• Le texte sur l'autonomie des universités lundi devant les députés

    La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse le 7 juillet 2007 lors du conseil national de l'UMP à Paris

    Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Dans un souci d'apaisement face à une communauté universitaire mécontente de certaines mesures, le président Nicolas Sarkozy, après avoir reçu les parties prenantes, avait modifié le texte initial présenté le 4 juillet par Valérie Pécresse (Enseignement supérieur).

     

    Les députés se penchent à partir de lundi sur le projet de loi sur l'autonomie des universités, un texte déjà voté le 13 juillet par les sénateurs et largement déminé par le gouvernement qui veut éviter tout embrasement de la communauté universitaire.

    Ce projet de loi prévoit la généralisation de l'autonomie à toutes les universités dans un délai de 5 ans. Il s'agit d'une autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines. Les universités pourront également devenir propriétaires de leurs biens immobiliers.

    Pour améliorer la gouvernance des universités, les conseils d'administration seront ramenés de 60 à environ 30 membres et s'ouvriront à des personnalités extérieures (7 ou 8). Le président sera élu par le CA pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois. Son autorité sera renforcée et il disposera d'un droit de veto sur les affectations.

    Le texte modifie la procédure de recrutement des personnels et enseignants-chercheurs en permettant au président d'embaucher des contractuels.

    Dans un souci d'apaisement face à une communauté universitaire mécontente de certaines mesures, le président Nicolas Sarkozy, après avoir reçu les parties prenantes, avait modifié le texte initial présenté le 4 juillet par Valérie Pécresse (Enseignement supérieur). Il avait retiré le caractère optionnel de l'autonomie, la sélection en première année de master (bac+4) et la limitation des CA à 20 membres.

    Après l'examen en première lecture par le Sénat et avec la même volonté de ne pas jeter de l'huile sur le feu, le rapporteur du texte, le député UMP Benoist Apparu a fait voter, en commission, un amendement rétablissant le mode d'élection des présidents d'université prévu par le gouvernement et modifié par les sénateurs.

    Ces derniers ont donné la possibilité à des personnalités extérieures de participer à la désignation des présidents suscitant l'inquiétude des syndicats.

    Si le texte convient aux présidents d'université, qui le réclamaient, les syndicats étudiants demeurent circonspects. Les personnels et enseignants-chercheurs redoutent, quand à eux, que tous les pouvoirs, notamment celui de leur recrutement, soient concentrés entre les mains des présidents d'université.

    Les députés socialistes considèrent que le texte "n'est pas à la hauteur d'une véritable réforme" qui devrait "clarifier les rapports entre universités, organismes de recherche et grandes écoles", traiter "du premier cycle universitaire, de la place des doctorants et post-doctorants et de la précarité des étudiants", a expliqué à l'AFP Alain Claeys (Vienne, PS).

    "Ce texte qui traite uniquement de la gouvernance devrait être l'acte final d'une réforme", déplore-t-il, tout en approuvant une autonomie "nécessaire".

    Le PS "est dans une logique d'abstention" mais décidera de son vote en fonction des réponses à ses amendements, a-t-il souligné.

    Le groupe Nouveau Centre (NC) a d'ores et déjà annoncé son soutien à un texte qui "va dans le bon sens".

    Pour Valérie Pécresse dont ce sera le baptême du feu à l'Assemblée comme ministre, ce texte, a-t-elle dit lors de son audition en commission, "constitue le socle d’une vaste réforme de l’enseignement supérieur qui nécessitera du temps".

    La discussion à l'Assemblée nationale est prévue jusqu'au mercredi 25 juillet.

    Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Dans un souci d'apaisement face à une communauté universitaire mécontente de certaines mesures, le président Nicolas Sarkozy, après avoir reçu les parties prenantes, avait modifié le texte initial présenté le 4 juillet par Valérie Pécresse (Enseignement supérieur).

     
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    © 2007 AFP


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  • Ségolène fait un bilan «sans complaisance et sans masochisme»

    Ségolène Royal à Paris le 16 juillet 2007

    Mehdi Fedouach AFP ¦ Les proches de Ségolène Royal se sont retrouvés lundi matin autour de l'ex-candidate pour une réunion de travail sur la campagne, un peu plus de deux mois après la défaite socialiste à la présidentielle.

     
    Ségolène Royal ne veut pas se voiler la face. A l’issue de sa réunion avec ces proches, lundi, à l’Assemblée nationale, elle l’a promis: elle dressera un bilan «sans complaisance et sans masochisme».

    «C'était une belle campagne»

    Ségolène Royal n’entend pas se défiler face aux responsabilité de l’échec du 6 mai dernier, mais entend capitaliser sur l’élan créé. Elle veux «assumer jusqu'au bout les forces et les faiblesses pour que ça soit utile pour la suite». «Certes nous avons perdu mais nous avons aussi fait des choses extrêmement positives, c'était une belle campagne, on en est fiers».

    Principal regret, «l'élaboration du pacte présidentiel est intervenue très tard par rapport à celui de Nicolas Sarkozy, qui lui était prêt beaucoup plus tôt».

    Conclusions le 25 août

    Pour pousser plus loin l’analyse, Ségolène Royal va mettre en place un groupe de travail pour analyser les dernières campagnes. Elle présentera une première synthèse le 25 août à Melle (Deux-Sèvres) à l'occasion de la Fête de la Rose.

    Plus tôt dans la journée, les participants avaient déjà tiré un  premier bilan, forcément positif, de cette séance d’autocritique.

    Mehdi Fedouach AFP ¦ Les proches de Ségolène Royal se sont retrouvés lundi matin autour de l'ex-candidate pour une réunion de travail sur la campagne, un peu plus de deux mois après la défaite socialiste à la présidentielle.

     
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    P. K.


    20Minutes.fr, éditions du 16/07/2007 - 20h00

    dernière mise à jour : 16/07/2007 - 20h00


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  • Une gauche moderne n’est pas droitière

    11 juillet 2007

    Sage actif, Laurent Fabius entame la réflexion de fond en vue de la refondation de la gauche. Il publie cette tribune dans "Le Nouvel Observateur".

    Pour voir la gauche emporter l’élection présidentielle, il faut remonter près de vingt ans en arrière. C’était François Mitterrand, à ce jour seule figure socialiste dans la galerie des présidents de la Ve République.

    Devant cette réalité tout le monde parle de refondation, mais attention aux faux-semblants ! Evitons de jouer « retour vers le passé », l’hypertrophie des égos en plus, un retour présenté paradoxalement comme le dernier cri de la modernité. Il s’agirait notamment d’appliquer en France les recettes traditionnelles de la social-démocratie, longtemps efficaces mais devenues souvent inadaptées face au nouveau capitalisme.

    Certes, personne ne possède dès maintenant le sésame de la refondation et je n’entends pas aborder ici en détail les questions importantes d’organisation. Mais pour avancer je suis convaincu que nous devons à la fois maintenir nos valeurs socialistes et revisiter très profondément nos propositions, en les ouvrant davantage sur le monde et sur le futur : c’est la double clé de la refondation.

    L’esprit d’ouverture doit d’abord guider l’analyse de notre défaite. Pour 2007, en laissant de côté les questions de personne, toujours discutables, nous avions plusieurs atouts incontestables : le mauvais bilan de la droite, le remords du 21 avril 2002, la forte demande de changement dans le pays et la domination des thèmes de gauche auprès de l’opinion. Ce dernier point doit être souligné. La société française ne s’est pas droitisée. Le refus des excès de la mondialisation financière est vivace. L’exigence de services publics et d’égalité est forte. De nombreuses mobilisations sociales sont survenues ces dernières années. Aujourd’hui, les Français s’inquiètent des nouvelles taxes sur la santé ou des milliers d’emplois d’enseignants supprimés. Ce n’est pas un hasard si le candidat de la droite s’est senti obligé durant la campagne de reprendre dans les mots certaines aspirations de la gauche et si le grand homme de cette séquence électorale fut ... Jean Jaurès.

    Une forte demande de gauche donc, qui se termine en victoire de la droite. J’y vois deux raisons principales. Le terrain économique et social a été trop délaissé par nous, au profit de thématiques davantage sociétales, personnelles et morales. La critique des projets de la droite n’a pas été assez convaincante. Ainsi, le fameux slogan « travailler plus pour gagner plus » n’a pas été efficacement déconstruit. Tirons-en au moins une leçon : les socialistes doivent refuser tout sectarisme, ils doivent aussi refuser le confusionnisme consistant à se laisser glisser sur le terrain de l’adversaire qui peut alors brouiller les cartes et manœuvrer à sa guise.

    Au plan électoral l’enjeu de la refondation, c’est la reconquête de notre base populaire qui subit de plein fouet la précarisation et les difficultés de pouvoir d’achat. Les données sont claires : c’est d’abord cet électorat qui nous a manqué, en particulier dans les régions industrielles durement touchées par les effets de la mondialisation. Tous ces Français attendent à juste titre de la gauche plus d’égalité (davantage pour le travail et non pour le seul capital), plus de solidarité (investissements publics dans la santé, l’école, le logement, les transports) et plus de protection (sécurité, juste échange plutôt que libre échange). Pour eux, les questions du pouvoir d’achat et de l’avenir de leurs enfants priment sur tout autre sujet. Ils attendent de la gauche des propositions précises, crédibles et opératoires dans ces domaines. C’est notre défi.

    La première exigence pour relever ce défi, c’est-à-dire pour conjuguer solidarité et efficacité, consiste à clarifier enfin notre rapport à la mondialisation. Nous n’avons pas su le faire jusqu’à présent. Evidemment celle-ci constitue un phénomène très complexe. D’un côté, l’ouverture des frontières, la mise en réseau des hommes et des cultures et les avancées technologiques conduisent à un développement humain positif. De l’autre côté, le capitalisme financier creuse les inégalités et en installe de nouvelles ; le marché, utile en lui-même, affaiblit les régulations et les normes dès lors qu’il devient tout puissant ; la recherche systématique de la rentabilité à court terme détruit souvent l’environnement, oppose les individus, déséquilibre les territoires.

    Certains ne voient dans la mondialisation que ces désordres et s’enferment dans la seule dénonciation. C’est l’impasse de l’ultragauche dont le diagnostic est parfois juste, mais qui laisse l’espace aux ultra-libéraux faute d’apporter des réponses crédibles. D’autres croient en une « mondialisation heureuse » et recommandent l’adaptation, voire la résignation. Ainsi s’exprime parfois une certaine branche de la sociale démocratie lorsqu’elle prône seulement l’insertion dans la mondialisation telle qu’elle est, estimant possible d’établir des compromis à la façon des années 50. Le problème est que la mondialisation financière actuelle déséquilibre les rapports de forces au profit du capital, précarise les salariés et déstabilise l’action publique dans chaque Etat, rendant largement caduques les vieilles méthodes. Prôner un « socialisme du réel » est juste mais n’a de sens que si on n’oublie pas en cours de route que le réel est devenu plus libéral et plus brutal.

    C’est pourquoi je pense qu’aucune de ces voies - l’ultragauche et l’infragauche - n’est vraiment satisfaisante. Oui, la double clé de la refondation, c’est la rénovation de nos propositions dans la fidélité à nos valeurs. Car ces valeurs ne sont pas dépassées. Face à la précarité et à l’individualisme, il y a besoin d’égalité et de solidarité. Face aux communautarismes, il y a plus que jamais besoin de laïcité. Face à la marchandisation généralisée, il y a besoin de services publics et de développement durable. Face à la concentration des pouvoirs, il y a besoin de démocratie libre et de pluralisme. Face à l’explosion des nationalismes, au risque de guerre des civilisations et aux inégalités internationales, il y a besoin d’Europe et d’internationalisme. La gauche doit revendiquer ses valeurs. La gauche moderne n’est pas une gauche droitière.

    Je refuse le choix qu’on cherche à nous imposer entre archaïsme et libéralisme. A bien des égards, c’est le libéralisme qui est archaïque. Ses solutions, appliquées durement, mènent souvent aux reculs sociaux, à l’accroissement des inégalités et au saccage de l’environnement. Le socialisme, lui, est fondamentalement progressiste. Nous défendons les conquêtes sociales, nous proposons de développer de nouveaux droits, de créer de nouveaux gisements d’emploi et de croissance, d’agir contre les inégalités, nous refusons l’obscurantisme, nous croyons dans la science et la technique, nous encourageons de nouvelles découvertes améliorant le sort de l’homme.

    Mais pour faire vivre ces valeurs dans un monde qui a changé et qui va changer, nous avons besoin de propositions très novatrices. Ne redoutons pas d’être audacieux. Quatre exemples.

    Le rapport capital - travail : là où la mondialisation financière exerce une pression à la baisse sur la rémunération du travail, notre réponse en direction de l’emploi et du pouvoir d’achat doit viser la « compétitivité par le haut » et non la course au moins disant. Pour la France, cela implique d’investir beaucoup plus qu’aujourd’hui dans l’enseignement supérieur, la formation, la recherche, la culture, l’innovation ; d’encourager - eh oui ! - les entrepreneurs et l’esprit d’entreprise ; de sécuriser les parcours professionnels et d’améliorer la santé au travail ; de soutenir le pouvoir d’achat par l’amélioration des salaires, des pensions et par une meilleure répartition ; de repenser l’organisation du temps de travail, tout au long de la vie en tenant compte du vieillissement, donnée majeure.

    L’Europe : pour agir contre les dérives du libre-échangisme, nous devons proposer de nouvelles régulations. Une vraie réciprocité dans les pratiques commerciales, la lutte contre le dumping social et environnemental, la pénalisation des entreprises prédatrices doivent devenir de nouveaux mots d’ordre. Nous devons relancer et réorienter la construction européenne sans nous contenter de simples ripolinages institutionnels. Pour bâtir une véritable souveraineté économique et sociale de l’Union européenne, l’objectif de convergence sociale européenne doit être réactivé, un budget commun pour la recherche et l’innovation mis en place, une politique monétaire de croissance remplacer celle de l’euro cher, le fétichisme de la concurrence laisser place à une politique industrielle et énergétique concertée. Un tarif extérieur commun doit se substituer aux dérives actuelles.

    La puissance publique : dans certains domaines, nous devons rétablir des leviers d’action. C’est le cas pour notre approvisionnement énergétique, enjeu majeur du siècle à venir et secteur où la France possède des atouts magnifiques. De même pour notre capacité à stimuler l’économie, par exemple en faveur des PME innovantes. Dans d’autres domaines tels que la solidarité, nous devons rénover les mécanismes grippés pour éviter, par exemple, les dépendances durables ou l’assistanat. C’est à la gauche de se fixer comme objectif d’améliorer partout l’efficacité de l’action publique, celle de l’Etat et des collectivités territoriales à travers des solutions innovantes.

    L’environnement enfin : sa dégradation est gravissime. Elle est, j’en suis convaincu, encore plus avancée qu’on ne le dit. L’exigence écologique doit devenir transversale. Elle doit être prise en compte dans toutes nos politiques nationales et dans toutes les négociations internationales. Une fiscalité écologique doit être mise en place. La recherche d’économies d’énergie doit être généralisée et le ferroutage massivement développé. Socialiste et écologiste, au 21ème siècle, ces deux combats n’en font plus qu’un.

    Je n’ai pas évoqué ici les questions d’organisation, mais pour refonder la gauche, il faudra évidemment la rassembler, donc accepter ses différences. A cet égard, le Parti socialiste a vocation à couvrir un espace idéologique et électoral plus vaste qu’aujourd’hui, allant des antilibéraux au centre-gauche. Les alliances avec les communistes, les radicaux, les verts, les progressistes, devront se nouer sur la base du projet socialiste et non à la va-vite. Le recrutement militant devra être diversifié, le fonctionnement moins « personnalisé », le débat d’idées stimulé. Un tel parti, socialiste et progressiste, pourra alors obtenir au moins 35% des voix au premier tour des élections. Cet objectif est parfaitement accessible à condition que chacun accepte de travailler ensemble, de tirer les leçons du passé, de faire taire ses rancunes et ses rancœurs, de s’ouvrir à l’avenir et au monde tout en sachant résister à l’air du temps. Un énorme travail d’unification et d’imagination est indispensable, qui ne peut pas être une opération de laminage. On cherche une méthode pour cette refondation ? Je propose celle-ci : traiter d’abord sérieusement les questions de fond.

    http://www.laurent-fabius.net/article961.html


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  • Actualités
    [08/07/07]

    « Je me suis découverte une capacité de résistance hors du commun »


    Interview de Ségolène Royal dans « 7 à 8 » sur TF1.

    Ségolène Royal revient d’abord sur son sentiment au soir du second tour : « C’est un moment de lourde déception, mais pas pour moi-même, pour les milliers de gens qui ont encore aujourd’hui, quand je les rencontre, les larmes aux yeux. » « Moi je devais rester solide comme une mère de famille qui doit rester debout pour ses enfants » même si « l’émotion est là, continue. Et ce qui est extraordinaire, c’est que les gens ne me reprochent rien et me disent merci comme lors du soir du deuxième tour, lorsque j’étais sur le toit du Parti Socialiste et que les gens me criaient merci . C’est alors une foule triste mais fière de cette campagne et qui sait qu’il y aura une suite, même si la suite se révèle compliquée. »

    Ce qui a été le plus difficile ce sont « des phrases qui m’ont marquée, des attaques de mon propre camp, c’est le plus insupportable. Le point de faille le plus lourd face à l’adversaire » aggravé par une « improvisation dans l’organisation. »

    « Les déclarations des autres ont été très violentes, indécentes, condescendantes, donc, si moi je faisais en plus mon auto-critique… mais je la ferai à la rentrée et dans toutes ses dimensions. »

    Interrogée sur ce que lui a apporté la campagne, Ségolène Royal répond : « Je me suis découverte une capacité de résistance hors du commun » mais surtout « découvrir l’affection, l’amour des gens, c’est ce qui fait tenir pendant une campagne, ça redonne de l’énergie car j’ai une responsabilité à l’égard de tous ces gens ». Pour elle, ce qu’ils ressentent c’est de « la ferveur, de l’admiration pour une femme qui se lève, qui avance, mais je ne me sens pas le tempérament d’une madone, plutôt d’une combattante. »

    «J’ai toujours eu conscience que je n’avais pas le droit de m’écrouler, d’abord pour les femmes car derrière, il y avait un enjeu important, je devais montrer que la longue marche des femmes débouche sur quelque chose de nouveau. »

    A propos de sa situation personnelle, Ségolène Royal pense que « la politique n’abîme pas forcément le couple et la famille, elle peut même rapprocher. Mais il y a des circonstances privées qui font que les choses ne sont plus tenables. Quand on aime et qu’on est trahit, il faut reprendre sa vie en main »

    « Ce qui pourrait me faire arrêter la politique, c’est la mort, le handicap ou la grande souffrance d’un enfant car alors, il faudrait donner du temps. Au bout du compte, c’est l’instinct maternel qui l’emporterait. »

    Ségolène Royal estime enfin qu’il n’est « pas impossible » qu’elle devienne un jour Présidente de la République Française, « ça peut arriver mais il faudrait que je me prépare bien plus tôt. »

    Source: desirsdavenir.org

     

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  • [fichier]politique@@@100@@@60[/fichier]

    [25/06/07]

    "Il faut que les socialistes aient le courage de remettre en cause un certains nombre de dogmes pour inventer le socialisme du réel et du 21ème siècle."

    20h de TF1 du 24 juin 2007
    Ségolène Royal répond aux questions de Claire Chazal notamment sur la situation au sein du Parti Socialiste

     

    Interrogée sur son absence au congres national du Parti Socialiste samedi, Ségolène Royal répond : « j’avais des obligations dans ma région et ça m’a fait plaisir, après ce long temps de campagne nationale de retrouver mes bases. Et je trouvais que c’était bien de ne pas être là puisqu’il s’agissait de faire le bilan de l’élection présidentielle. J’ai trouvé que la parole avait le droit d’être libre, je crois qu’elle l’a été, avec les points forts et les points faibles, mais le fait que tout ait pu être dit permet de se tourner vers l’avenir. »

    A propos du calendrier, elle estime que « c’est une bonne chose qu’il soit là, ce qui est important maintenant, c’est de savoir comment nous allons le remplir et je crois que l’énergie qui s’est déployée dans le pays lors des élections présidentielles et lors des élections législatives aussi, les 17 millions d’électeurs qui sont venus vers la gauche, aujourd’hui attendent très fortement que cette énergie puisse continuer et c’est pourquoi j’appelle tous les socialistes qui sont déjà 300 000, plus tous ceux qui ont envie, à réfléchir avec nous à la façon dont on peut répondre aux défis qui se posent à la France, aux Français aujourd’hui, car les problèmes demeurent : la question du chômage, la mondialisation, la baisse du pouvoir d’achat, la dette, les déficits sociaux, comment est-ce que la fiscalité peut être juste, et la question centrale pour les socialistes et pour la gauche, c’est notre question de toujours, c’est de savoir comment on peut lutter contre les inégalités en permettant à chacun de réussir sa vie avec la garantie d’une égalité des chances. »

    Ségolène Royal revient sur ses propos de la semaine passée sur les idées émanant du Parti Socialiste qu’elle a dû défendre pendant la campagne et explique :«Je sais que la déclaration que j’ai faite a surpris, pourtant, je l’ai toujours dit, je crois qu’on ne peut plus présenter de projet par slogan et qu’il faut écouter les gens et sur un sujet comme celui des 1500 euros bruts, pendant les débats participatifs, j’ai entendu ceux qui pensaient que c’était pour tout de suite et qui n’y croyaient pas et ceux qui ont compris que c’étaait pour dans cinq ans et qui se disaient que ce n’était pas très généreux, donc je veux dire par là qu’aujourd’hui, la tâche des socialistes, c’est de faire en sorte que chaque proposition annonce bien la façon dont elle est financée, la façon dont elle est mise en œuvre et la façon dont elle répond concrètement aux préoccupations des gens. Il faut que les socialistes aient le courage de remettre en cause un certain nombre de dogmes et de slogans pour vraiment inventer le socialisme du réel et du 21ème siècle. »

    http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1856

     

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