques est une nécessité. Elle suppose une méthode raisonnée, consistant avant toute chose à conforter les marges de manœuvre destinées au financement des dépenses réellement prioritaires. La priorité budgétaire doit donc être consacrée, d'une part au désendettement de la France et d'autre part à la préparation de l'avenir par le soutien aux petites et moyennes entreprises en termes de recherche, de formation, d'investissement, et d'exportation. C'est là que se trouve la source d'une nouvelle croissance, économiquement performante, écologiquement responsable et socialement efficace. Des économies doivent être recherchées à travers la modernisation de l'Etat, une décentralisation efficace et la réforme de notre protection sociale. Mais ces réformes ne peuvent se faire que dans la recherche obstinée d'un consensus national obtenu par le dialogue. Cette nouvelle façon de faire doit se traduire en tout premier lieu dans la gestion des finances publiques. Or, le projet de budget pour 2008 accentue le choc de méfiance. Il révèle en effet l'incapacité du gouvernement à maîtriser le déficit de l'Etat, puisque celui-ci devrait augmenter de 3,3 milliards d'euros par rapport à 2007, pour atteindre 41,7 milliards d'euros en 2008. De son côté, l'état des finances sociales n'est guère plus reluisant, avec un déficit du régime général de la Sécurité Sociale évalué pour 2008 à 9 milliards d'euros et qui atteindra probablement plus de 12 milliards d'euros.

    La position de la France au sein de l'Union européenne s'est dégradée : elle fait aujourd'hui partie des cinq pays européens les plus endettés, alors qu'il y a dix ans elle était le 2ème pays le moins endetté. Surtout, en s'endettant toujours davantage pour couvrir ses déficits, notre pays est à contre-courant de la majorité de ses partenaires européens qui, eux, se désendettent. Ces mauvais résultats ont été obtenus alors même que l'Etat n'a pas hésité à céder des actifs publics considérables : 15 milliards d'euros tirés de la privatisation des sociétés concessionnaires d'autoroutes fin 2005 ont servi en 2006 et 2007 à éponger une partie des déficits, l'Etat perdant au passage les recettes que les sociétés devaient verser au budget.

    La France est ainsi plus que jamais vulnérable à la hausse des taux d'intérêt : la seule charge de la dette de l'Etat devrait ainsi augmenter de 1,6 milliards d'euros en 2008 par rapport à 2007.

    La situation est d'autant plus inquiétante que les perspectives économiques et financières sont peu encourageantes. Avec des déficits extérieurs record depuis trois ans, révélateurs de la perte de compétitivité de notre économie, la France cumule désormais les handicaps : les déficits commerciaux pèsent sur la croissance, et l'atonie de la croissance pèse sur les comptes publics.

    Il faut donc un sursaut. Il faut d'autres façons de penser et d'agir car, pendant ce temps, la mondialisation n'attend pas. Les investissements dans les pays émergents s'accélèrent, les multinationales les ayant augmenté, souligne la CNUCED, de 38% (+ 1,3 milliards de dollars) en 2006, mais surtout les groupes basés dans les pays en développement, comme Embraer au Brésil, Mittal en Inde ou Petronas en Malaisie, sont aujourd'hui de redoutables concurrents dans les secteurs de pointe.

    Le défi à relever est donc considérable mais il est à notre portée. Il doit s'appuyer sur nos forces, notre matière grise et sur les capacités de l'Europe. Il faut cesser de jouer « petit bras » et « petite politique ».

    Et surtout, Nicolas Sarkozy doit cesser de garder le pire de la continuité (la dette et l'affairisme) et de choisir le pire de la rupture (l'affrontement et les injustices), pour agir de manière moderne et efficace afin que la France saisisse, de énergiquement, toutes ses chances. C'est une société de confiance qui permet le choc de croissance.
     
    Signature Ségolène Royal


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    Le ministre français en charge de l’immigration attendu à Brazzaville

    Le ministre français chargé de l’Immigration, Brice Hortefeux foulera le sol congolais le 24 octobre prochain. L’annonce a été faite le 15 octobre à Brazzaville par l’ambassadeur de France au Congo, Nicolas Normand, au terme d’une audience avec le Président de la République Denis Sassou-Nguesso. M. Hortefeux viendra expliquer aux autorités congolaises la nouvelle politique française en matière d’immigration, notamment avec les tests ADN.

    CSA du 17/10/2007

    «J’ai informé le Président Sassou-Nguesso de l’état actuel de la législation française en lui expliquant que beaucoup de précautions ont été prises. Par exemple, les tests ADN ne s’appliqueront qu’entre la mère et l’enfant pour éviter qu’un père découvre par l’occasion qu’il n’est pas le père biologique de son enfant. D’autre part, ce sera uniquement sur une base volontaire, c’est-à-dire, qu’il faudra que la mère demande un test au cas où l’administration française considère que l’acte d’état civil est un faux document», a indiqué M. Normand.

    Pour le diplomate français, avec la loi sur l’immigration choisie, il y a la possibilité de visas de travail qui donnent une possibilité aux étrangers de venir travailler en France. «C’est le bon côté de l’immigration dite choisie, il vaut mieux l’appeler immigration concertée. M. Hortefeux viendra signer ici un accord sur l’immigration concertée, la gestion concertée des flux migratoires», a-t-il expliqué.

    Lors de sa visite à Paris en juillet dernier, le Chef de l’Etat congolais et son homologue français, Nicolas Sarkozy ont parlé de l’augmentation de l’enveloppe de coopération française en République du Congo, tenant compte des priorités du Congo en matière d’infrastructures, notamment le Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), le Chemin de fer Congo océan (CFCO), les transports fluviaux, le Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, l’eau et l’assainissement à Brazzaville, etc.

    «Nous sommes en train de discuter avec la partie congolaise. Je voulais que le Président soit informé du nouveau Document cadre de partenariat (DCP) pour les cinq années à venir, afin de mieux préciser et d’augmenter les moyens que nous avions consacrés à la coopération française», a signifié M. Normand.

    Source: Congo-site.

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                   TV Congo


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    Les Français commencent à s’apercevoir que le slogan « travailler plus pour gagner plus » était un leurre

    18 octobre 2007

    Interview de Laurent Fabius publiée par le journal Le Monde. Les propos ont été recueillis par Jean-Michel Normand.

    Vous étiez mercredi le principal orateur du groupe socialiste lors de la discussion budgétaire. Faut-il y voir une reconnaissance de la position d’actif sage que vous revendiquez ?

    En tout cas, je me réjouis de cette intervention car le budget est l’ossature de la politique du gouvernement. Ce budget 2008 est fondé sur des chiffres auxquels personne ne croit. Il ne soutiendra vraiment ni la demande ni la compétitivité des entreprises. Compte tenu des déficits abyssaux et du "boulet fiscal" qu’il comporte, il y aura donc probablement un autre budget, caché celui-là, mais révélé après les élections municipales de mars. Désosser cette politique, formuler des contre-propositions, c’est un rôle d’opposant utile à un moment où beaucoup à gauche se demandent où est passée l’opposition. J’aimerais que, la bataille parlementaire achevée, ces citoyens interrogatifs se disent : la gauche est de retour.

    Il faut agir pour « déconstruire » la droite et reconstruire la gauche. La droite se flatte d’une pseudo-ouverture. Une vraie ouverture eût consisté à demander à l’opposition de la rejoindre sur telle ou telle question en reprenant une partie de ses idées. Là, le Président propose à des personnalités, qui y ont une prédisposition, de venir au Gouvernement appliquer sa propre politique : c’est du débauchage. La fausse ouverture est donc une vraie fermeture du débat démocratique. En même temps, nous devons reconstruire la gauche. C’est-à-dire à la fois réaffirmer nos valeurs - égalité, liberté, laïcité, service public, internationalisme - qui restent pertinentes et adapter certaines de nos propositions pour les rendre mieux opératoires. Il faut enfin clarifier notre stratégie, celle d’une gauche décomplexée, rassembleuse et diverse. A la base, les électeurs, les militants, les élus nous veulent actifs, combatifs. Avec d’autres, je suis décidé à sonner le réveil.

    Sur quels sujets faut-il adapter les propositions du PS ?

    Le grand sujet, c’est en France et en Europe de nous montrer plus offensifs et plus efficaces dans la mondialisation. Je plaide depuis longtemps pour que nous placions au premier rang l’environnement : nous devons aller beaucoup plus loin qu’aujourd’hui sur les économies d’énergie, la fiscalité écologique, l’habitat, les transports. De même, rendons l’action publique plus efficace : notre système brasse beaucoup d’argent, avec un impact redistributif faible. En matière européenne, nous manquons d’audace : je développerai dans les semaines qui viennent la proposition d’une Coopération européenne pour la recherche et l’innovation (CERI) ; ce serait le premier exemple de "coopération renforcée" réussie.

    Le congrès de 2008, qui doit-être celui de la rénovation, devra-t-il régler la question du leadership au sein du PS ?

    Plus que d’une simple rénovation, nous avons besoin d’une véritable reconstruction. Elle ne doit pas être fermée sur le PS. A terme, il faut imaginer un grand parti socialiste et progressiste qui respecte les différentes sensibilités de la gauche et dépasse les frontières actuelles. S’agissant du leadership, pourquoi décider en 2008 la candidature pour 2012, 2017 ou 2022 ? En revanche, le Congrès doit permettre de repartir du bon pied et renouveler les équipes. Pour ma part, j’entends me consacrer aux questions de fond sans me mêler du meccano interne.

    Quel jugement portez-vous sur le traité européen simplifié et sur les mouvements de grève du 18 octobre ?

    Sur le le traité européen simplifié, j’attends de voir le texte mais une chose est déjà acquise : un sujet qui a été tranché par référendum ne peut être à nouveau valablement tranché que par le peuple. J’espère que nous pourrons dégager une position de rassemblement du PS, et que nous saurons aussi considérer l’essentiel, qui ne se trouve pas dans les procédures mais dans les politiques européennes à mettre en oeuvre.

    Quant à la mobilisation sociale, au-delà des régimes spéciaux, sorte de ballon d’essai gouvernemental, elle porte sur l’ensemble des retraites, le pouvoir d’achat, l’emploi. Des efforts sont nécessaires, des changements aussi, mais ils doivent être répartis équitablement, or ils ne le sont absolument pas. Les Français commencent à s’apercevoir que le slogan « travailler plus pour gagner plus » était un leurre. C’est le début d’une prise de conscience. Au PS et à la gauche de l’amplifier et d’offrir au pays une autre perspective.


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  • L'hebdo des socialistes

    Immigration : le musée qui dérange le gouvernement

    Porté par la communauté scientifique, soutenu par les anciens Premiers ministres successifs de gauche et droite, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration a été inaugurée par des personnalités de tous horizons, en l’absence détonante du président de la République et de ses ministres.

    Projet porté depuis plus de quinze ans par des associations et des historiens, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI) a enfin ouvert ses portes le 10 octobre dernier. En toute discrétion. Jacques Toubon, président du comité d’orientation de la Cité, a accueilli l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui avait annoncé la création de la Cité en 2004, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, ou encore François Hollande. Mais les membres du gouvernement se sont fait remarquer par leur absence.

    Le premier secrétaire du PS a parlé le lendemain de « simulacre » d’inauguration : « On aurait pu avoir un rassemblement des anciens membres des gouvernements, de la majorité et de l’opposition actuelles,pour consacrer ce qui est quand même une fierté d’être de ce grand pays, qui a su mêler les histoires personnelles pour faire une histoire commune. On aurait dû avoir une inauguration consensuelle. »

    D’autant plus que c’est Lionel Jospin, alors Premier ministre, qui a relancé l’idée de cette Cité, en confiant une mission, en juillet 2001, à Driss El Yazami, délégué général de l’association Génériques (organisme de recherche spécialisé dans l’histoire et la mémoire de l’immigration), et à Rémi Schwartz, conseiller d’État. Ils ont auditionné des historiens, des acteurs associatifs et les membres des ministères.

    « Dans notre rapport, nous prônions déjà la création d’un centre national de l’histoire et des cultures de l’immigration, explique Driss El Yazami. Cette idée a ensuite été mise en oeuvre sous le gouvernement Raffarin, qui a confié une mission à Jacques Toubon en 2003. Ce projet était devenu une nécessité, par-delà les clivages politiques. »

    En réponse à la gauche, qui a dénoncé cette ouverture en catimini,le porte-parole du gouvernement, LaurentWauquiez,a parlé d’une simple «ouverture administrative, comme cela se fait souvent ». Il a assuré que la Cité ferait l’objet d’une véritable «inauguration officielle». Mais ni Driss El Yazami, à présent membre du conseil d’orientation et d’administration de la Cité, ni Jacques Toubon n’ont pour le moment reçu d’informations quant à la date de cette supposée « inauguration officielle »… Il faut dire que l’ouverture de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration arrive au plus mal pour l’équipe Sarkozy : elle tombe en plein débat sur le projet de loi sur l’immigration et l’imposition de tests ADN aux candidats au regroupement familial.

    Du côté des historiens qui ont participé au projet, on explique ce couac inaugural par un malaise au sommet de l’État. « Ce projet qui vise à briser des contrevérités sur l’immigration, utilisées souvent dans le champ politique à des fins électorales, va à l’encontre de la création du ministère de Brice Hortefeux et de la politique du gouvernement », analyse Patrick Weil, directeur de recherches au CNRS, qui a démissionné en mai avec sept autres universitaires des instances publiques de la Cité, pour protester contre l’intitulé et les attributions de ce ministère.

    Et il poursuit : « L’association des termes « identité nationale » et « immigration » rappelle historiquement le discours de l’Action française au début du XXe siècle ou du Club de l’Horloge dans les années 1980. Le fait que le sens de la Cité aille à l’inverse du message du ministère a dû mettre mal à l’aise les membres du gouvernement. »

    Mona Buckmaster


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    Téléchargez le tract national

    Dans ce carnet d'actu du 17 octobre, François Hollande aborde les thèmes suivants :
    - la journée de mouvement social du 18 octobre
    - le scandale de la caisse noire de la fédération métallurgie du Medef
    - l'avenir de la contestation de l'amendement ADN du projet de loi immigration
    - la création du parti démocratique italien

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