• La contribution Ségolène Royal: «combattre Sarkozy» et «proposer»

    Ségolène Royal présente sa contribution à la Maison de la Chimie, à Paris, le 28 juin 2008
    Après Laurent Fabius mardi et Martine Aubry mercredi, c’était au tour de Ségolène Royal de présenter, samedi à Paris, sa contribution en vue du prochain congrès du Parti socialiste. En dévoilant «Combattre et proposer», la candidate à la succession de François Hollande à la tête du PS a fait un discours offensif lors de cette réunion de trois heures.

    «Avec vous, nous voulons combattre et nous voulons proposer», a-t-elle lancé à la Maison de la Chimie devant plusieurs centaines de ses partisans.

    Cible de ses attaques, le président Nicolas Sarkozy, qui avait «promis la rupture» alors que «la France connaît aujourd'hui une grave déchirure».

    Violente attaque contre Nicolas Sarkozy

    Devant plus d'un millier de militants survoltés scandant son prénom, l'ancienne candidate à la présidentielle a évoqué «l'insupportable perspective» de la privatisation d'Areva et EDF. «Non, Nicolas Sarkozy, vous n'avez pas le droit de privatiser pour vos amis financiers, ceux que vous avez besoin de remercier pour leur connivence pendant la campagne présidentielle!», a-t-elle lancé.

    «Vous n'avez pas le droit de donner à vos amis Bouygues, Bolloré, Lagardère, vous n'avez pas le droit de donner non seulement les médias mais vous n'avez pas le droit de donner le patrimoine énergétique des Français», a-t-elle martelé. Royal a aussi fustigé à plusieurs reprises le «système prédateur de Nicolas Sarkozy», opposant la «France des Falcon» (avion fabriqué par Dassault, ndlr) à celle des salariés «au pouvoir d'achat confisqué».

    Appel à l'unité

    En revanche, elle a été beaucoup plus consensuelle avec ses camarades du Parti socialiste : «Vous n'entendrez de ma bouche aucune chose désagréable, polémique, aucune petite phrase. Je vois les choses, je les entends, je les subis». «J'ai beaucoup donné mais j'ai beaucoup reçu», a-t-elle ajouté.

    Elle a engagé ses militants à ne pas s'attacher «à ce que font les autres au sein du PS. Je les appelle à nous rejoindre et à se rassembler. Ils seront les bienvenus le moment venu.» Royal a également appelé «les déçus du sarkozysme, tous les démocrates» à la rejoindre.

    Côté programme, elle a décliné sept «piliers», «volontés» de sa contribution «dense et simple», en vue du congrès de novembre, prônant une «révolution fiscale», avec prélèvement à la source et fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, suppression des niches fiscales, redéploiement du paquet fiscal.

    Elle s'est aussi prononcée en faveur d'un mandat unique pour les parlementaires et a appelé à «repenser sans tabou» la sécurité sociale et à «bâtir un système de retraites transparent».

    Olivier Laban-Mattei AFP ¦ Ségolène Royal présente sa contribution à la Maison de la Chimie, à Paris, le 28 juin 2008

     
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    D'après agence


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  • Ségolène Royal et «sa gauche»

    Ségolène Royal, le 7 juin 2008 à Tonneins
    PS: Moscovici et Montebourg présentent leur contribution

    Les strauss-kahniens et les amis d'Arnaud Montebourg ont présenté mercredi soir le texte de leur contribution commune en vue du congrès du Parti socialiste. C'est le député Pierre Moscovici qui a présenté le texte de devant des militants d'Ile-de-France. Dans le projet de contribution, baptisé «Besoin de gauche», les signataires affirment «Qu'il s'agisse des retraites, de l'éducation, des conditions de travail, le socialisme doit mieux prendre en compte la diversité des situations et des attentes qu'elles créent».
    Il faut «faire désormais davantage descendre, quand c'est possible, l'action correctrice de la politique au niveau même de l'individu».
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    Ségolène Royal expose sa vision de la société. Dans un livre avec le sociologue Alain Touraine qui sort le 8 juillet, elle évoque sa vision d’un Etat qui n’agirait pas seulement pour réparer, propose la mise en place d’une cérémonie républicaine à 18 ans, et définit « sa gauche à elle». La candidate au poste de premier secrétaire du PS ne manque pas de rappeler son attachement à la lutte contre les «inégalités et les injustices produites par le libéralisme économique». Le Monde a publié les bonnes feuilles dans son édition de vendredi. Extraits.

    Un état préventif
    «Cette idée d’un Etat préventif qui intervient et investit prioritairement avant, plutôt qu’après, on peut la décliner dans bien des domaines».

    Les délocalisations et plans de licenciement massifs
    «Il faut mettre l’accent sur la formation des salariés, sur les investissements en recherche et en innovation des entreprises, notamment dans les PME.»

    Une agence de réindustrialisation
    « L’Etat et les régions doivent conditionner leurs aides aux entreprises à des comportements responsables en préservant une capacité d’intervention à travers une agence de réindustrialisation permettant des maîtrises publiques temporaires».

    Les Salaires
    Il faut annuler «l’aberrant paquet fiscal».

    L’Etat et l’entreprise
    L’Etat (…) doit utiliser les leviers dont il dispose comme les exonérations de cotisations patronales.»
    «Conditionner ces aides non pas à l’ouverture des négociations salariales (…) mais à la conclusion d’accords entre patronat et syndicat sur les salaires et les conditions de travail».
    «L’Etat ne doit pas agir seulement pour réparer».
    «Il doit stimuler la négociation sociale de façon ciblée et incitative (…)»
    «Les incitations fiscales doivent être délivrées en fonction du degré d’exposition à la concurrence internationale et de leur respect du dialogue social».

    La dette
    «La réduction de la dette (…) est une obligation».
    «Un euro dépensé est un euro utile». «Cela signifie (…) ne pas engager de nouvelles dépenses sans économies sur les dépenses anciennes; reconduire des dépenses anciennes seulement après évaluation de leurs résultats avec les usagers. Et surtout un Etat efficace grâce à une nouvelle étape de décentralisation.»

    La France Métissée
    «Je propose pour renforcer le sentiment d’appartenance à la nation, de créer une cérémonie républicaine pour tous les jeunes, quelle que soit leur origine pour le passage à la majorité à 18 ans, l’âge du droit de vote. «Le service national civil (…) doit être mis en place».

    La réforme des retraites
    «Je propose que la gauche fasse sien le projet d’une évolution profonde de l’ensemble de nos régimes de retraite de base vers un régime inspiré de la réforme suédoise, dans lequel chaque cotisant dispose d’un compte individuel sur lequel il accumule des points tout au long de sa vie active de façon à déterminer le montant de sa pension au moment où il choisit de prendre sa retraite».

    La stratégie d’alliance
    «Il existe une irréductible pluralité de gauche dont le parti Socialiste se doit d’être le fédérateur. Une fois cette gauche rassemblée, une ouverture vers d'autres mouvements est possible. Je suis convaincue que seul un Parti socialiste fort, reconstruit, sûr de ses valeurs claires, pourra ensuite – et j'insiste : ensuite – envisager les alliances adéquates pour rassembler une majorité de Français autour de son projet.»

    Les défis du parti socialiste
    «Ma gauche est celle qui affronte les réalités, qui ne se résigne pas, même lorsque ces réalités sont désagréables, et surtout lorsqu'elles sont difficiles. Je ne veux pas d'une gauche qui, sous couvert de réalisme, renoncerait de fait à corriger un certain nombre d'inégalités et d'injustices, notamment celles produites par le libéralisme économique. Ce dont le socialisme a impérativement besoin, aujourd'hui plus que jamais, c'est d'une lucidité radicale. (…)»

    «Mieux vaut une bonne querelle qu'une mauvaise synthèse qui, toujours, à plus ou moins long terme, nourrira des affrontements autrement plus diviseurs qu'un vrai débat, aussi tendu soit-il.»

    Pierre Andrieu AFP ¦ Ségolène Royal, le 7 juin 2008 à Tonneins

     
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    V.Z


    20Minutes.fr


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  • Départ mouvementé de Sarkozy

    Les services de sécurité israéliens réagissent à l'alerte de sécurité  pendant le départ de Nicolas Sarkozy à l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv.
    La visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Israël aura connu une issue mouvementée. Au moment de la cérémonie de départ du couple présidentiel, un tir a provoqué un début de panique à l’aéroport de Tel Aviv.








    «Un garde-frontière s’est suicidé à l’aéroport Ben Gourion au moment où le président français Sarkozy était sur le point de partir», a affirmé le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld. Il se trouvait à 100 ou 200 mètres de l'avion, dans le périmètre de sécurité, selon lun des principaux quotidiens israélien, Haaretz. Les autorités ont, en revanche, réfuté toute hypothèse de tentative d’assassinat sur le président français. Témoins de l'incident, deux soldates se seraient évanouies sur le tarmac.

    Le coup de feu a été tiré alors qu’une fanfare jouait de la musique, et les chefs d’Etat n’auraient rien entendu, selon le «Jerusalem Post». Le Président et son épouse ont été immédiatement évacués, indemnes, par leurs gardes du corps vers leur avion.

    Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président Shimon Peres ont été emmenés d’urgence vers leurs voitures blindées. Ehoud Olmert serait néanmoins remonté à bord de l'avion après l’incident pour saluer le couple présidentiel. L'avion du président français a pu décoller sans autre incident.

    J.GUEZ/AFP ¦ Les services de sécurité israéliens réagissent à l'alerte de sécurité pendant le départ de Nicolas Sarkozy à l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv.

     
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    avec envoyée spéciale sur place Armelle Le Goff


    20Minutes.fr, éditions du 24/06/2008 - 16h42 


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  • POINT PRESSE DE STEPHANE LE FOLL
    Le point de presse hebdomadaire
    Au sommaire du point presse hebdomadaire du PS animé par Stéphane Le Foll,député européen :
    - les chiffres de la croissance
    - l'Allocation de Rentrée Scolaire
    - le sommet de Bruxelles
    - l'union de la Méditerranée
    - l'agression d'un jeune de 17 ans à Paris
    - l'incendie du centre de rétention de Vincennes
    - La situation électorale au Zimbabwe
    Voir la vidéo

    Lire le compte-rendu du point de presse

    RENDEZ-VOUS

    > Mercredi 2 juillet : : Conseil National

    > Mardi 15 et mercredi 16 juillet : Rencontres d' Avignon organisées par le PS, la FNESR et le PSE


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  • Quatorze «retenus» s'évadent lors de l'incendie d'un centre de rétention à Vincennes

    Incendie dans le centre de rétention administrative de Vincennes, le 22 juin 2008.
    Le centre de rétention administrative de Vincennes, le plus grand de France, est quasiment parti en fumée dimanche. L’incendie, allumé volontairement par des sans-papiers placés là en attente de leur expulsion ou d’une éventuelle libération, a embrasé les deux bâtiments, rendus inutilisables.

    Après des opérations de recomptage effectuées dimanche dans la soirée, sur les 249 retenus présents dans le centre d'une capacité de 280 places au moment de l'incendie, seules 14 personnes manquaient à l'appel lundi matin et se seraient enfuies. Dimanche, la préfecture de police avait tout d'abord évoqué le chiffre «d'au moins une trentaine» avant de parler d'une «cinquantaine».

    L'UMP critique les collectifs de défense des sans-papiers

    Un des porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a critiqué lundi l'action de collectifs comme le Réseau éducation sans frontières (RESF) qui se livrent à «des provocations (...) au risque de mettre en danger des étrangers retenus». «L'UMP demande que dans l'affaire de Vincennes toutes les conséquences soient tirées, y compris au plan judiciaire, si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée», a-t-il ajouté, soulignant que «les départs de feu volontaires auraient pu faire des victimes.

    Une vingtaine de personnes ont été intoxiquées par les vapeurs et conduites à l’hôpital, selon la préfecture de police. RESF déplorait pour sa part une quarantaine de blessés, dont quatre graves, et a recueilli par téléphone des témoignages de sans-papiers faisant état d’un mort «tabassé par la police», selon un militant. La police ne confirmait rien. Les retenus étaient redirigés dimanche soir dans d’autres centres de la région parisienne, à Lille, Nîmes, Palaiseau et Oissel.

    Les suites du décès d'un Tunisien

    «On pressentait ces émeutes depuis un moment, la situation entre retenus et forces de l’ordre était très tendue», a déclaré un représentant du syndicat de police Alliance. Le ton est monté d’un cran samedi lorsque s’est répandue la nouvelle du décès d’un Tunisien de 41 ans. L’homme a succombé à une crise cardiaque, mais l’autopsie réalisée hier n’a relevé aucune trace de sévices.

    Des incidents ont éclaté dans la soirée, certains retenus tentant de mettre le feu à un matelas. La police aurait usé de gaz lacrymogènes. Dimanche, RESF a mobilisé une centaine de militants, venus exiger la libération de Megdi Kalla Falla, un Egyptien de 28 ans qui devait être expulsé alors même qu’il venait de faire une tentative de suicide. Le feu a pris lors de cette manifestation.

    Le Mrap manifestera mardi devant le centre de rétention

    L’incendie a nécessité l’intervention de dizaines de véhicules de secours. Des élus franciliens de gauche sont entrés de force dans le centre avant d’être violemment repoussés par la police. Les manifestants ont essuyé des tirs de gaz lacrymogènes.

    Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a appelé dimanche soir à «un rassemblement devant le centre de rétention de Vincennes» mardi à 18h pour dénoncer la «honte pour la République» que représentent selon lui les centres de rétention.

    Serge Pouzet / 20minutes ¦ Incendie dans le centre de rétention administrative de Vincennes, le 22 juin 2008.

     
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    Sophie Caillat (avec V.G.)


    20Minutes.fr


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