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Par berosia le 21 Septembre 2007 à 09:40
Strauss-Kahn s'engage à rester à la tête du FMI pendant cinq ans
Sur le même sujet- Candidature : Atouts et faiblesses de DSK
- Actu : Washington veut DSK à la tête du FMI
David Lillo AFP ¦ Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), le 3à août 2007 à Santiago du Chili.
Plus de précisions à venir sur 20minutes.fr...
Les changements nécessaires dans le fonctionnement du FMI «ne peuvent intervenir du jour au lendemain. Cette tâche nécessite au moins un mandat de cinq ans sur lequel je m'engage», a-t-il estimé, lors de son audition par les gouverneurs du FMI au siège de Washington.
Privé de présidentielle 2012
En clair, s'il est porté à la tête de l'institution financière, il ne pourra pas concourrir pour la prochaine élection présidentielle qui doit avoir lieu au printemps 2012, si le calendrier est respecté.
DSk, un ancien ministre de l'Economie et des Finances, était l'un des trois principaux candidats à l'investiture socialiste pour la présidentielle de mai. Les militants du PS lui avait finalement préféré Ségolène Royal.David Lillo AFP ¦ Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), le 3à août 2007 à Santiago du Chili.
avec AFP
20Minutes.fr, éditions du 20/09/2007 - 19h16
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Par berosia le 18 Septembre 2007 à 09:37
Au PS, on reproche «l'aigritude» de Lionel Jospin
Francois Guillot AFP ¦ L'ancien Premier ministre Lionel Jospin, le 16 septembre 2007 à Paris
Même l'ancien rival de Ségolène Royal, Laurent Fabius, a appelé les socialistes à «ne pas s'égarer dans des débats latéraux» et de privilégier la «reconquête» du pouvoir.
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, avait jugé plus tôt qu' «on ne peut pas réduire une défaite simplement à une campagne et à un candidat ou une candidate. Il dit souhaiter davantage «comprendre pourquoi la gauche depuis trois élections présidentielles successives n'a pas gagné». Et mis en garde : «à force d'être dans le commentaire, dans l'introspection, dans le débat entre eux, les socialistes se sont écartés, éloignés des préoccupations des Français».
Ironique, Arnaud Montebourg, ancien porte-parole de la candidate, a appelé l'ancien Premier ministre «à plus de modestie, de délicatesse dans la critique». «Nous pourrions retourner à Lionel Jospin, qui est un de nos grands sages, un certain nombre de critiques», a-t-il constaté avant de se demander «à quoi sert ce grand déballage permanent» car «les règlements de compte n'ont jamais servi la moindre cause».
«Plus de modestie» serait la bienvenue
Plus amer, Gilles Savary, qui fut également porte-parole de la candidate, a jugé que l'ouvrage «déshonore» Lionel Jospin et représente «une offense aux 16,7 millions de Français qui ont voté pour Ségolène Royal au 2ème tour». «Il est inspiré à l'évidence par une haine irrationnelle sur fond de rancoeur personnelle», a-t-il ajouté.
Autre partisan de Ségolène Royal, le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a estimé que "la rénovation du parti, ce ne sont pas seulement des règlements de compte entre amis, des amertumes qu'on ressasse». Quant à Benoît Hamon, secrétaire national, il a déclaré : «si tous les mois, on remet un euro dans la machine, on ne va pas s'en sortir. C'était une parole qui était attendue, elle est connue. Ce n'est pas Ségolène Royal seule qui explique qu'on ait perdu. Si on devait s'arrêter à cela, ce serait une contribution incomplète».
«Eviter de se remettre dans la même impasse»
Mais Lionel Jospin compte aussi sur des soutiens. Son proche, Daniel Vaillant, a ainsi estimé lundi que le livre visait surtout à «éviter de se remettre dans la même impasse» en 2012. «Les militants socialistes ont fait le choix de Ségolène Royal. On peut l'analyser pour que ça ne se reproduise pas !».
Proche de Laurent Fabius, Claude Bartolone a déclaré, lui, «retrouver certains des propos» qu'il avait lui-même tenus sur la candidate dans un récent livre. «Pour permettre la reconstruction du PS, il vaut mieux que les choses soient dites. On ne peut pas préparer l'avenir sans être clair sur les raisons de la défaite», a-t-il souligné.
Quant au maire de Paris, Bertrand Delanoë, ami de Lionel Jospin, il s'en est sorti par une pirouette en déclarant à la presse ne rien savoir de l'ouvrage. «Je n'ai pas lu ce livre, quand je l'aurai lu, je dirai ce que j'en pense».
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Par berosia le 16 Septembre 2007 à 22:41
Nicolas Sarkozy veut imposer le modèle de l'école privée
Grand témoin : Philippe Meirieu
Philippe Meirieu, professeur des universités en sciences de léducation, dresse un état des lieux de lécole et de son environnement. Il met en garde contre la dérive libérale amorcée par le gouvernement et propose des pistes pour y résister.
Comme chaque année,la rentrée scolaire est loccasion de dresser létat des lieux de léducation nationale. Un bilan souvent présenté comme catastrophique: niveau en baisse, recrudescence des violences Quen est-il réellement?
Daprès toutes les enquêtes, lécole française a réalisé, jusquen 1995, des progrès considérables dans laccès au savoir. Mais depuis 1995, lécole peine de plus en plus à rectifier les inégalités. Léchec scolaire de 15 % à 20 % des élèves en est la preuve la plus accablante. Cest comme si, après une phase dexpansion extraordinaire, le système avait atteint une sorte de plafond. Différentes mesures ont été prises sans jamais se révéler convaincantes. Pour autant, lécole na pas démérité. Depuis les années 1950, elle a relevé des défis extraordinaires en termes de démocratisation et de scolarisation. Le problème est que linstitution scolaire a parfaitement réussi la démocratisation de laccès à lécole mais pas celle de la réussite dans lécole.
Quel est aujourdhui le véritable point noir du système ?
Ce qui est vraiment très préoccupant, cest la baisse réelle et mesurée de lacquisition et de la maîtrise de la langue écrite, en particulier de lorthographe grammaticale. Cette faille renvoie tout autant au statut de lécrit dans notre société quà un déficit proprement scolaire.Comment expliquer cette faiblesse ?
En amont, ce qui fait problème, cest le manque de concentration des élèves. Certes, ils ont accès à plus de connaissances, mais ils ne sont presque plus capables de se montrer attentifs. Cest une vraie question qui interroge non seulement lécole mais toute la société. Les élèves sont fatigués, survoltés, incapables de se fixer. Or, si on arrivait à résoudre ce problème, les élèves apprendraient mieux. Plusieurs facteurs ont conduit à cette perte de concentration. Les rythmes scolaires ne conviennent pas. Les journées sont trop chargées. Et beaucoup denfants se trouvent dans toute une série de difficultés sociales et économiques.
Nest-ce pas aussi la conséquence de la société dans laquelle nous vivons ? Un effet nocif de la modernité?
Nous vivons dans un univers survolté où la règle du « tout, tout de suite » prédomine. Cest lère du zapping. À croire que les enfants vivent avec une télécommande greffée au cerveau. Alors quand Nicolas Sarkozy écrit sa Lettre aux éducateurs, il pourrait aussi ladresser aux hommes et aux femmes de médias et se demander sil ne faudrait pas prendre exemple sur certains pays qui suppriment la publicité pendant les programmes destinés aux enfants. Il pourrait aussi lenvoyer à ses amis patrons de chaîne en leur demandant pourquoi ils laissent sinstaller ainsi la crétinisation. Plus largement, on observe un phénomène de toute-puissance du marché. Aujourdhui, le n 15 moteur de la croissance nest autre que la pulsion dachat. Or la pulsion est linverse exact de la réflexion. Les pédagogues sont de plus en plus confrontés à ce problème. Cest pour cette raison que lon ne peut pas sans cesse accuser lécole de tous les maux de la société. Cette posture consiste à faire fi dun environnement économique et social contre lequel les enseignants ont du mal à lutter. Lécole rame à contre-courant et peine. Le nouveau gouvernement peut toujours prôner un retour à lautoritarisme et aux bonnes vieilles méthodes, cest parfaitement inutile si, dans le même temps, il cautionne un système qui sape lautorité des adultes. On ne peut pas dun côté ériger le caprice en absolu et de lautre, vouloir user du martinet à lécole. Car entre le caprice et le martinet, les enfants auront du mal à trouver leur équilibre. Finalement, la question du niveau est devenue secondaire. Cest la question du climat autour de lécole qui est réellement inquiétante.
Ce climat menace-t-il le modèle de lécole républicaine ?
On voit en effet pointer lidée que le modèle républicain est obsolète. À aucun moment dans sa lettre, Sarkozy na fait mention des inégalités. A-t-il évoqué les ZEP laissées à labandon et qui ressemblent aujourdhui à un mensonge dÉtat ? Non, car en sous-texte, il veut imposer le modèle de lécole privée sous contrat. À savoir un système où les établissements choisissent leurs élèves, où la carte scolaire est abolie, lautonomie des écoles renforcée. Ce dernier point nest pas une mauvaise chose en soi sauf si lautonomie renvoie à la concurrence. Toutes les mesures proposées par ce gouvernement nous dirigent vers un système à laméricaine, concurrentiel et libéral.Je suis très inquiet car je ne suis pas sûr quon puisse ensuite facilement faire machine arrière.La remise en cause du collège unique par Nicolas Sarkozy va aussi dans le sens de ce système concurrentiel ?
Tout dépend de ce quil souhaite faire exactement. Pour moi, le collège unique reste à faire. On ne peut pas dire que ce soit une grande réussite quand on voit les écarts entre les élèves. Il faudrait diversifier les pédagogies au sein dun même établissement, « désuniformiser » le collège unique grâce à une personnalisation plus forte des enseignements. Ce serait aller dans le sens de ce que voulait Alain Savary, créateur du collège unique. Mais le gouvernement semble là aussi vouloir faire machine arrière en évoquant lidée dune sélection précoce à lentrée du collège. Ce serait une régression grave pour le pays. Une telle sélection serait un renoncement à léducation et à la démocratie, un renoncement à lidéal de lécole française défendu par Jules Ferry et surtout par Jean Zay que je considère comme lun des plus grands ministres de lÉducation nationale. Avec le Front populaire, Jean Zay voulait construire une école qui soit un lieu où lon apprenne ensemble les fondamentaux de la société.
Quelle alternative envisagez-vous ?
Lécole est aujourdhui confrontée à de vrais problèmes. Face à cette situation, il y a deux options : la contention ou léducation. Dans le premier cas, et cest la voie que semble vouloir emprunter le gouvernement, on contient les problèmes.Cette contention peut être judiciaire cest labolition de lexcuse de minorité pour les mineurs récidivistes de plus de 16 ans mais aussi disciplinaire. Cest une façon de contenir les problèmes en effaçant les symptômes. Seulement, la cocotte-minute continue à chauffer et elle finira par exploser. La société se met en péril en croyant retrouver un semblant de paix sociale. Elle prend le risque que toute une jeunesse se sente exclue et finisse par agir en desperados, nayant plus rien à perdre.Et la voie de léducation, comment la soutenir ?
Les défenseurs de la libéralisation sappuient sur les conflits quils entretiennent entre parents et enseignants. Il faut au contraire permettre à ceux-ci de travailler ensemble, faire en sorte quils se considèrent comme solidairement responsables de lavenir de lécole. Il faudrait donc créer un espace de réflexion où toutes les forces les parents, les éducateurs, les partis de gauche qui le souhaitent mais aussi les grandes confédérations syndicales qui ont leur mot à dire car il sagit dune question sociale se rassembleraient et réfléchiraient ensemble. Un exemple : les enseignants doivent comprendre pourquoi de plus en plus de parents fuient vers le privé. Quy cherchent-t-ils ? Le chantier social que jimagine permettrait de débattre de ces sujets et de trouver des solutions. Ce serait une façon de constituer un front républicain contre le modèle libéral. Il faut enfin que lécole soit traitée comme un sujet de société et non plus comme un sujet de techniciens. Cest aussi au niveau local quune telle résistance pourra émerger. Tous ces acteurs rassemblés pourront construire lécole du bien commun, une école où lon sécoute et se respecte.
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Par berosia le 13 Septembre 2007 à 21:31
Point presse : Pierre Moscovici
Une politique étrangère néo-bonapartiste et néo-conservatrice
Par Pierre Moscovici
Labsence dune vision globale de la politique étrangère chez Nicolas Sarkozy est frappante, ce qui peut expliquer les hésitations de la diplomatie française et les contradictions entre les déclarations et les actes du Président.
Une critique systématique nest pas de mise. Quand le Président Sarkozy désavoue le candidat Sarkozy sur la Turquie cela va dans le bon sens. Faciliter le contact entre la majorité et lopposition libanaise aussi.
Il y a un style Sarkozy, activiste. Mais, quelles lignes de force ? Le mouvement pour le mouvement ne peut constituer une politique : «il court vite, mais ou va-t-il ? » titrait « The Economist ».Certains revirements de Nicolas Sarkozy nous inquiètent. Dabord, sur les valeurs et la démocratie : on connaissait la position du candidat Nicolas Sarkozy sur « limmigration choisie ». On connaît maintenant sa vision de « lhomme africain qui nest pas assez entré dans lhistoire », (Dakar, le 26 juillet). Ce discours, teinté de préjugés néo-colonialistes a soulevé une vague dindignation chez de nombreux intellectuels africains et dans le reste du monde.
Linsistance sur le danger « dune confrontation entre lIslam et lOccident » comme étant « le premier défi auquel le monde est confronté nest quune construction des penseurs néo-conservateurs américains. Lindispensable lutte contre le terrorisme qui menace la sécurité des citoyens (de lOccident et de lOrient), doit être menée avec fermeté, sans tomber dans le piège dune « guerre globale contre le terrorisme » chère à George Bush. La référence à quelques groupes terroristes extrêmement minoritaires et à des groupuscules fondamentalistes rêvant « dinstaurer le khalifat » est là encore proprement une idée néo-conservatrice qui confond ces groupuscules avec lensemble des musulmans. Doù lincroyable proposition de Sarkozy : pour « prévenir une confrontation entre lIslam et lOccident » il faut « aider les pays musulmans à accéder à lénergie nucléaire ». La fourniture dune centrale nucléaire au dictateur libyen sinscrirait-elle dans cet objectif ?
Comment peut-on lutter efficacement contre le terrorisme, y compris par la force si nécessaire, sans lutter contre tout ce qui lalimente : les inégalités entre le Nord et le Sud aggravées par certains aspects de la mondialisation, les conflits régionaux, labsence dun véritable dialogue entre les cultures, une contribution plus efficace pour résoudre politiquement des conflits tels que celui qui se déroule en Irak et en Afghanistan.
En outre, dans la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, il ny a pas de place pour la démocratie et les droits de lhomme. Sa visite au Maghreb, notamment en Tunisie, où il a refusé de rencontrer les défenseurs des droits de lhomme en est un exemple. Autre exemple, son indulgence nouvelle envers la Russie de Poutine, qui certes «jouerait son rôle avec une «certaine brutalité», mais dont lEurope attend « une contribution importante et positive au règlement des problèmes de notre temps que son statut retrouvé justifie», est loin de ses propos de campagne électorale.
Dans ses relations avec ladministration Bush, ici, la position électoraliste de Nicolas Sarkozy dans les derniers jours de la campagne, sefface devant les convictions atlantistes bien ancrées. En Irak. Au moment où les Etats-Unis cherchent une porte de sortie, la diplomatie française demande ouvertement à ladministration Bush de remplacer le Premier ministre irakien, créditant lidée que lIrak est un pays occupé. LIran, où Nicolas Sarkozy brille par labsence dune position en matière de respect des droits de lhomme, saligne ouvertement sur la position américaine dans le dossier nucléaire. Alors que Mohammad El Baradei, Directeur général de lAIEA, déploie en ce moment des efforts considérables pour tenter de trouver une solution à la crise, Nicolas Sarkozy entre dans une surenchère verbale. La déclaration sur « la bombe iranienne ou le bombardement de lIran » est contre-productive. Il est dommage que la France prenne en ce moment le contre-pied des efforts de lAIEA. Cest aussi le cas de lAfghanistan et de lOTAN. On voit que linsistance mise par Nicolas Sarkozy à souligner que « les progrès de lEurope de la Défense ne sinscrivent en aucun cas dans une compétition avec lOTAN » nétait pas innocente. Ne sagit-il pas de préparer le retour de la France au sein de la structure militaire intégrée de lOTAN au détriment dune politique européenne de la défense ? Ne sagit-il pas dun abandon pur et simple de notre autonomie en matière de défense et de laffaiblissement de la position internationale de la France ?
La vision de Nicolas Sarkozy du monde actuel se traduit par une conception dépassée de la politique étrangère où lEurope et lAmérique du nord «pilotent» les grandes affaires du monde sans mesurer la multipolarité quimpose lirruption des grands pays émergents (Brésil, Union indienne, Chine, ) non seulement sur le plan politique (Nations Unies, G8 ), mais aussi dans les grandes négociations commerciales (OMC). Le projet que développe Nicolas Sarkozy pour les organisations internationales, en particulier pour le système des Nations Unies, est à lopposé des exigences du temps et des nouveaux défis recensés par le Sommet du Millénaire, qui nécessitent une réforme en profondeur de ces organisations parallèlement à leur démocratisation, comme le préconisent les socialistes. La multipolarité dont le Président Sarkozy se méfie ne doit pas forcément dériver vers la confrontation. Nicolas Sarkozy ne peut résoudre à lui seul, et même avec le concours de George Bush, tous les problèmes de la planète. Telle est la politique de Nicolas Sarkozy. Une politique sans vraie vision, animée par elle-même, sans grands moyens aussi (le budget du ministère des affaires étrangères est exsangue).
Pas étonnant que cette politique, néo-bonapartiste et néo-conservatrice, suscite à létranger sévérité et scepticisme. Il nous revient déclairer les Français et de travailler à des alternatives. Cest une partie de notre travail sur la rénovation.
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Par berosia le 10 Septembre 2007 à 14:33
Un plan de rigueur contre le pouvoir dachat
Au cours de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a tout promis et à tout le monde : hausse des salaires,baisse des cotisations et des prélèvements, stabilité des prix, revalorisation des pensions le tout fondé sur une croissance en hausse, des déficits en baisse et un commerce extérieur restauré.
100 jours plus tard,où en est-on ? La croissance française est inférieure de moitié à celle annoncée (1,8 % contre 2,5 %), du fait de la détérioration du commerce extérieur (15 milliards deuros en six mois), de la faiblesse de linvestissement et des créations demplois (nuls au second trimestre). En conséquence, les comptes publics se dégradent (+34milliards deuros de dettes) et le pouvoir dachat patine. Alors que les prix du transport, du logement et des produits de première nécessité dérapent (baguette,produits laitiers ) Nicolas Sarkozy a choisi de discourir au lieu dagir.Alors que les salaires des fonctionnaires devaient êtres revalorisés, la ministre de lÉconomie annonce un plan de rigueur. Alors que les salaires du privé devaient être accrus grâce à la négociation, le gouvernement se limite aux incantations. Le recul du pouvoir dachat nest pas une fatalité. Il est la résultante dune inaction coupable, celle de Nicolas Sarkozy et de sa majorité, qui ont préféré voter des lois inutiles et dépenser 15 milliards deuros pour abaisser massivementlimposition de quelques ménages fortunés et favoriser la rente, au détriment de lactivité et de la justice fiscale. Cette irresponsabilité fautive aura un coût, et le gouvernement dessine déjà les contours des de la facture quil va présenter :franchises médicales, TVA, CRDS, pseudo-financement du plan alzheimer,« impôt minimum ».
Mais nous devons aller au-delà de la dénonciation et devons dire ce que nous proposons :agir sur la formation des prix et des loyers, modifier le rapport entre producteurs et distributeurs, voter un bouclier logement, augmenter lallocation de rentrée scolaire, soutenir linvestissement des PME, réduire les déficits et préparer lavenir en donnant la priorité à la formation, la recherche, lenvironnement et le logement.
Michel Sapin,
secrétaire national du PS à léconomie et à la fiscalité.
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