• Barack Obama rencontre Nicolas Sarkozy à l'Elysée

    Le président Nicolas Sarkozy et le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama, le 25 juillet 2008, sur le perron de l'Elysée à Paris.
    Ca y est, le «copain» de Nicolas Sarkozy, l'idole des banlieues noires est en France. Le candidat à la Maison Blanche préféré des Français est arrivé vendredi peu après 15h30 à Paris, pour une visite de quelques heures.

    >> Nos photos de l'Obamania

    L'avion du sénateur de l'Illinois, en provenance de Berlin, s'est posé à l'aéroport de Paris-Le Bourget. Il s'est rendu dans la foulée à l'Elysée pour y rencontrer Sarkozy. Le président français et le candidat démocrate donnent une conférence de presse vers 18h à l'issue de leur entrevue. Vivez la en direct sur 20minutes.fr.

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    18h55: Mais que mange Nicolas Sarkozy?
    Qu'est ce qui vous inspire chez Nicolas Sarkozy, demande une journaliste française à Obama. Réponse de l'interessé: «J'admire l'énergie du président Sarkozy. Je me demande ce qu'il mange!». Ce sont sur ces mots que se clôture la conférence de presse. Obama donne une petite tape dans le dos à Sarkozy. On se demande qui est vraiment le Président...

    18h52: Sarkozy admire le désir d'avenir des Etats-Unis
    «J'admire la capacité des Etats-Unis de changer de leader au bout d'une décade: c'est bien que la démocratie puisse respirer, que ce ne soit pas toujours les mêmes tout le temps. C'est pour cela que j'ai fait voté une limitation à 2 mandats présidentiels dans la réforme des institutions.»

    18h43: «Je préfère ça plutôt qu'on ignore la France et l'Europe»
    Sarkozy applaudit le plaidoyer que vient de faire Obama pour une coopération rapprochée avec ses partenaires mondiaux: «L'idée d'une Amérique qui mettrait l'écoute des partenaires au premier rang de ses priorités, c'est une idée qui me séduit. Je préfère ça plutôt qu'on ignore la France et l'Europe», déclare le Président français. Et vlan pour Geroge W. Bush!

    18h37: Sarkozy défend sa «décision difficile» de rester en Afghanistan
    «En Afghanistan, nous n'avons pas le droit de perdre, nous n'avons pas le droit de laisser revenir des gens [les talibans, ndlr] qui lapident dans des stades des femmes accusées d'adultère. Le Moyen-Age ne doit pas revenir en Afghanistan. Imaginez que nous partions et que nous ne soutenions plus le président Karzaï...», imagine Sarkozy.

    18h34: Afghanistan: Obama veut «finir le job»
    «Je suis très reconnaissant au président Sarkozy de maintenir des troupes en Afghanistan. Je sais que c'est un débat politique compliqué en France. Mais nous n'avons pas le choix: l'Afghanistan est une zone capitale et nous devons finir le job»

    18h32: Ca va être l'heure de rentrer pour Obama
    Obama s'excuse de sa courte visite en France en expliquant que «ce n'est pas commun de quitter les Etats-Unis pendant plus d'une semaine pendant une campagne présidentielle». «La France et les Etats-Unis ont une longue tradition d'amitié», dit-il encore.

    18h29: «En France, il n'y a pas eu de mort pendant les émeutes»
    Une journaliste américaine pose une question à Sarkozy sur les émeutes dans les banlieues de 2005. Le Président s'énerve un poil, en perd son oreillette et répond: «En France, il n'y a pas eu un mort, contrairement aux émeutes que vous avez connues aux Etats-Unis.» «Depuis mon élection, il n'y a pas eu d'émeutes», précise t-il encore.

    18h26:«Les Etats-Unis sont prêts à faire des avancées importantes» sur l'environnement
    Obama finit son court discours en insistant sur l'environnement: «Les Etats-Unis sont prêts à faire des avancées importantes comme d'autres pays européens l'ont fait».

    18h21: «Des défis en commun», selon Obama
    Une petite anecdote pour commencer son discours: «Quand Sarkozy a fait sa visite aux Etats-Unis, il a rencontré deux sénateurs: John McCain et moi», plaisante Barack Obama. «Avec l'Europe, les Etats-Unis ont des défis en commun, et en premier lieu la paix entre Israëliens et Palestiniens»

    18h18: Sarkozy espère qu'Obama sera président
    «L'aventure de Barack Obama parle aux Français. J'ai le plaisir de retrouver le sénateur que j'avais rencontré en 2006 où nous avions parlé du Darfour. Nous étions deux: il y en a un qui est devenu président, l'autre peut le devenir aussi». Décidément, Sarkozy est très blagueur aujourd'hui.

    18h15: «La France est heureuse d'accueillir Obama»
    Les flashs crépitent: Obama entre dans la salle de presse. Comme prévu, il dépasse le président français d'une tête. «La France est heureuse d'accueillir BarackObama parce qu'il est américain et les Français aiment les Américains. Si je ne le dit pas, ils vont être vexés», plaisante Sarkozy.

    18h10: Un entretien plus long que prévu pour Sarkozy?
    La conférence de presse était prévue pour 17h30 et on ne voit toujours rien venir. C'est une bonne nouvelle pour Sarkozy qui semble avoir obtenu un entretien légèrement plus long que prévu avec son «copain» d'Amérique.

    18h: Paris et Londres, des étapes anecdotiques
    Jamie Coomarasamy, journaliste de la BBC à Washington, nous explique que «les visites de Barack Obama à Paris et Londres ne sont pas très importantes». «La tournée au Moyen-Orient et le discours à Berlin ont beaucoup plus interessé les Américains».

    17h40: La tournée d'Obama, «c'est très fatiguant»
    Jamie Coomarasamy est correspondant pour la BBC à Washington. Il fait la tournée Obama au Moyen-Orient et en Europe: «C'est très fatiguant, ça fait une semaine qu'on prend sans cesse des avions. Paris est la 7ème étape, avant Londres ce soir. Barack Obama est quelqu'un de très sympa, intelligent. Mais maintenant qu'il est le candidat démocrate, il est plus difficile de travailler avec lui, il garde les journalistes à distance».

    17h20: Les journalistes américains en force
    Aujourd'hui, être journaliste français, c'est la loose. Mieux vaut être américain, on se sent plus chez soi. La cour de l'Elysée est pleine de journalistes d'outre-Atlantique badgés d'un tonitruant «Change, we can believe in», le slogan de campagne d'Obama. Le service de presse finit par s'énerver, n'arrivant pas à canaliser le flux des journalistes qui tente d'entrer dans le Palais présidentiel. Evidemment, il n'y a pas assez de chaises pour tout le monde dans la salle où va se tenir la conférence de presse. 20minutes.fr est relégué au fond, derrière un poteau. La BBC aussi, c'est rassurant.

    17h: Barack Obama arrive à l'Elysée

    La place Beauvau qui jouxte le palais présidentiel est remplie de badauds massés derrière les barrières. Ils attendent patiemment Barack Obama depuis plusieurs minutes, quand le candidat démocrate et son grand barnum (plusieurs limousines, trois cars remplis de journalistes américains) déboulent avenue de Marigny. Le candidat démocrate ne salue pas la foule. Peu importe pour les fans: «Obama, on t'aime!», crie un spectateur.

    C. PLATIAU / REUTERS ¦ Le président Nicolas Sarkozy et le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama, le 25 juillet 2008, sur le perron de l'Elysée à Paris.

     
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    C. L. avec V. G. à l'Elysée


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  • Ségolène Royal - Parti Socialiste Cannes
    Chères amies, Chers amis,

    La réforme des institutions a été adoptée hier par le Congrès réuni à Versailles.

    Ce n’est pas la victoire de la démocratie, c’est le renforcement du pouvoir monocratique de Nicolas Sarkozy, à coups de pressions indignes sur plusieurs députés.

    C’est Robert Badinter, l’ancien président du Conseil constitutionnel, qui a le mieux exposé les raisons de ne pas voter ce texte et souligné l’occasion perdue de mettre fin à la « monocratie » qui caractérise aujourd’hui notre régime (Vous pourrez lire son texte ci-dessous.)

    Où sont les garanties et les moyens d'indépendance de la presse ? Aujourd'hui, on constate la mainmise des groupes financiers proches du pouvoir sur les principaux médias, et la tentative de mise sous tutelle du service public de l'audiovisuel. Où est le mandat unique qui permettrait au Parlement d’être plus représentatif de la société française ? Il manque aussi ces deux autres piliers que sont la démocratie sociale - on a vu récemment la façon humiliante dont Nicolas Sarkozy traite les syndicats - et la démocratie territoriale, avec une nouvelle étape de décentralisation qui permettrait à l'État d'être plus efficace.

    Certains reprochent à la gauche d’être dans une « opposition pavlovienne ». Mais c’est la droite qui conduit une politique dure, dogmatique, brutale et cela, de façon systématique ! C’est le régime du mépris généralisé, comme je le disais dans une interview au Parisien.

    Alors non, il n’était pas moral de donner quitus à un gouvernement qui, tous les jours, donne de mauvais exemples de gestion des affaires publiques. Un seul socialiste a voté en faveur de la réforme. Comme par hasard, celui-là même qui m’a violemment attaquée quand je me contentais de dire la vérité sur Nicolas Sarkozy. Saura-t-on le prix payé pour ce vote ? Quelle dépendance et pourquoi ? Les démocrates, eux, en supporteront le coût. Bravo, en tous cas, aux élus radicaux qui ont résisté à la pression.

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    Question plus importante : qui, pendant ce temps-là, se soucie de la vie quotidienne des Français, sur laquelle cette réforme institutionnelle n’aura aucun effet ? Cet été, ils vont passer moins de temps en vacances que l’an dernier et sont déjà préoccupés par les factures de la rentrée.

    À ce sujet, je retiens deux faits marquants dans l’actualité. L’insee nous apprend que le nombre de Français pauvres a encore augmenté. Ce sont aujourd’hui 7,9 millions de personnes qui gagnent moins de 880 euros par mois. Presque 14 % de la population. C’est énorme et inquiétant.

    À l’autre bout de la chaîne, les plus riches voient leurs revenus augmenter sans arrêt. Le nombre d’assujettis à l’impôt sur la fortune est maintenant de 548 000 foyers. Mais, comble du comble, les recettes que l’impôt sur la fortune apporte à l’État ont baissé de presque 6 % par rapport à l’an dernier. Les avantages fiscaux accordés par la droite aux plus riches portent leurs fruits. Au détriment de tous les autres…

    Pour toutes ces raisons, et d’autres encore, ne baissons pas les bras pour combattre ce système politique.

    À bientôt,

    Ségolène Royal




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    Robert Badinter, sénateur, ancien président du Conseil constitutionnel

    « Non à l'hyperprésidence »

    Publié dans l’édition du Monde du 20 juillet 2008

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/07/19/non-a-l-hyperpresidence-par-robert-badinter_1075175_0.html

    « Certains se demandent si, en refusant de voter la révision constitutionnelle, les socialistes ne sont pas en train de passer à côté d'une opportunité : rééquilibrer les institutions. La réponse est non. Cette révision est une occasion perdue, non pour les socialistes, mais pour la République. Nos institutions souffrent d'un mal profond : l'hyperpuissance du président. Il est le véritable chef du gouvernement, pour ne pas dire le gouvernement à lui seul, dans la pratique actuelle de l'Elysée. Et, depuis le quinquennat et la succession des élections présidentielle et législatives, il est le chef réel de la majorité présidentielle à l'Assemblée. La séparation des pouvoirs n'est plus qu'apparence. De surcroît, ce pouvoir sans pareil n'est assorti d'aucune responsabilité. J'appelle ce régime la monocratie : le pouvoir d'un seul dans la République.

    Or le projet de révision ne réduit pas les pouvoirs du président. Il les accroît en lui permettant de s'adresser directement aux parlementaires réunis en Congrès. Le président présentera un bilan flatteur de son action et fera acclamer par sa majorité son programme de gouvernement. Le premier ministre comme chef de la majorité parlementaire disparaît. Le renforcement des prérogatives du Parlement, premier objectif de la révision selon le président, est un leurre en termes de pouvoir réel. Tant que le président sera le chef incontesté de la majorité à l'Assemblée, le Palais-Bourbon demeurera une annexe du palais de l'Elysée. "Cy veut le Roi, cy fait la loi", l'axiome de l'Ancien Régime demeure la règle sous la Ve République.

    Quant aux pouvoirs de nomination du président aux grandes fonctions (Conseil constitutionnel, CSA, etc.), on annonce "un changement considérable" : le choix du président pourra être refusé par un vote des trois cinquièmes des membres d'une commission parlementaire. Mais un tel vote requiert le concours de la majorité présidentielle, qui ne sera jamais donné contre la volonté du président. Si on voulait rendre ces nominations consensuelles, il faudrait une majorité positive des trois cinquièmes nécessitant l'accord de l'opposition. On est loin du compte.

    D'autres font valoir que la réforme accorde à l'opposition parlementaire des droits nouveaux. Mais il faut regarder la portée des textes et non pas seulement l'étiquette. On nous dit : le Parlement aura la maîtrise de la moitié de l'ordre du jour, "un progrès immense". Mais qu'en est-il pour l'opposition ? Le projet lui réserve un jour pour trois semaines, à partager avec les centristes. Belle avancée démocratique !

    Autre exemple. Le président annonce que la présidence d'une commission parlementaire sur huit sera réservée à l'opposition. Pourquoi pas trois ? Nous ne demandons pas des pourboires, mais un rééquilibrage.

    Enfin, la révision proposée consolide le mode d'élection archaïque des sénateurs, qui assure à la droite une majorité pérenne au Sénat. Cette situation est un défi à la démocratie. Le comité Balladur avait ouvert la voie à un changement possible. La droite sénatoriale a tout refusé à ce sujet. Elle entend demeurer maîtresse du Sénat et, par là, de toute révision constitutionnelle proposée par la gauche. Lors de la prochaine alternance, la gauche devra donc présenter un projet de révision constitutionnelle, soumis directement au pays par voie de référendum. Il devra inclure la reconnaissance du droit de vote aux élections municipales des immigrés régulièrement établis en France. Cette réforme-là, si importante pour l'intégration, est ignorée par l'actuelle révision.

    Dans ces conditions, libre à qui le veut de danser un pas de deux constitutionnel avec le président de la République. Ce n'est pas notre choix. »

     

     


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  • PS: le groupe des 4 frondeurs soutenu par Jack Lang

    Manuel  Valls le 18 septembre 2007 à l'Assemblée nationale à Paris
    Les lendemains de défaite sont toujours difficiles. En plus du cas Jack Lang, le Parti socialiste doit affronter mardi la fronde de quatre députés qui reprochent, dans une tribune au «Monde», l'«incapacité» du PS «à s'abstraire d'une forme d'anti-Sarkozysme pavlovien qui le conduit à s'opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République».

    Manuel Valls, Jean-Marie Le Guen, Gaëtan Gorce et Christophe Caresche faisaient déjà parti des 17 députés socialistes qui avaient signé une tribune dans «Le Monde» en mai dernier, se disant «prêts» à voter la réforme des institutions. Cette minorité au sein du groupe PS avait été vite réduite au silence et début juillet, le bureau national du parti décidait à l'unanimité de voter «contre» le texte.

    Jack Lang approuve

    Le politologue Dominique Reynié trouve la démarche très audacieuse: «Cette stratégie est risquée pour eux-mêmes. Les quatre députés paraissent à contretemps par rapport à l'humeur du PS. Tout ceux qui auront l'air de soutenir Jack Lang seront marginalisés».

    Si le groupe des 4 ne cite pas une fois le nom de Jack Lang, ce dernier l'a pris comme un soutien implicite, approuvant «totalement, intégralement» le texte publié dans «Le Monde». Interrogé par TF1, il a également réaffirmé: «Socialiste je suis, socialiste je resterai et il n'appartient à aucune instance, surtout d'un parti aujourd'hui en crise, de me retirer quelque étiquette que ce soit.»

    Reims en ligne de mire


    Un Congrès en cacherait-il un autre? «Au PS, chacun cherche à construire une ligne de clivage. Il est évident que cette prise de position est liée au Congrès de Reims. Manuel Valls est proche de la "ligne claire" défendue par Gérad Collomb», explique Dominique Reynié.

    Le PS «n'aura été ni en capacité de faire échec» à la réforme de la Constitution «ni en situation de l'infléchir», déplorent les quatre députés socialistes frondeurs. Joint par 20minutes.fr, Christophe Caresche estime que le Parti socialiste «aurait dû se dire dès le début "nous n'avons pas la minorité de blocage" et se décider à négocier avec la majorité».

    «François Hollande a mis la barre trop haut»

    «François Hollande a mis la barre trop haut au départ. J'ai senti dès le début que le PS ne voulait en fait pas négocier et qu'un certain nombre de conditions que nous avions posé n'étaient pas réalisables», estime Christophe Caresche. «Cette stratégie découle d'un anti-sarkozysme primaire. Le PS doit pouvoir s'opposer de manière pertinente: en étant ferme quand il faut l'être mais en étant ouvert sur certains dossiers», conclut-il.

    Joël Saget AFP/Archives ¦ Manuel Valls le 18 septembre 2007 à l'Assemblée nationale à Paris

     
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    Vincent Glad


    20Minutes.fr



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  • François Hollande: «Le perdant, c'est Nicolas Sarkozy»

    François Hollande le 8 avril 2008 à l'Assemblée nationale
    Après l’approbation à une voix près de la réforme de la Constitution au Congrès de Versailles, l’opposition a contre-attaqué en mettant en avant la marge étriquée avec laquelle le texte a été voté. Pour François Hollande, «le perdant, c'est Nicolas Sarkozy». Il «avait imaginé une réforme avec une large majorité et il se trouve aujourd'hui avec une réforme adoptée à une voix en plus du résultat requis», a t-il affirmé sur France 3.

    Autre son de cloche pour Nicolas Sarkozy, qui avait salué plus tôt depuis l'Irlande, «une victoire pour la démocratie française». «Je veux dire aux Français qu'une fois de plus le camp du mouvement, du changement, de la modernité l'a emporté sur le camp de l'immobilisme, de la rigidité et du sectarisme», a déclaré le président devant la presse.
     
    Royal et la «trahison» de Lang
     
    Les socialistes ne sont pas tendres non plus avec Jack Lang, seul socialiste à avoir voté «pour» la réforme. Ségolène Royal a durement critiqué la «trahison» du député du Pas-de-Calais, pourtant son ancien conseiller pendant la campagne présidentielle. Selon François Hollande, Jack Lang a «une responsabilité» dans ce résultat. «Nous avons à la faire valoir», a-t-il dit, sans plus de précision.

    De son côté, Bertrand Delanoë a jugé que Nicolas Sarkozy «sera peut-être tenté d’interpréter [ce vote] comme un succès personnel» mais que ce n'était «assurément pas» un succès pour la démocratie. Le maire de Paris dénonce «une logique partisane à courte vue, destinée essentiellement à accroître son propre pouvoir et à servir les intérêts de l’UMP», a-t-il regretté.

    Du côté des autres partis

    Le Parti communiste français a estimé lundi qu'avec l'adoption de la réforme des institutions par le Congrès de Versailles, «l'hyperprésidentialisation franchit une nouvelle étape». François Bayrou, président du MoDem, a estimé pour sa part que l'adoption du projet constitutionnel par le Congrès avec une seule voix d'avance avait montré «l'absence de soutien» pour cette réforme. Il a également dénoncé les «marchandages, de menaces, de promesses et de battage».

    Pour le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, la Ve République entre «dans une nouvelle phase de son existence», après le vote de la réforme des institutions par le Parlement à Versailles. «Cette réforme, c'est la nôtre, celle portée par la famille centriste depuis des décennies».
     
    Enfin, pour Jean-Marie Le Pen, cette «mauvaise réforme qui n'ouvre la voie à aucun progrès de la démocratie (...) ne peut surtout masquer le fait que notre Constitution n'est plus qu'une charte régionale, subordonnée aux institutions du super-Etat européen».

    Patrick Kovarik AFP/Archives ¦ François Hollande le 8 avril 2008 à l'Assemblée nationale

     
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    V.Z. et 20minutes.fr


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  • Nouvelle passe d'arme entre Royal et l'UMP

    Ségolène Royal, le 28 juin 2008 à Paris
    Un «régime de mépris généralisé»: en critiquant durement l'exercice du pouvoir de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a persévéré dans sa stratégie d'opposition frontale au président de la République. L'UMP n'a pas tardé à réagir par son porte-parole Dominique Paillé, qui dénonce «une pratique peu glorieuse de la politique, qui confine au populisme en utilisant la démagogie la plus mensongère»

    Dans un entretien au Parisien paru dimanche, elle explique qu'en cas d'échec de la réforme des institutions, «on pourra simplement parler d'un échec du pouvoir en place qui a cru pouvoir acheter des parlementaires ou faire pression sur eux pour faire adopter un texte médiocre». Elle a qualifié la méthode de Nicolas Sarkozy de «régime du mépris généralisé, qui produit une déchirure institutionnelle, sociale et humaine».

    Selon elle, le fait que le président évoque un remplacement de François Fillon en 2009 est «un manque de respect et une incroyable désinvolture de la part du chef de l'Etat vis-a-vis de son Premier ministre». Elle y voit le révélateur d'une pratique plus générale: «Tout le monde est malmené», a-t-elle ajouté en citant la justice et le Parlement «qui ne sont pas respectés» et les syndicats qui «sont piétinés».

    «Elle est vraiment top!»

    Mme Royal a ironisé, par ailleurs, sur les propos de Nicolas Sarkozy qui a dit «Ségolène Royal est vraiment trop ! Si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer». «Il a dû faire un lapsus, il a dû penser: elle est vraiment top, si elle n'existait pas elle manquerait beaucoup», a plaisanté Mme Royal ajoutant: «A ce niveau d'agressivité de la droite, je fais le choix de l'humour».

    Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Ségolène Royal, le 28 juin 2008 à Paris

     
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    E.J., avec agence


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