• Strauss-Kahn s'engage à rester à la tête du FMI pendant cinq ans

    Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), le 3à août 2007 à  Santiago du Chili.

     

    David Lillo AFP ¦ Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), le 3à août 2007 à Santiago du Chili.

     
    Dominique Strauss-Kahn s'est engagé jeudi à occuper pendant toute la durée de son mandat de cinq ans la fonction de directeur général du Fonds monétaire international, au cas où il serait porté à la direction du FMI.

    Plus de précisions à venir sur 20minutes.fr...

    Les changements nécessaires dans le fonctionnement du FMI «ne peuvent intervenir du jour au lendemain. Cette tâche nécessite au moins un mandat de cinq ans sur lequel je m'engage», a-t-il estimé, lors de son audition par les gouverneurs du FMI au siège de Washington.

    Privé de présidentielle 2012

    En clair, s'il est porté à la tête de l'institution financière, il ne pourra pas concourrir pour la prochaine élection présidentielle qui doit avoir lieu au printemps 2012, si le calendrier est respecté.

    DSk, un ancien ministre de l'Economie et des Finances, était l'un des trois principaux candidats à l'investiture socialiste pour la présidentielle de mai. Les militants du PS lui avait finalement préféré Ségolène Royal.

    David Lillo AFP ¦ Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), le 3à août 2007 à Santiago du Chili.

     
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    avec AFP


    20Minutes.fr, éditions du 20/09/2007 - 19h16


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  • Au PS, on reproche «l'aigritude» de Lionel Jospin

    L'ancien Premier ministre Lionel Jospin, le 16 septembre 2007 à Paris

     

    Francois Guillot AFP ¦ L'ancien Premier ministre Lionel Jospin, le 16 septembre 2007 à Paris
     
    Le «droit d'inventaire» que dresse Lionel Jospin sur la candidature de Ségolène Royal dans son livre «L'impasse» provoque l'émoi au PS. «Tout ce que Jospin a pu dire se résume malheureusement en un seul mot: l'aigritude», a attaqué le ségoliste Gaëtan Gorce alors que Jean-Jack Queyranne lance : «on ne peut pas rester à cette explication: 2002, c'est la faute des autres et 2007, c'est la faute de la candidate».

    Même l'ancien rival de Ségolène Royal, Laurent Fabius, a appelé les socialistes à «ne pas s'égarer dans des débats latéraux» et de privilégier la «reconquête» du pouvoir.

    Le premier secrétaire du PS, François Hollande, avait jugé plus tôt qu' «on ne peut pas réduire une défaite simplement à une campagne et à un candidat ou une candidate. Il dit souhaiter davantage «comprendre pourquoi la gauche depuis trois élections présidentielles successives n'a pas gagné». Et mis en garde : «à force d'être dans le commentaire, dans l'introspection, dans le débat entre eux, les socialistes se sont écartés, éloignés des préoccupations des Français».

    Ironique, Arnaud Montebourg, ancien porte-parole de la candidate, a appelé l'ancien Premier ministre «à plus de modestie, de délicatesse dans la critique». «Nous pourrions retourner à Lionel Jospin, qui est un de nos grands sages, un certain nombre de critiques», a-t-il constaté avant de se demander «à quoi sert ce grand déballage permanent» car «les règlements de compte n'ont jamais servi la moindre cause».

    «Plus de modestie» serait la bienvenue

    Plus amer, Gilles Savary, qui fut également porte-parole de la candidate, a jugé que l'ouvrage «déshonore» Lionel Jospin et représente «une offense aux 16,7 millions de Français qui ont voté pour Ségolène Royal au 2ème tour». «Il est inspiré à l'évidence par une haine irrationnelle sur fond de rancoeur personnelle», a-t-il ajouté.

    Autre partisan de Ségolène Royal, le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a estimé que "la rénovation du parti, ce ne sont pas seulement des règlements de compte entre amis, des amertumes qu'on ressasse». Quant à Benoît Hamon, secrétaire national, il a déclaré : «si tous les mois, on remet un euro dans la machine, on ne va pas s'en sortir. C'était une parole qui était attendue, elle est connue. Ce n'est pas Ségolène Royal seule qui explique qu'on ait perdu. Si on devait s'arrêter à cela, ce serait une contribution incomplète».

    «Eviter de se remettre dans la même impasse»

    Mais Lionel Jospin compte aussi sur des soutiens. Son proche, Daniel Vaillant, a ainsi estimé lundi que le livre visait surtout à «éviter de se remettre dans la même impasse» en 2012. «Les militants socialistes ont fait le choix de Ségolène Royal. On peut l'analyser pour que ça ne se reproduise pas !».

    Proche de Laurent Fabius, Claude Bartolone a déclaré, lui, «retrouver certains des propos» qu'il avait lui-même tenus sur la candidate dans un récent livre. «Pour permettre la reconstruction du PS, il vaut mieux que les choses soient dites. On ne peut pas préparer l'avenir sans être clair sur les raisons de la défaite», a-t-il souligné.

    Quant au maire de Paris, Bertrand Delanoë, ami de Lionel Jospin, il s'en est sorti par une pirouette en déclarant à la presse ne rien savoir de l'ouvrage. «Je n'ai pas lu ce livre, quand je l'aurai lu, je dirai ce que j'en pense».

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  •      Nicolas Sarkozy accueille des visiteurs devant le palais de l'Elysée, le 15 septembre 2007 

                       Nicolas Sarkozy veut imposer le modèle de l'école privée

    Grand témoin : Philippe Meirieu

    Philippe Meirieu, professeur des universités en sciences de l’éducation, dresse un état des lieux de l’école et de son environnement. Il met en garde contre la dérive libérale amorcée par le gouvernement et propose des pistes pour y résister.

    Comme chaque année,la rentrée scolaire est l’occasion de dresser l’état des lieux de l’éducation nationale. Un bilan souvent présenté comme catastrophique: niveau en baisse, recrudescence des violences… Qu’en est-il réellement?
    D’après toutes les enquêtes, l’école française a réalisé, jusqu’en 1995, des progrès considérables dans l’accès au savoir. Mais depuis 1995, l’école peine de plus en plus à rectifier les inégalités. L’échec scolaire de 15 % à 20 % des élèves en est la preuve la plus accablante. C’est comme si, après une phase d’expansion extraordinaire, le système avait atteint une sorte de plafond. Différentes mesures ont été prises sans jamais se révéler convaincantes. Pour autant, l’école n’a pas démérité. Depuis les années 1950, elle a relevé des défis extraordinaires en termes de démocratisation et de scolarisation. Le problème est que l’institution scolaire a parfaitement réussi la démocratisation de l’accès à l’école mais pas celle de la réussite dans l’école.

    Quel est aujourd’hui le véritable point noir du système ?

    Ce qui est vraiment très préoccupant, c’est la baisse réelle et mesurée de l’acquisition et de la maîtrise de la langue écrite, en particulier de l’orthographe grammaticale. Cette faille renvoie tout autant au statut de l’écrit dans notre société qu’à un déficit proprement scolaire.

    Comment expliquer cette faiblesse ?
    En amont, ce qui fait problème, c’est le manque de concentration des élèves. Certes, ils ont accès à plus de connaissances, mais ils ne sont presque plus capables de se montrer attentifs. C’est une vraie question qui interroge non seulement l’école mais toute la société. Les élèves sont fatigués, survoltés, incapables de se fixer. Or, si on arrivait à résoudre ce problème, les élèves apprendraient mieux. Plusieurs facteurs ont conduit à cette perte de concentration. Les rythmes scolaires ne conviennent pas. Les journées sont trop chargées. Et beaucoup d’enfants se trouvent dans toute une série de difficultés sociales et économiques.

    N’est-ce pas aussi la conséquence de la société dans laquelle nous vivons ? Un effet nocif de la modernité?

    Nous vivons dans un univers survolté où la règle du « tout, tout de suite » prédomine. C’est l’ère du zapping. À croire que les enfants vivent avec une télécommande greffée au cerveau. Alors quand Nicolas Sarkozy écrit sa Lettre aux éducateurs, il pourrait aussi l’adresser aux hommes et aux femmes de médias et se demander s’il ne faudrait pas prendre exemple sur certains pays qui suppriment la publicité pendant les programmes destinés aux enfants. Il pourrait aussi l’envoyer à ses amis patrons de chaîne en leur demandant pourquoi ils laissent s’installer ainsi la crétinisation. Plus largement, on observe un phénomène de toute-puissance du marché. Aujourd’hui, le n 15 moteur de la croissance n’est autre que la pulsion d’achat. Or la pulsion est l’inverse exact de la réflexion. Les pédagogues sont de plus en plus confrontés à ce problème. C’est pour cette raison que l’on ne peut pas sans cesse accuser l’école de tous les maux de la société. Cette posture consiste à faire fi d’un environnement économique et social contre lequel les enseignants ont du mal à lutter. L’école rame à contre-courant et peine. Le nouveau gouvernement peut toujours prôner un retour à l’autoritarisme et aux bonnes vieilles méthodes, c’est parfaitement inutile si, dans le même temps, il cautionne un système qui sape l’autorité des adultes. On ne peut pas d’un côté ériger le caprice en absolu et de l’autre, vouloir user du martinet à l’école. Car entre le caprice et le martinet, les enfants auront du mal à trouver leur équilibre. Finalement, la question du niveau est devenue secondaire. C’est la question du climat autour de l’école qui est réellement inquiétante.

    Ce climat menace-t-il le modèle de l’école républicaine ?

    On voit en effet pointer l’idée que le modèle républicain est obsolète. À aucun moment dans sa lettre, Sarkozy n’a fait mention des inégalités. A-t-il évoqué les ZEP laissées à l’abandon et qui ressemblent aujourd’hui à un mensonge d’État ? Non, car en sous-texte, il veut imposer le modèle de l’école privée sous contrat. À savoir un système où les établissements choisissent leurs élèves, où la carte scolaire est abolie, l’autonomie des écoles renforcée. Ce dernier point n’est pas une mauvaise chose en soi sauf si l’autonomie renvoie à la concurrence. Toutes les mesures proposées par ce gouvernement nous dirigent vers un système à l’américaine, concurrentiel et libéral.Je suis très inquiet car je ne suis pas sûr qu’on puisse ensuite facilement faire machine arrière.

    La remise en cause du collège unique par Nicolas Sarkozy va aussi dans le sens de ce système concurrentiel ?
    Tout dépend de ce qu’il souhaite faire exactement. Pour moi, le collège unique reste à faire. On ne peut pas dire que ce soit une grande réussite quand on voit les écarts entre les élèves. Il faudrait diversifier les pédagogies au sein d’un même établissement, « désuniformiser » le collège unique grâce à une personnalisation plus forte des enseignements. Ce serait aller dans le sens de ce que voulait Alain Savary, créateur du collège unique. Mais le gouvernement semble là aussi vouloir faire machine arrière en évoquant l’idée d’une sélection précoce à l’entrée du collège. Ce serait une régression grave pour le pays. Une telle sélection serait un renoncement à l’éducation et à la démocratie, un renoncement à l’idéal de l’école française défendu par Jules Ferry et surtout par Jean Zay que je considère comme l’un des plus grands ministres de l’Éducation nationale. Avec le Front populaire, Jean Zay voulait construire une école qui soit un lieu où l’on apprenne ensemble les fondamentaux de la société.

    Quelle alternative envisagez-vous ?

    L’école est aujourd’hui confrontée à de vrais problèmes. Face à cette situation, il y a deux options : la contention ou l’éducation. Dans le premier cas, et c’est la voie que semble vouloir emprunter le gouvernement, on contient les problèmes.Cette contention peut être judiciaire – c’est l’abolition de l’excuse de minorité pour les mineurs récidivistes de plus de 16 ans – mais aussi disciplinaire. C’est une façon de contenir les problèmes en effaçant les symptômes. Seulement, la cocotte-minute continue à chauffer et elle finira par exploser. La société se met en péril en croyant retrouver un semblant de paix sociale. Elle prend le risque que toute une jeunesse se sente exclue et finisse par agir en desperados, n’ayant plus rien à perdre.

    Et la voie de l’éducation, comment la soutenir ?
    Les défenseurs de la libéralisation s’appuient sur les conflits qu’ils entretiennent entre parents et enseignants. Il faut au contraire permettre à ceux-ci de travailler ensemble, faire en sorte qu’ils se considèrent comme solidairement responsables de l’avenir de l’école. Il faudrait donc créer un espace de réflexion où toutes les forces – les parents, les éducateurs, les partis de gauche qui le souhaitent mais aussi les grandes confédérations syndicales qui ont leur mot à dire car il s’agit d’une question sociale – se rassembleraient et réfléchiraient ensemble. Un exemple : les enseignants doivent comprendre pourquoi de plus en plus de parents fuient vers le privé. Qu’y cherchent-t-ils ? Le chantier social que j’imagine permettrait de débattre de ces sujets et de trouver des solutions. Ce serait une façon de constituer un front républicain contre le modèle libéral. Il faut enfin que l’école soit traitée comme un sujet de société et non plus comme un sujet de techniciens. C’est aussi au niveau local qu’une telle résistance pourra émerger. Tous ces acteurs rassemblés pourront construire l’école du bien commun, une école où l’on s’écoute et se respecte.


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  • Point presse : Pierre Moscovici

     

    Une politique étrangère néo-bonapartiste et néo-conservatrice

     Par Pierre Moscovici

    L’absence d’une vision globale de la politique étrangère chez Nicolas Sarkozy est frappante, ce qui peut expliquer les hésitations de la diplomatie française et les contradictions entre les déclarations et les actes du Président.
    Une critique systématique n’est pas de mise. Quand le Président Sarkozy désavoue le candidat Sarkozy sur la Turquie cela va dans le bon sens. Faciliter le contact entre la majorité et l’opposition libanaise aussi.
    Il y a un style Sarkozy, activiste. Mais, quelles lignes de force ? Le mouvement pour le mouvement ne peut constituer une politique : «il court vite, mais ou va-t-il ? » titrait « The Economist ».

    Certains revirements de Nicolas Sarkozy nous inquiètent. D’abord, sur les valeurs et la démocratie : on connaissait la position du candidat Nicolas Sarkozy sur « l’immigration choisie ». On connaît maintenant sa vision de « l’homme africain qui n’est pas assez entré dans l’histoire », (Dakar, le 26 juillet). Ce discours, teinté de préjugés néo-colonialistes a soulevé une vague d’indignation chez de nombreux intellectuels africains et dans le reste du monde.

    L’insistance sur le danger « d’une confrontation entre l’Islam et l’Occident » comme étant « le premier défi auquel le monde est confronté n’est qu’une construction des penseurs néo-conservateurs américains. L’indispensable lutte contre le terrorisme qui menace la sécurité des citoyens (de l’Occident et de l’Orient), doit être menée avec fermeté, sans tomber dans le piège d’une « guerre globale contre le terrorisme » chère à George Bush. La référence à quelques groupes terroristes extrêmement minoritaires et à des groupuscules fondamentalistes rêvant « d’instaurer le khalifat » est là encore proprement une idée néo-conservatrice qui confond ces groupuscules avec l’ensemble des musulmans. D’où l’incroyable proposition de Sarkozy : pour « prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident » il faut « aider les pays musulmans à accéder à l’énergie nucléaire ». La fourniture d’une centrale nucléaire au dictateur libyen s’inscrirait-elle dans cet objectif ?

    Comment peut-on lutter efficacement contre le terrorisme, y compris par la force si nécessaire, sans lutter contre tout ce qui l’alimente : les inégalités entre le Nord et le Sud aggravées par certains aspects de la mondialisation, les conflits régionaux, l’absence d’un véritable dialogue entre les cultures, une contribution plus efficace pour résoudre politiquement des conflits tels que celui qui se déroule en Irak et en Afghanistan.

    En outre, dans la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, il n’y a pas de place pour la démocratie et les droits de l’homme. Sa visite au Maghreb, notamment en Tunisie, où il a refusé de rencontrer les défenseurs des droits de l’homme en est un exemple. Autre exemple, son indulgence nouvelle envers la Russie de Poutine, qui certes «jouerait son rôle avec une «certaine brutalité», mais dont l’Europe attend « une contribution importante et positive au règlement des problèmes de notre temps que son statut retrouvé justifie», est loin de ses propos de campagne électorale.

    Dans ses relations avec l’administration Bush, ici, la position électoraliste de Nicolas Sarkozy dans les derniers jours de la campagne, s’efface devant les convictions atlantistes bien ancrées. En Irak. Au moment où les Etats-Unis cherchent une porte de sortie, la diplomatie française demande ouvertement à l’administration Bush de remplacer le Premier ministre irakien, créditant l’idée que l’Irak est un pays occupé. L’Iran, où Nicolas Sarkozy brille par l’absence d’une position en matière de respect des droits de l’homme, s’aligne ouvertement sur la position américaine dans le dossier nucléaire. Alors que Mohammad El Baradei, Directeur général de l’AIEA, déploie en ce moment des efforts considérables pour tenter de trouver une solution à la crise, Nicolas Sarkozy entre dans une surenchère verbale. La déclaration sur « la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran » est contre-productive. Il est dommage que la France prenne en ce moment le contre-pied des efforts de l’AIEA. C’est aussi le cas de l’Afghanistan et de l’OTAN. On voit que l’insistance mise par Nicolas Sarkozy à souligner que « les progrès de l’Europe de la Défense ne s’inscrivent en aucun cas dans une compétition avec l’OTAN » n’était pas innocente. Ne s’agit-il pas de préparer le retour de la France au sein de la structure militaire intégrée de l’OTAN au détriment d’une politique européenne de la défense ? Ne s’agit-il pas d’un abandon pur et simple de notre autonomie en matière de défense et de l’affaiblissement de la position internationale de la France ?

    La vision de Nicolas Sarkozy du monde actuel se traduit par une conception dépassée de la politique étrangère où l’Europe et l’Amérique du nord «pilotent» les grandes affaires du monde sans mesurer la multipolarité qu’impose l’irruption des grands pays émergents (Brésil, Union indienne, Chine, …) non seulement sur le plan politique (Nations Unies, G8…), mais aussi dans les grandes négociations commerciales (OMC). Le projet que développe Nicolas Sarkozy pour les organisations internationales, en particulier pour le système des Nations Unies, est à l’opposé des exigences du temps et des nouveaux défis recensés par le Sommet du Millénaire, qui nécessitent une réforme en profondeur de ces organisations parallèlement à leur démocratisation, comme le préconisent les socialistes. La multipolarité dont le Président Sarkozy se méfie ne doit pas forcément dériver vers la confrontation. Nicolas Sarkozy ne peut résoudre à lui seul, et même avec le concours de George Bush, tous les problèmes de la planète. Telle est la politique de Nicolas Sarkozy. Une politique sans vraie vision, animée par elle-même, sans grands moyens aussi (le budget du ministère des affaires étrangères est exsangue).
    Pas étonnant que cette politique, néo-bonapartiste et néo-conservatrice, suscite à l’étranger sévérité et scepticisme. Il nous revient d’éclairer les Français et de travailler à des alternatives. C’est une partie de notre travail sur la rénovation.


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  • Un plan de rigueur contre le pouvoir d’achat

    Au cours de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a tout promis et à tout le monde : hausse des salaires,baisse des cotisations et des prélèvements, stabilité des prix, revalorisation des pensions… le tout fondé sur une croissance en hausse, des déficits en baisse et un commerce extérieur restauré.

    100 jours plus tard,où en est-on ? La croissance française est inférieure de moitié à celle annoncée (1,8 % contre 2,5 %), du fait de la détérioration du commerce extérieur (15 milliards d’euros en six mois), de la faiblesse de l’investissement et des créations d’emplois (nuls au second trimestre). En conséquence, les comptes publics se dégradent (+34milliards d’euros de dettes) et le pouvoir d’achat patine. Alors que les prix du transport, du logement et des produits de première nécessité dérapent (baguette,produits laitiers…) Nicolas Sarkozy a choisi de discourir au lieu d’agir.

    Alors que les salaires des fonctionnaires devaient êtres revalorisés, la ministre de l’Économie annonce un plan de rigueur. Alors que les salaires du privé devaient être accrus grâce à la négociation, le gouvernement se limite aux incantations. Le recul du pouvoir d’achat n’est pas une fatalité. Il est la résultante d’une inaction coupable, celle de Nicolas Sarkozy et de sa majorité, qui ont préféré voter des lois inutiles et dépenser 15 milliards d’euros pour abaisser massivementl’imposition de quelques ménages fortunés et favoriser la rente, au détriment de l’activité et de la justice fiscale. Cette irresponsabilité fautive aura un coût, et le gouvernement dessine déjà les contours des de la facture qu’il va présenter :franchises médicales, TVA, CRDS, pseudo-financement du plan alzheimer,« impôt minimum ».

    Mais nous devons aller au-delà de la dénonciation et devons dire ce que nous proposons :agir sur la formation des prix et des loyers, modifier le rapport entre producteurs et distributeurs, voter un bouclier logement,  augmenter l’allocation de rentrée scolaire, soutenir l’investissement des PME, réduire les déficits et préparer l’avenir en donnant la priorité à la formation, la recherche, l’environnement et le logement.

    Michel Sapin,
    secrétaire national du PS à l’économie et à la fiscalité.


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