• Sarkozy veut-il la tête du patron du «Point»

    Franz-Olivier Giesbert sur le plateau de
    L’affaire remonterait à la publication dans «Le Point» des bonnes feuilles du livre d’Anna Bitton sur Cécilia Sarkozy. Selon le Nouvel Obs, Nicolas Sarkozy n’aurait pas digéré ces indiscrétions et aurait demandé au propriétaire de l’hebdomadaire de droite, François Pinault, la tête du directeur de la rédaction, Franz-Olivier Giesbert. Et les sujets sur Sarko et les psys, les off du Président, etc, n’auraient pas amélioré l’état d’esprit du locataire de l’Elysée. Les deux intéressés, Pinault et Giesbert, ont démenti sur Le Post, mais le Nouvel Obs persiste et signe. Nouveau rebondissement dans la guerre Nouvel Obs-Sarkozy, après l'affaire du SMS à Cécilia d'Airy Routier?

    François Guillot AFP/Archives ¦ Franz-Olivier Giesbert sur le plateau de "Culture et dépendances" qu'il présente, le 29 avril 2004 à Paris

     
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    E. D.


    20Minutes.fr, éditions du 18/07/2008 - 21h43


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  • Réforme des institutions: qui votera quoi?

    Vue générale du Parlement réuni en Congrès à Versailles, le 4 février 2008

     

    C'est maintenant officiel, le Congrès se réunira lundi 21 juillet pour statuer sur la réforme des institutions. L'UMP ne cesse de refaire ses comptes pour savoir si le texte atteindra ou non la barre des 3/5e des votes exprimés, nécessaire à l'adoption définitive de la réforme.

    Il est aujourd'hui très difficile de savoir en faveur de quel camp la balance penchera. Tous les parlementaires n'ont pas encore fait leur choix et la multiplicité des groupes parlementaires, dont certains hétéroclites, rend le calcul délicat. Une chose est sûre, ce sera très serré.

    D'après un calcul effectué par l'AFP, et détaillé ci-dessous, le clan du «oui» peut espérer environ 535 voix, contre 360 pour celui du «non». Pour être assurée de passer, la réforme doit recueillir 544 votes, mais ce seuil sera très certainement abaissé par les quelques abstentions à prévoir.

    Ceux qui voteront «pour»

    L'UMP
    Le parti majoritaire ne devrait pas faire le plein, une petite dizaine d'élus sont toujours récalcitrants et devraient voter «contre». Du coup, toutes les voix comptent: Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale et donc du Congrès participera au scrutin, faisant fi de la tradition qui veut que le président de séance ne participe pas au vote.

    Potentiel
    : environ 462 voix
    Pourquoi ce vote? «Ne pas saisir la chance historique que représente cette réforme et ces nouvelles avancées pour notre République serait une faute grave que supporteraient (...) tous nos concitoyens et cela sans doute durant plusieurs générations», Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP.

    Les centristes
    A l'exception notable de François Bayrou et de deux députés MoDem, les partis centristes ont prévu de voter la réforme. Seuls quelques sénateurs hésitent encore à s'abstenir, voire à voter contre.

    Potentiel: environ 47 voix
    Pourquoi ce vote? Les centristes se satisfont des avancées «s'agissant des droits du parlement, des citoyens et du pluralisme», Michel Mercier, président du groupe centriste au Sénat.

    Les sénateurs radicaux

    Une large partie du groupe RDSE (radicaux de droite et de gauche) au Sénat a prévu de voter favorablement le texte.

    Potentiel: environ 13 voix
    Pourquoi ce vote? Le texte comprend des «avancées considérables», Pierre Lafitte, présidence du groupe RDSE.

    Les députés radicaux de gauche (et apparentés)

    Une large partie des 11 députés PRG et apparentés devrait voter «pour» la réforme. Nicolas Sarkozy a fait un geste significatif dans leur direction mercredi en promettant d'abaisser de 20 à 15 le nombre de députés nécessaires pour constituer un groupe supplémentaire.

    Potentiel: environ 8 voix
    Pourquoi ce vote? «Il ne faut pas faire la fine bouche. Il y a des ouvertures nouvelles, sur le temps de parole du président de la République et sur un certain nombre d'autres choses que nous réclamions», Jean-Michel Baylet, président des Radicaux de gauche.

    Divers parlementaires
    Outre Jack Lang qui ne suivra pas ses camarades du PS, les quelques parlementaires non-inscrits devraient se prononcer pour la réforme.

    Potentiel: environ 5 voix
    Pourquoi ce vote? «Ce projet ne mérite ni cet excès d'honneur, ni cette indignité. Ce n'est pas un changement de régime politique, je le déplore. C'est un texte de simple aménagement qui comporte des avancées positives», Jack Lang.


    Ceux qui voteront «contre»

    Le Parti socialiste
    Oubliant pour un temps leurs divisions, les socialistes ont annoncé qu'ils voteraient tous contre la nouvelle Constitution, à l'exception de Jack Lang. Les ultimes concessions de Nicolas Sarkozy n'auront donc servi à rien.

    Potentiel: environ 291 voix
    Pourquoi ce vote? «Les avancées en matière de droits du Parlement sont virtuelles. Ce qui n'est pas virtuel, c'est la possibilité donnée au président de la République de s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles», François Hollande, premier secrétaire du PS.

    Les communistes et les Verts
    La totalité des parlementaires PCF et Verts votera contre la réforme. Les deux partis ont signé mercredi un communiqué commun avec le PS – fait rare – pour repousser les dernières concessions de Nicolas Sarkozy.

    Potentiel: 47 voix
    Pourquoi ce vote? La réforme «accentue la présidentialisation de la Ve République en instaurant l'expression du président de la République au Parlement, alors qu'il n'est pas responsable devant lui et qu'il dispose de pouvoirs considérables, notamment de dissoudre l'Assemblée nationale», communiqué commun PS-PC-Verts

    Les UMP dissidents
    Une petite dizaine d'élus gaullistes et villepinistes, très convoités par l'Elysée ces dernières semaines, sont toujours récalcitrants et devraient voter «contre». Bernard Debré et cinq de ses amis ont quitté mercredi ce groupe d'opposants après une entrevue avec Nicolas Sarkozy.

    Potentiel: environ 11 voix
    Pourquoi ce vote? «Ce projet, c'est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. On a autre chose à faire que voter un texte pour permettre au président d'aller à Versailles. Il a déjà réquisitionné la Lanterne, maintenant il veut la salle du Congrès!», François Goulard, député UMP.

    Certains centristes
    Les trois députés MoDem (dont François Bayrou) et peut-être trois sénateurs du groupe centriste vont voter contre ce texte.

    Potentiel: 6 voix
    Pourquoi ce vote (au MoDem)? «L'essentiel, c'est la loi électorale qui permet ou non d'avoir à l'Assemblée nationale des voix indépendantes, et donc une partie des sièges attribués en fonction de la représentation des Français. Le président de la République a refusé de toucher à ce sujet central et donc je n'apporterai pas ma voix à ce qui n'est qu'un faux semblant», François Bayrou, président du MoDem.

    Les souverainistes

    Les députés et sénateurs du Mouvement pour la France et le député Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) voteront contre le texte.

    Potentiel: 6 voix
    Pourquoi ce vote? «Les trois sénateurs et les deux députés voteront contre la réforme au Congrès, car ils n'acceptent pas que le gouvernement ait fait sauter le verrou référendaire sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne», Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France.

    Joel Saget AFP/Archives ¦ Vue générale du Parlement réuni en Congrès à Versailles, le 4 février 2008

     
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    Vincent Glad


    20Minutes.fr,


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  • Ségolène Royal - Parti Socialiste Cannes

    Interview de Ségolène Royal sur France Inter

    Thierry STEINER

    Bonjour Ségolène ROYAL.

    Ségolène ROYAL

    Bonjour.

    Thierry STEINER

    Vous êtes en duplex avec nous depuis les studios de France Bleu La Rochelle. Les députés examinent aujourd'hui le projet de loi sur le service minimum à l'école. L'objectif, c'est d'imposer aux communes l'organisation d'un service d'accueil pour les élèves quand les enseignants sont en grève. C'est une mesure qui sera appréciée par de nombreux parents.

    Ségolène ROYAL

    D'abord beaucoup de communes le font déjà. Voyez, je suis dans votre studio avec le député-maire de La Rochelle et je peux vous dire qu'ici à La Rochelle on ne laisse jamais les parents sans solution d'accueil. Donc c'est la première observation que je voudrais faire ; c'est que lorsque l'on mène une réforme dans un pays, il faut la faire avec respect et en prenant en considération ce qui a déjà été fait. Voyez, quand on dit : « On va faire le service minimum », on a l'impression que le gouvernement finalement agresse tous les maires, leur fait la leçon et leur dit : « On va vous expliquer par une loi autoritaire et uniforme sur l'ensemble du territoire ce qu'il faut faire ».

    Thierry STEINER

    Il leur propose d'accompagner les dépenses que cela va occasionner, évidemment.

    Ségolène ROYAL

    Voilà. La deuxième chose, c'est qu'il faut que l'État compense les dépenses par un transfert de ressources, des obligations nouvelles.

    Thierry STEINER

    Qui est prévu par la loi.

    Ségolène ROYAL

    Oui, mais il y a beaucoup de choses qui sont prévues par la loi et qui en fait ne sont pas appliquées. Savez-vous qu'actuellement en France ¾ des lois ne sont pas appliquées, faute des moyens financiers d'accompagnement ?

    Thierry STEINER

    Un autre texte, Ségolène ROYAL, qui occupe les parlementaires aujourd'hui même, c'est cette fois au Sénat, l'examen du texte sur la réforme des institutions. Le congrès se réunira lundi prochain à Versailles. Ça va se jouer à quelques voix paraît-il. Vous croyez que certains de vos camarades parlementaires socialistes seront sensibles au geste si Nicolas SARKOZY concède que son temps de parole soit pris en compte ?

    Ségolène ROYAL

    Je pense que les problèmes vont bien au-delà que celui-là. Je trouve que nous avons une sorte de dérive des institutions, une mainmise du pouvoir en place sur les médias. On vient de le voir avec les intentions du chef de l'État par exemple de nommer le responsable du service public de l'audiovisuel, France 2, France 3, France Inter ; d'ailleurs c'est une intention qui est massivement dénoncée par les Français dans les enquêtes d'opinion. On voit aussi que le transfert de ressources financières de la publicité du service public vers le secteur privé consiste finalement pour Nicolas SARKOZY à servir financièrement ses amis, sans contrepartie très claire en terme de ressources pour le service public. Donc il y a aujourd'hui une grande inquiétude sur l'indépendance des médias et puis il y a la question du temps de parole équilibré bien évidemment. Je crois que ce problème doit être résolu.

    Thierry STEINER

    Est-ce que ce serait un geste significatif qui pourrait faire évoluer la position des socialistes ?

    Ségolène ROYAL

    Je pense que ce serait un geste non seulement significatif mais absolument indispensable. La France est le seul pays où le chef de l'État qui représente une sensibilité politique ne voit pas son temps de parole décompté. Vous savez, la démocratie ce sont des principes simples. Moitié – moitié, majorité – opposition pour que les Français puissent bénéficier d'un débat démocratique qui leur permette d'éclairer la situation et de se faire un jugement sur les réformes pour pouvoir évaluer si elles sont bonnes ou si elles ne sont pas bonnes, que l'on puisse échapper à une forme de propagande gouvernementale. Mais il y a d'autres intentions très inquiétantes dans la réforme des institutions : c'est le redécoupage des circonscriptions électorales et c'est l'absence de réforme du mode de scrutin du Sénat. Là aussi dans une République digne de ce nom, la réforme des modes de scrutin doit permettre une alternance politique à l'Assemblée nationale et au Sénat et échapper surtout aux redécoupages qui vont permettre au pouvoir en place de se maintenir quelles que soient les variations électorales sur le territoire et beaucoup de parlementaires sont très inquiets puisque les choses se passent en catimini.

    Thierry STEINER

    Donc on verra bien lundi prochain à combien de voix finalement ça va se jouer. François FILLON répète à l'envi ces jours-ci que la droite a gagné la bataille idéologique et la preuve, selon lui, c'est que les réformes menées depuis un an n'ont pas soulevé d'opposition audible. C'est son sentiment du moins. Est-ce qu'en un an la société française a évolué comme le croit le Premier ministre ou est-ce que ce sont les leaders de la gauche qui n'ont pas été à la hauteur depuis l'élection de Nicolas SARKOZY ?

    Ségolène ROYAL

    Je pense surtout qu'il y a une telle accumulation de décisions injustes que les Français aujourd'hui sont dans une sorte de fatalisme. Quand j'entendais récemment le président de la République dire ou se féliciter que l'on n'entend plus les grévistes, je crois que cela prouve qu'il vit dans un autre monde. Vous savez, s'il y a beaucoup moins de grèves aujourd'hui, c'est parce que le pouvoir d'achat a tellement baissé, la hausse du coût de l'énergie pèse tellement sur la vie quotidienne des familles que les salariés ne peuvent plus se permettre de perdre une journée de travail donc une journée de salaire. Ils ne peuvent plus se permettre de se déplacer massivement dans les manifestations parce que l'essence coûte cher, le train coûte cher.

    Thierry STEINER

    Ça n'empêche pas les leaders de l'opposition d'être peut-être plus audibles, parce que dire ça ce n'est pas apporter forcément des réponses cohérentes.

    Ségolène ROYAL

    Oui mais regardez le paradoxe de la situation. Avant de me passer la parole, vous avez dit que je tirais à boulets rouges sur le pouvoir, c'est-à-dire que quand on n'entend pas les socialistes…

    Thierry STEINER

    Sur Nicolas SARKOZY.

    Ségolène ROYAL

    Mais Nicolas SARKOZY incarne le pouvoir, donc le rôle de l'opposition c'est de combattre et c'est de proposer. Et aujourd'hui ce que pensent les Français, c'est que la France a besoin de réformes – et je le dis ici très clairement : nous avons besoin de réformes mais de réformes justes, de réformes cohérentes, de réformes qui donnent un sens à une vision de la France. Or aujourd'hui nous avons une accumulation désordonnée de décisions qui ne constituent pas une politique cohérente. D'ailleurs les Français condamnent massivement les réformes ; ils condamnent la réforme des retraites qui ne débouche sur rien, qui réduit les droits des salariés et qui augmente l'inquiétude profonde des Français à l'égard de l'avenir alors que des solutions sont possibles. J'en fais d'ailleurs dans le livre que vous avez cité tout à l'heure, Si la gauche veut des idées, pour proposer une réforme des retraites telle qu'elle a été faite dans les pays du Nord de l'Europe, c'est-à-dire une clarification pour chacun des droits individuels à la retraite par un système par points qui permettrait à chaque Français de savoir à tout moment quels sont les droits à retraite qu'il a accumulés et donc sur quelle perspective il s'oriente. Il faudrait aussi prendre en considération la pénibilité du travail pour donner davantage de droits à la retraite à ceux qui ont une durée de vie inférieure. Il faudrait aussi lutter contre le chômage des jeunes et des seniors, ce qui permettrait de faire rentrer davantage de cotisations retraite et donc de garantir ce droit fondamental pour tous. Vous savez, moi je rencontre énormément de retraités très inquiets, d'abord parce que pendant la campagne présidentielle Nicolas SARKOZY leur avait promis une hausse immédiate de 25 % des petites retraites et puis une fois élu, il leur a dit : « Mais finalement les caisses sont vides ». Donc ils ont le sentiment d'avoir été trompés et aujourd'hui beaucoup de personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie ont des retraites très basses, c'est-à-dire il y a beaucoup de pauvreté avec des personnes qui ne font qu'un repas par jour, avec des personnes âgées qui n'ont pas pu remplir leur cuve de fioul avant l'hiver et sur cette question-là aussi, je trouve le gouvernement particulièrement inerte. Je fais également des propositions sur cette question. Vous savez, il suffirait de reprendre la moitié des super profits de TOTAL, 7,5 milliards, pour les transformer en chèques de 300 euros qui pourraient être donnés aux familles et aux personnes âgées pour qu'elles puissent remplir leur cuve de fioul ou acheter leur énergie pour cet hiver.

    Thierry STEINER

    Ségolène ROYAL, vous vous défendez de tirer à boulets rouges sur Nicolas SARKOZY. Tout de même, quand vous comparez le chef de l'État à un mélange de Doc Gynéco et de BERLUSCONI, ou quand vous dites qu'il croule sous l'argent, est-ce que ce n'est pas tirer à boulets rouges, ça ? Est-ce qu'on n'est pas là dans une sorte d'exagération ?

    Ségolène ROYAL

    Je pense que je suis en dessous de la réalité, surtout par rapport à ce que j'entends partout. Les gens sont très choqués, vous savez, du comportement actuel du chef de l'État dans bien des domaines, ne serait-ce que ce qui s'est passé au 14-Juillet. Vous savez, les choses sont simples : les valeurs qui rassemblent les Français sont fortes. Le 14-Juillet, c'est un moment de rassemblement national, c'est la fête de la liberté, la fête des droits humains, c'est la prise de la Bastille qui allait se poursuivre par la création justement de la République, des droits fondamentaux, de la liberté de la presse, de la liberté syndicale.

    Thierry STEINER

    Et vous avez été choquée de voir Bachar el-ASSAD à la tribune.

    Ségolène ROYAL

    Oui. Je pense qu'il y a un grand malaise dans l'armée française du fait du comportement de Nicolas SARKOZY, que les militaires français veulent être respectés. J'en sais quelque chose et je vois beaucoup de réactions, je reçois énormément de réactions parce que les militaires sont disciplinés, donc ils n'ont pas manifesté publiquement leur désapprobation mais en même temps ce malaise profond n'est pas une bonne chose pour l'équilibre de la République.

    Thierry STEINER

    Votre camarade socialiste Michel VAUZELLE dit ce matin dans Le Parisien que cette réunion, ce sommet à Paris, cette réunion pour le lancement de l'Union Pour la Méditerranée est un grand succès pour Nicolas SARKOZY et pour la France.

    Ségolène ROYAL

    Il dit aussi qu'il faut juger sur les résultats et qu'il manque en particulier des moyens financiers importants pour que ces réunions, qui ne sont pas inutiles, débouchent sur quelque chose de concret. Vous savez, dans le processus de Barcelone il y avait déjà le dialogue entre l'Europe et la Méditerranée, dont on attend encore aujourd'hui les résultats. Alors il y a de bonnes intentions dans ce dialogue, notamment la lutte…

    Thierry STEINER

    Nicolas SARKOZY doit aller à Damas en septembre. C'est la prochaine étape logique pour vous ?

    Ségolène ROYAL

    Écoutez, il y a eu déjà avec la présence de Bachar el-ASSAD, comment dirais-je, la remise en situation d'un chef d'État qui n'est pas à la tête d'un pays démocratique. Et donc, avant de donner une notoriété internationale à des dictateurs, il faut obtenir des contreparties. Ces contreparties, elles n'ont pas été obtenues. Il n'y a eu ni regrets pour le massacre des soldats français du Drakkar, il n'y a eu ni engagements sur le tribunal international permettant de juger Rafiq HARIRI. Il n'y a pas eu de reconnaissance de la souveraineté du Liban. Donc, tant que ces contreparties ne seront pas obtenues, il serait je crois inopportun d'envisager un approfondissement de ces relations.

    Source: desirdavenir

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  • La juge qui a divorcé les Sarkozy reçoit la Légion d'honneur

    Nicolas et Cécilia Sarkozy à Paris le 14 juillet 2007
    Une magistrate figure dans la promotion du 14 Juillet de la Légion d'honneur, rappelle «Le Parisien» ce mardi. Et pas n'importe laquelle. Si elle est moins en vue qu'Ingrid Betancourt et Dany Boon, Nicole Choubrac est connue pour avoir prononcé le divorce du couple Cécilia - Nicolas Sarkozy, le 15 octobre dernier.

    Elle était alors vice-présidente chargée des affaires familiales au tribunal de grande instance de Nanterre. Désormais nommée à Paris au Tribunal de grande instance de Paris, la juge confie au quotidien avoir sans doute bénéficié de sa discrétion dans cette affaire. «Je crois qu'il (Nicolas Sarkozy, ndlr) a apprécié que je n'en parle pas. Et Dieu sait si les journalistes m'ont sollicitée.» Et d'ajouter que sa Légion d'honneur lui fait «très plaisir», «parce que cela couronne des années de service public».

    Clemens Bilan AFP/archives ¦ Nicolas et Cécilia Sarkozy à Paris le 14 juillet 2007

     
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    C. F.


    20Minutes.fr, éditions du 15/07/2008 - 13h18


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  • L'Union pour la Méditerranée lancée à Paris sous le signe de la paix

    Nicolas Sarkozy, Bachar Al-Assad et Hosni Moubarak, lors du sommet de lancement de l'UPM à Paris le 13 juillet 2008.
    Les dirigeants de plus de 40 pays ont lancé dimanche à Paris l'Union pour la Méditerranée voulue par le président français Nicolas Sarkozy, qui a salué le «geste de paix» des pays arabes participant à ce projet basé sur des partenariats concrets et un équilibre Nord-Sud.

    Les chefs d'Etat et de gouvernement se sont retrouvés en milieu d'après-midi dans le cadre prestigieux du Grand Palais, un monument construit au bord de la Seine pour l'exposition universelle de 1900, lors d'une session plénière de trois heures.

    Assas et Olmert assis à la même table

    Ce sommet a été marqué par une première: le président syrien Bachar al-Assad et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, dont les pays sont théoriquement en guerre depuis 1948, se sont retrouvés assis à une même table. Les deux hommes ont pris place, à distance, autour d'une table ronde, devant les caméras et flashes des photographes.

    Le séjour de M. Assad à Paris lui a permis de faire un retour éclatant sur la scène internationale, notamment en affichant sa volonté d'établir des relations diplomatiques avec le Liban. Reçu dimanche matin à l'Elysée avec le président palestinien Mahmoud Abbas, M. Olmert a estimé pour sa part qu'Israéliens et Palestiniens n'ont «jamais été aussi proches d'un accord» de paix.

    Kadhafi et Mohamed VI absents

    En outre, selon des sources israéliennes, la rencontre de Paris a été l'occasion de nouveaux pourparlers indirects entre l'Etat hébreu et la Syrie. «Le monde entier vous regarde», a lancé M. Sarkozy aux dirigeants présents à l'ouverture du sommet dans l'après-midi. Il a espéré «écrire ensemble notre histoire commune sur un pied d'égalité entre le Nord et le Sud».

    Il y avait dimanche à Paris deux absents de marque: le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui a jugé le projet «effrayant», et le roi du Maroc Mohammed VI, pour cause d'agenda «surchargé». Signe de la complexité de l'exercice, aucune «photo de famille» n'était prévue en fin de rencontre. Mais, pour la France, le fait de réunir autour d'une même table des rivaux de longue date a constitué en soi une «victoire».

    Les questions sensibles remises à plus tard

    La déclaration finale du sommet, notamment le passage sur le processus de paix au Proche-Orient, a fait l'objet de tractations laborieuses. Le secrétariat général devrait revenir à une ville du sud. Mais la question est à l'origine de vives rivalités et sera remise à plus tard. Le financement des projets restera lui aussi à définir une fois passée la grand-messe de lancement.

    La déclaration finale devrait confirmer la création d'une structure permanente ainsi que six projets concrets impliquants Européens et riverains du sud de la Méditerranée, selon un projet de déclaration obtenu par l'Associated Press.

    AFP PHOTO / Dominique Faget ¦ Nicolas Sarkozy, Bachar Al-Assad et Hosni Moubarak, lors du sommet de lancement de l'UPM à Paris le 13 juillet 2008.

     
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    Avec agence


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