• «Il ne faut pas être extrémiste de la laïcité»

    Nicolas Sarkozy accueille le pape Benoît XVI le 12 septembre 2008 à l'aéroport d'Orly
    La polémique sur la laïcité, déclenchée tant par l’accueil en grande pompe du pape Benoît XVI par Nicolas Sarkozy, que par les propos de ce dernier sur la «laïcité positive» continuait d’enfler ce dimanche.

    Alors que l’opposition, le MoDem du très pratiquant Français Bayrou y compris, est montée au créneau samedi, l’UMP a riposté dimanche, serrant les rangs autour du Président.

    «Il ne faut pas être extrémiste de la laïcité comme on peut être intégriste de la religion. La laïcité, ça doit être quelque chose de naturel qui accepte la religion», a ainsi déclaré dimanche la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, sur Europe 1. Selon elle, la «laïcité positive est une façon de dire que la laïcité doit être quelque chose de serein: Ce doit être à la fois une séparation nette entre la religion et l'Etat et puis en même temps un dialogue, dire que la religion joue un rôle, accepter son rôle social».

    «Il faut donc cesser la polémique de mauvaise foi sur la venue du pape, et ne pas se tromper de combat, a estimé de son côté Chantal Brunel, une des trois porte-parole de l’UMP, dans un communiqué. Ce n'est pas une messe qui ébranlera notre République, mais plutôt certaines dérives inadmissibles que nous combattons, dont le voile islamique à l'école, l'ouverture des piscines réservées aux femmes, les menaces à l'encontre des gynécologues hommes, la polygamie etc.», a ajouté la porte-parole de l'UMP.

    Même son de cloche avec Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP. «La laïcité négative, ca a existé», a-t-il ainsi affirmé. Le «visage controversé de la laïcité, c'est ce qui s'est passé en 1905, quand on a eu, par exemple, l'armée dans les couvents, les officiers qui allaient à la messe fichés, tout ça au nom de la laïcité», a-t-il déclaré.

    A gauche, le socialiste Vincent Peillon a pris le relais de ses petits camarades. «Je crois que Sarkozy veut remettre, de façon conflictuelle, la question religieuse au centre de la vie publique pour qu'on ne parle pas de la vraie question qui est la question sociale», a assuré l’eurodéputé.

    >> Et vous qu'en pensez-vous? Nicolas Sarkozy a-t-il eu tort de parler de «laïcité positive»

    Patrick Kovarik AFP ¦ Nicolas Sarkozy accueille le pape Benoît XVI le 12 septembre 2008 à l'aéroport d'Orly

     
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    C. L.


    20Minutes.fr



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  • «La laïcité n'a pas besoin d'adjectif pour exister»: levée de boucliers après les déclarations de Sarkozy

    Nicolas Sarkozy accueille le pape Benoît XVI le 12 septembre 2008 à l'Elysée.
    Les responsables de la gauche et François Bayrou ont critiqué ce week-end le concept de «laïcité positive» développé par Nicolas Sarkozy à l'occasion de la visite en France du pape Benoît XVI.

    Vendredi, en recevant le Souverain pontife à l'Elysée, appelé à plusieurs reprises «très Saint Père», le chef de l'Etat a en effet de nouveau défendu une «laïcité positive» et «ouverte» et mentionné «les racines chrétiennes de la France», neuf mois après avoir provoqué la polémique avec son discours prononcé en la basilique romaine de Saint-Jean-de-Latran.

    Des propos que le patron du PS, François Hollande, a déplorés: «Il n'y a pas de laïcité positive ou négative, ouverte ou fermée, tolérante ou intolérante. Il y a la laïcité. C'est un principe républicain», a-t-il déclaré samedi en marge de la Fête de l'Humanité. Le premier secrétaire du PS demandé au président de ne pas «s'écarter de son rôle» et de «ne pas confondre ses croyances personnelles, respectables, avec sa responsabilité qui est de permettre l'égalité de tous, la liberté de chacun» et d'empêcher la «confusion entre l'espace du religieux et l'espace de la République».

    L’opposition d’une seule voix

    «En tant que personne, il a le droit d'avoir ses convictions, ses pratiques, ses formules, mais en tant que président de la République, il doit être le garant de quelque chose qui est fondamental aussi pour la cohésion de ce pays et la capacité de vivre tous ensemble dans de bonnes conditions», a renchéri, à ses côtés, Cécile Duflot (Verts).

    «Je suis contre le mélange des genres entre l'Etat et la religion», a déclaré pour sa part à l'AFP François Bayrou (MoDem). «Nicolas Sarkozy met toujours un adjectif à côté de la laïcité et ça m'inquiète. Je préférerais qu'on en reste au concept lui-même», a également réclamé Marie-George Buffet (PCF).

    Même son de cloche du côté des francs-maçons du Grand-Orient de France pour qui la laïcité n'a «pas besoin d'adjectif pour exister».

    Répliques

    Le député Frédéric Lefebvre, un des trois porte-parole de l'UMP, a répliqué en accusant François Hollande et le PS de faire preuve «d'intolérance», de «dénigrement» et «d'insulter tous les chrétiens de France».

    François Fillon, qui participait samedi à la messe du Souverain pontife à Paris avec plusieurs ministres et qui assistera lundi à Tarbes à la cérémonie de départ de Benoît XVI, a lui aussi pris la défense du Président. Nicolas Sarkozy est «dans son rôle en souhaitant que l'ensemble des courants de pensée, religieux, philosophiques, cohabitent dans notre pays», a déclaré le Premier ministre, pour qui cela est «parfaitement compatible» avec le respect de la laïcité.

    Alberto Pizzoli AFP ¦ Nicolas Sarkozy accueille le pape Benoît XVI le 12 septembre 2008 à l'Elysée.

     
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    Avec agence


    20Minutes.fr, éditions du 13/09/2008 - 18h54


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  • Thierry Mandon

     

    La leçon de Denver<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    Un enthousiasme sans précédent depuis les années Kennedy. Un parti uni autour du premier candidat noir jamais investi pour une élection présidentielle américaine. Les Américains, eux, savent désigner un candidat à l’élection présidentielle et le mettre en condition de gagner.<o:p></o:p>

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    Leur système de sélection par des élections dites « primaires » a presque un siècle. Quoique prenant des formes particulières selon les états, il repose sur un seul et même principe : la désignation par une partie très large de l’électorat (en l’occurence démocrate) de celui qui sera leur candidat pour l’élection présidentielle. Très large n’est pas un vain mot puisque cette année, par exemple, près de 37 millions d’électeurs démocrates ont arbitré le duel entre Hillary Clinton et Barack Obama, soit près de 60 % des électeurs démocrates de la dernière élection présidentielle (en 2004, John Kerry avait réuni 59 millions de voix). S’étalant sur les six premiers mois de l’année d’élection et donnant lieu à d’intenses luttes entre concurrents, l’élection est organisée par les partis qui en sont le garant et éventuellement l’arbitre afin que soient respectées les règles retenues pour la désignation. Participation massive à la désignation, dirigeant du parti jouant le rôle d’arbitre : l’inverse du système auquel s’accroche les socialistes français.<o:p></o:p>

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    Ici, deux cents militants du parti au plus (soit 1 % environ des électeurs socialistes) doivent désigner le présidentiable. Conquérir les suffrages d’un corps électoral aussi restreint exige des postulants une mobilisation et une organisation de tous les instants. Résultat : des écuries présidentiables conçues comme des forteresses plus soucieuses de se distinguer les uns les autres que de bâtir un projet commun ; des jeux d’alliances et de contre-alliances incessants entre écuries afin d’écarter tel ou tel rival ; l’essentiel de l’énergie du parti mobilisée par les luttes internes. Quant à l’arbitre, il n’y en a pas. Celui qui fait la règle, la direction du parti, la conçoit pour pouvoir en profiter lui-même.<o:p></o:p>

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    Un tel système, dont les effets pervers sont amplifiés par le quinquennat où la primaire interne est permanente, a fait ses preuves : tout candidat socialiste investi par le parti est condamné d’avance. Le seul qui n’ait jamais échappé à cette malédiction, François Mitterrand, était, de fait, candidat investi avant même l’existence du Parti socialiste auquel il a simplement demandé de ratifier sa candidature naturelle. Pour le reste, sept échecs. La machine à désigner du Parti socialiste est une machine à perdre : elle paralyse le parti, lui interdit de travailler collectivement et transforme le candidat investi en éclopé.<o:p></o:p>

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    Ce système aberrant conserve pourtant encore quelques défenseurs pris de vertige à l’idée qu’un parti dépossédé de la désignation du candidat ne servirait à rien ! À ceux-là il faut redire l’évidence : c’est la compétition permanente entre présidentiables qui vide le parti de son utilité et de son autorité. <o:p></o:p>

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    Comment en sortir ? En désignant un premier secrétaire qui soit aussi le candidat à la présidentielle disent quelques-uns. Mais outre que ce leader naturel n’existe pas à ce jour, il est à craindre que rebâtir la vie entière du parti autour d’un chef assècherait plus encore le PS qu’il ne l’est aujourd’hui. Les débats, la discipline, tout serait second à la volonté de notre candidat. Ce serait la Ve République, tant critiquée à gauche, dans le parti lui-même. Plus d’ordre sûrement. Mais un surcroît d’ordre n’a jamais créé un supplément d’âme.<o:p></o:p>

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    Par contraste, l’organisation d’un système de primaires françaises représente bien des avantages. La force des débats qui s’y engagerait devant la société serait un point d’appui essentiel pour donner un souffle nouveau à la campagne électorale. Libéré des combats sclérosants de l’investiture, le PS pourrait se consacrer pleinement à ce qui devrait être ses missions essentielles : travailler collectivement à l’élaboration de la plateforme politique ; renforcer son implantation dans le pays et élargir sa base militante ; développer ses capacités d’organisation pour devenir la base logistique performante et moderne de la future campagne présidentielle.<o:p></o:p>

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    Cinq millions d’électeurs de gauche (soit près du quart des votants PS), 5 euros de contribution pour voter : tel devrait être les objectifs de ces primaires populaires ouvertes à toute la gauche, écologistes compris. Le futur premier secrétaire du PS, devra être l’arbitre et veiller à la réussite de ces premières primaires qui pourraient se dérouler début 2011. Il ne devra donc pas être candidat lui-même. Trois années de travail pour adapter à notre vie politique le principe des élections primaires devraient suffire.<o:p></o:p>

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    Que se serait-il passé s’il n’y avait pas eu de primaires aux Etats-Unis ?<o:p></o:p>

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    Les militants démocrates auraient désigné à une très large majorité Hillary Clinton, très implantée dans l’appareil démocrate. Barack Obama ?  On n’en aurait jamais entendu parlé. Le système des primaires qui a permis à un tel candidat d’émerger et d’être investi est un système qui mérite qu’on s’y intéresse de près. 

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    Thierry MANDON – Membre du Conseil National du PS<o:p></o:p>

                     Maire de Ris-Orangis<o:p></o:p>

    Article,paru dans le journal Libération du mardi 9 septembre 2008.<O:P></O:P>


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  • A Nanterre, front désuni contre le FN

    Les stores sont baissés, le portail fermé. Le bâtiment de la rue des Suisses à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans lequel le FN doit installer son siège national fin septembre, paraît désert. « On ne voit jamais personne », raconte la voisine d'en face. « Mais, si vous vous garez devant l'entrée, des sbires sortent immédiatement pour vous faire partir. »

    Depuis l'annonce, en août, de la vente à une université chinoise du « paquebot », l'ancien siège de Saint-Cloud, Nanterre attend l'arrivée du parti d'extrême-droite. « Nous avons réfléchi à une éventuelle préemption », explique-t-on à la mairie. « Mais ce n'était pas possible car le FN a signé un bail commercial de neuf ans. Ça signifie que la municipalité (PCF) serait le propriétaire et le FN son locataire ! »

    Sur place, les riverains sont partagés. Frédéric, enseignant, parle d'un « mauvais exemple » pour ses enfants. Et s'inquiète que « ce soit chaud au début avec les jeunes de la ville ». Il dénonce aussi le comportement de certains membres du FN qui seraient rentrés dans sa résidence pour prendre des photos. Jean-Louis, lui, affiche une indifférence de façade. Mais ses propos racistes sur certains habitants du quartier trahissent ses opinions : « Moi, Le Pen, il ne me dérange pas, ce sont les juifs de la rue qui m'emmerdent ». Quant à Manuel, qui tient un restaurant, son chiffre d'affaires a augmenté et Jean-Marie Le Pen vient désormais casser la croûte chez lui. « Faut bien gagner son pain », souligne-t-il.

     
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    Alexandre Sulzer - ©2008 20 minutes


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  • Ségolène Royal - Parti Socialiste Cannes

    Pour que vivent nos territoires, le service public postal ne doit pas mourir


    Chères amies, chers amis,


    Je soutiens la pétition en faveur d’un référendum d’initiative populaire contre la privatisation de la Poste et j’apporte mon soutien à la manifestation unitaire du 23 septembre. Je vous invite également à signer la pétition en ligne lancée par la CGT et qui a déjà recueilli plus de 84 000 signatures (cliquez ici).

    Plus que jamais, un débat politique contradictoire sur le sujet est nécessaire : les Français ne peuvent être mis devant le fait accompli, sans que tous les scénarios de modernisation de la Poste n’aient fait l’objet d’une évaluation sérieuse.

    La double logique de privatisation et de libéralisation est dangereuse : sans garde-fous, actionnaires et concurrents imposeront une pression croissante sur les coûts et sur les activités jugées les moins rentables, avec à la clé licenciements, baisses de salaires et fermetures de bureaux et de guichets. Cela n’est pas acceptable !

    Je déplore qu’à ce jour le gouvernement n’ait apporté aucune garantie crédible ni sur le financement ni sur le périmètre des obligations de service public postal. Prix unique de l’affranchissement ; distribution du courrier six jours sur sept ; accessibilité des guichets de la Banque postale et maillage dense de bureaux de poste. Pour que vivent nos territoires, le service public postal ne doit pas mourir.

    J’appelle l’État à jouer son rôle d’actionnaire responsable et lui demande de compenser l’intégralité des charges de service public imposées à son opérateur. En l’absence d’engagement de l’État, la mise à mort programmée du monopole de la Poste sera un désastre social et économique. Il est encore temps de l’éviter.


    Ségolène Royal

    source: desird'avenir


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